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La Direction de France Culture et son projet culturel    Page 45 sur 48

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Curly 


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Les podcasts originaux : recopier ce qui a déjà été fait, mais en podcast original - Jeu 10 Fév 2022, 11:32

Les brainstormings monstres de décideurs des nouvelles zidées pour les « podcasts originaux » suivent une ligne continue, interminable et monotone :
- Voir ce qui s’fait à côté et qui marche bien.
- Décider de faire pareil, mais sur France Trcrrtucre en podcast original pas original, pisqu’à côté ils font pareil et ça marche.
- Découpons ça en six petites tranches pour faire croire que c’est super long alors que ça ne dure qu’une heure et demie.

En ce moment, lancement à la volée de

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C’est vrai ça, qui est-ce ? Une photo, une histoire injustement méconnue ? Non, puisque cette histoire marche du tonnerre de Brest à côté, qu’on vous a dit durant le brainstorming !

La problématique du bidule, en trois axes svp, comme une bonne dissert :
«  Qui était la femme sur la photo ? De quoi est-elle coupable ? Dans quel contexte cette photo a-t-elle été prise? »
Excellentes questions.

Pour montrer que le brainsflashing a marché à donf, voici les preuves que ce podcast ne peut que marcher, en tout cas dans les pas de ce que les autres ont déjà fait.

Mais qui sont ces autres ?

En voici trois.
D'abord France Inter,

                                                                                    La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 2171

Des détails : « Qui est cette femme au centre du cadre ? Derrière le symbole, quelle est son histoire ? Que lui reproche-t-on exactement ?  
Un récit documentaire de Margaux Opinel »

Et c’est avec quel historien ? Fabrice Virgili, le même que l’on entend dans le podcast à brainsraining.

Et puis France 3 :

                                                                                    La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 3150

Avec qui ? Le même, plus Gérard Frétigné et Gérard Leray, auteurs d’un livre sur le sujet, qu’on entend aussi, je vous le donne en mille, dans le podcast issu du délirant brainstornado.

Et le meilleur :  France Cultuturure elle-même s’y est auparavant mise, il n’y a pas très longtemps, du temps où le podcast original n’existait pas encore. Triste époque que cette époque-là. Comment pouvait-on vivre sans podcast original ?
Ah… n’y pensons plus, c’est trop douloureux.

L’auteur de polar Henning Mankell a reconstitué l’histoire de cette photo dans une fiction diffusée en 2013, puis en 2019, sur la chaîchaîne à tuture.

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Alors, il a de la gueule notre podcast original qui vient de sortir ?
Oui. En ne prenant pas le risque de faire autre chose que ce qui a déjà été fait plusieurs fois, on entretient le manque de curiosité des auditeurs. Les auditeurs potentiels sont attirés  spontanément soit par ce qu’ils connaissent déjà, soit par ce qui est suffisamment saignant, glauque, pour capter illico son attention.
Les brainstormés tablent sur cette non-curiosités des auditeurs, c’est plus pépère, et c’est plus facile à faire car le terrain est déjà bien balisé.
Dire que France Trutru tire de plus en plus vers le bas pour faire du clic n’est plus qu’une banalité que je me demande même si ça valait le coup de le rappeler.
Apparemment, oui.

P.S.
Nous comptons aussi sur Julia Cagé, la grande spécialiste du service public pour en rajouter une couche.
Julia Cagé, si soucieuse de la liberté, de l'indépendance des radios/tévés et tellement toujours prête à défendre la notion de service public.
Elle fut encore une trente-six milliardième fois invitée des Matins de Guillaume-le-roi-de-la-promo (7-9h only) et pas une fois elle ne toucha mot de cette dérive radiophonique. Pourtant, comme elle a le monopole des médias dans les médias (c'est vertigineux), elle pouvait en toucher un mot et même plusieurs, au lieu de citer son dernier livre à tout vent.
Vous savez, son livre, son dernier, celui qui va devoir être promu dans au moins une bonne dizaine d'émissions de France Trucucrutre.

Curly 

Curly

442
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Le média des savoirs - Mer 02 Mar 2022, 14:53

Grâce (triste non ?) à la guerre en Ukraine, enfin France Culturure s’intéresse à la culture de ce pays. Car, je le rappelle, seuls n’existent dans l’univers de cette radio des savoirs que les territoires en crise.
Donc l’Ukraine, avec une soirée de « savoirs », une « veillée » avec des moulinets de débats niveau chaîne info, ce qui est déjà original, et un marathon, avec relais, de lectures (Gogol et Kotsioubynsky) par plein d’artiss’ engagés pour la cause, sans compter deux ministres, un ancien et un en exercice.
C’est bien, mais pas sûr que pour l’auditeur moyen, écouter une histoire avec des bouts de textes lus par des noms connus, dont certains en duplex d’on ne sait où, ce soit tout confort.
Par contre en tant qu’évènement mondain, cela doit se suivre avec grand intérêt.
La création radiophonique à son degré le plus bas. Même dans des circonstances exceptionnelles, cette radio est incapable d’avoir ne serait-ce que l’once d’une idée originale, soucieuse d’étaler dans nos oreilles le bottin mondain du moment sans se soucier du confort des auditeurs, qui n’en doutons pas seront émus par cet étalement du bottin, plus que par le contenu des lectures.

