Sofia Gubaïdulina (ou Goubaïdulina), compositrice russe, célèbre cette année ses 90 ans. France Musique lui a offert pour l’occasion une mini-chronique et une mini-promo pour un disque de chez DG. C’est tout.
Pourtant, il est désolant qu’il n’y ait pas eu plus d’émissions sur elle consacrées.
Deux perles toutefois :
1- Deux archives (07-02-2021) avec deux pièces de choix, sorties des archives de Radio France.
Detto II (1972)
Daniel Raclot, violoncelle
Ensemble instrumental du Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio France
Xavier Darasse, direction
Enr. 29 mars 1980
&
Offertorium (1980)
Gidon Kremer, violon
Orchestre National de France
Michiyoshi Inoue, direction
Enr. 23 novembre 1987 (Radio France, studio 104)
2- Un numéro de Musicopolis par Anne-Charlotte Rémond (20-11-2018) sur la Chaconne (1962) pour piano.
Attention, sur la page de l’émission, un bonus de taille : « Les imaginaires » de Jean-Michel Damian (28-01-1995). Un grand entretien avec la compositrice suivi d’un concert.
Re-attention, deux fichiers à lire de 1h15 chacun, ce qui donne l’émission dans son intégralité.
A noter aussi, sur la BBC Radio 3, une série de Composer of the Week proposée fin octobre, pour cadrer pile avec la date anniversaire.
Alors au lieu de dépoussiérer des compositrices de troisième ordre sous prétexte que ce sont des femmes, pourquoi ne pas plus mettre en valeur des compositrices d’importance, et surtout toujours vivantes ?
Ceci dit, et pour en terminer avec ce chapitre, il est plus facile de mettre en avant du sous-Honegger (déjà que l’original...) ou du sous-Debussy (dans le meilleur des cas), car cela ne heurte pas les oreilles du « grand public de la musique classique », qui a une tendance au conservatisme, et qui ne tolère pas trop toute la musique post-Debussy/Ravel.
Sofia Gubaïdulina, qui a été assistante de Chostakovitch dans les années 50, a écrit pour le tiroir durant les années 60 et 70, car en URSS, pas facile de s’exprimer librement, c'est le moins que l'on puisse dire. La compositrice a toujours refusé les compromis avec l’esthétique imposée, et quand on écoute ses pièces des années 60, nous sommes à mille lieues des musiques officielles. Elle accède à un certain statut au début des années 80 lorsque Gidon Kremer joue son concerto pour violon Offertorium.
Vivant en Allemagne depuis 1992, elle a écrit des pièces importantes d’inspiration religieuse (Une Passion selon Saint-Jean notamment).
Elle intègre dans son écriture tout aussi bien l’électronique que le synthétiseur (Vivente-Non Vivente, 1970), et met en valeur de manière fort originale un instrument comme l’accordéon.
Fin octobre, elle méritait mieux qu’une chronique de 2mn (deux mn partagées avec Marina Tsvetaïeva, triste) et une page de pub pour un disque.
Pourtant, il est désolant qu’il n’y ait pas eu plus d’émissions sur elle consacrées.
Deux perles toutefois :
1- Deux archives (07-02-2021) avec deux pièces de choix, sorties des archives de Radio France.
Detto II (1972)
Daniel Raclot, violoncelle
Ensemble instrumental du Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio France
Xavier Darasse, direction
Enr. 29 mars 1980
&
Offertorium (1980)
Gidon Kremer, violon
Orchestre National de France
Michiyoshi Inoue, direction
Enr. 23 novembre 1987 (Radio France, studio 104)
2- Un numéro de Musicopolis par Anne-Charlotte Rémond (20-11-2018) sur la Chaconne (1962) pour piano.
Attention, sur la page de l’émission, un bonus de taille : « Les imaginaires » de Jean-Michel Damian (28-01-1995). Un grand entretien avec la compositrice suivi d’un concert.
Re-attention, deux fichiers à lire de 1h15 chacun, ce qui donne l’émission dans son intégralité.
A noter aussi, sur la BBC Radio 3, une série de Composer of the Week proposée fin octobre, pour cadrer pile avec la date anniversaire.
Alors au lieu de dépoussiérer des compositrices de troisième ordre sous prétexte que ce sont des femmes, pourquoi ne pas plus mettre en valeur des compositrices d’importance, et surtout toujours vivantes ?
Ceci dit, et pour en terminer avec ce chapitre, il est plus facile de mettre en avant du sous-Honegger (déjà que l’original...) ou du sous-Debussy (dans le meilleur des cas), car cela ne heurte pas les oreilles du « grand public de la musique classique », qui a une tendance au conservatisme, et qui ne tolère pas trop toute la musique post-Debussy/Ravel.
Sofia Gubaïdulina, qui a été assistante de Chostakovitch dans les années 50, a écrit pour le tiroir durant les années 60 et 70, car en URSS, pas facile de s’exprimer librement, c'est le moins que l'on puisse dire. La compositrice a toujours refusé les compromis avec l’esthétique imposée, et quand on écoute ses pièces des années 60, nous sommes à mille lieues des musiques officielles. Elle accède à un certain statut au début des années 80 lorsque Gidon Kremer joue son concerto pour violon Offertorium.
Vivant en Allemagne depuis 1992, elle a écrit des pièces importantes d’inspiration religieuse (Une Passion selon Saint-Jean notamment).
Elle intègre dans son écriture tout aussi bien l’électronique que le synthétiseur (Vivente-Non Vivente, 1970), et met en valeur de manière fort originale un instrument comme l’accordéon.
Fin octobre, elle méritait mieux qu’une chronique de 2mn (deux mn partagées avec Marina Tsvetaïeva, triste) et une page de pub pour un disque.