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Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs    Page 38 sur 38

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Curly 


371
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Deux formes de médiation : France Inter / France Culture - Sam 30 Avr 2022, 10:42

Deux manières d'établir un lien avec les auditeurs, deux réponses de la direction. Les différences entre les deux : ce n'est pas la même direction, et la forme, écrite, construite pour l'une, improvisée et confuse pour l'autre. Il y a d'autres différences, mais vous allez les voir par vous-mêmes.

Le point de départ à chaque fois, un incident.

France Inter, matinale du 28 avril.
Alors qu’il était interrogé sur le résultat de Jean-Luc Mélenchon, lors de la présidentielle, François Ruffin a déclaré : « ... on a eu cinq ans de Hollande, et (...) son héritier, son fils ou son bâtard, Emmanuel Macron, est présenté comme étant la continuité (...) ».
L'absence de réaction des deux matinaliers (un "oh" de surprise se fait entendre, mais c'est tout) a provoqué une indignation certaine.

La Grande Tablinette de France Cu du 21 avril.
"la journaliste Laetitia Strauch-Bonart (...) a publié en février (...) [un] Ouvrage dans lequel elle consacre deux pages à « La Grande Table » avec des propos à charge sur le manque de pluralisme de l’émission. Hier, à la fin de votre émission, Olivier Gesbert, vous lui avez dit ce que vous pensiez de ces deux pages et les auditeurs ont qualifié votre prise de parole, de règlement de comptes et de droit de réponse à sens unique.»
L'intervention classieuse de la tablineuse, il en a déjà été question.  Pour rappel, [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-20.04.2022-ITEMA_23001194-2022C19327S0110-21.mp3 " debut="31:33" fin="33:15"]

Question à la direction de France Cu : « Comprenez-vous les réactions de vos auditeurs ? » La réponse sera orale, mais dactylographiée sur la page de la médiatrice.
Pour France Inter nous avons une lettre :  « Laurence Bloch, directrice de France Inter, vous répond  »

France Inter
« Chers auditeurs,
Chères auditrices,
Vous avez manifesté votre indignation à l’écoute de l’interview de François Ruffin dans le 7/9 de France Inter jeudi dernier et je ne peux que partager votre sentiment sur le fait que l’injure en politique dessert non seulement ses auteurs mais abîme la démocratie et le sens du dialogue. »

France Cu
« Moi, je comprends toujours les réactions de mes auditeurs, mais je ne les partage pas forcément ou totalement. »

France Inter 
« La réaction de Léa Salamé à l’insulte dégainée par Francois Ruffin à l’encontre du président de la République a sans doute été trop faible mais à sa décharge le direct vous prend parfois au dépourvu »

France Cu
« Je voudrais d’ailleurs, à ce titre, rappeler que nous avons aussi également reçu beaucoup de courriers dans l’autre sens (…) au risque de vous décevoir, j’ai tout de même envie de rebondir sur ce que disait l’invité à l’instant d’Olivia Gesbert sur les livres et leur rôle sacré dans ce pays. (Suivent cinq lignes sur le fait que France Cu rend service aux éditeurs toute la journée dans des publi-émissions nombreuses et peu variées) le livre en France se porterait moins bien si France Culture n’était pas là (…)
(Puis réponse sans appel, couvrant la tablineuse et dézinguant ces malappris d’auditeurs qui ne savent pas écouter correctement) c’est de bonne guerre et après tout, la liberté d’expression commande la possibilité de pouvoir reprocher à tel ou tel, un manque de pluralisme. Je ne crois pas que ce soit le cas. »

France Inter
La direction excuse les matinaliers, sans nier le fait : «  ce genre d’incident est heureusement extrêmement rare (…) Je pense que la fatigue accumulée pendant ces dernières semaines d’actualité politique et géopolitique forte et violente ont eu raison de la vigilance pourtant constante et de la rigueur professionnelle de notre journaliste. »