Un peu de gaîté maintenant, avec
La bonne blague du 14.
Lundi 14 mars, opération spéciale à Radio France, journée « MARATHON DE L'ÉDUCATION AUX MÉDIAS ET À L'INFORMATION »
Plusieurs stations proposent des échanges avec des journalistes, des émissions spéciales…
Jusque là, c’est pas drôle.
C’est sans compter la participation du « média des savoirs » à cette opération. Mais qui est ce « média des savoirs » ? Il paraît que c’est France Culrululure, qui s’auto-désigne avec cette expression super excitante, qui renvoie à leur ignorance toutes les autres chaînes du groupe Radio France. Le savoir, c’est eux, pas touche au monopole.
« France Culture, média des savoirs, produit tout au long de l’année des programmes qui accompagnent les jeunes dans leurs études, du collège jusqu’à l’université »
On y croit à mort à ce jargon de communiquant, car imaginez la foule de collégiens, et même de lycéens, scotchés à leur poste à tuture pour enfin avoir la dose de savoirs que l’école est infoutue de leur offrir.

Durant cette journée, par exemple, Le Mouv’ diffuse en direct et en public une émission d’actualité culturelle à jeunes (c’est le pluriel de « à jeun ») suivie d’un échange avec l’équipe de la radio à jeunes de Radio France, France Inter a son atelier InterClass’, etc etc, mais le « média des savoirs », qu’a-t-il pondu de 9  pour les djeunes venus à la Maison Ronde ?

Pour le « MARATHON DE L'ÉDUCATION AUX MÉDIAS ET À L'INFORMATION », le média à tuture a préparé… RIEN.
Ah non, rien. Elle a juste sorti du studio son émission la plus expérimentale pour la donner en offrande au public de djeunes. On ne voit absolument pas le rapport entre le machin proposé par le média tuture et l’intitulé de la journée.
Voilà. Fin de la blague.

Je crois avoir oublié de mentionner l’émission en question, ce qui fait que la blague tombe à plat.
Je reprends donc. On va regonfler tout ça.
Pour le  «MARATHON DE L'ÉDUCATION AUX MÉDIAS ET À L'INFORMATION », le média à tuture a préparé… RIEN.
C’est-à-dire une dictée, celle habituellement programmée le samedi.
Et comme c’est aussi une éducation à l’information, France Trtrure nous informe que nous célébrons cette année les 400 ans de Molière. Ce sera une dictée oui, mais une dictée de Molière.

Ainsi, sans avoir rien fait, France Rurutre aura juste avec une émission normale de sa programmation normale apporté sa contribution :
- à la semaine de la presse et des médias à l’École
- à la semaine de la Langue Française et de la Francophonie
- aux 400 ans de Momo le Grand, dit Molière.

L’intérêt est double :
- investissement minimal, voire nul, au niveau du savoir, de la connaissance et de la création radiophonique
- plus de place laissée pour les débats d’actu niveau chaînes info et pour les entretiens promo avec l’artiss’ en promo.
Soit les deux axes principaux qui roulent sur la Ligne Générale du « média des savoirs ».

Curly 

Curly

443
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La peur comme projet culturel - Sam 05 Mar 2022, 12:24

Réjouissons-nous, le pire est à venir.
C’est ainsi que peut se résumer les programmes actuels de France Curtule. Et je peux même vous prédire l’avenir : tant qu’il y a une catastrophe à couvrir, le monde de la culture, celui de France Clrtule, tournera dans le bon sens, le sens qui au passage grattera cyniquement un maximum de points d’audimat pour le prochain bulletin trimestriel médiamétrique.

Il y avait la crise climatique, qui marche toujours mais que l’on est obligé de mettre provisoirement en stand-by (ne vous inquiétez pas, le feu est toujours entretenu pour entretenir votre angoisse), il y avait le covidodrome qui hélas ne rapporte plus guère en ce moment, il y avait les inégalités diverses et variées qui Dieu merci existent toujours (sans ça, quid des programmes à venir, véritables tutos à suivre pour les aplanir ?), et maintenant, une guerre « aux portes de l’Europe » qui va tous nous atomiser.

France Cluture fonce dessus, se bâfre, se goinfre, se délecte de la misère du monde, s’y vautre, se regarde pleurer à chaudes larmes sans aucun recul, comme d’habitude, relayant des paroles expertes, les mêmes qu’ailleurs (vu sur TMC dans Quotidien cette semaine, l'éditorialiste popolitique de la chaine, invité pour donner ses avis creux sur la situation, accompagné du directeur de l'IFRI, omniprésent sur France Cu), nous projetant dans un avenir cataclysmique, avec des prévisions sur plusieurs années. Parmi elles, il y aura bien la bonne...
A l’arrivée, l’écœurement s’ajoute à l’écœurement, à la catastrophe elle-même s’ajoute sa mise en scène sur les ondes de la radio cluturelle.
Car ce que l’on ne sait pas, on le suppute, et ça c’est bon pour l’audimat, car plus on suppute la fin du monde, plus on attire les auditeurs.
La peur, rien de mieux, c’est la recette miracle des communicants, et cette radio le sait, elle qui se vautre dans l’horreur, quitte à en rajouter pour arrondir les angles et les points médiamétriques.

Donc, aujourd’hui, voici l’offre francecrulturienne. Vous n’apprendrez rien de neuf, mais vous aurez droit à une dose supplémentaire d’adrénaline avec

Intervention russe : "Hier, c'était Alep, aujourd'hui c'est Kiev et demain, ce sera chez nous, en Europe"

Une 3e Guerre mondiale est-elle possible ?

Vladimir Poutine est-il fou ?
 

