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Le paradigme idéologique de France Culture    Page 28 sur 31

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Philaunet En ligne


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Apprivoise cette pensée grâce à l'actualité - Sam 27 Nov 2021, 10:32

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t67p50-atelier-de-creation-radiophonique#37403) a écrit:Connaissez-vous Bruno Latour ?
Sur France Turrture, il tartine la grille de long en large, de haut en bas.
« certains médias français lui ont décerné le titre "d’intellectuel le plus influent dans le monde" » peut-on lire un peu partout sur le site de France Crucru. Mais quels médias ? Qui sont ces « certains », jamais nommés ? Pourrons-nous un beau jour avoir la référence précise de ce « on » qui a décidé à l’unanimité de lui-même de décréter que Bruno Latour était, non pas l’un des plus influents, mais LE plus influent ?

Pour compléter notre connaissance de Bruno Latour, il nous faudra écouter « L’expérience », la nouvelle mouture au rabais de l’Atelier de Création Radiophonique, qui a consacré une heure au héraut de l’Humanité, Bruno Latour, l’homme que même les cratères lunaires nous envient. (...)
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t370p210-le-paradigme-ideologique-de-france-culture#34420) a écrit:Le Granule dans ses minutes d’ondulations spiritueuses nous pose une question que tout le monde se pose sauf ceux qui ne se la posent pas :
« qui est Bruno Latour ? »
En voilà une question qu’elle est bonne.

La Granule passe la brosse à reluire, il est bien équipé ce mamate, il passe plusieurs couches : c’est bien simple, Latour est juste un génie.
« un des grands penseurs contemporains de l’écologie » = première couche
« L’intuition géniale de Bruno Latour, c’est d’avoir compris que c’est la façon dont nous représentons la Terre qui conditionne la façon dont nous l’habitons » = deuxième couche.
Si vous suivez bien attentivement la théorie du génie, nous avons clairement devant nous un sociologue label « Fil à couper le beurre ».
Je vous laisse relire la citation afin d’apprécier la géniale intuition.
On suppose que vous n'êtes pas philosophe pour railler ainsi ! Après que Marie Sorbier a lu vos piques envers le grand homme de notre époque, elle a invité le "philosophe Patrice Maniglier [qui vous] aide à apprivoiser cette pensée grâce à l'actualité". France Culture bienfaitrice de l'humanité et thérapeute/rééducatrice des durs à la comprenette.

D'abord, répondez à cette question à laquelle il n'y a qu'une réponse, qui commence par un "o" : Bruno Latour, un philosophe incompris ?

Ensuite apprenez que pas moins que le New York Times (qui veut contester la prééminence intellectuelle des gens qui y écrivent des articles ?) "affirme que Bruno Latour est le penseur ''le plus célèbre du monde et aussi le plus incompris''".

France Culture nous aide à penser le monde avec toute la sophistication que l'on puisse souhaiter : "Au sortir de la COP26, il faut savoir comment prendre en charge ce processus très long qu’est le réchauffement climatique et l’arrivée d’une cinquième vague de Covid-19. La conjonction de ces deux évènements pose problème car, selon Patrice Maniglier, ils ne peuvent être traités que si la société en perçoit la dimension profondément philosophique. "

Apprenez,  comme ne cesse de le répéter le disciple latourien F. Worms qui se réjouit de la situation actuelle, que "la situation de la pandémie que nous avons traversée, et dans laquelle nous sommes toujours, [est] un bon exercice pour faire ce travail de réévaluation et pour aborder les questions du dérèglement climatique mais aussi de l’effondrement de la biodiversité".

Gravez-vous ça dans le ciboulot :  non seulement "des êtres non humains fondent la politique", mais "des êtres non humains font de la politique".

Méditons aussi cette sentence à graver à l'entrée des bureaux de la station dite culturelle : "nous sommes tous en train d’agir humain ou non humain."

Enfin, citation pour dissertation : "la Terre n’est pas quelque chose du monde mais quelque chose qui implique notre être au monde. Être terrestre ce n’est pas être quelque part dans le monde, c’est être au monde."

M. Maniglier n’est pas dans une tour d'ivoire, c’est pourquoi il est invité à partager ses réflexions à France Culture : "Il y a des personnes comme moi, plutôt du côté militant, en faveur de la prise de conscience et de la gravité de la crise écologique globale"

Pour aller plus loin :

Curly 

Curly

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Haro sur le rire ! - Jeu 23 Déc 2021, 11:38

Du militantisme anti-catho sur France Cultututre ? Non, on n’ose le croire.

Les Nuits de France Culture : Histoires sans dessins - Notes sur Paris (27/12/1965)
Titre en grand en haut de la page : « Quand Mark Twain se moquait de la messe en France »
Carrément. Il a osé ? Non ! Dingue !
Le rire étant un territoire inconnu de toute la grille diurne de France Cultuture, il ne peut que s’exercer contre les méchants pas beaux cathos, et au diable si ce n'est pas drôle, on ne peut chasser deux lièvres à la fois.
On ne doit rire que de ce que l’on combat. Le rire est politique, c’est le credo in unum de la Ligne Générale de France Tutute.

Donc… Notes sur Paris de Mark Twain.
Déjà, le lecteur est un certain Claude Nicaud. Les acteurs Philippe Nicaud & Claude Nicot  auraient fusionné ? Expérimental à mort, j’adore d’avance.
Mais non, hélas. L’écoute déçoit considérablement. Le lecteur n’est que Claude Nicot.  

