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Accueil / France Musique

« Les Grands entretiens »    Page 4 sur 5

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Philaunet 


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L'amour des arts textiles - Ven 22 Mar 2019, 21:57

Une nouvelle voix à France Musique : Priscille Lafitte. C'est Stéphane Grant (passé à l'administration) qui a déniché cette pépite ? Un très bon début en tous les cas, si l'on en juge par le premier numéro de ces grands entretiens consacrés à Susan Manoff (1/5) le lundi 18 mars 2019.

Dans ce premier volet de nos entretiens, la pianiste Susan Manoff évoque son enfance à New York dans une famille originaire de Lettonie et d’Allemagne. Le goût pour le piano se transmet par les femmes : sa grand-mère et sa mère étaient pianistes.



Susan Manoff, Crédit Susan Manoff

Tandis que France Culture part carrément en vrille avec ses entretiens, France Musique interviewe comme autrefois sur FC dans  "Mémoire du siècle". J'espère que l'émission va se poursuivre sur le modèle des producteurs tournants (Urbain, Montaron, Laffitte, Merlin, etc.), car entendre Judith Chaine sans cesse au bord de l'esclaffement à chaque prise de parole a le don d'énerver.  
Ceci n'a pas été censuré par France Musique, je ne suis pas sûr que ce serait passé sur FC ou alors avec les commentaires réprobateurs de rigueur. Susan Manoff évoque sa mère, pianiste avant de se marier     [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-18.03.2019-ITEMA_22011833-0.mp3" debut="12:17" fin="13:51"] [13e pastille sur cette page, ralentissement possible]

Philaunet 

Philaunet
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La pianiste Susan Manoff et la langue française - Sam 23 Mar 2019, 20:57

Ci-dessus le signalement du 1er entretien avec Susan Manoff le 18 mars 2019 en présence de l'agréable Prsicille Lafitte.

Soumis à l'auditeur (h.f) cet extrait aux réflexions originales dans le 3e entretien Susan Manoff (3/5) : "Le français (...)" : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-20.03.2019-ITEMA_22013923-0.mp3 " debut="17:09" fin="21:09"]

Musique enchaînée à cet extrait : Henri Duparc, Chanson triste - Véronique Gens (soprano), Susan Manoff (piano)

Puis [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-20.03.2019-ITEMA_22013923-0.mp3 " debut="23:30" fin="24:40"]

* Troisième volet de nos entretiens avec la pianiste Susan Manoff. Un été, elle fait une rencontre déterminante avec la pianiste Gwendolyn Koldofsky, qui lui ouvre le répertoire du Lied, du Song et de la mélodie française. La langue française la fascine, au point qu’elle poursuivra ses études à Paris.

Philaunet 

Philaunet
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Quelle chance d'avoir Benjamin François à France Musique ! - Ven 30 Aoû 2019, 09:33

Un beau premier numéro de la série Les grands entretiens, Daniel Roth (1/5) : "L'Alsace, c'est le pays des orgues !"

C’est par admiration pour le médecin et organiste alsacien Albert Schweitzer que Daniel Roth commence l'étude de l'orgue à côté du piano et de l'écriture, au Conservatoire de Mulhouse, sa ville natale. A 18 ans, il continue ses études à Paris, dans la classe d'orgue de Rolande Falcinelli.

Sur la page de l'émission, le programme est accompagné d'une vidéo youtube copiée de l'INA. Comme la copie ne contient aucune indication de contenu, ni de date, on se demande pourquoi France Musique n'a pas plutôt proposé la vidéo originale Docteur Schweitzer Cinq colonnes à la une. Video 02 juin 1961 6166 vues 14min 08s. Albert Schweitzer avait alors 86 ans.

"Pour la première fois à la télévision, depuis son hôpital de Lambaréné au Gabon, rencontre avec le docteur Albert SCHWEITZER. Il parle de son oeuvre, de sa vie de docteur, de sa conception de la vie et de l'éthique. Il nous fait visiter son verger, évoque son goût pour l'orgue. Il a été également pasteur. L'entretien alterne avec des images de la vie quotidienne dans le village."

L'on connaît les critiques adressées à Albert Schweitzer. Si l'on veut lire une démolition en règle de son action et de sa personnalité datant de 2007, on pourra consulter "Philippe David   Le docteur Schweitzer et son hôpital à Lambaréné. L'envers d'un mythe, d'André Audoynaud".

Philaunet 

Philaunet
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Daniel Roth, le passeur - Sam 31 Aoû 2019, 14:31

Une série d'entretiens placée sous le signe de la complicité et du respect : "Les grands entretiens avec Daniel Roth".

