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La musique à France Culture    Page 16 sur 20

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''La Syrie d'antan (1970-2011)'' par Amaury Chardeau. - Ven 27 Nov 2020, 22:07

Pourquoi l'émission "Juke-Box" d'Amaury Chardeau n'a-t-elle pas sa rubrique ? Elle la mérite pourtant. Question technique inhérente à la plateforme.

Pour retrouver les précédents signalements, il faut donc remonter dans ce fil ou taper "Juke-Box" dans la fenêtre de recherche. Le 03 juillet dernier, trois émissions étaient mentionnées ici, puis ont été mentionnées celles sur Boris Vian, sur le disque 78 tours et sur les naturalistes.

Voici venu le moment de mettre en lumière La Syrie d'antan (1970-2011) [25-01-2020, rediffusion le 15/08/2020.

Parfois on se dit que des talents sont sous-utilisés. Pourrait-on confier "Les Enjeux internationaux", émission de géopolitique, à Amaury Chardeau ? [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18722-15.08.2020-ITEMA_22402707-2020C27300E0024-1779455909.mp3" debut="17:45" fin="21:08"]
Voyage dans la Syrie d'avant l'éclatement de la guerre civile.
Une réussite que cette évocation historique illustrée de musiques. L'on remonte à 1920 pour arriver jusqu'à presque aujourd'hui. D'ailleurs, celui à qui était promis un procès international par divers acteurs internationaux, Bachar el-Assad, que devient-il ?

Amaury Chardeau s'en tient aux faits sans jamais faire montre d'engagement politique, tant par le ton que par le verbe. C'est très rare, notamment pour des sujets qui émeuvent l'opinion. Une attitude à saluer qui considère les auditeurs comme des adultes et non comme une foule de militants venus entendre des discours engagés, comme c'est si souvent le cas ailleurs dans le programme.

Comme toujours, un détail soigné de toutes les pièces et les remerciements de l'animateur aux conseillers et à son équipe.
Retour donc ce soir dans la Syrie éternelle de Damas, d’Alep, de Homs, de Hama ou de Palmyre, tant célébrée jadis par les orientalistes, et qui avant le fracas des bombes, avait résonné d’autres rythmes : musiques classiques et traditionnelles, mais aussi métissés par l’introduction de nouveaux instruments.
Après la fin du mandat français et l'accession à l'indépendance en 1946, le pays avait traversé de fortes turbulences politiques et économiques. En 1970, Hafez el-Assad s'était emparé du pouvoir, sur fond de forte instabilité régionale (guerre des Six jours, guerre du Liban...) et de répression brutale des oppositions sunnites. Malgré cela, la population syrienne avait tenté de faire le dos rond, célébrant sa diversité culturelle et son art de vivre, tout en s’accrochant à l’idée qu’elle se relèverait, une fois de plus, même du pire.

Philaunet En ligne

Philaunet
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J.S. Bach - Cantata BWV 61, ''Nun komm der Heiden Heiland'' - Jeu 10 Déc 2020, 18:28

Quand on pense que Carline Broué est devenue responsable des programmes de France Culture... Jusqu'à fin décembre est-il précisé. Mais... qui parie pour une prolongation ?

Le 1er décembre 2015, le contributeur Nessie avait écouté la Grande table De quoi la République est-elle le nom? Suite à un incident nous eûmes cette incidente reproduite en pastille sonore. Comme peut-on être aussi...

Quelles langues, française, et allemande (préparer la prononciation d'un mot étranger prend une minute) !
Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t337p175-la-grande-table-tirons-la-nappe#23408) a écrit: (...) Mais voici le meilleur : quand ça ne marche pas, le temps de parole est tout de même gaspillé par Caroline Broué qui s'emberlificote les pinceaux en expliquant que ça ne marche pas et que la console s'est plantée. Mais "que les auditeurs se rassurent" prend-elle soin d'envoyer à l'adresse du public certainement menacé d'apoplexie (croit-elle ?), "nous n'avons rien contre Jean-Sébastien Bach" à grand renfort de rire con.
[son mp3="http://s3-eu-west-1.amazonaws.com/cruiser-production/static/culture/sons/2015/12/s49/NET_FC_60dda5cc-c6fe-417a-86e4-93b7c875e80b.mp3" debut="33:20" fin="36:35"]
Ainsi va la gestion des erreurs sur France Culture où cet incident, minable d'amateurisme à tous les niveaux (une panne ou un plantage c'est pas un drame, mais en faire un tel fromage, c'est tout simplement ridicule) vient aujourd'hui clôturer une corrida où tout le monde a essayé de se payer l'invité (...)