« Quand Mark Twain se moquait de la messe en France »
Là aussi, l’écoute déçoit. Nous nous attendons tous à une charge de cavalerie contre l’Église française, mais non, même pas.
L’écoute intégrale, 4mn d’attention, une éternité, montre que Mark Twain se moque surtout de la propension des orateurs français – religieux mais aussi politiques – à manier avec générosité les dates, à les charger de symboles en tout genre.

« Quand Mark Twain se moquait de la messe en France » : on ne peut pas dire que ce soit le centre de son texte. La partie politique est discrètement passée sous silence. Car on ne se moque pas impunément de la politique, surtout française.

De toute façon, dans l’optique du tout inclusif que défend la station – l’inclusif, une bonne intention minée par les excès d’une poignée de militants obtus (désolé pour les redondances) - nous ne pouvons rire de rien, car forcément, la moquerie s’exerce aux dépens de personnes que par conséquent nous opprimons.

« Quand Mark Twain se moquait de la messe en France » , à comprendre aussi dans le sens où « ah la la c’était l’bon temps quand on pouvait rire de la messe, parce que maintenant bin on peut plus ».
La définition du rire en 2021 : on en parle beaucoup, mais on ne le pratique pas.
La preuve, ce billet est 100 % pas drôle, contrairement aux 4 mn de Notes sur Paris lues par Claude Nicot.

Je vous laisse, je vais de ce pas méditer en lisant « Le “Club des 5”, série pionnière des réflexions sur le genre ? »

“Elle (Claudine/Claude, l'héroïne d'Enid Blyton) n’est pas lesbienne, elle n’est pas trans, détaille Emma Nota, (...) ancienne libraire pour enfants. Elle ne veut pas être un garçon, elle veut les mêmes opportunités que les garçons avaient. Donc, le fait qu’une fille se comporte comme un garçon est accepté parce qu’elle ne veut pas être un garçon, ça lui va d’être une fille.”

J'ai mis mes avocats sur le coup : j'attaque quiconque osera émettre un début de moquerie à l'encontre de cet extrait.

Curly 

Curly

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Le monde simpliste de France Culturre & ses amis - Dim 06 Fév 2022, 11:02

Retour sur le retour sur Michaël Foessel & la grande tablinette
Tablinette qui vaut amplement le non-détour. Outre que, comme signalé par Philaunet, le philosophe apocalyptique est un multi-invité de France Clurute, il développe une philosophie pour le moins étrange car elle se présente surtout sous la forme de tract politique. De gauche évidemment. Et c’est là aussi que la bât blesse.
Être professeur de philosophie, même excellent, ne signifie pas être philosophe. Donc : tract politique. De gauche. Le bât blesse.
Il blesse car une fois de plus il souligne à gros trait la fracture entre les « intellos de gauche qui passent repassent et rerepassent » dans les médias, et les gens, les vrais, qui sont dans le réel, la vraie vie quoi. Parce que ce que décrit M. Foessel est très gnagnan sur le papier, comme ça, mais en plus il se heurte dans le mur du concret.
Pour faire simple – car cela ne mérite pas ample développement – la politique à France Cucu, c’est :
la gauche versus la droite, et puis
la gauche = torturée dedans sa tête par les problèmes du monde qu’elle n’en peut plus respirer, alors rigoler, s’éclater, vous imaginez comme c’est pas possible quand on a les souffrances du monde sur la conscience
la droite = aucune conscience, rien, elle ne pense qu’à prendre son pied. Ce qui est vrai, quand on voit les « intello de droite ou d’extrême » qui sillonnent les médias, on voit bien qu’ils s’amusent sévère, qu’ils nous donnent envie de croquer la vie à pleine dent (je signale pour les non-lecteurs qui par hasard me liraient (mais quelle idée quand on est non-lecteur) que cette partie fleure bon l’ironie).
La gauche, la droite, les gilets jaunes, plus Covid 19...  et cette accroche en forme de problématique :
« Peut-on encore être de gauche et aimer le steak frites? »
La tablineuse ne peut pas louper le buzz qui a clashé ces derniers jours et qu’il faut entretenir comme un bon feu. Car, le saviez-vous, France Cuculre ne fait pas dans les buzz, les polémiques, les trucs racoleurs, non, elle fait pas, la preuve (je renvoie ici à toutes fins utiles à mes précédentes parenthèses, j’aurais pu faire un copié/collé, mais au diable l’avarice, en voici de toutes neuves).
M. Foessel serait multi-invité, pas seulement parce qu’il est proche de certains proches de France Cucult, mais aussi parce qu’il serait… de gauche ? Non impossible. (Vous la voyez la parenthèse ? Eh bien hop je la referme ).
Le postulat philosophique (j’ouvre une parenthèse parce que j’ai oublié de mettre des guillemets à « philosophique », voilà, l’oubli est réparé) est, je cite, donc avec des guillemets merci :
« La gauche progressiste est en effet accusée d'être de plus en plus moraliste et ascétique, entre obligation de modération à l'aune de la crise climatique et souci de l'auto-critique face aux minorités. La droite hédoniste aurait pris la défense du plaisir. »
Alors là ça va plus du tout, le plaisir pour redevenir de gauche, doit devenir politique, parce que le plaisir de droite il est pas politique ah les gueux !
Mais... je rêve ! Dreamland ! M. Foessel a réussi a définir en quatre mots, et avec précision s’il vous plaît mesdames et messieurs, ce qui paraît-il n’existe pas, ou, paraît-il toujours, n’aurait pas de définition précise (dixit les spécialistes de France Cucu), tiens tiens, dans l’extraordinaire vie des zidées :
Ce « souci de l'auto-critique face aux minorités », d’après vous, c’est quoi t’est-ce ? Une salade niçoise ? Un volet roulant ? Une crêpe au chocolat ? Le wokisme ?
Sans doute pas tout ça en même temps, mais vous ferez le tri, il y aura bien la bonne réponse dans le tas.
La suite de la pensée de M.Foessel, je vous en offre un paragraphe, pour poser seulement une question : en tant que professeur de philosophie à Polytechnique, M. Foessel a certainement des étudiants. Accepterait-il un paragraphe torché ainsi, niveau 3ème ?
«  Michaël Foessel distingue notamment le “plaisir-confirmation”, soit “le fait de voir dans un film la confirmation de ce que l’on pensait déjà, de son préjugé, de son désir". S’établit ici un rapport plutôt conservateur au plaisir, “car notre goût est confirmé” dit-il. A contario, le plaisir de distanciation, “nous déplace un peu de notre identité". Par exemple, avec le film des Valseuses de Bertrand Blier, on ne rit pas par misogynie, mais de la misogynie. »
Rien de saillant, le clame plat règne sur la pensée. A part l’impression pour le lecteur/auditeur d’être pris pour un demeuré.