France Cu
Après avoir nié l'évidence, la direction fait du hors-sujet, envoyant définitivement bouler les auditeurs qui ont osé mal pensé ce qu'ils avaient pourtant bien entendu :
« je voudrais dire dans ce jour où, par ailleurs, vous m’autoriserez à venir parler avec d’autant plus de sourire que nous avons ce matin, eu l’annonce d’audiences tout à fait historiques et exceptionnelles »

France Inter
« Soyez sûrs en tout cas que les consignes que je relaie sans cesse auprès des équipes sont de préserver à tout prix les échanges à l’antenne de toute agression verbale, de toute insulte et de toute violence. »

France Cu
Termine son intervention par une explication qui ne satisfait pas l’auditeur, mais qui balaie définitivement toute critique : « Ensuite, dans le détail, dans le travail de la productrice, par ailleurs, je peux en témoigner, totalement respectueuse du pluralisme. Il y a la question de la gestion du temps d’antenne et parfois, ce temps d’antenne dérape un peu et je crois que c’est tout simplement ce qui est arrivé hier. »
La violence verbale est du côté de la productrice, mais son existence est niée. C’est juste un problème de gestion du temps. Les auditeurs sont hors-jeu, ils n’ont rien compris.

France Inter
Conclusion : « Vous remerciant infiniment de votre exigence et de votre fidélité je vous adresse mes sentiments les plus cordiaux et vous adresse tous mes regrets pour cet incident qui ne grandit personne.
Laurence Bloch »

France Cu
«          

                                                                                                                                                                                                                                            »

Curly 

Curly

372
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Le rendez-vous avec la médiatrice, (presque) une semaine sur deux - Mar 14 Juin 2022, 17:44

Connaissez-vous le rendez-vous de la médiatrice ?
C’est un rendez-vous où l’un des responsables de la chaîne vient entretenir le lien très très fort qui unit la station de culture des zidées avec ses auditeurs.
Le lien, il s’établit généralement – pas toujours mais presque – via la présence ô combien drolatique de la directrice de la radio des zidées, qui fouette les oreilles et les auditeurs qui ont eu l’audace de s’interroger un milli poil sur la qualité des programmes. On peut dire que ceux-là, ils sont liés, fouettés et après le rendez-vous de la médiatrice, on n’entend plus parler d’eux. Qu'ils aient raison ou tort importe peu : le lien on le prend on l'entortille autour de l'auditeur, et puis au gnouf !

Le rendez-vous de la médiatrice est censé être un moment d’échange entre auditeurs et direction. L'auditeur dont le message soigneusement sélectionné se fait fracasser en deux de manière péremptoire et dans un jargon mi-français mi-n’importe nawak, lorsqu’il n’entre pas dans la Ligne Générale de la direction n’a pas droit de réponse : une partie de sa lettre est lue, on lui rabat le caquet en lui faisant comprendre qu’il a rien compris, qu’il est mi-con mi-débile et puis basta envoyez la suivante oh y’en a plus comme le temps passe vite à la semaine prochaine salut hasta la vista baby.

Non, pas à la semaine prochaine, à dans quinze jours. Parce que le rendez-vous, c’est tous les quinze jours.

                                Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Page 38 123

La force de ce lien entre les auditeurs et ceux qui font cette radio de combats politiques, l’intérêt profond que la direction porte à ses auditeurs, vous pouvez les mesurer facilement.
Le rendez-vous de la médiatrice, c’est de la blague. Les auditeurs, les vrais, ce sont des chiffres. Les chiffres sont parfaits. Un chiffre, ça ferme sa gueule. Un chiffre, c’est pas une lettre. Une lettre envoyée à la médiatrice par exemple.

Nous sommes le 14 juin. Le dernier rendez-vous de la médiatrice devrait dater au pire d’il y a quinze jours.
Mais en fait non.
Il faut remonter au 12 mai, soit plus d’un mois, et encore, c’était juste pour présenter le nouveau site de France Cu.
Les rendez-vous de la médiatrice, ils continuent à avoir leur page dédiée tous les quinze jours, mais cette page ne mène à rien car il n'y a pas eu le rendez-vous.