La présentatrice, dans les virgules qui coupent la musique et s'y superposent (grande classe de la réalisation...), prononce invariablement le nom de l'invité comme "Daniel rote", alors que la juste prononciation est dite par Benjamin François et donnée au début de chaque émission par l'organiste lui-même [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-28.08.2019-ITEMA_22133654-0.mp3 " debut="00:10" fin="00:15"]. La prononciation correcte d'un nom ? Bof. Pourquoi pas non plus prononcer "Sandrine traînée" pour Treiner qui se dit "très nerfs" ? C'est pas grave, hein ? Passons.

Quelques mots de Daniel Roth pour tous ceux qui suivent assidûment le fil National Public Radio (États-Unis) et les brèves recensions de Pipedreams de Michael Barone (dernier billet) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-28.08.2019-ITEMA_22133654-0.mp3 " debut="11:35" fin="14:12"]

Double culture, le trait d'union alsacien, le trilinguisme, la transmission des traditions [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-28.08.2019-ITEMA_22133654-0.mp3 " debut="19:50" fin="20:35"]

Daniel Roth (3/5).

Philaunet 

Philaunet
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Gabriel Bacquier : savoureux et profond - Mer 04 Sep 2019, 22:50

Dans la série "Les grands entretiens", voici Gabriel Bacquier (juin 2019)

Cinq entretiens menés par Benoît Duteurtre, lequel confirme à chacune de ses interventions qu'il est un spécialiste imbattable dans son domaine (l'opérette, la chanson), un grand homme de radio et un intervieweur hors pair. Relevons les noms des personnes sensibles, dotées de tact, sachant "confesser" des personnalités hors du commun : Stéphane Grant qui a quitté l'antenne pour s'occuper des programmes ; Arnaud Merlin ; Benjamin François ; Benoît Duteurtre.

Les mémoires d'un siècle du baryton biterrois Gabriel Bacquier (95 ans) sont instructives et divertissantes à de nombreux titres (l'amitié, l'art, les langues, la transmission, la discipline, le travail, l'humour, l'art du chant, le monde du chant lyrique, etc.).

Sa présentation (la règle : décliner nom, date et lieu de naissance, métier) est une des plus originales qu'on ait pu entendre dans cette émission : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-26.06.2019-ITEMA_22098455-0.mp3" debut="00:03" fin="01:42"]

Gabriel Bacquier (3) du mercredi 26 juin 2019.
"En 1960, Gabriel Bacquier est invité par le directeur du Festival d'Aix-en-Provence Gabriel Dussurget pour y chanter le rôle-titre du "Don Giovanni" de Mozart. Cette expérience marque le début d'une riche collaboration avec le festival, et une nouvelle étape dans sa carrière de chanteur lyrique. "

Philaunet 

Philaunet
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Poulet, oui ; Lafitte, non. - Dim 01 Déc 2019, 23:17

Il fut un temps où l'un des fondateurs de ce forum nous racontait ici comment il coupait avec un logiciel les interventions des producteurs dans les entretiens qu'ils gâchaient et ne retenait que les réponses des intervenants de qualité. Une émission de 60 minutes après un tel nettoyage de Nessie durait par exemple 35 minutes.

Ce travail de technicien du son me revient souvent en mémoire quand l'envie me prend de couper le sifflet de celle ou celui qui se trouve interviewer une grande pointure sans en avoir les compétences.

Ainsi de Priscilla Lafitte qui rate le premier entretien par son ton et son visible manque d'échauffement (et d'expérience) avec Gérard Poulet (1/5). Il est vraiment dommage de prendre ce ton immature, de poser des questions sans substance à un homme né en 1938 et de ne pas savoir rebondir sur les éléments forts de sa biographie.

À Gérard Poulet, donc :
PL : "Comment voyez-vous le tout jeune Gérard Poulet ?"
"Je pense que j'étais doué"
PL : "Un enfant prodige même ?"
"Vous savez, je n'aime pas beaucoup ce mot-là, ''prodige'', je n'aime pas beaucoup ça, j'étais doué, voilà".

À la fin du numéro, les qualités de conteur du violoniste sont convoquées pour raconter les souvenirs que le père a transmis au fils d'une soirée où Marcel Proust est venu en pleine nuit demander au Quatuor Poulet de jouer le quatuor en Ré majeur de César Franck.