En fait, pour résumer la pensée popolitique de M. Foessel, qui est aussi celle de France Culculre, sans ça il ne serait pas autant invité :
si vous êtes hédonistes, vous êtes de droite, si vous souffrez le martyre en vivant continuellement toutes les souffrance du monde 24h/24, vous êtes de gauche.
Allons plus loin : si vous êtes adeptes de l’écriture inclusive, vous êtes de gauche, si vous ne l’utilisez pas, vous êtes de droite. Et même, allons encore plus loin on pousse on pousse, vous n’êtes pas de droite, mais d’extrême droite. Fasciste !
La pensée (vous mettrez les guillemets j’ai plus le temps je dois terminer) que France Culcutre nous impose à coups de marteau dans la tronche : vous êtes soit gentils, donc de gauche, ou alors, sans transition, vous êtes d’extrême droite, facho et tous ses dérivés.
Or (vous la voyez bien la transition qui va fracasser la pensée foessielienne et franceculturienne dans le réel ? Enfin non, vous l’avez déjà vue, mais reste plus qu’à l’écrire), prenons un exemple dans le réel. Appelons cet exemple Je.
Je évolue dans un entourage majoritairement de gauche, que ce soit familial ou professionnel. Je a bien de la chance de vivre chez les gentils. Mais Je est-il de gauche aussi ? Rien n’est moins sûr, rien n’est plus sûr.
Or, (les autres conjonctions de coordination sont actuellement très occupées), aucune de ces personnes ne respire tout l’air à sa disposition dans son environnement pour faire son « auto-critique face aux minorités », aucune n’utilise dans ses écrits l’orthographe inclusive, et le pire, beaucoup (environ 100 % d’après un sondage récent) envisagent le plaisir comme purement « hédoniste », ne pensent pas au plaisir, quel qu’il soit, en en se disant que « le plaisir et la joie ont le pouvoir de subvertir l’ordre établi » par exemple dans une manif, puisque c'est ce que M.Foessel a en tête. Aucune. Et Je peut même faire une prédiction qui ne coûte rien car Je ne prend ici aucun risque dans ce que Je affirme, ce sera ainsi jusqu’à la fin des temps.
Conclusion de la présentation de la tablinette, le plaisir et la joie ont « un pouvoir de subversion et d’émancipation du plaisir qu’il faudrait réhabiliter aujourd’hui, à l’heure où le capitalisme prétend avoir formaté notre bonheur.»
Pour réhabiliter le plaisir, Michaël Foessel nous invite donc à reformater notre disque dur. Dur dur, surtout que la subversion et France Cuculre, ça fait deux, au moins.

Le disque dur de France Cluclure restera donc bien formaté, le message est clair, simpliste, c’est toujours le même :
faut tout péter, tout changer de cette société capitaliste de merde, mais dans la joie et la bonne humeur (c’est la thèse de M.Foessel), et surtout sans rien changer en fait parce que sans ça y’aurait plus de France Cultlure qui se gave de capitalisme pour mieux le dénoncer.
Le terme exact pour qualifier l'auteur de ce tract est « révolutionnaire de salon » (cette dernière parenthèse pour signaler que ces guillemets encadrent une expression toute faite employée sans ironie cette fois-ci, Je est désolé pour cette absence d’originalité.)

Curly 

Curly

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Le pq du comment pourquoi hein qu'est-ce tu dis quoi qu'est-ce ? - Mar 22 Fév 2022, 18:08

En ligne, en câble, en poteau, en barre à mine, en poutre, en colonne ionique, une nouvelle série de podcasts dits de « philosophie ». France Culuture a invité un prof de philosophie, donc un philosophe, parce que ne faisons pas de chichi, tout prof de philo est un philosophe, arrêtez de pinailler.
Cette philosophe ne vient pas de loin, elle vient d’à côté, puisqu’elle est chroniqueuse sur France Inter. La voici dans un podcast de savoirs pompeusement emballé, avec, comme d’habitude, non pas les zidées en tête de gondole, mais seulement la tête de la chroniqueuse, et plein de gros points d’interrogation bariolés autour, qui, tels des murs, sont porteurs, et porteurs de réponses claires, nettes, définitives, à des questions piquées dans des articles des pages psycho de, au hasard, Marie-Claire, Elle ou Cosmopolitan. « Qui ne rêve pas de gagner sa vie ? » « Pourquoi quand on veut, on ne peut pas toujours ? »...

                                               Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 Oper1195

Les accroches sont bariolées aussi, elles parlent directement au cœur de nous tous, pauv’ cons de base qui ne savons rien, ne comprenons rien, et qui avons besoin de cerveau de substitution pour penser dans le bon sens. Les accroches sont prises dans notre pauv’vie quotidienne, et dans l’actu clashante et buzzante de ces derniers mois.
Dans « Le pq du comment », vous avez le nec plus ultra du podcast révolutionnaire, des chroniques de filo de 3 ou 4mn à réécouter en boucle pour bien vous imprégner de filo.  