                                                                                Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Page 38 220

Les derniers points médiatrice avec la direction qui concernaient les programmes datent du mois d'avril (le 4 et le 21). Depuis, silence radio.
Cela montre juste que les remarques des auditeurs, on s’en tape, sauf s’ils sont au-delà du dithyrambique – cette radio est parfaite, c’est normal – et que les chiffres médiamétriques suffisent amplement. Ils signifient que tout le monde est content. Soyons simples quoi.

Aussi, très important, il faut éloigner la direction de la radio des zidées du micro, qui à chaque fois, comme les auditeurs, a du mal à s’en remettre.

Philaunet 

Philaunet
Admin

373
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''Népotisme et favoritisme dans le service public'' - Sam 13 Aoû 2022, 10:43

Une question que l'on pourrait et même que l'on devrait se poser à Radio France et à l'antenne de France Culture, à l'instar de la radio allemande SWR 2, Was geht - was bleibt? Zeitgeist. Debatten. Kultur Der Fall Patricia Schlesinger: Wie muss sich der öffentlich-rechtliche Rundfunk verändern?[Le cas Patricia Schlesinger : comment le service public de radiodiffusion doit-il changer ?]
Les organes de contrôle des chaînes de télévision doivent être mieux dotés, estime le journaliste spécialisé dans les médias Stefan Niggemeier.

Dans l'affaire de la directrice générale sortante de la RBB, Patricia Schlesinger, des accusations de népotisme circulent. Cela alimente le débat sur un meilleur contrôle, mais aussi le débat de fond sur la radiodiffusion publique. Toutefois, la réponse ne doit pas nécessairement être "moins de service public de radiodiffusion". C'est ce qu'explique Christiane Eilders, spécialiste en communication, dans cet épisode.


Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Corruption allegations shake Germany's public broadcasters Deutsche Welle 10.08.2022.
(...) At a time when private media have been facing cutbacks, and newspapers in particular are struggling to survive, many politicians argue that public broadcasters should also have their budgets reduced.

The same sort of thing is happening in France and the United Kingdom, where more and more politicians are questioning the very existence of strong and structured public-financed broadcasters. (...)

In an interview with the ARD's flagship TV news show Tagesthemen, Stefan Niggemeier, one of Germany's most influential media journalists, spoke of the "immense" damage that the Schlesinger scandal had done. He also pointed out that the debate over Germany's public service media structures had been going on for a long time and was sure to continue.

Curly 

Curly

374
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Immense merci à la grande intelligence du formidable chef d'orchestre passionnant de la belle émission menée de main de maître - Ven 07 Oct 2022, 19:03

La grande lettre de la médiatrice qui coupe en son milieu, collection 30 septembre/7 octobre 2022.
Nous irons directement à la partie France Culture, qui se distingue des autres parties par la béatitude unanime venant d'auditeurs touchés par la Grâce.
Sur les autres radios de Radio France, les louanges pleuvent, mais quand même, ça chouine, ça râle, ça houspille, ça cherche des poux partout. Insupportable.
Dès qu'on arrive à la section France Cu la radiodézidés 2-2 main, vous entrez dans un espace béni des dieux, où tout n'est que calme, luxe, et pour le dernier démerdez-vous y'a pas marqué "Baudelaire" ici (petite précision indispensable à la compréhension du texte : ici = là).
Ces auditeurs écrivent et sont publiés avec une rapidité qui laisse pantois (petite précision indispensable à la compréhension du texte : pantois = habitants de Pante-la-Jolie).