Russie : le chantage à la bombe


où va la guerre ?

Avec des experts qui expliquent que ce qui se passe, ils l’avaient prédit, l’avaient hurlé dans le désert depuis des annnnnnées, mais personne les a écoutés peuchère.
Le monde serait dirigé par ces voyants extralucides, qu'est-ce qu'il tournerait mieux ! Il n’y aurait aucun problème, et tout serait si simple !

Parmi eux, l’écrivain Jonathan Littell qui sans doute n’est pas un imbécile, mais qui s’est bien coulé dans le moule kouchnero-BHLien.
Pensée en deux temps,
1- Je le savais, je l’avais prédit.
2- Mes solutions à appliquer en suivant bien le schéma explicatif que je vais donner tout de suite.

Application :
1- « Le soutien (et plus encore) qu'il a apporté au régime de Bachar Al-Assad n'était-il pas une espèce de prélude, de préfiguration de ce qui se passe aujourd'hui ?
Je l'ai dit à l'époque… »
2- « Je préconise d'étendre les sanctions non seulement à quelques ministres, chefs de service et oligarques proches, mais aussi à une partie beaucoup plus grande de son administration. »

Il est facile de repérer que la chaîne tourne dans la boucle des chaînes info, en comptant les intervenants qui utilisent les expressions « il faut que », les « l’idée c’est que », « ce qu’il faut comprendre c’est que », et qui répètent un usant jusqu’à la corde leur dico des synonymes que ce qui arrive est horrible, terrifiant, atroce, épouvantable…
Parce qu’ils se persuadent qu’en le répétant trente mille fois, comme le préconise la Ligne Générale de la station à cluture, non seulement ça va changer les choses, mais en plus ça va bien entretenir la terreur chez les auditeurs (ces cons qui ne comprennent rien) qui n’oseront plus éteindre le poste.
Le principe des chaînes info est respecté : entretenons la peur pour maintenir l’attention des auditeurs.

                                                                                    La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 Oper1203

Philaunet 

Philaunet
Admin

444
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Re: La Direction de France Culture et son projet culturel - Ven 11 Mar 2022, 12:00

Le projet culturel de France Culture actuellement ? Donner des émotions guerrières aux auditeurs. C'est simple, toute la grille est en treillis militaire.

La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 Scre2029

La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 Scre2030

France Culture n'étonne pas : elle entre dans la résistance... pour l'étranger. L'Ukraine a été, est et restera le cadet de ses soucis, ce qui intéresse la station actuellement, c’est le combat (par procuration, faut pas pousser non plus). Et l'actualité la plus "chaude" pour siphonner l'audience d'autres radios généralistes, publiques et privées.

Une radio culturelle digne de ce nom dirigerait l'attention des auditeurs vers la littérature, l'art, l'histoire des pays concernés, ou pas, d'ailleurs. Elle prendrait de la hauteur, s'abstiendrait de juger et de relayer propos guerriers et banalités. Mais ce serait oublier ce qui est la base de la cette radio depuis la directrice Laure Adler jusqu'à maintenant : l'engagement dans une résistance, au capitalisme (pourtant bien vécu par son personnel), aux sensibilités politiques non conformes à sa bienpensance, aux traditions, à l'immuable (à FC il faut des parcs industriels éoliens sur toutes les côtes), etc.

À France Culture, la vie ne saurait être contemplation, appréciation, préservation, elle doit être agitation, transformation, utopie.

Curly 

Curly

445
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Les nuits politiques - Sam 26 Mar 2022, 11:38

Les Nuits nouvelle mouture, direction la politique.
Ne soyons pas si sévères, elles ne sont pas étroites d'esprit, les nouvelles Nuits, elle accueillent toutes les sciences sociales.
Le reste, à la poubelle.

La prochaine nuit spéciale.
                        
                                                                    La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 1281


Les nouvelles Nuits, en plus de la forte attirance vers la politique & la sociologie, ce sont aussi des émissions non diffusées à l’antenne et directement mises en ligne, les « exclu web ». En marketing, si on met « exclu » ça fouette mieux. Peu importe si dans quelques semaines l’« exclu web » se retrouve à l’antenne, ce qui est fort probable si l’on se fie aux autres « exclu web » de la chaîne.

Exclu web.

                                                                     La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 2180

Accompagnée de son mantra
«  ce mouvement à la fois littéraire et phénomène de société a-t-il vraiment existé ou n’est-ce qu’une invention sociologique et comment le définir, à quoi fait-il référence ? »
Le mot magique est casé, sociologie à tous les étages !

Autre exclu web. Se passe de commentaire.

                                                                       La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 3155

Encore une, mais programmée à l’antenne  début avril. Dépêchez-vous de l’écouter, elle ne sera plus en exclu dans dix jours !

                                                                        La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 799

Allez, une dernière exclu pour la route.

                                                                        La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 4131

Oh ! J’oubliais !
                                                                        La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 896

A émission « en exclu » présentation « exclu », avec en guise d’ouverture un truc tout nouveau, la voix de répondeur téléphonique.

« Vous écoutez les Nuits de France Culture, merci de votre appel, vous allez être en relation avec un opérateur qui vous mettra en contact avec une mémoire radiophonique, ne quittez pas... »
D’accord, j’en rajoute, mais si peu.

                                                                                                                    [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-28.02.2022-ITEMA_22946904-2022C3372E0076-21.mp3" debut="00:00" fin="00:26"]

Et à l'antenne ? A l’antenne, donc en dehors des supers « exclus web », pareil, mais en plus long.