                                                      Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 Oper1197

Dès la musique du début, vous êtes comme un enfant qui commence un tour de manège de 4mn. Concentrez-vous bien, à la fin il faut attraper le pompon !

                                                                                                                                                    [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23010-21.02.2022-ITEMA_22925703-2022C46716E0003-21.mp3 " debut="00:04" fin="04:17"]

Maquillée en filo pour faire intello, avec citations superficielles, voire très superficielles de noms comme, au hasard, Karl Marx et Simone Weil, ce « Pq du comment hein quoi que qui qu’est-ce ? » ressemble à s’y méprendre à un simple article de psycho de voir plus haut pour les exemples au hasard, qui se transforme en cours de route en éditorial, tel qu’on pourrait le trouver dans au hasard L’Humanité, ou sur Mediapart.
La combinaison est savante : à une question niveau Marie-Claire, vous avez une réponse niveau L'Huma. Classe, non ?
Je dirais même plus : lutte des classes, non ?

La magie France Cuculre, c’est vous offrir un magnifique podcast d'approfondissement de savoirs zet de connaissances enrobé en paquet cadeau, avec dedans 5 minuscules éditoriaux, et vous faire croire que c’est de la philosophie.

Curly 

Curly

275
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L'art comme programme politique - Jeu 24 Mar 2022, 18:57

En parcourant les notes de pochettes d’un disque Melodiya des années 60, ne voilà-t-y pas qu’à travers le discours gratiné à la propagande cocommuniste d’époque ressurgit la Ligne éditoriale de France Cuculture. Ce n’est pas un hasard, mais une fatalité.
Le disque en question, la Treizième symphonie de Chostakovitch, symphonie peu appréciée du pouvoir soviétique lors de sa création, et même après. Une censure à la russe : peu de concerts,  parce qu’à chaque fois un bête incident technique l’a empêché. Et texte de la symphonie non publié, passé vite sous silence car traitant des horreurs de l’antisémitisme...
Donc rien de tout ça sur la pochette Melodiya, vous pensez bien.


                                                                    Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 Oper1238


Voici quelques extraits édifiants du texte figurant au dos de cette pochette, avec en regard des propos glanés sur France Cuculture, qui, vous allez voir, en guise de vision progressiste, a effectué un rétropédalage impressionnant en relayant un discours sur l’art qui fouette fort l’heureux temps de la Guerre Froide.

Les notes, extraits :

« La symphonie (…) c’est précisément dans ce genre que le compositeur développa systématiquement et à fond le thème essentiel de toute son œuvre, à savoir l’époque contemporaine »

« Les symphonies (…) pages d’humanisme débordant pétrie de sentiments puissants et de beauté virile» (!)

« Quoique très diverses et à plans multiples, ses symphonies possèdent en commun les idéaux suprêmes de civisme et d’humanisme, véritable participation de l’auteur aux problèmes majeurs d’actualité. »

« Ces traits sont déjà pressentis dans la Première symphonie (1926), travail de thèse du compositeur. »

« La Cinquième symphonie (1937) (…) incarne la thèse du civisme proclamatoire. »

« La conception lyrique et philosophique de la Dixième (1953) est née de la prise de conscience approfondie des problèmes majeurs de l’actualité, dévoila (…) le monde intérieur de l’artiste-penseur. »

« En 1962 D. Chostakovitch compose sa Treizième symphonie (paroles de E. Evtouchenko) (…) caractérisée par une ‘’ visualisation’’ maxima et une netteté qui concourent à la peinture générale de l’idée directrice. (…) Cette symphonie, à figuration et intonation très contrastées (…) fut conçue (…) comme une symphonie monolithe où l’unité du dessein idéo-artistique tient lieu de mortier unifiant le tout. »

Pas la peine d'un commentaire de texte, nous sommes tous unifiés, grâce au mortier.
Maintenant, seconde partie en miroir, l’art selon France Cuculture :

« les artistes ? Peuvent-ils par la création contribuer à la prise de conscience de l’urgence écologique ? L'art est-il une expression suffisamment puissante pour relever ce défi ? »
« L’artiste peut esthétiser le monde malade dans la mesure où il lie un concept d’éthique, c’est-à-dire un investissement personnel de l’ordre d’une morale supérieure »
« Qu'est-ce qu'un artiste ? C'est quelqu'un qui travaille avec des artifices. Uniquement. (...) Aujourd'hui, les artifices deviennent des poisons, dans tous les domaines. »
Gde Table Idées du 20-11-2018 avec une icône de France Cu, Bernard Steigler.

« Sagan peut-elle aider à vivre ?
comment Bonjour tristesse ou La Chamade peuvent nous aider à vivre, à nous orienter dans la pensée et dans les émotions. »
Sans oser le demander, 24-03-2022

« Écrire le social, décrire la société, une voie d'excellence du roman. » Livres & vous, 21-03-2022

« Nancy Huston, préfacière de Chair vive (Seghers, 2022) et auteure de Reine du réel (NiL, 2022), longue lettre adressée à "Grisélidis Réal, poétesse et prostituée",  texte résolument féministe, qui interroge avec puissance le rôle du corps féminin dans l'écriture et le rapport au monde. »
« le rôle du corps féminin » a remplacé la « beauté virile » dans le nouveau saladier.