La chronologie des faits, petite précision indispensable à la compréhension du texte.
3 octobre : annonce dans un communiqué de presse de la nomination de F. Delorme, producteur de Culture Mônde à la place du torpillé J. Béghin au poste indispensable à la compréhension du mônde de "conseiller à la stratégie des programmes" auprès de la direction torpillée par Libé mais qui ne se rend pas.
7 octobre, 11h57 :  F. Delorme annonce qu'il clôture son dernier Culture Mônde.
7 octobre, 17h environ : La Médiatrice publie des témoignages indispensables d'auditeurs étreints par une émotion de force 7 sur l'échelle de Beaufort & Richter réunis.
La symétrie est parfaite. Deux lettres pour la nouvelle arrivante dans Culture Mônde, qui par le jeu des chaises musicales libère une place, et deux autres pour le partant qui reste mais ailleurs.
Ces lettres sont parfaites. Leur style chatoyant, fleuri, baroque, doré à la chaux est exactement, à la virgule près, celui que l'on retrouve dans les communiqués de presse de la direction de France Idé la radiodézidé, ou les articles cirés à la pompe de Téléramou. Tout y est, les bons adjectifs sont tous à la bonne place. Un hymne à la joie.
L'arrivante : « Grand merci à Julie Gacon pour la grande qualité de ses émissions, vos questions précises et claires, le choix de vos invités, le don d’orienter vos questions vers la conclusion parce que le temps passe vite surtout lorsque les commentaires sont passionnants... (...) je vais m’abonner au podcast de Cultures Monde et là nous aurons tous plus de temps. »
«  Bonne chance pour votre nouveau challenge et un immense merci pour nous avoir accompagné tous ces matins ou dans vos reportages avec justesse, courtoisie et humanité. Vous aviez repris et porté parfaitement le flambeau , et votre duo avec Baptiste fait des Enjeux une pépite. Nous sommes aussi émus que vous...»


Le partant qui reste : « En écoutant votre émission, je viens d’apprendre que vous la quittez pour d’autres responsabilités. 
Je voulais simplement vous dire que j'ai rarement écouté une émission aussi intelligente, menée de main de maître avec délicatesse, exigence, humour, insolence et courtoisie quel que soit votre interlocuteur et le sujet traité ! C’était une belle partition, vous êtes grand chef d’orchestre ! » 
« Un très grand merci à Florian Delorme, et à son équipe, pour cette formidable émission qui fait honneur à France Culture. C’est une belle reconnaissance de passer le flambeau à Julie Gacon qui possède également une grande finesse d’esprit et contribue à l’intelligence collective. »


Il y a une grande unité de manque de style dans toutes les lettres à la gloire de France Idélaradiodézidé publiées par la médiatrice en son milieu. Tous les auditeurs de France Idé sont rigoureusement identiques, construits sur le même modèle. Ils pensent pareil, écrivent pareil. Un parfait unisson, une seule voix, pas une dissonance (petite précision indispensable à la compréhension du texte : dissonance = à la corbeille, à la poubelle, au feu, dans la broyeuse).

Curly 

Curly

375
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''Un auditeur qui écrit est un auditeur mécontent'' (Guillaume-leDJ-des-mamates) - Ven 24 Mar 2023, 18:23

Le courrier publié par la médiatrice est-il écrit par des proches de la station d'tuture, est-il bidon, ou alors les lettres un tant soit peu négatives sont jetées dans la corbeille (sauf les fautes de langue, alors là, pas touche, c'est LA critique ultime), ou sont-elles bien représentatives des lettres reçues ?
Nous avons enfin la réponse et elle est fiable à 2000%, puisqu'elle émane de Guillaume-des-mamates-qui-move-you-ass-de-sept-à-neuf. Plus fiable, pas possible.

L'humeur du mamate du 24 :
"Un auditeur qui écrit est un auditeur mécontent, ce n’est pas toujours le cas, mais c’est souvent le cas."

La dernière page de courriers publiés par la médiatrice :
                                                
                                                                                        Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Page 38 C110
                                                                                        Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Page 38 C210
                                                                                        Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Page 38 C310
                                                                                        Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Page 38 C410
                                                                                         
Etc... tout le reste est de la même eau.

Or, Guillaume-l'ambianceur-de-ton-7-9 a toujours raison.
Question répondue.

Philaunet 

Philaunet
Admin

376
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Bernard Friot invité des Matins & Répliques « Face à l’immigration » - Ven 14 Avr 2023, 22:48

Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Page 38 Expres10

> Lettre hebdomadaire « L’Expresso »  [vendredi 7 avril 2023]. Sélection de courriers d'auditeurs adressés à Radio France (France Inter / France Info / France Culture), résumé des réactions par le service.