                                                                        La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 5107

                                                                        La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 6114


Elles sont pas belles ces nouvelles nuits de France Cu ?

Curly 

Curly

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Le recul, la distance nécessaire, le temps de la réflexion... - Sam 14 Mai 2022, 11:08

Le recul, la distance nécessaire, le temps de la réflexion... autant d'éléments de langage bassinés à longueur de temps pour montrer que eux à France Tuture, ils ont un programme de chaîne info, mais en plus sérieux. Le contenu, c'est pas de la rigolade, c'est du costaud, de l'analyse d'actu de pointe jamais entendue nulle part ailleurs. Eux, faut pas se foutre de leur gueule, ils ont tout misé sur l'actu à chaud mais avec du recul. Ils ont tellement misé sur l'actu qu'ils ont dû laisser tomber la culture.
Et eux à France Tutu ils ont pensé à tout, même à faire oublier qu'ils ont tout misé sur l'actu pour ne pas entrer en ouverte contradiction avec leur cahier des charges. Donc, le mot "actu" a été remplacé par "radio des idées", plus vaste, plus vide de sens.  Quel média peut se targuer de ne faire passer aucune idée ? Aucun. Donc le champ est libre pour de l'actu. Un p'tit tour de passe-passe abracadabra vous avez rien vu rien entendu, et youpla place à l'actu aux zidées.

Le 11, France Idées proposait une émission de savoirzédeconnaissances.
"À podcaster sur France Culture - Volodymyr Zelensky s’adresse aux étudiants des universités françaises »
Le président est en tournée de visios et une de ses prestations a eu lieu à Science Po, autant dire le partenaire perpétuel de France Cu-Idées.
Il existe deux versions différentes de la présentation du document.  Celle de France Bidule-Idées, et celle de n'importe où ailleurs. Ailleurs ils sont ingrats, ils ne prennent aucun recul ils gobent tout, ce sont des minables.
Alors que eux à France Machinchose-Idées, ils prennent le recul, la distance nécessaire, le temps de la réflexion.
Ce document est-il fait pour être écouté ? La conférence commence après de loooooongues minutes où une voix juvénile et stressée par un trac fou présente l'évènement en des termes d'une platitude telle que même les langues de bois les plus vernies refuseraient de les répéter. « La jeunesse est notre avenir », clame le jeune stressé du micro comme s'il jouait son avenir.

On va pas y aller par quatre chemins : France Cu relaie de la com' de guerre, et même si notre cœur penche plus vers le président ukrainien que vers le russe, cela reste de la com' de guerre quand même.
Pas pour France Cu et sa puissance de diffusion.
Un tel succès que peu de médias en ont fait leur Une. Et que trois jours après, la conférence a déjà disparu corps et âme de la page d’accueil de France Cu-Idées, pourtant bien fournie en débats plein d’idées qui patinent à la vitesse d’une chaîne infos en furie.
Que se passe-t-il dans cette conférence ? Auditeurs, il vous faut tendre l’oreille pour entendre le président ukrainien, dont la vidéo passe mal à la radio. Forcément, c’est une vidéo. Et le son de la vidéo, il n’arrive pas jusqu’au micro de la radio à idées. Donc on n'entend que la traductrice relayer le coup de com’ du président, président que l’on entend vaguement en fond sonore.
Que le président ukrainien utilise les médias comme arme de guerre, c’est de bonne guerre, il aurait tort de s’en priver. Mais que France Trucmachin-Idées relaie la chose comme étant un programme de savoirzédeconnaissances, il n’y a qu’un pas, franchi allègrement pour tenter d’exister dans l’espace médiatique.
« c’est un nouveau pas pour France Culture vers la constitution d’une académie numérique de l'actualité et des savoirs » nous répète la direction sur la page de la conférence.

Sur le site de France 24, la conférence n’a pas été présentée en usant des mêmes termes. Normal, eux n’ont aucun recul, ni la distance nécessaire pour se permettre de prendre le temps de la réflexion.
L’article de Aude Mazoué reproduit les propos de Arnaud Mercier, professeur en information et communication.
«  Faut-il voir dans cette nouvelle intervention le signe d’un essoufflement de la communication du président ukrainien après deux mois et demi de guerre contre la Russie ?  (...)
Rien d’étonnant à ce que le chef d’État ukrainien intervienne auprès d’étudiants, quand on sait qu’il a embauché une armada de communicants juniors et jeunes diplômés fraîchement sortis d'universités européennes ou américaines pour gérer son image et sa communication. (...)
Parler à l’élite de la jeunesse, c'est en quelque sorte chercher à imprégner les esprits des futurs décideurs de demain afin qu’ils soient à jamais marqués du sceau de la cause ukrainienne et prennent même plus tard les meilleures décisions à son endroit. (…)
En s’exprimant à présent devant des étudiants, on voit qu’il a fait le tour des décideurs et se rabat sur des cibles plus modestes. Les étudiants de Sciences-Po ont beau être les décideurs de demain, ils n’ont aujourd’hui aucun pouvoir sur les décisions prises aujourd’hui dans le conflit (…)
Volodymyr Zelensky poursuit surtout sa stratégie qui consiste à occuper le terrain médiatique coûte que coûte. Mais à force d’intervenir à tout-va, sans rien de neuf à apporter au débat, le ’’discours s’émousse (…) À trop vouloir parler, on devient inaudible’’
(…) Contacter les universités, c’est aussi s’offrir de nouveaux forums pour plaider sa cause et certainement trouver un public acquis à sa cause. »