« Leslie Kaplan : "Il faut faire politiquement de la littérature et pas de la littérature politique"
Leslie Kaplan est de retour sur le devant de la scène littéraire avec une nouvelle fable politique »
Affaires culturelles 16-03-2022

« Ludmila Oulitskaïa, une littérature de combat
elle évoque son rapport à la politique et à la littérature
''Aujourd'hui, je prêche l'idée d'un citoyen mondial.'' »
Gde Table culture 16-03-2022

« Se situant dans l'instant, parce qu'il n'y a que le présent qui soit vrai, acceptant de se transformer en permanence, Rim Battal propose un nouveau modèle de femme, d’amour et de corps politique » Poésie & ainsi de suite 18-12-2021

« Le récit peut-il réparer le monde ? » Guillaume E. dans Les matins 08-09-2021

« La littérature est-elle encore un champ de bataille politique ?
la littérature a-t-elle encore vraiment un rôle politique ? Les écrivains sont-ils forcément des témoins engagés de leur temps ?
les romans de Houellebecq ne sont pas que des romans. Ils nous renseignent sur l’état de la société, soit telle qu’elle existe vraiment, soit telle que nous la voyons.
Pour comprendre la France, il faudrait lire Houellebecq. A ce titre, on peut parler d’une littérature politique. »
Du grain à moudre 11-01-2019

« Et si, sans en avoir la moindre idée, Marcel Proust avait produit, avec « La recherche », l'une des premières analyses de la société des individus ? » La suite dans les idées 18-12-2021

« La diffusion de l’éducation comme de la culture n’a jamais été aussi large (…) Pourtant  (…) les inégalités perdurent (…)
les mécanismes qui les produisent et les entretiennent se sont profondément transformés, sans nécessairement remettre en question les ressorts à l’œuvre, à commencer par celui de distinction, qu’il convient de repenser avec Philippe Coulangeon à l’occasion de la parution de ''Culture de masse et société de classes''. »
La suite dans les idées 02-10-2021

« ... avec Nathalie Quintane (...) c'est (...) interroger plus avant le rapport du particulier au général. » Sans oser le demander 25-02-2022

« A l'occasion de la parution de son troisième roman "Nom" chez Flammarion, Constance Debré revient sur les multiples épreuves ayant jalonné sa vie
Son programme, quasi-politique, est plus radical que celui de n'importe quel candidat à l'élection présidentielle.
''Je parle souvent de programme dans ce livre. Pour avoir un programme, il faut qu'il y ait un problème au départ, il faut ce désir de gouverner, de se gouverner'' »
Affaires culturelles 24-02-2022
                                                                                                                                                                             etc...

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Philaunet
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'' Les idées écofascistes'' ; ''l’écologisation du fascisme'' ; ''le carbo-fascisme'' ; ''Les éco-intellectuels'' - Ven 03 Juin 2022, 20:02

France Culture, une radio publique culturelle ou un mouvement politique ?
L’enracinement des idées écofascistes

"Et maintenant ?" Jeudi 2 juin 2022 par Quentin Lafay

Les idées écofascistes s’imposent de plus en plus dans le paysage de la pensée écologique française...

Longtemps, on a considéré que les discours sur l’écologie, sur la crise climatique étaient les angles morts des idéologies d’extrême droite.

Et Maintenant ? Les idées écofascistes s’imposent de plus en plus dans le paysage de la pensée écologique française. Un livre, paru le mois dernier, entreprend l’archéologie de ce concept né dans les années 1970. Il s’intitule Écofascismes (au pluriel), il paraît aux éditions Grevis, et il est signé Antoine Dubiau, chercheur en sciences sociales. Quand il parle d’écofascisme, il ne parle pas de celles et ceux qui traitent de façon caricaturale les écologistes de fascistes parce que les injonctions à se doucher moins longtemps, à manger bio ou à refuser de prendre l’avion seraient trop fortes, trop contraignantes. Non, il parle du véritable écofascisme. L’écologie qui s’inscrit dans certains courants politiques d’extrême droite, et qu’il nous détaille.

En France, l’écofascisme est d’abord une idéologie qui perçoit la nature comme socle pour l’organisation de la société. Mais l’écofascisme trouve aussi quelques rares traductions militantes. Un micro parti, Les Localistes, fondé par Hervé Juvin et Andréa Kotarac, ancien de la France insoumise. Dans leur manifeste, ils écrivent vouloir "rendre vie à nos petites patries qui font plus grande la France. (…) Nous ne sommes pas en France, nous sommes de France. Chez nous ! Notre France, nous entendons la faire plus belle. (…) Parce que nos identités se forgent dans la volonté de défendre notre mode de vie, la beauté de nos régions, et ces cultures qui sont le fruit d’adaptations millénaires au sol, au climat et aux ressources naturelles !"

À lire aussi : Les éco-intellectuels : 100 penseurs pour comprendre l’écologie

Autre traduction militante : certaines franges de La Manif pour tous, qui s’est fondée sur la pensée de l’écologie intégrale, sur L’encyclique sur l’écologie Laudato si’ publiée en 2015 par le pape François pour légitimer des positions homophobes ou antiféministes. Ailleurs, des militants opposent aux ZAD, les zones à défendre investies par des militants ancrés à gauche, les ZID… les zones identitaires à défendre. Alors, selon Antoine Dubiau, deux processus mènent à l’écofascisme : la fascisation de l’écologie et l’écologisation du fascisme.

Car la spécialité des écofascismes, c’est le grand détournement des concepts. La notion de décroissance. La théorie de l’effondrement. La pensée d’André Gorz. Celle de Pablo Servigne. Pour Antoine Dubiau, c’est dans ces ambiguïtés-là, conceptuelles, que se situe le plus grand danger.