France Culture :

Les Matins.
Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Page 38 Expres11

Répliques.
Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Page 38 Expres12

Curly 

Curly

377
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La voix de sa maîtresse - Lun 01 Mai 2023, 10:25

Ah tiens, un "rendez-vous de la médiatrice en son milieu". Déjà il y en avait peu sur France Cu, mais un nouveau, et avec la direction par interim, pas d'hésitation, zyeutons-y une oreille, et oyons-y un nœil.
Chapeau bas, l'interim a repris les éléments de langage de sa maîtresse...

ah propos de, une petite pause d'humour noir pour nous aérer l'esprit

                                                                                Rendez-vous du médiateur et courrier des auditeurs - Page 38 Oper1762

...la médiatrice a repris les questions déjà tirées au hasard dans les précédents rendez-vous de la médiatrice en son milieu, et voilà, auditeurs, écoutez, boivez les belles paroles, et vaquez nous gonflez plus et surtout n'écrivez plus, ne vous foulez plus : on s'occupe de tout.

Vous allez voir ce que vous allez lire.
Première reprise, un classique, sur la pluralité des opinions à l'antenne. Que la question revienne si régulièrement sur le tapis rouge de la médiatrice en son milieu pose question et donne réponse. Si France Cu faisait de la radio culturelle et non de la radio d'actu, la question ne se poserait peut-être pas.
Mais qu'à cela ne tienne, la direction via interim a copié/collé les précédentes réponses des précédents rendez-vous.
"La médiatrice en son milieu : Un certain nombre d’auditeurs s’inquiètent de la partialité du traitement de l’information au sujet de la réforme des retraites. Ils estiment que depuis le début du conflit, la parole est essentiellement donnée aux opposants. Je vous lis un message qui résume bien la teneur de ceux que j’ai reçus...
La réponse par interim : J’entends évidemment le commentaire et la préoccupation de cet auditeur."

Excelllllllent. "Un certain nombre" (notez la précision de "certain") est deviendu abracadabra "cet auditeur". La suite nous rappelle vaguement avec précision les précédents rendez-vous en leur milieu : la direction entend la préoccupation, mais...mais...mais...
"j’ai l’impression, quand je vois les choses, que cette pluralité, elle est là"
Alors si l'impression est bonne, on garde.

Seconde et dernière reprise, la muzik.
Rendez-vous en son milieu du 10 juin 2021 :
 « J’écoute avec passion France Culture, le plus souvent possible et depuis déjà très longtemps… Je n’ai que des louanges à vous adresser. Cependant, si vous le permettez, j’aimerais vous faire part d’une chose qui m’agace : les illustrations musicales qui envahissent les lectures et les témoignages, me sont pénibles. Je trouve qu’elles sont redondantes et ne font qu’affaiblir l’intensité de ce qui est dit. »
et une autre auditrice écrit : « Je vous serais très reconnaissante de m’indiquer pourquoi ces petites pauses musicales pendant les émissions ? Serait-ce qu’à France Culture on craigne que les auditeurs aient une capacité d’attention limitée ?... »


Admirez « écoute avec passion », et imaginez l’auditeur qui audite Mariricheux, par exemple, ou Guillaume des Mamates-sans-pauposes-muzikales, avec passion. Imaginez la scène.
Finissez vite d’imaginer, il faut qu’on en finisse. Comme le dit si bien le dicton populaire, les blagues les plus courtes sont toujours les moins longues.

Rendez-vous dans le milieu du 28 avril 23 :
« Je constate depuis plusieurs mois que les émissions de France Culture sont entrecoupées de façon systématique par des plages musicales au cours du programme. Ces interruptions sont le plus souvent sans aucun rapport avec le thème de l’émission. Elles n’apportent rien et sont même une gêne à la fluidité des propos échangés. Est-ce une directive que les producteurs ont reçu et si oui, pourquoi et quel est l’intérêt ? »
L’écoute avec passion a disparu, quelle tristesse, on se marrait bien…
Question qui pose question : « depuis plusieurs mois » seulement ? Combien de mois exactement ? Environ une centaine ?