"Nun komm der Heiden Heiland" chanté le premier dimanche de l'Avent [écoute sur YouTube ⬇]

La musique à France Culture - Page 16 Scree918

Autre version :



Dernière édition par Philaunet le Lun 11 Déc 2023, 13:58, édité 1 fois (Raison : Actualisation des liens)

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Rendre à Zaraï ce qui est à Zaraï - Jeu 24 Déc 2020, 16:55

munstead(https://regardfc.1fr1.net/t94p1060-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#36507) a écrit:
Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t94p1060-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#36505) a écrit:
munstead(https://regardfc.1fr1.net/t94p1060-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#36503) a écrit:[Guillaume Erner] enfonce le clou en diffusant la célèbre scie de Patrick Sébastien (je crois), Sans chemise ni pantalon, reprise par un chœur de braillards.
Ma parole, vous vivez sur une autre planète ! Rika Zaraï ? Rings no bell ? Dead. C'est son tube.
Toutes mes excuses pour cette fausse attribution. Je devrais réviser mes classiques en cette période de couvre-feu. Admettez quand même que l'inspiration, le texte, la mélodie, l'orchestration, la direction des chœurs pouvaient faire penser à Patrick Sébastien… un peu comme Haendel/Mozart, Bruckner/Sibelius, Adams/Glass…
"Nous n'avons pas les mêmes valeurs" Smile P. Sébastien a commencé à la télé quand Rika (pour les intimes) chantait déjà "Sans chemise" en 1975. Autour de cette année, il y eut le rock progressif, Genesis, Pink Floyd, etc. Aucun souvenir de P. Sébastien.

Guillaume Erner est né en 1968, il a dû chanter, et Zaraï (à RTL sur la route des vacances d'été), et Sébastien le samedi soir devant la télé (droit de réponse si erreur).

Si le matinalier se lâche, c'est aussi pour décompresser : toute l'année, tous les matins très tôt (n'est-ce pas Lebrun qui disait se lever vers 3h30 pour faire les matinales ?), ça doit être usant, c'est d'ailleurs pourquoi il faudrait faire tourner cette place. Enfin, vu la culture ambiante de la station, on ne le voit pas entonner le Messie de Haendel...  

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''Baker Street'', deux versions ? - Ven 25 Déc 2020, 19:07

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p290-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#36511) a écrit:Documentaire du vendredi - Arthur Conan Doyle contre Sherlock Holmes (30-10-1981) -pas de lien récent- diffusion le 22-12-2020 dans les Nuits - (...)
La musique utilisée en ouverture, et puis plusieurs fois par la suite, semble totalement incongrue. Il s’agit de l’énorme tube de Gerry Rafferty made in 1978. Pourtant il y a bien un lien...
La scie laissera la place dans la seconde moitié de l'émission à des extraits de « Ma mère l’Oye » de Ravel. (...)

                                                                 
Ah, c'était ce titre et ce chanteur ! Les 20 premières secondes (répétées à la fin, à 4'25'') sont du Genesis pur jus. Ces 20 secondes sont d'ailleurs coupées dans le documentaire et une orchestration disco (absente ci-dessus) est ajoutée derrière la trompette, laquelle scie en effet les oreilles. D'autres emprunts semblent également avoir été faits. Quant aux paroles, pas vraiment adaptées à la reprise à tue-tête et donc à l'apprentissage de l'anglais ; le récit est plutôt obscur.

Baker Street
Gerry Rafferty

Winding your way down on Baker Street
Light in your head and dead on your feet
Well, another crazy day
You'll drink the night away
And forget about ev'rything
This city desert makes you feel so cold
It's got so many people, but it's got no soul
And it's taken you so long
To find out you were wrong
When you thought it held everything
You used to think that it was so easy
You used to say that it was so easy
But you're tryin', you're tryin' now
Another year and then you'd be happy
Just one more year and then you'd be happy
But you're cryin', you're cryin' now
Way down the street there's a light in his place
He opens the door, he's got that look on his face
And he asks you where you've been
You tell him who you've seen
And you talk about anything
He's got this dream about buying some land
He's gonna give up the booze and the one-night stands
And then he'll settle down
In some quiet little town
And forget about ev'rything
But you know he'll always keep movin'
You know he's never gonna stop movin'
'Cause he's rollin', he's the rolling stone
When you wake up, it's a new mornin'
The sun is shinin', it's a new mornin'
You're goin', you're goin' home

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La Sonatine de Ravel, par Clara Haskil - Mar 23 Fév 2021, 21:53

Comparons le choix de la musique de générique d'Affaires culturelles, Marcel Cohen (17/02/2021), son bien lourd et bien percuté qui ressemble à tous ceux qui introduisent les émissions de France Culture, c’est évidemment voulu, et le choix de Marcel Cohen, et la manière dont il est traité et notamment évacué à la fin par Arnaud Laporte.