Les écofascismes sont encore marginaux. Et le carbo-fascisme, l’extrême droite fossile, pour reprendre les expressions du Zetkin Collective, sont encore largement dominants. Mais leur marginalité contemporaine ne dit rien de leur influence future. Car la crise climatique représente une formidable opportunité pour renouveler les pensées fondées sur la nature. Et légitimer le pire.

Philaunet En ligne

Philaunet
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Intersectionnalité d'assaut - Sam 03 Sep 2022, 08:56

Une semaine de rentrée à France Culture qui a combiné toutes, mais vraiment toutes les causes militantes de la station. Le vendredi 2 était diffusée une heure de programme qui paraît comme un synthèse des préoccupations sociopolitiques de la Direction des programmes et au service desquelles celle-ci instrumentalise  la station.

Donc, une heure avec une sociologue dont les domaines de recherche sont ainsi spécifiés : " Antidiscrimination, politiques de la nationalité, racialisation, intersectionnalité, ethnographie, France, Allemagne". L'émission : Qu’est-ce que l’intersectionnalité ? avec comme "photo de profil" une icône de la station.

Présentation de deux points de vue dont on imagine qu'ils vont être représentés de manière impartiale, vu la présentatrice et l'invitée... Sur le terme "intersectionnalité"
Certains y voient une logique de repli sur soi et son identité, quand d'autres le considèrent au contraire comme un renouvellement de la critique sociale et des inégalités.
"[U]n renouvellement de la critique sociale et des inégalités", on se croirait chez le sociologue Bourmeau qui conserve, évidemment, sa case militante du samedi en cette rentrée, "La Suite dans les idées", ou dans son magazine privé en ligne, sorte de sac à invités que l'on retrouve sur France Culture.

Pour avoir une idée de l'équilibre de la discussion et de sa direction :

Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 Scree130

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Philaunet
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Quand l'art est instrumentalisé par France Culture - Mer 09 Nov 2022, 21:26

Un texte de France Culture sans aucun lien avec une émission de radio, véritable justification des actions militantes dans les musées et sur les routes : Désobéissance civile : quand George Sand défendait Fontainebleau par Pierre Ropert, le lundi 7 novembre 2022.

L'embrigadement de noms respectés pour servir à justifier les gestes présents :  Sand, mais aussi l'immarcescible Thoreau, Gandhi, Martin Luther King, Victoir Hugo et surtout les peintres de Barbizon, dont Théodore Rousseau, mais aussi Claude Monet.  Halte au name-dropping ! Avec de telles références, comment ne pas se sentir, quand on est jeune idéaliste, dans une filiation valorisante ? France Culture, radio (en principe) publique, se substitue au blog d'une association ou d'une ONG, pour défendre et donner des arguments à des gens dont les actions ont des conséquences bien plus graves qu'ils ne l'imaginent. Un véritable dévoiement de la mission du service public.

Pour faire passer la pilule et feindre le contenu culturel, la page contient la reproduction d'une peinture intitulée "Un arbre dans la forêt de Fontainebleau, peint par Théodore Rousseau (1840)".

On recouvrira ce texte mal écrit, fautif et trompeur (sur Thoreau, par exemple) par Théodore Rousseau et la critique, Musée des peintres de Barbizon et Théodore Rousseau, le peintre qui parlait aux arbres où l'on trouve la peinture insérée sur la page de FC légendée "Le grand chêne".

Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 Scree241

Curly 

Curly

279
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Performer pour dénoncer - Ven 23 Déc 2022, 12:04

L'art doit être utilitaire, l'art doit être politique, et puis tout est politique. L'art, c'est un tract militant le moins enrobé possible d'artifices (donc d'art) parce qu'il faut rester au plus près du vrai, de la souffrance du réel, parce que le réel n'est que souffrance, combat politique. L'art selon France Cu.
Je caricature ? Oui, mais pas assez. L'art se caricature bien mieux dans les riches émissions promo de France Cu.

22 décembre, le cleube sans bouc
"performer pour dénoncer"
En trois mots, tout est tellement mieux exprimé que dans mon introduction maladroite et caricaturale.

                                                        Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 Oper1571

Dénoncer quoi donc qu'est-ce ? Oui, parce que si on fait le catalogue de tout ce qu'il y a à dénoncer comme saloperies, on en aura pour toute la semaine, au moins.
L'artiste invitée sur le tapis rouge n'est pas artiste tout court, non, ce serait minable, pas politique du tout. Et la couleur de peau, et l'orientation sexuelle ? Très important tout ça, très important. Il faut que les militants qui écoutent puissent comprendre, et que ceux qui ne militent pas s'y mettent tout de suite.
Donc il faut compléter la fiche d'identité et plus vite que ça : "metteuse en scène et performeuse afro-féministe et militante queer".
L'art, notez bien c'est très important, est un outil de propagande : ne pas faire réfléchir, non, ça c'est trop compliqué, mais diffuser la bonne pensée. Que ça infuse bien dans la tête du spectateur, ou de l'auditeur.
Début de l'entretien :
- Le théâtre est-il pour vous une affaire d'engagement ?
- Ce n'est même qu'une affaire d'engagement.

Allez c'est plié. Engagez-vous !

La fiche de présentation du Bouc Cleube sans bouc ne laisse aucun doute là-dessus : à bas l'artifice !  (Je rappelle que le radical de "artifice" est "art"). Si ton (on se tutoie, pas d'chichi) neuvre n'est pas un tract, c'est pipi d'chat, c'est une neuvre réac' de droite gniagniagnia.
Bin oui, si t'adhères pas à cette conception hautement édifiante de l'art, t'es de droite, allez, allons plus loin, d'extrême droite.
Résumer tout à un combat droite / gauche, c'est la passion simplificatrice du moment.
Ô combien de gentes & gens de gauche, ô combien de gentes et gens de droite n'en ont strictement rien à secouer des émois identitaires d'artiss' engagés qui ne sont pas à un paradoxe près et qui ne font plus d'art mais de l'idéologie parce que l'art c'est l'artifice, l'imagination tout ça tout ça ?