La réponse pose question aussi :
1- Réponse via interim :
« D’abord, je ne suis pas tout à fait aligné sur la formulation, même parce que pause musicale, moi je ne me retrouve pas là-dedans. On a une conception différente de la musique à France Culture. Quand on diffuse de la musique précisément, ce n’est pas pour passer le temps, mais c’est pour dire quelque chose et pour illustrer un propos. En tout cas, c’est dans cette logique que moi, je pense les choses.
(…)  à mon sens, elle n’a pas vocation à être un interlude, un propos parlé. Et pour être tout à fait complet, non, il n’y a pas de directives... »

Je rajoute la blagounette du jour :
« Il y a certaines émissions sur France Culture qui sont consacrées à la musique, mais à chaque fois, c’est pour dire quelque chose d’une culture, des cultures et de notre monde de façon générale. Je pense par exemple à sa série musicale de Zoé Sfez. »
« certaines émissions » = une. Et riche d’une multitude de qualités que je vais tout de suite vous détailler.




Édifiant non ?

2- Réponse par la direction sans interim de 2021 :
« Je voudrais peut être revenir sur ce mot. Illustration musicale ou petite pause musicale ? Et si on disait que c’est de la musique ? Et si on disait que ce sont des chansons ? Et si on disait que la musique et les chansons, ça fait partie de la culture du patrimoine culturel commun ? Et que passer de la musique, c’est tout simplement proposer un moment de culture sur l’antenne.
...une chanson, une musique, ça se respecte et ça s’écoute jusqu’au bout.
...C’est accompagner un moment de lecture, c’est accompagner un moment d’antenne. Et ce n’est en aucun cas, évidemment, du mépris pour l’auditeur, mais au contraire, le goût de l’accompagnement des textes. »


L’interim est plus synthétique, moins drôle, mais le contenu est en gros et en détail le même. Décidément, on se fout vraiment pas de la gueule des auditeurs à France Cu, et ça, c’est une tradition qui demeure toujours vivace.

Moi, j'aurais une petite question à poser, et je la pose ici parce qu’elle serait coupée en son milieu : pourquoi produire de nouveaux rendez-vous de la médiatrice en son milieu alors qu’il suffit de rediffuser les précédentes en leur milieu ?
Remarquez que cette question se pose aussi pour beaucoup de programmes de jour.

Philaunet 

Philaunet
Admin

378
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''On est en dialogue perpétuel avec ces auditeurs'' - Mar 23 Mai 2023, 14:01

Le rendez-vous de la médiatrice sur France Culture Le temps de parole politique, le journal de 12h30, les traductions simultanées.

À l'attention de @munstead :
Le journal de 12h30

Emmanuelle Daviet : On poursuit avec cette demande d’un auditeur. Il nous écrit au sujet du journal de 12h30. Il adresse ses félicitations à Thomas Cluzel pour la qualité de son travail. Mais il estime que ce dernier se trouve devant une sorte de « quadrature du cercle ». Car, écrit cet auditeur, « ce journal est trop court. L’actualité est souvent dense. Tout dire en 20 minutes chrono, c’est une mission impossible, même si Thomas Cluzel a un grand sens de la synthèse ». Donc la demande de cet auditeur est d’allonger la durée de ce journal de dix minutes. Il durerait alors une demie heure, ce qui permettrait un rythme plus serein car, dit cet auditeur, « il faut prendre en considération que le journal de 12h30 est la seule source d’information sur France Culture entre 9 h et 18 h ». Florian Delorme, que répondez-vous à cet auditeur ?

   Florian Delorme : Je confirme effectivement, Thomas Cluzel a un grand sens de la synthèse. Mais voilà, la difficulté, c’est qu’on ne maîtrise pas évidemment la nature et la quantité d’informations qui nous parviennent chaque jour, que le journal peut parfois apparaître un peu dense parce qu’on a considéré que de nombreux sujets devaient y être traités.

Et ceci à lire en tentant de ne pas rire :
Emmanuelle Daviet : On termine avec le fait que des auditeurs s’étonnent que des producteurs ou des journalistes ne répondent pas lorsque des auditeurs leur écrivent. Quelle explication peut-on donner à cette absence de réponse ?