Générique : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/21583-17.02.2021-ITEMA_22577056-2021C41226S0048.mp3" debut="00:14" fin="01:16"]

La Sonatine de Ravel et la rencontre manquée entre Clara Haskil et le compositeur : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/21583-17.02.2021-ITEMA_22577056-2021C41226S0048.mp3" debut="07:50" fin="12:17"]

Notons que cet extrait musical est la seule chose écoutable de l'émission, gâchée par l'animateur (cf. Un traitement par-dessus la jambe de Marcel Cohen, ce gêneur...).

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L'Inde, vision pop - Jeu 25 Mar 2021, 21:39

Qui veut écouter La Bhagavadgītā Épisode 4 : Une oeuvre universelle doit d'abord se taper/se farcir/subir la chanson pop qui lance les Philochemins, ici "Chanson de John Lennon, God" et entendre en conclusion "Chanson de fin : Jimi Hendrix, Bold as Love". De la musique indienne ? Ne pas y compter.

Dans le 2e numéro (tenir plus de 10' tient de l'exploit) : "Chanson de Caterina Valente & Edmundo Ros, Hare Krishna" et "Chanson de fin : George Harrison, My sweet Lord" et dans le 3e, "Le yoga, voyage au centre de soi", là, c'est maximum cinq minutes, avec une illustration très culture indienne :
La musique à France Culture - Page 16 Scre1726

"Chanson de fin : Elvis Presley, Yoga is as yoga does".

Voilà, ne demandons pas à l'animatrice des Philochemins, comme aux autres de cette station d'ailleurs, de faire connaitre la musique indienne lorsqu’il est question de la Bhagavadgītā et de Krishna, lequel a la flûte pour attribut...

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Juke-Box par Amaury Chardeau : l’odyssée du jazz manouche - Lun 19 Avr 2021, 21:59

Amaury Chardeau, un nom qui restera à France Culture pour son professionnalisme et sa présence au micro (et ses textes) et qui n'est pourtant jamais mis en lumière alors que Juke-Box qu'il produit chaque semaine est une des meilleures émissions de la grille, ou plutôt ce qu'il reste des rares émissions de qualité.

De Django aux frères Ferret, l’odyssée du jazz manouche diffusé le 11 avril, "en direct", est-il précisé (une injonction de la directrice faite à ceux qui faisaient encore des émissions montées, comme Vincent Charpentier et Chardeau ?), est une évocation exemplaire du genre musical, de ses représentants et de leur destin, avant-guerre, pendant et après la guerre jusqu'au début des années 1960.

Manouche, gitans, tsiganes : des précisions [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/17397-11.04.2021-ITEMA_22632725-2021C27300S0101.mp3" debut="15:37 fin="19:56"]

Quintette de Hot Club de France : Minor swing (1937), repris sur la compilation Jazz heroes vol. 3 / 1929-1939 (Naive Records, 2014) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/17397-11.04.2021-ITEMA_22632725-2021C27300S0101.mp3" debut="19:56 fin="24:19"]

Archive qui vaut le détour : • Jo Privat et les bals musette (France Culture, Nuits Magnétiques, 31/05/1979)
De l’entre-deux-guerres aux années 1960 via les années d’Occupation, retour sur l’explosion du swing gitan.

Dans les années 1930 en France, tandis que le Paris populaire résonne des bals musette déroulés par des accordéonistes italiens accompagnés de guitaristes manouches, le jazz s’impose. Venu des États-Unis, le swing s’y décline de manière typique, grâce à l’inventivité d’une poignée de musiciens manouches, guitaristes virtuoses.

Souvent résumé au seul Django Reinhardt (1910-1953), ce style est également marqué par la production d’une fratrie de Gitans, les Ferret : Baro, Sarane, et Matelo.