Manifestement, ce professeur n’a rien compris. S’il s’était abreuvé à la source des savoirzédéconnaissances il aurait compris que cette conférence était en réalité riche « d’enseignements exceptionnels » et qu’elle a l’honneur d’« enrichir l’offre de contenus de référence que France Culture distribue à tous les publics par la puissance de ses antennes hertziennes et numériques. »

Curly 

Curly

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A l'occasion de Cannes 2022, quel est notre rapport en trois exemplaires au cinéma en tant que spectateur ? - Mer 18 Mai 2022, 13:16

Les Nuits new version sont prometteuses, elles promettent plus qu'elles ne donnent. Et pourtant, déjà elles promettent pas bezef.
A suivre, après une nuit sur les présidentielles parce que c'était les présidentielles, à venir en juin une nuit sur les législatives, parce que ce sont les législatives. Avec, coincés parmi des émissions forcément politiques (avec la socio, le seul domaine où 'l'imaginaire se déploie' sur France Culture) des extraits de Inter Actualités. « Des archives d'exception  » est-il écrit au premier degré (le seul qui existe à France Cu) sur la page d'accueil.

Le 29 mai, une nuit qui promet, une nuit spéciale Cannes 2022, avec forcément aucune émission sur Cannes 2022, parce que pour l'instant y'a rien dans les tuyaux, mais comme il faut coller au plus près de l'actu, allez on bombarde : Cannes 2022.

Nuit du samedi 28 mai au dimanche 29 mai 2022
Le cinéma sur grand écran (Cannes 2022)
Par Albane Penaranda
00:00 - 00:05 Le cinéma sur grand écran (Cannes 2022) - Présentation (1ère diffusion : 29/05/2022)
Par Albane Penaranda


Le contenu, quelques émissions déjà passées dans les Nuits, et pour l'une d'entre elles plusieurs fois, comme ce  Microfilms avec Odile Converset, non-voyante, et puis quelques émissions jamais reprises depuis leur première diffusion.
En tout cas, aucune émission sur Cannes 2022, ou Cannes tout court.

Coup de bol, nous pouvons savourer un avant-goût de la présentation en lisant le texte de présentation que l'on suppose signé de la productrice.
Nous y apprenons une foule de choses passionnantes, qui doivent impérativement être lues au premier degré pour la raison énoncée plus haut.
Pour vous, qu'est-ce qu'aller au cinéma ? Vous pensez peut-être que cette question est un peu conne sur les bords et même au centre. C'est que vous n'avez pas lu la réponse donnée dans la riche présentation, et qui l'ouvre même, car il faut toujours ouvrir une rédaction, pardon, une présentation par une ouverture générale en évitant le trop voyant « De tous temps, l'humanité a été passionnée par les images qui bougent, et le succès du cinéma, succès que l'on peut dater approximativement de son invention, en est la parfaite illustration  ».
Alors, c'est quoi donc que d'aller au cinéma ?
« la salle de cinéma invite (...) à déplacer son corps pour lui faire rejoindre ceux d'autres êtres humains assis devant un écran plus grand qu'eux  »
Premier degré, je rappelle pour les étourdis.

Le vrai sujet de cette Nuit, à l'occasion de Cannes 2022, car c'était ainsi qu'il fallait comprendre l'allusion à l'actu, « à l'occasion de », la seule expression que vous retrouverez partout sur France Cu, une manière de coller comme une arapède au rocher de l'actu, France Cu étant devenue une chaîne d'actu, le vrai sujet écrivais-je avant de digresser, est l'« expérience vécue par le spectateur des salles cinéma ».

Et ce n'était que le résumé, car oui, la présentation est résumée, nouveau signe de richesse du nouveau site tout neuf, pour nous éviter la lecture de la suite.
La présentation contient un invité de marque :

« avec :
Claude-Jean Philippe (auteur, réalisateur et producteur de télévision et de radio).
 »

Il va revenir d’entre les morts pour aider la productrice. Annoncer un défunt comme invité, n’est-ce point ambitieux ?

Après le résumé, il y a une rubrique réservée à ceux qui veulent aller au-delà parce que le résumé ne leur a pas suffi.
Il y a donc dorénavant la rubrique « En savoir plus »
qui commence direct par de l’imprévisible, de l’inattendu :
« A l'occasion du 75e Festival de Cannes, Le cinéma sur grand écran, une sélection d'archives proposée par Albane Penaranda . »