Sinon, il y avait aujourd'hui le numéro hebdomadaire de Private Passions que dirige Michael Berkeley avec toutes les qualités possibles. Il recevait la bassoniste et boxeuse Hannah Rankin. Une interview prometteuse qui remplacera la suite de ces "Grands" entretiens.

Philaunet 

Philaunet
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Leonard Slatkin : ''j'ai construit une bonne partie de ma culture à la radio !'' - Ven 12 Juin 2020, 12:03

Qu'ajouter ?
Leonard Slatkin se souvient de ses premières émotions et découvertes musicales, entre autres grâce à KFAC, une radio de musique classique située dans son quartier à Los Angeles, où il allait souvent écouter des disques et des émissions : "j'ai construit une bonne partie de ma culture à la radio !"
Ceci peut-être ?  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-01.10.2019-ITEMA_22165285-0.mp3" debut="00:51" fin="04:11"]

Leonard Slatkin (2/5) "La radio est très importante pour moi, car elle fait travailler l'imagination" [Mardi 1 octobre 2019]

Pour les amateurs : How to Listen to Classical KDFC (California Classical)

Wiki : "Historically, this station is perhaps best known as KFAC, one of the most visible commercial fine arts/classical music stations in the United States"

Curly 

Curly

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Le grand entretien 1/2 - Jeu 16 Juil 2020, 13:46

« Les grands entretiens ». Un titre qui contient la promesse de paroles longuement mûries et profondes qui permettront de cerner au plus près la personnalité invitée à s’épancher.
Oui, mais nous sommes sur France Musique, et je ne sais pas si vous savez, mais dans France Musique, il y a « musique ».
Le formatage actuel oblige à passer de quoi ? Hein ? Vous ne savez pas ?
Mais de la musique ! Suivez un peu quoi !
Car le fameux entretien est formaté pour servir de bruit de fond à votre quotidien. A ne pas écouter avec beaucoup d’attention, c’est pas fait pour.
L’entretien de la semaine, Kaija Saariaho, rediffusion de 2017.
- Dans le générique, on nous rappelle que nous sommes sur France Musique. On sait jamais, avec les postes à galène qu’on se trimbale tous, on ne sait jamais sur quelle station nous sommes. Merci pour la précision.
- Nous sommes invité,e,s, etc. dans l’appartement parisien de la compositrice.
Direct, « une question qui me brûle les lèvres », dixit l’entreteneuse en chef. Alors on va avoir du balaise d’entrée, THE question.
« Vous avez une bibliothèque, et dans cette bibliothèque, il y a un étage en bazar mais ce sont vos livres fétiches. Est-ce que vous pouvez nous montrer cette étagère ? »
Ok Doc, rire, bruit de pas dans les escaliers, parce qu’il faut monter les étages de la bibliothèque.
« Merci Kaija », entre-nous pas de chichi, il ne manque plus que le tutoiement. La productrice veut nous montrer qu’elle la connaît, Kaija, et qu’elle se retient de la tutoyer à cause qu’on enregistre.
Je vous laisse deviner la suite, c’est l’énumération du contenu de l’étagère, parce que l’auditeur il a pas les yeux pour voir.
Arrivée à Virginia Woolf, l’entreteneuse coupe, « Virginia Woolf, très important pour vous... », dans l’espoir d’un développement… mais non, l’énumération continue.
Ah tiens, comme il y a beaucoup de poésies, n’est-ce point dans le but ultime de les mettre en musique, parce que nous sommes sur France Musique et que l’invitée est en rapport avec ?
Réponse de normand après longue hésitation du type « mais qu’est-ce que je vais pouvoir dire... »
Que dire sinon que ces livres sont en rapport avec un moment de sa vie et qu’à chaque fois elle les lit différemment…
Aucune coupure, aucune demande plus précise de l’entreteneuse, rien, restons dans les généralités, surtout ne dérangeons pas l’auditeur, il est peut-être en train de faire faire les devoirs au petit en même temps…
La compositrice parle plusieurs langues, mais c’est la productrice qui fait la question et la réponse, il n’y a plus qu’à confirmer.
3mn d’entretien, déjà ! Que c’est long ! Comme c’est dense ! Alors pause musicale de 3mn avec composition de l’invitée même pas présentée, mais bien charcutée parce que y a un grand entretien qui attend juste après.
- Allez on reprend, concentrons-nous. « Quelle genre de petite fille étiez-vous à Helsinki ? »
Ah oui, j’ai oublié de préciser, nous allons nager dans de la bio pure, et non dans des propos sur la musique, la composition, l’interprétation, ce serait trop complexe pour l’auditriceur qui conduit sur les routes départementales, à la recherche du camping municipal du Puy-en-Velay.
Alors là ça pourrait devenir intéressant, la compositrice tend des perches énormes dont ne va pas se saisir la dame qui tend le micro, parce que dans deux mn y’a une pause musicale de prévue et on sera pas dans le timing.
Dans les propos de la compositrice, il y est question du rôle primordial de la radio dans sa formation musicale. La radio lui a permis de découvrir les musiques du monde entier.
Puis un jeu d’enfant avec une serviette…
Mais zut, je m’a gouré, c’est pas dans deux mn ! C’est déjà tout de suite, la pause musicale de quelques mesures.
- Retour à la causerie, sur les souvenirs sonores ou musicaux d’enfance. Retour à la radio une fois de plus, comme si la teneuse de micro avait déjà oublié ce qui avait été dit avant la pause. Évocation de Bach. Elle aime beaucoup. Mais stop. Bach = pause musicale de 3mn. Il y a plus de fragments musicaux que d’entretien, dans ce grand entretien.
Mais nous sommes sur France Musique, alors musique first.
- La pause Bach ayant été fort longue, nous avons droit, à 12’52’’, d’un rappel pour les amnésiques : nous écoutons les grands entretiens avec Corinne Schneider, car la vedette, c’est pas l’invité, c’est la productrice. Et on est sur quelle radio ? France Musique ! Alala, faut réagir un peu bande de mollassons !
                                                                                                                                                                                                                                        .../...