   Florian Delorme : D’abord, avant de répondre, je vois une très bonne nouvelle, c’est que les auditeurs nous envoient des messages et beaucoup de messages. C’est une très bonne nouvelle parce que ça veut dire qu’ils sont là, et qu’ils sont là, nombreux. C’est la première chose. La deuxième bonne nouvelle, c’est que on a aussi instauré en réalité un dialogue avec ces auditeurs. Donc c’est toujours évidemment très intéressant de se dire qu’on est en dialogue perpétuel avec ces auditeurs. Les messages sont très nombreux, donc c’est très difficile de répondre à tous. Par ailleurs, certains ne demandent pas forcément de réponse. Ce qui est certain, c’est que si tous les auditeurs n’ont pas leurs réponses, je voudrais leur dire ici que tous les messages sont lus et qu’ils nous guident chacun et chacune dans notre aspiration à proposer une meilleure offre de radio, toujours meilleure.

Curly 

Curly

379
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Le rendez-vous de la médiatrice du 15 : bilan, perspectives, leçons à tirer et à boire - Dim 17 Sep 2023, 11:50

Vendredi 15, premier rdv avec la médiatrice pour la nouvelle direction de France Cu.
Quelle évolution par rapport à la précédente direction ? Quel bilan ? Quelles perspectives ? Quelles leçons faut-il en tirer ? (Par manque de temps, cette intro a été outrageusement pompée sur les Mamates à Tuture de Guillaume-le-Maître-qui-secoue-ta-pulpe-de-6h30-à-9h)

D’abord le changement. Un seul. Mais vous vous attendiez à quoi donc qu’est-ce ? À une révolution ? Les changements, c’est un à la fois.
L’entretien, long de quatre minutes, n’est plus aussi improvisé qu’avant. Avec la précédente direction, l’entretien était certes préparé en amont, mais les réponses étaient free lance, données dans un français inconnu de tous. Tout auditeur voulant comprendre les tenants et aboutissants des réponses était obligé de maîtriser son envie de couper le son pour décrypter les signaux mystérieux, dont le sens apparaissait bien vite : circulez y'a rien à voir, tout va bien.

Alors les impros, y’a plus. Nous avons à la place le bon vieil entretien écrit de A jusqu’à Z. Les réponses sont lues avec application par la direction. Tout est sous contrôle, tout va bien , le calme est reviendu.
C’était LE changement.
Le contenu par contre est identique. C’est-à-dire qu’on se fout pas de notre gueule. Questions choisies avec soin, réponses hors-sol, qui renvoient les auditeurs à leur place : ils écoutent, ils admirent, et surtout qu’ils ferment bien leur gueule. Toute critique est injustifiée, ne repose sur rien, re-circulez y'a re-rien à re-voir.
Ce qui leur est servi est pour leur bien, même s’ils n’en sont pas conscients parce que pas assez intelligents pour comprendre, les ploucs.
Maintenant écoutons les quatre minutes.
Première intervention, spontanée à mort : « Je suis ravie de pouvoir m’adresser aux auditeurs de France Culture au travers de ce rendez-vous et je tiens à remercier nos auditrices et auditeurs pour leurs commentaires que les équipes lisent avec intérêt. »
Merci, mais elle ne dit pas ce qui en est fait après la lecture avec intérêt. Des rumeurs courent, mais elles sont trop dégueulasses, je préfère ne rien ajouter.