A l’occasion de l’occasion, j’ai lu la suite parce que je voulais en savoir plus, ce qui signifie que c’était vraiment pas bête de mettre « En savoir plus ». Y’a pas mensonge sur la marchandise.
On ne remonte pas à la Préhistoire, mais presque. Comme quoi, la rédaction, pardon, la présentation est savamment torchée.
« Il fut un temps où le cinéma se regardait sur un grand écran blanc, dans une salle plongée dans le noir, et entouré de gens que l'on ne connaissait pas. »
Puis c’est le moment d’en savoir vraiment plus. Des salles de cinéma, y’en avait partout, en tout cas dans les villes, et quand les villes était grandes, y’avait des grandes salles, et quand les villes était plus petites, y’avait des salles d’une taille telle que j’ai oublié l’adjectif qui allait avec.
« les plus petites de nos villes avaient alors leur cinéma et les plus grandes, à côté d'une multitude de salles de quartier et de banlieue, pouvaient posséder d'immenses salles capables d'accueillir pour certaines plusieurs milliers de spectateurs. »
Ensuite le temps s’accélère, parce que la présentation est courte. C’est une rédaction, pardon, une présentation, pas une dissert’.
Alors après y’a la télé, les magnétoscopes, les plateformes VOD, les smartphones, bref, moi je serais prof de lycée je beuglerais tout de suite « Banco ! Elle a de la gueule l’intro, ça promet pour la suite ! »
Thèse antithèse ? Soyons fous, osons. Alors on va dire que malgré les plateformes, les smartphones et toute la clique, eh bien les salles de cinéma elles existent encore, elles tiennent bon, les murs se sont pas effondrés encore, et l’obscurité règne toujours, justifiant le terme de « salles obscures ».
« la salle obscure résiste. Elle seule invite à sortir de chez soi pour voir un film, à déplacer son corps pour lui faire rejoindre ceux d'autres êtres humains assis devant un écran plus grand qu'eux. »
La suite de la présentation ne tient pas toutes ses promesses, puisqu’après le rappel du résumé, l’artiste déroule les noms que nous allons entendre dans cette Nuit obscure que le soleil a, avec pertinence, oublié d’éclairer. Merci le soleil.

Il est temps de conclure l'intro de la rédac', pardon, de la présentation, avec d'abord une question qui pose une problématique qui ne sera pas traitée dans la Nuit obscure. Dans une rédac', c'est ce qui s'appelle une ouverture.
« L'écran de la salle de cinéma est-il encore capable de fabriquer, sinon une mémoire, tout au moins des souvenirs de cinéma aussi vifs que ceux que nous allons entendre rapportés dans les archives de cette Nuit ? »

Mais ce n'est pas suffisant, il convient d'ouvrir sur l'infini.
« nous vous proposons d'entendre dans cette Nuit ce qui se vivait dans les salles obscures il y a maintenant pas loin… d'une éternité. »

Plus que de cinéma, il sera question et réponse de sociologie du spectateur des salles pas éclairées.
La sociologie, y'a qu'ça d'vrai. La sociologie sur France Cu, une stratégie d'évitement des vrais sujets : la création radiophonique, et, de manière plus générale, la culture.
Pour être plus clair, et pour reprendre l'exemple de cette bêêlle nuit, disons qu'il est toujours préférable, et facile, de parler de « rapport au cinéma » que de cinéma.

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Le festival de l'apocalypse vous demande si vous allez bien - Mer 01 Juin 2022, 12:53

"Et maintenant", le festival de l'apocalypse, n'a strictement rien à voir avec ce que l'on peut attendre d'une radio culturelle, mais tout à voir avec du brassage généreux d'actu anxiogène pour faire comme BFM & Cie : remuer la catastrophe pour remuer la catastrophe, et conclure en affirmant qu'il faut faire quelque chose avant de recommencer l'année suivante.
Transmettre un savoir et concevoir une radio de création, non, agiter la peur pour attirer d'l'audimat, oui. Le tout sous couvert de l'excuse number one : c'est de la so-cio-lo-gie, et France Cu doit donner la parole à tous pour apporter des solutions, les plus vagues si possible, et les mêmes que celles de l'année dernière et de l'année prochaine, et que celles que les courageux peuvent entendre à longueur de temps toute la journée toute l'année sur la même radio.

Pour ce faire, le festiv' de la dépression vous le balance dans son touitte de dingo : "Comme l'an dernier, prenez la parole, faites vous entendre, c'est maintenant qu'il faut se poser les bonnes questions »
Seulement le problème, c’est que les questions, ce n’est pas vous qui vous les posez, mais France Cu & Arte & l’équipe de sociologues.
Or, ces deux médias ne sont ni une ONG, bien au contraire, ni un think tank, ni une assemblée de politiques, ou de militants. Enfin en principe.

Le festiv’ s’adresse en théorie à tous, mais en réalité elle essaie de pécho du djeune. « ARTE et France Culture se sont associés l’an dernier pour créer un événement d’une ampleur inédite à l’adresse de tous les publics, et particulièrement tourné vers les préoccupations des plus jeunes »
Les plus jeunes, ce sont les nouveaux-nés ? Mystère…

Il n’est pas question (nous ne nous posons que les bonnes) de dire que la vie quotidienne de tout un chacun est déconnectée de l’actu, mais tout de même, France Cu & Arte vous imaginent rongés 24h/24 par la guerre en Ukraine, la pandémie, le réchauffement climatique, l’urgence des crises, l’affaiblissement des démocraties, le terrorisme. Après vous avoir balancé ça dans la gueule, les cultureux nous demandent si on peut encore respirer sereinement. Devinez la réponse, et évitez ainsi d’aller compléter un questionnaire inutile, et tellement bien orienté que les réponses sont déjà connues.

Cette radio culturelle n'a nullement les moyens de changer le monde, mais elle est persuadée qu'en nous persuadant du contraire elle va nous attirer comme des mouches par vous-savez-quoi, et que les mouches vont tout gober.
Parce que le mantra de cette chaîne consiste à marteler que la culture doit changer le monde ou ne pas être.

Ce festival est l'une des dernières inventions tapageuses - enfin dans ses prétentions, la réalité est tout autre - pour achever de transformer une radio culturelle en radio d'actu qui joue à la justicière pour changer le monde, se débarrasser des méchants et câliner les gentils. Parce que j'oubliais, le monde est tellement complexe qu'il convient de le simplifier.