                                                                                                        

munstead 


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Acouphènes et musique contemporaine - Jeu 16 Juil 2020, 18:22

Merci pour les "Six jardins japonais". Croyez-le ou non, est apparu en début d'enregistrement un bandeau publicitaire pour une appareil contre les  acouphènes après 60 ans. Un algorithme a sans douté recherché un rapport entre l'œuvre proposée et ce produit avant de lancer cette publicité.  Amusant, non?                                                                                                                                                                         .../...
 

Curly 

Curly

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Le grand entretien 2/2 - Ven 17 Juil 2020, 12:33

« Le grand entretien »
Seconde partie, qui fait suite à la première afin de ne pas perturber le lecteur dans ses habitudes numériques.

- Après un résumé succinct destiné à ceux qui rejoignent le podcast en cours de route, question sur les parents de l’invitée de la star de la radio.
Puis les débuts au violon à six ans. Généralités sur l’école Steiner, mais aucune relance. Parce que pause musicale. Vous vous rendez compte, deux minutes de parlote sans musique alors que nous sommes sur...? Sur...? France Musique ! La radio de la...? De la...? Musique !
- Retour au blabla. « A la maison vous avez dit que vous étiez l’aînée ? » Mais mais mais, ça veut dire qu’il y a petite sœur ou petit frère ! Logique non ? Et puis avec quelle voix toute choupinette est posée cette question mimi, parce que tout de suite on imagine des petits nenfants mignons qui trottinent partout.
(Je rappelle que nous écoutons les grands entretiens de France Musique, pour au cas où vous auriez perdu le fil.)
Réponse, car je sens que vous la voulez : une petite sœur, puis un petit frère. L’accoucheuse de confidence s’intéresse, après avoir épuisé le sujet de la sœur (30 secondes maximum), aux parents.
Et pause musicale.
- Question suivante, quels ont été les soutiens de l’invitée de Corinne Schneider au commencement de sa carrière ?
En guise de réponse, répétition en forme de litanie des mêmes propos tenus depuis le début. C’est pas pour rien que les questions sont d’une telle qualité. Les répétitions permettent à l’auditeurice de tondre la pelouse du jardin tout en écoutant surtout la musique, parce qu’on est sur… ?
L’invitée a eu des doutes, des périodes compliquées, a bifurqué vers l’orgue, mais tout ça tient en vingt secondes, pas le temps de s’appesantir, car la pause musicale n’attend pas.
Pause musicale de 4mn qui nous emmène direct à la fin.
Alors désannonce de la dernière pièce, qui nous emmène droit vers l’essentiel : le dernier disque paru en 2015 (rappel : c’est une redif’ de 2017) qu’il faut promouvoir discrètement. Pour les autres pièces qui servaient de tapis sonore, vous allez sur la page du site, car France Musique sait être moderne quand il faut gagner du temps d’antenne pour passer plus de … ? plus de … ? Ah tiens débrouillez-vous, on va pas tout vous mâcher non plus !