La fiche du Bouc Cleube sans bouc, vous allez voir, tout y est, c'est à croire qu'un logiciel a pondu le tract :
"Rébecca [appelons-la par son prénom, pas d’chichi entre nous] (…) explore les identités de genre, le rapport au corps et à la société. [un programme balaise et dans lequel tu [on se tutoie j'te rappelle] peux mettre tout le programme [politique hein, fais pas d’blague] que tu veux]
(…) elle infuse [sans sucre, merci] son art de la métamorphose dans ses spectacles qui se présentent comme de véritable (sic) performances [d’où ses qualités de performeuse].
Ainsi, “Carte noire nommée Désir“ [référence pub année 80/90, voir la suite pour plus de précisions] présente sur scène huit interprètes – toutes des "personnes noires assignées femmes" - [comprendre ici : la double peine] et questionne le fantasme de la femme noire à partir de la célèbre publicité de café Carte Noire ("Carte noire, un café nommé désir ") des années 1990 [les pubs de 1993 et 1996 visionnées ne montrent aucun fantasme particulier, à part qu’un couple, la femme n’étant pas identifiée comme « noire », s’enlace dans les fragrances du café nommé Désir. Pourquoi le noir ? Parce que c’est la couleur du café, mais c’est sans compter les délires d’interprétations possibles. Il existe d’autres films ou pubs véhiculant des clichés raciaux, mais impossible d’en trouver dans cette pub.]
Dans son nouveau spectacle, “Plutôt vomir que faillir” [beauté du titre, qui tel un slogan pub frappe sans faillir notre imagination la plus militante] elle nous ramène de nouveau au collège et s'adresse pour la première fois aux jeunes [les veinards].
La suite de l’entretien : la vie perso de l’invitée, passionnante de bout en bout : « J’ai toujours été déléguée de classe et j’ai jamais su pourquoi parce que j’étais pas très à l’aise dans ma peau, mais au final je me sens encore assez déléguée ». Etc etc. L’auditeuse & eur est conquis. Passionnant.
N’oublions pas les deux leitmotivs de ce cleube : l’intime est politique, et là c’est carte blanche pour raconter de manière décomplexée son moi comme chez le psy, et, côté productrice tapis rouge, les dates de la tournée, qui tournent dans l’émission pour que l’auditeur ce con, l’auditrice cette conne, comprenne qu’il faut y aller, mais bouge-toi qu’est-ce t’attends vazy.
A 12h 18 (quand on se prend la réécoute, ça n’a aucun sens, mais ils s’en foutent eux à France Cu) soit huit minutes avant la fin, il est temps de parler du pestacle « Vomir plutôt que faillir ». Sans surprise, l’invitée nous avoue tout d’suite que ce monde est un amas de saloperies, et qu’il faut vomir tout ça dans un pestacle nommé Vomir.
Vomir est une force pour l’ado, parce que ce pestacle est pour toi l’ado.
Relance standardisée de la cleubeuse : « Cette vérité vous la cherchez et toujours et encore sur scène ». Bravissimo.
Ensuite, il est temps que l’entretien fasse une pause avec un extrait de la carte noire.
« - Homme blanc, français, la cinquantaine (c’est la lecture de petites annonces, donc totalement représentatif de l'ensemble de la population évidemment), cultivé, propre, élégant, allure sportive, yeux bleus, 1m73, 72kg, cherche, sa perle noire en France, pour relation sérieuse et durable. Homme blanc, soixantaine, veuf, look jeune (vaguelette de rires), non fumeur, tendre, candauliste (silence parce que personne dans le public semble savoir ce que c’est), facile à vivre, recherche femme black, sans tabou, look très sexy pour vie à deux et sentiments sincères. Merci. (rires discrets) Sorties proposées : Cleubs, brocantes et forêts (rerires)
- Femme, noire, 37 ans, vivant dans la campagne du Loiret… a...la flemme de...plaire...et séduire, a pourtant beaucoup d’énergie à revendre...aimant la couture, le bricolage le jardinage, cultive actuellement son potager intérieur. Merci de bien la laisser tranquille. (rire). » Guillemets refermés = fin de l’extrait. Si le message popo & litique, & donc intime, n’est pas passé, veuillez relire cet extrait.
Pourtant, la suite de l’entretien se doit de l'expliquer, parce qu’il reste cinq minutes.
La fin de l’émission se doit aussi de rappeler les dates et lieux du pestacle à vomi et du pestacle nommé Désir. Les producteurs de France Cu ne sont finalement que des hommes & femmes sandouiches. Cela mériterait d’être dénoncé. Pourquoi ne pas en faire un pestacle engagé contre le matraquage publicitaire & politique & militant sur une radio culturelle de service public ?

Comme l’invitée entre pile dans la Ligne Gé de France Cu, ne pas croire que c’est la première couche promo pour cette artiss’. C’est la sixième depuis 2019.