Production
Amaury Chardeau

Réalisation
Charles Le Gargasson

Avec la collaboration de
Lily Cornaert, Georgi Daskalov
*******************

Récapitulatif hebdomadaire : 20 contributions du lundi 12 au dimanche 18 avril 2021 (semaine 16)

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Juke-Box par Amaury Chardeau : ''1940-1944, les troubles rumeurs du Paris occupé'' - Jeu 06 Mai 2021, 08:52

Un numéro de Juke-Box encore une fois remarquable par le récit d'Amaury Chardeau, le choix des archives parlées et des musiques et chansons mises en contexte : 1940-1944, les troubles rumeurs du Paris occupé [07-02-2021]

Ce documentaire où A. Chardeau relate les faits sobrement, sans pathos, mais pas sans un soupçon d'ironie, possède de nombreuses vertus, dont l'une est de rappeler les constantes de comportements collectifs et individuels en période de crise.

Introduction, avec un des rares génériques élaborés restant à France Culture : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18722-07.02.2021-ITEMA_22566563-2021C27300S0038.mp3" debut="00:00 fin="02:17"]

Comme toujours un remarquable travail de référencement de la programmation musicale et des archives sur la page de l'émission.
A l'heure des rationnements et des rafles, le bruit des bottes sur les moquettes rythme les entractes de l'opéra, Radio Paris ment mais les musical-halls et les cabarets vibrent, les cinémas sifflent, les zazous dansent clandestinement et les jazzmen antillais font vibrer Pigalle.
Paris, aux yeux de l’occupant doit rester la capitale de la joie. Un Luna Park, aurait dit Hitler. Nombreuses sont les stars de la chanson qui ne se le font pas répéter. Piaf, Trenet, Maurice Chevalier et tant d'autres poursuivent leurs tours de chants dans les music-halls et les cabarets, beaucoup se compromettent sur les ondes de Radio Paris et propagent l’image d’une France optimiste et patriote. Pendant ce temps, on va se réfugier dans les cinémas, bien mieux chauffés que les logements, les zazous se retrouvent dans les bals clandestins, les jazzmen antillais triomphent.

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Philaunet
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Juke-Box, d'Amaury Chardeau : ''1945-1980, L'Orient, rive gauche'' - Ven 14 Mai 2021, 11:42

Superbe numéro de Juke-Box où Amaury Chardeau, hélas de nouveau obligé d'être en direct, conte un récit qui, au vu du sujet, reste politiquement sobre, ce qui est exceptionnel sur France Culture : 1945-1980, L'Orient, rive gauche (une histoire des cabarets orientaux à Paris) 14-03-2021.

On notera la manière raffinée de planter une scène (deux hommes viennent chercher une enveloppe auprès d'un tenancier de cabaret) et de la faire comprendre, sans l'expliquer, 30 minutes plus tard en évoquant le racket du FLN pour financer la guerre d'indépendance. Amaury Chardeau ne prend pas les auditeurs pour des demeurés.

L'émission révèle une véritable recherche de composition, le récit alterne avec les pièces musicales et les archives. Les témoignages de Youssef Hagège, de Kamal Hamadi  et de Lili Boniche sont éclairants. Une émission d'histoire qui efface tous les bavardages verbeux que l'on entend régulièrement. De la radio patrimoniale moderne.

La page et ses références sont on ne peut plus méticuleusement fabriquées (aucune faute à signaler par ailleurs). Il faut vivement féliciter  "L'équipe :
Production
Amaury Chardeau
Réalisation
Agnès Cathou
Avec la collaboration de
Lily Cornaert, Virginie Gresset
"
En pleine guerre d'Algérie, des cabarets du quartier latin attirent une clientèle arabe et occidentale, déroulant un Orient fantasmé, entre la sensualité des danseuses du ventre et l'élégance de chanteurs algériens, pieds-noirs, turcs, égyptiens, ou européens, sur fond de cha-cha-cha ou de jazz.

Ouverts pour la plupart dans l'immédiate après-guerre à Paris autour du Boulevard Saint-Michel, l'El Djazaïr (rue de la Huchette), La Casbah (rue de la Harpe), Le Tam-Tam (rue Saint Séverin) Le Bagdad (rue Saint-André-des Arts) et bien d'autres, attirent rapidement une clientèle huppée, réunissant riches représentants des diasporas arabes, parisiens ou touristes européens de passage. On y dine, on y boit et surtout, on s'y enivre, dans des décors soignés, d’un exotisme fantasmé mêlant érotisme féminin, transgressions, opium, Mille et Une Nuits, ou le charme d'Omar Sharif dans Lawrence d’Arabie (1963).  