Maintenant une parenthèse qui nous emmène en plein dans une émission de 1964 sur la conservation du son.
Lise Caldaguès, responsable des archives de l’ORTF présente son service et plusieurs documents.
Deux passages intéressants pour ce qui nous concerne ici : Guy Erismann, qui mène l’entretien, affirme que depuis quelques années, les producteurs tiennent compte du fait que leur émission est archivée. Ils pensent qu’ils seront écoutés par les générations futures, et pas seulement juste au moment de la première diffusion.
Aujourd’hui, alors qu’avec le podcast chacun peut se constituer sa petite tour des archives à réécouter à loisir, nous avons plus que jamais des émissions kleenex, conçues pour être écoutées en flux, d’une oreille plus ou moins distraite.
Le profit à court terme l’a emporté sur l’esprit de conservation.
Second passage, un entretien entre Francis Poulenc et Claude Rostand. Il n’est pas question ici de comparer les deux compositeurs, mais de comparer les deux entretiens.
Un extrait, qui est commenté dans l'émission, montre exactement ce que pourrait être un entretien radiophonique. Comme le dit Guy Erismann, Poulenc confie quelque chose qu'il ne pourrait écrire.
Poulenc est en confiance, il s'exprime avec plaisir. Il a l'air de bien connaître Rostand, il l'appelle "Claude" à un moment dans un élan non contrôlé, alors que Rostand le vouvoie et l'appelle "Francis Poulenc", alors qu'il n'est pas impossible qu'ils se tutoient par ailleurs. Mais il n'est pas question pour Rostand de laisser les auditeurs à l'écart : il reste l'intermédiaire entre le compositeur et l'auditeur.

Voici l’extrait en question, avec la présentation de Lise Caldaguès, suivie de l’extrait du ballet « Les biches » et des commentaires de Guy Erismann         [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-16.09.2018-ITEMA_21787233-1.mp3 " debut="73:20" fin="83:18"]

Pour en revenir à Kaija Saariaho, devant la richesse des échanges du premier entretien, il fallait bien aller un peu plus loin :
- second entretien, le mariage et les études, toujours du saupoudrage de propos épars sur un tapis de pastilles sonores.
- pour le troisième il semble qu’il va être question de composition, mieux vaut tard que jamais. Mais non : généralités et relations amicales avec d’autres compositeurs. On avance dans la composition avec « l’expérience de la vie », dixit Schneider.
Et là, tout à coup, c’est le drame : l’auteur de ce texte jette définitivement l’éponge.

                                                                                                

Philaunet 

Philaunet
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Jean-Claude Casadesus, fondateur et chef d'orchestre (1976-2016) de l’Orchestre National de Lille - Dim 11 Oct 2020, 21:55

Cinq entretiens où l'on boit les paroles du chef d'orchestre en dialogue avec le discret Lionel Esparza qui connaît son Jean-Claude Casadesus (né en 1935) sur le bout des doigts et ne lui vole pas la vedette comme d'autres le feraient à FrMus (ne mentionnons personne) : Jean-Claude Casadesus (1/5) lundi 5 octobre 2020 ; 2/5 ; 3/5 ; 4/5 et 5/5.

3e entretien : quelle est la fonction d'un artiste dans la société ? Qu'est-ce que la culture ?  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-07.10.2020-ITEMA_22448579-2020M26221E0083-1779455909.mp3" debut="13:51" fin="14:53"]

4e entretien : "des fleurs avant du pain, c'-à-d le beau avant l'utile" ; "la détresse de ceux qui perdaient leur emploi" ;  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-08.10.2020-ITEMA_22449668-2020M26221E0084-1779455909.mp3" debut="09:37" fin="12:30"]

5e entretien : "la salle c'est l'instrument de l'orchestre"  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-09.10.2020-ITEMA_22450774-2020M26221E0085-1779455909.mp3" debut="05:57" fin="09:12"]

Qu'est-ce que la musique ? "Dans la culture française, il y a beaucoup à faire pour qu'elle devienne le pain quotidien" ; Qu'est-ce que la culture ? "L'émancipation et l'ouverture aux autres, c'est agrandir son propre univers" [transmis à France Culture...] : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-09.10.2020-ITEMA_22450774-2020M26221E0085-1779455909.mp3" debut="17:07" fin="18:56"]

Un grand entretien en forme de leçon de vie. Chacune des pages de numéro inclut une émission consacrée au chef d'orchestre tirée des archives de France Musique des dernières années. Beau travail de documentation. Et comme toujours, sauf dans certaines chroniques écrites et publiées à la va-vite, un français sans fautes dans les présentations.

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Re: « Les Grands entretiens » -

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