Best of des cinq précédentes.
1- Carnets de la création, 15 mai 2019.
« Questionner les identités féminines »
« "Où la chèvre est attachée, il faut qu’elle broute", création novembre 18 qui traite de l’identité et de la condition féminine, avec au plateau onze performeuses footballeuses qui vont à l’encontre des clichés et des représentations traditionnelles de la féminité. »
2- Tous en scène, 20 octobre 2019
La performeuse « officiait comme “sélectionneur, entraineur, dirigeante de la Fifoune”, une équipe de dix joueuses nées assignées femmes, pratiquant le football dans l’équipe des Dégommeuses ou ayant une pratique scénique du corps dans l’effort. Elle les réunit sur un terrain commun, celui de la performance, sportive et artistique. Dans le temps du match et avec ses codes, elles se mettent en jeu dans une histoire généralement présentée comme appartenant aux hommes. Elles se réapproprient ce sport plusieurs fois confisqué aux femmes, et racontent une histoire politique des corps, des identités féminines et du football. »

3- Tous en scène, 11 septembre 2021
« La scène pour soulever des mots et des corps noirs »
avec « une (sic) texte adressé à une barbie noire »
Texte écrit « à l’adolescente qu’elle a été, quand elle faisait pour la première fois l’expérience de l’inadaptation sociale, sexuelle, de genre, et que la pratique artistique lui semblait inaccessible. Cette lecture sera accompagnée d’une action physique, l’autre écriture » (sic)

4- Idem, 30 octobre 2021
« Une carte noire nommée désir »
« Quels regards les femmes afro-descendantes nées dans un pays majoritairement blanc portent elles ? »
« L’artiste part d’un slogan d’une publicité pour une marque de café pour s’étonner : pourquoi la couleur noire est-elle liée au désir ? (...) Ce slogan n’a-t-il pas concouru à l’érotisation et à la fétichisation du corps afro-féminin ?
(…) Comment, nous, femmes noires, pouvons-nous nous réapproprier notre corps ? Avec une grande équipe afro-féminine (...) elle soulève ces questions dans une performance collective. Matières, musiques, corps et mots se mêlent avec une folle énergie pour réparer l’histoire, écrire un récit manquant et indispensable. »


Où est-il écrit que la couleur noire est liée au désir ? Dans quel ouvrage ? D’autres exemples ? Plein si possible pour que le lien soit costaud ? Et l'érotisation du corps de la femme noire du temps du colonialisme, ça commence à remonter (fin XIXème / début XXème).

5- Business cultureux, 16 février 2022
Séquence « A quoi rêvez-vous ? »
« Je rêve d'arrêter d'être heureuse de ce monde pourri. »
Séquence cirage :
« J'avais envie de créer une altérité au plateau »
« Parler de soi, c'est parler du monde au monde »
« Femme, noire, en surpoids, queer, Rébecca Chaillon convoque sur le plateau ses identités multiples et se met à nue, littéralement. Assumée, son impudeur questionne l’apparence dans ce qu’elle a de politique. »


Bref, une inspiration unique et invariable de pestacles en pestacles : le nombril comme seule source d’inspiration, et puis on emballe le tout dans le militantisme identitaire parce que l’intime est politique. Pratique, et plus efficace qu’une psychothérapie. D’autant plus que ça rapporte plus ça ne coûte, finalement.

Curly 

Curly

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La filozofi de l'intersectionnalité - Mer 04 Jan 2023, 14:09

Avec filozofi, le 4. Une heure sur l'intersectionnalité et la notion de race, "qui s'est désormais banalisée". Great.

                                                                Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 4177
                                                    Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 5140

A quoi voit-on que c'est du bourrage de crâne ?
Eh bien parce que, notamment,

                                                Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 6141

                                                Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 7121

                                                Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 8122

                                                Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 995

                                                Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 1078

                                                Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 11125
                                          Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 12111
                                            Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 1386

                                                Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 1447
                                        Le paradigme idéologique de France Culture - Page 28 1542

Ce qui complète la liste des pensums sur le sujet qui foisonnent déjà dans les programmes. Marteler pour bourrer le crâne. Cela porte un nom : de la propagande, parce que ces émissions ne prennent aucune distance critique par rapport à cette notion qui ne fait pas l'unanimité, y compris chez les sociologues, et que les invités sont ouvertement partisans.
De la sociologie et du militantisme. Toute la diversité des programmes de France Cu la radio des inégalités.

Philaunet En ligne

Philaunet
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281
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L'art instrumentalisé - Mar 07 Fév 2023, 20:54

On ne va pas s'appesantir sur le remplacement pour quatre semaines de Jean de Loisy au profit d'une émission sur la manière de "sauver la planète car l'apocalypse est déjà là" en guise d'émission sur les arts : Série « L'Art est l'environnement » Épisode 1/4 : Créer en pleine nature Dimanche 5 février 2023

Il suffit d’écouter les trois extraits suivants pour comprendre combien la directrice a miné la station qu'il faudra des années à nettoyer pour qu'elle redevienne écoutable.

[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13090-05.02.2023-ITEMA_23278853-2023C21360E0001-21.mp3" debut="00:17" fin="00:34"]

[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13090-05.02.2023-ITEMA_23278853-2023C21360E0001-21.mp3" debut="00:34" fin="01:33"]

[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13090-05.02.2023-ITEMA_23278853-2023C21360E0001-21.mp3" debut="01:33" fin="02:27"]
Le premier moment de cette création, c’est, au 20e siècle, autour des années 1960-1970, cette inflexion artistique, alors nouvelle, tandis que naît l’écologique politique (la 1ère Journée internationale de la Terre a lieu en 1970, et Greenpeace, la première des grandes ONG pro-environnement, est créée en 1971) : sortir des ateliers, inventer de nouvelles relations avec le paysage en se fondant en lui mais aussi en en faisant l’objet même de la création. On pense au Land Art, évidemment, mais il y a bien plus.
Une envie nouvelle se fait jour, créer au milieu de l’environnement naturel. (...)

Extraits musicaux
• "Poème sur la 7ème (de Beethoven)" interprété par Johnny Hallyday - texte de Philippe Labro - Album "Vie" (1970)
• "What a wonderful world" par Louis Armstrong - (1967).

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