Sur scène se produisent des orchestres et des chanteurs Algériens, pieds-noirs, juifs ou musulmans, Turcs ou Egyptiens. Les textes mélangent souvent l’arabe et le français, déroulent davantage les clichés (mystères de l'orient, gastronomie, harems...) qu'ils ne s'appesantissent sur la douleur de l’exil. Le tout, sur des arrangements élégants et joyeux mêlant aux gammes orientales les rythmes à la mode, jazz, cha-cha-cha ou mambo.

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Philaunet
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Bud Powell, pianiste de jazz (1924-1966) par Amaury Chardeau - Lun 17 Mai 2021, 22:42

Dans le numéro de Juke-Box du 28/03/2021,    Bud Powell, itinéraire cabossé d’un génie du jazz Amaury Chardeau atteint la même qualité de narration qu'Alain Gerber avec qui il partage des inflexions de voix.

Un numéro convaincant, initialement diffusé le 30 août 2020, réalisé dans de bonnes conditions de montage et non  en direct comme cette émission est actuellement proposée.
Retour sur la trajectoire musicale et intime de l’un des artisans du jazz le plus injustement mésestimé, malgré sa virtuosité et son imagination créative : l’Américain Bud Powell.

Associé aux pionniers du bebop, Bud Powell débute vers 1940 au sein de l'orchestre de Cootie Williams. Fort d'une solide formation de pianiste classique, il développe un style d'une très grande technicité et d'une incroyablement vélocité, marqué par son admiration pour le jeu d'Art Tatum. Il connait une ascension fulgurante à New York et enregistre de nombreux disques dès 1947, gravant ses plus fameuses compositions : Tempus fugit, Bouncing with Bud, Un poco loco, Dance of the infidels... (...)



Dernière édition par Philaunet le Ven 26 Aoû 2022, 21:34, édité 1 fois (Raison : Vidéo non valide supprimée)

Curly 

Curly

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Un génie de l'industrie musicale, ultime performer stakhanoviste transgenre - Dim 10 Oct 2021, 11:44

Sur France Cultuture, on referme son esprit sur ce qui se vend le plus : la musique pop. C’est la seule musique à l’honneur sur la chaîne, et quand on n'explore pas les icôôôônes des années 60/70 (Lou Reed, Jim Morrison… ces génies méconnus de la musique du XXème siècle) on explore celles des années 80 et au-delà, donc Michael Jackson & Prince, ces génies méconnus de la musique du XXème siècle et même du XXIème car ils sont des boussoles qui nous indiquent le chemin (celui de la route) vers le meilleur de la musique du futur.
Les autres musiques que la pop ne doivent pas être représentées sur France Lulucre, ou alors uniquement si y’a un alboum à promouvoir dans un entretien-promo.
La pop de Michael Jackson & Prince, c’est top nostalgie pour les quadra & quinqua, trop bon ! En voilà d'la bonne !

Pourquoi emmerder les auditeurs avec de la musique complexe ? Il faut que ce soit simple et que ça s’adresse au peuple, et c’est pas moi qui le dis, c’est un grand théoricien de la musique qui a fait des émules sur la chaîne de l’ouverture : Andreï Jdanov.
Alors après les quatre heures de playlist mollement commentée de cet été, voici « Toute une vie », anciennement « Une vie, une œuvre » (l’œuvre a sauté, reste que la bio), consacrée à Prince.
Comme les auditeurs idéaux sont tatins de la maladie d’Alzheimer, le même sujet, tant qu’il est bien popu et bien vendeur, peut tourner toute l’année sur la grille dans de multiples, bien que nombreuses, émissions.
Whaouuuu ! Prince ! Trop top !
Y’a pas à dire, on en a pas assez dit sur le bonhomme, et comme c’est susceptible d’engranger plus d’audimat qu’une émission sur la musique de György Kurtag, on fonce hasta la vista baby !
J’ai pris Kurtag au pif, enfin presque, parce qu’il apparaît en 2019 & en 2020 (pour la redif’) dans une prise de LSD sur l’Europe, un sujet éminemment musical.

La présentation mérite le détour, c’est un festival, non pas musical, mais bien marketé, qui empile un max de mots clés à la mode dans le souci louable de provoquer un sourire, voire l’hilarité chez le lecteur.
Pas de doute, pour les auditeurs les plus constipés, cette émissions restera, à n’en pas douter, dans les anales. Pour les autres, ce sera une bonne tranche de rire due à cet esprit de sérieux et pédant qui innerve la totalité de l’émission.