En tout cas, vous avez déjà les thèmes des émissions de ce festiv' : guerre, climat, terrorisme, pandémie, crises en tout genre. Le premier qui dit que ce n'est pas de la culture a tort, tout est culture, la preuve, BFM est une chaîne culturelle.

Alors, la culture, c'est pas la fête de la connaissance & de la création ?

                                                                                            La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 Oper1357

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''une offre adaptée pour le bien-être du consommateur'' (Le titre choisi constitue la chute du billet. Il a été choisi avec amour en pensant à ceux qui ne liront que le titre et pas le reste par manque de temps ou parce qu'ils ont autre chose à foutre) - Mer 13 Juil 2022, 12:12

Les un deux trois derniers communiqués :

                                                                           La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 Oper1374

encore un concours, donc business + petite visibilité médiatique à peu de frais pour montrer les muscles en mode gonflette,
et le mercato radio, parce que les stars de France Cu, ce ne sont pas les émissions de création, de savoirzédeconnaissances, mais les producteurs. De nouveaux producteurs qui entretiennent la culture du culte de la personnalité, l’une des seules admises à France Cu avec la socio & la popo.

En plus du concours spécial business, présentation des deux nouvelles stars. Ce qu’ils vont faire ? Mais que vous êtes indiscrets ! Il vont « être » sur France Cu. Être, c’est suffisant, non ?
Le premier va remplacer l’irremplaçable Fabrice Says à Waterloo. Pour aller vite, il fera pareil, avec un brio que l’on suppose identique à celui de Fab’, d’où son arrivée en fanfare.
La seconde va remplacer l’irremplaçable Adèle Van de la Filo.
Les communiqués contiennent le CV des nouvelles stars du micro, ainsi que leurs livres à vendre achetez braves gens.
Des diploumes assénés tels des coups de massue pour nous en foutre déjà plein les mirettes, en attendant les zouis.
Et des diploumes en voulez-vous en voilà, à la pelle, en gros, par paquets de douze, par kilos, par tonnes. C’est beau, c’est grand.
Pour paraphraser approximativement la chèvre de Monsieur Seguin  : Mais...mais...mais…
Oui, il y a toujours des mais.
La direction de la Ligne Générale de France Cu nous l’a prouvé mille fois par le passé. Que dis-je, mille, deux mille, trois milliards, six trilliards de fois (si j’exagère un peu, vous rétablirez vous-mêmes les bons chiffres, parce que les chiffres, c’est pas mon truc, alors j’arrondis à la louche).
Le remplaçant de Fab’ est « diplômé du Centre de formation des journalistes », ce qui est surprenant et nous fait une bien belle jambe.
Les remplaçantes d’Adèle Van de la Filo et de son assistante de laboratoire Didine sont nettement plus balaises. Pourquoi ont-elles été choisies ? Excellente question.
La réponse n°1 pourrait être qu’on s’en fout, la cuisine interne n’a rien à faire en externe, seule la qualitad de la mixture finale compte.
Pourtant on pourrait ajouter une réponse n°2 qui se trouve glissée discretos dans les C.V. des nouvelles filozofes.
Agrégation de philo certes, mais zaussi de science-popo, ce qui annonce la couleur. D’autant plus que les précédents faits d’armes de la nouvelle Adèle Van, comme de son assistante de labo, relèvent plus de la sociopopo que de la philosophie, voire que de la filozofi.
Donc, car après des « mais » il faut toujours mettre un « donc » (c’est pas vrai mais faut faire sérieux, donc je), la couleur est déjà là, présente dans nos ouïes, terne, grise, sinistre, avec une émission de filo encore plus tournée vers l’actu afin de ressembler encore plus à toutes les émissions de débats d’actu qui ont fleuri dans la grille ces dernières années tels des champignons atomiques à Mururoa dans les années 60/70 alala quelle époque complexe mes aïeux quelle époque...

Mais mais mais mêêêêêêh… le principe de base est respecté, en un temps deux mouvements :
mvt 1, l’autorité : le producteur est bardé de diploumes qu’on balance à la gueule de l’auditeur pour qu’il la ferme.
mvt 2, la platitude : le prod’ est invité à faire sentir ses diploumes sans trop montrer ses compétences (le mieux étant de ne pas les montrer du tout) tout en gardant un sourire radiophonique à toute épreuve, parce qu’il faut s’adresser aux auditeurs types tels que rêvés par la direction, c’est-à-dire aux cons finis que nous sommes tous, qui ne savons rien, et ne comprenons rien. Car sans ça, c’est le retour à l’élitisme pour tous, et pas de ça Lisette.
Mvt ultime (the ultimate mvt) : Faut que le message politique passe et ne pas oublier de matraquer chaque seconde qui s’écoule que le monde est truffé d’injustices pas gentilles qu’il faut changer pour créer un monde meilleur c’est la lutte finale etc.

L’auditeur est invité à commencer tout seul la lutte parce qu’à France Cu ils ont pas l’temps, ils doivent assurer les promos des auteurs, anti-capitalistes de préférence, en suivant avec une rigueur frisant l’amateurisme les règles sans pitié du marketing, bâtissant avec leurs p’tites mains une offre adaptée pour le bien-être du consommateur.