Question numéro 1, la disparition des cours du Collège de France.
Je vous rassure tout de suite, il n’y aura rien sur l’appauvrissement des programmes, sur le tout actu/tout promo, sur la nullité avérée d’une quantité phénoménale d’émissions. Les commentaires sont lus avec intérêt, mais il y a quand même des limites aux bornes.
Les Cours, commençons par préciser qu’ils se trouvent sur le site du Collège de France, qui dispose d’une section podcasts.
La réponse de la direction : y’en a plus, mais y’en aura « sous une forme renouvelée » qui n’est pas précisée dans la réponse parce que nous ne sommes pas assez outillés pour comprendre.
Il nous est promis une nouvelle sélection de cours dans la grille été 2024. Forcément peuchère, faut la remplir cette grille, et puis passer des cours déjà passés, et sur France Cu les années précédentes, et disponibles sur le site du CdF, ça coûte pas cher, ça mange pas d’pain, et puis c’est toujours une heure de bourrée ratatam.
Suite de la réponse : « nous sommes à pied d’œuvre avec les équipes du Collège pour préparer dans les semaines à venir la mise à disposition de l’intégralité des cours sur l’application Radio France afin de faciliter leur exploration »
Traduction : tous les Cours diffusés et rediffusés, et toujours disponibles, seront regroupés dans un coin qui leur sera dédié sur le site à France Cu. Extra ! Quel art de ne rien annoncer tout en annonçant quelque chose !

Question numéro deux.
La suppression des « Enjeux territoriaux », une rubrique d’actu des mamates.
La question a été sélectionnée avec soin, puisqu’elle est un peu concon sur les bords, c’est la question ultra-facile. Du pain béni pour la direction.
L’émission n’a pas été supprimée, c’est juste son producteur qui est tombé dans les oubliettes de Radio France. Elle a été rebaptisée de son ancien nom, « Les enjeux internationaux » (les territoires ont été élargis). Et « sur le temps long » précise la direction, qui se fout qu’on lui réponde que « le temps long » équivaut à dix minutes, parce que de toute façon elle ne nous entend pas, et ce n’est pas la médiatrice qui va le remarquer parce que c’est pas écrit sur sa fifiche.
Comme la réponse est trop fastoche, il faut en faire trop, et préciser que l’actu nationale & internationale inonde littéralement la grille : y’en a partout et n’importe où, et il nous est même rappelé que l’actu, y’en a même dans les journaux de la rédaction.
Ceux qui ont osé poser cette question à la médiatrice n’ont plus qu’à aller se flinguer de honte, ou alors partir se faire ermite en Antarctique avec les phoques.

Question n° dernière.
La multiplication des rediffusions, ce qui équivaut, les auditeurs ne manquent pas de logique, à une diminution des programmes produits. Les auditeurs maladroits émettent une hypothèse bien hasardeuse : serait-ce pour faire des économies ?
C’est le bouquet final. Tout ce qu'écrivent les auditeurs est faux et archi-faux, et pis c’est même l’inverse. France Cu produit en réalité plus qu’avant, et si ça se voit pas, et que ça ne s’entend guère plus, c’est que nous avons les neurones qui patinent. Nous ne devons pas nous fier à ce que nous entendons sur France Cu, mais à ce que nous dit sa direction. Il n’y a jamais eu autant de programmes produits, et ça va pas s’arranger, il y en aura plus encore dans un futur plus ou moins proche.
Faut arrêter de gonfler le monde avec l’écoute linéaire, regardez les podes & castes originaux pas originaux, ils remplacent avantageusement les machins en flux multi-rediffusés.
C’est vrai que des podes & castes nattes & tifs, il y en a peu, et pas plus pas moins que l'année dernière. Ils ruminent les mêmes bidules que les machins en flux, et finissent rapidement en bouche-trou dans le fluxe et le refluxe. Mais ça, la direction n’a pas le temps de nous le préciser. Normal, en quatre minutes.
Pour conclure, retour sur les rediff’. Alors pourquoi ? Pourquoi toutes ces rediff’ ?
La réponse précise renvoie une fois de plus les auditeurs macérer dans leur bêtise. Elle est en contradiction avec la relance de la médiatrice, mais cela n’a aucune importance puisque ce numéro de cirque ne sert qu’à clamer haut et fort que Radio France communique avec ses auditeurs.
Relance de la médiatrice : les rediff’ = reproche = « un sujet qui revient fréquemment dans les courriels des auditeurs (...) depuis la rentrée, le nombre de programme de France Culture a notoirement diminué (...) plusieurs programmes sont rediffusés »
Réponse de la direction : les rediff’, = compliment = « ce qui a souvent été demandé par nos auditeurs. »

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