Le titre : « Prince, l’affranchi ». La référence à l’esclavage est voulue, c’est un truc qui marche bien en ce moment.
Alors Prince est affranchi de quoi, à part que c’est un artiste à « multiples facettes, libre au dedans de sa tête et dans son corps », si je puis me permettre de reprendre les expressions toutes faites usées et re-usées et qui veulent tout dire à force de ne rien dire ?
D’abord, il convient de mettre en avant un talent de musicien hors normes, ce que s’empresse de faire illico & presto « Toute une vie » :
« Près de quarante albums, 100 millions de disques vendus et près de 8 000 titres restés inédits… »
Ensuite, vous pouvez vous amuser avec d’autres bons mots précieux :
« songwriter transgenre »
« performer sans égal »
« stakhanoviste du studio », qui nous renvoie encore au temps heureux du stalinisme.
« musicien ultime », qui nous renvoie encore à n’importe quoi.
« un des derniers génies de l’industrie musicale », qui a le mérite d’annoncer la couleur, nous parlons bien d’industrie plus que de musique.

Les commentaires reproduits appuient là où ça fait du bien :
« musique qui transcende tout à la fois les genres musicaux et les genres sexuels »
Attention, quand on parle de genres musicaux, on parle bien de tous les genres : musique berbère, hindoue, chants polyphoniques mongols, etc. Vraiment tous. Il rigolait pas Prince, c’était vraiment un artiste polymorphe.
La conclusion est sans appel : « il décloisonne tout ». Mais s’il enlève les cloisons, où s’appuyer ? Décidément, cette musique rend instables les domaines du possible (ça ne veut rien dire au prime abord, mais cherchez bien, vous trouverez), défie notre confort bourgeois, atomise l’harmonie des sphères, explose les règles les plus élémentaires de la musique occidentale, qui est aussi orientale quand on regarde le planisphère à l’envers. Bref, ça fait pop.

La suite :
« monarque baroque et déjanté (malicieux) ». Comme nous sommes tous débiles, il a été convenu de donner entre parenthèses un synonyme de « déjanté », terme un peu trop technique effectivement.
« un artiste d’une exigence rare, férocement attaché à son indépendance vis-à-vis des maisons de disques et plus largement, du music business »
Il faut comprendre que Prince, en tant qu’entrepreneur indépendant, est un « affranchi », ce qui explique le titre, comme quoi ils ne font pas n’importe quoi eux à France Culcultre.

Les témoignages se suivent et ils sont implacables. Le meilleur est reproduit sur site.
« Cela réclame du courage d’être soi-même, c’est ça la liberté ultime. »
« Prince n’aimait rien tant faire des choses qui n’allaient pas de soi. »

Les autres clichés prêts à l’emploi ne craignent pas les hyperboles, car n’oublions pas que nous baignons dans l’hagiographie, Prince est une icôôône :
« expérimentateur né »
« une œuvre majeure et prolifique dont la richesse reste encore à explorer »
« insatiable désir de liberté et son incroyable créativité »

Les photos très grands formats mettent en lumière l’aspect expérimental du personnage, qui n’a jamais craint de tourner le dos à l’industrie à pépettes des États-Unis pour affirmer son originalité et sa complexité. Ainsi nous pouvons voir, à condition de diminuer la taille de la page de notre ordi, Prince à la cérémonie des Oscar, Prince aux Brit Pop Awards, Prince dans la petite salle de l’Apollo Theater pour une conf’ de presse, Prince à la mi-temps du Super Bowl.

A suivre dans «Toute une vie » : Christophe, Little Richard, Johnny Clegg, Dick Rivers, Prodigy, George Michael… L’Histoire de la musique avec une grande hache.
Nous attendons aussi avec impatience les grandes séries musicales sur Beyoncé, Kanye West, Rihanna, et pourquoi pas, soyons fous, sur les Beatles, ces artistes si méconnus ! Ouvrons-nous à tous les univers musicaux, de la pop au rock ne passant par le rap, la techno et l'electro, oui, tous ! Et surtout, restons toujours en compagnie d’artiss’ ignorés du grand public !

Péhèsse :
Ah merde, les Beatles, c’est déjà (re-re-re-re...) fait ! Cette fois il y aura encore du super lourd, avec Johnny et Cloclo. Pour ouvrir le chant des possibles !

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Re: La musique à France Culture -

La musique à France Culture     Page 16 sur 20

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