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Billet politique - Mar 26 Juil 2022, 20:16

Pleurer sur la chute de la redevance, c'est toujours mettre en avant l'indépendance du service public en ce qui concerne l'info. Pas trop le reste.
Un peu comme si la radio – car ici on parle radio, et plus exactement France Cu – n'était qu'un robinet à infos, à débats d'info, et rien d'autre.
Or le reste n'est pas négligeable, en tout cas sur une radio comme France Cu.
Et le reste, on va dire que dans la mesure où c'est une radio culturelle et de service public, ce serait notamment de donner à entendre des créations originales mêlées à des pièces de répertoire (récits, théâtre for example), car bien sûr faire entendre les classiques, c'est faire œuvre de service public.
Cet été, que diffuse France Culture en terme de fiction ?
Quelques lectures avignonaises, la rediffusion d'un feuilleton de 2004 (politique, forcément politique...).
Fin.
Les émissions dévolues à la fiction, aux lectures, au théâtre, soit le samedi soir et le dimanche soir, ont sauté, remplacées par des rediffusions (entretiens promos, rediffusions d'émissions déjà diffusées plus tôt dans la même journée, auto-fictions, ou docu sociétal ou encore bavardages sur les séries tévé ou sur la BD).
En tout cas, en lieu et place d'un service public, nous avons un programme qui se sert du public, casant des émissions promo, des émissions politiques (nous indiquant discrètement avec qui il faut militer), les meilleures étant celles qui font la promo pour certaines idées politiques (Dominique Méda, for exampeule again).
Ce n'est pas un hasard si les nouveaux programmateurs des nuits font disparaître des écrans radars progressivement toutes fictions, et que celles-ci sont réduites à une portion plus que congrue. Rappeler qu'il y eut sur France Culture des pièces de théâtre (classiques ou contemporaines), des feuilletons, des lectures, et ajouter que ces fictions étaient, non pas des programmes exceptionnels, mais des programmes intégrés dans la grille normale, ce serait rappeler à la chaîne sa fonction première.

Alors en désespoir de cause, on pourrait se dire qu'heureusement il reste les infos (first qualitad because service public), et se mettre deux minutes sur France Info.
Et se dire, à l'écoute d'un reportage où une jeune personne nous raconte ses vacances en Amérique du Sud (figurez-vous qu'il y avait une belle plage, alors elle s'est baignée), que décidément, l'info du service public a vraiment de la gueule.

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Programmes riches, éclectiques & exigeants - Sam 24 Sep 2022, 14:39

Prenons une fois de plus les programmes d’un samedi comme les autres sur France Cu. Disons le 24.
Admirons la misère.

Les Matins : Trois mots-clés surnagent : éco-anxiété, Ukraine, violence.
9h : Pierre Nora. Multi-invité. Donc déjà invité le 15 pour présenter son dernier ouvrage. Le producteur change, l’essentiel demeure.
10h : Complotisme avec une énième mixture sur les Illuminati.
11h : Ukraine avec C. Ockrent.
12h : Débat d’actu sur le numérique
12h 30 : Politique avec une députée déjà entendue partout dans tous les médias toute la semaine pour répondre aux mêmes questions.
13h30 : Énième docu sur l’affaire LIP.
14h : Cinéma, les sorties de la semaine (très original). Plagiat éhonté de l’émission cinéma du samedi matin sur France Inter.
15h : Toute une vie. Aujourd’hui, militantisme communiste.
16h : Énième docu sur Mesrine. La terreur est au rendez-vous, tremblez braves gens.
Un podcast natte & tif, servi aussi en flux. Le terme de natte & tif a-t-il encore du sens ? Aucun mais on s’en fout.
17h :  Redif’ de la veille. Les dix ans de Tinder.
18h : La suite dans les idées. Une suite de palace 5 étoiles.
L’invitée, une sociologue qui a mouliné sur la lutte des classes, et qui fut invitée sur la même radio le 21 (faites le calcul, c’était il y a un bail) pour présenter la même chose.
19h /20h : L’heure où à priori France Cu redevient une radio culturelle, avec « L’esprit des lieux » et « Carbone 14 ».
20h : Actu théâtre, si possible sinistre. Priorité au militantisme. Donc les mêmes artiss’ tournent en rond dans le programme promo.
21h : Fiction. La case fiction de 21h a fusionné avec celle de 23h, l’ex « Atelier fiction ». Au programme, une multi-invitée, Nastassja Martin, qui fut en son temps agressée par un ours. L’histoire a tourné dans toute la grille de France Cu. Le site ne le signale pas mais c’est juste une rediffusion de 2021 d’un « Atelier fiction ».
22h : Entretien promo. Certes il n’y a pas de quoi sauter au plafond, mais en comparaison avec ce qui fut recensé plus haut, « Mauvais genre » est loin d’être l’émission de France Cu la plus miteuse.
23h : Rediff’ de 15h.
La nuit : programmation de plus en plus uniforme depuis le départ de P. Garbit. Cette nuit, les OVNI. Les seules émissions choisies par la nouvelle équipe : des débats et des entretiens. Les émissions dites de création (fictions, ACR...) ? Tiens, fume.

Eh bien voilà. On a fait le tour du cadran. Le programme fut riche, varié, créatif, original, époustouflant. « L’esprit d’ouverture » dans toute sa splendeur. Esprit d'ouverture ?
La direction de France Cu pense à tout, et pour ceux qui n'ont pas bien saisi le concept d’esprit d’ouverture, elle leur en offre régulièrement la quintessence sur touitteur :

                                                             La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 Oper1476
                                               
C'est pas merveilleux ça ?
Alors, qu'est-ce qu'on s'empresse de répondre fissa fissa?

                                                            La Direction de France Culture et son projet culturel - Page 45 Oper1475

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Re: La Direction de France Culture et son projet culturel -

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