Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Cinq entretiens où l'on boit les paroles du chef d'orchestre en dialogue avec le discret Lionel Esparza qui connaît son Jean-Claude Casadesus (né en 1935) sur le bout des doigts et ne lui vole pas la vedette comme d'autres le feraient à FrMus (ne mentionnons personne) : Jean-Claude Casadesus (1/5) lundi 5 octobre 2020 ; 2/5 ; 3/5 ; 4/5 et 5/5.

3e entretien : quelle est la fonction d'un artiste dans la société ? Qu'est-ce que la culture ?  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-07.10.2020-ITEMA_22448579-2020M26221E0083-1779455909.mp3" debut="13:51" fin="14:53"]

4e entretien : "des fleurs avant du pain, c'-à-d le beau avant l'utile" ; "la détresse de ceux qui perdaient leur emploi" ;  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-08.10.2020-ITEMA_22449668-2020M26221E0084-1779455909.mp3" debut="09:37" fin="12:30"]

5e entretien : "la salle c'est l'instrument de l'orchestre"  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-09.10.2020-ITEMA_22450774-2020M26221E0085-1779455909.mp3" debut="05:57" fin="09:12"]

Qu'est-ce que la musique ? "Dans la culture française, il y a beaucoup à faire pour qu'elle devienne le pain quotidien" ; Qu'est-ce que la culture ? "L'émancipation et l'ouverture aux autres, c'est agrandir son propre univers" [transmis à France Culture...] : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-09.10.2020-ITEMA_22450774-2020M26221E0085-1779455909.mp3" debut="17:07" fin="18:56"]

Un grand entretien en forme de leçon de vie. Chacune des pages de numéro inclut une émission consacrée au chef d'orchestre tirée des archives de France Musique des dernières années. Beau travail de documentation. Et comme toujours, sauf dans certaines chroniques écrites et publiées à la va-vite, un français sans fautes dans les présentations.

Christophe Rousset 1/5 : archéologie musicale (une jeunesse à Aix) "Les grands entretiens", par Stéphane Grant, le 19 septembre 2016. Cette série d'entretiens a été plusieurs fois mentionnée par François-Xavier Szymczak dans ses Arabesques consacrées Christophe Rousset, claveciniste et chef d’orchestre (1.5) en avril 2021.

Première partie de notre rencontre avec Christophe Rousset : sous le soleil d'Aix-en-Provence, l'éblouissement des pierres blondes, des coulisses d'un festival lyrique ; et la découverte du clavecin...

La sensibilisation aux XVIIe et XVIIIe siècles par l'architecture d'Aix-en-Provence ; ♫Jean-Baptiste Lully Roland : Acte III - Chaconne : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/musique/sons/2016/37/NET_54936b20-875e-46de-8976-29dc55684b69_FM.mp3" debut="08:30" fin="10:28"]

"Dès l'école primaire, on voyageait dans les sites archéologiques (...) c'était pour moi à chaque fois une fascination très grande de plonger dans le passé et de voir des esthétiques aussi parfaites et aussi fascinantes (...) et donc le premier métier que j'ai voulu faire, c'était archéologue" : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/musique/sons/2016/37/NET_54936b20-875e-46de-8976-29dc55684b69_FM.mp3" debut="10:28" fin="12:07"]

Au détour de la biographie de Christophe Rousset, un souvenir de ce dernier de la perception en 1983 sur "la situation mondiale" (sur laquelle France Culture aime tant gloser et faire des hypothèses d'astrologues). Cela fait relativiser tout événement contemporain : "S'il nous reste un ou deux ans à vivre, qu'est-ce qu'on ferait ?"  & ♫ Joseph Haydn, Concerto n°4 en sol majeur Hob. XVII :4 : I.Allegro : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/musique/sons/2016/38/WL-ITE_00082905_RSCE-10.mp3" debut="01:47" fin="03:44"]


Christophe Rousset 2/5 : Paris/La Haye et retour en France Mardi 20 septembre 2016.

Deuxième épisode de notre entretien avec Christophe Rousset : du temps des classes à Paris (avec Huguette Dreyfus), à La Haye (avec Bob van Asperen), jusqu'à un 1er Prix de clavecin et le retour en France... Et la rencontre avec William Christie.

Un grand entretien divisé en 5 parties et mené avec finesse par Christophe Dilys, dont le 4e volet nous emmène, entre autres, sur les chemins de l'Inde et de la collection Ocora de Radio France : Jean Tubéry (4/5) jeudi 20 mai 2021

Quatrième volet de nos entretiens avec le cornettiste et chef d'orchestre Jean Tubéry. Il est né à Toulouse en 1964 et a fondé l'ensemble La Fenice en 1990. Il explore depuis au cornet à bouquin et à la direction tout le répertoire italien du début du XVIIe siècle, mais pas seulement... loin de là !



Dans ce quatrième épisode, Jean Tubéry raconte ses expériences avec les compositeurs contemporains (Thierry Machuel, Thierry Escaich), son inspiration tirée de la musique traditionnelle (corse, indienne, etc.), et sa position vis-à-vis de l'historicité de l'interprétation. (...)

Traditionnel d'Inde du Sud, Varnam - Ninnu kori - Raga mohanam -Tala adi
L. Subramaniam, violon, Palgath T.S. Mani, Mridangam (tambour) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-17.05.2021-ITEMA_22673136-2021M26221E0079.mp3" debut="03:05 fin="05:30"]

Les cinq volets s'écoutent avec grand plaisir. On aimerait qu'un conteur ou un illustrateur aient la permission de s'exprimer aussi longuement sur leurs arts respectifs dans la série À voix nue de France Culture. Malheureusement, la station a une autre ligne éditoriale que celle de faire découvrir et aimer une pratique artistique à travers des personnalités exemplaires et stimulantes.

Une première réussie dans "Les grands entretiens" : recevoir un trio, en en interrogeant séparément les trois membres puis en les réunissant pour les deux derniers numéros. Philippe Cassard connaît son sujet et maîtrise bien les entretiens, tant individuels que collectifs. Et l'on perçoit chez lui un évident plaisir à s'entretenir avec son collègue pianiste Vincent Coq : Trio Wanderer novembre 2021.

Ce qu'on entend durant ces deux heures ne ferait pas plaisir aux gardes rouges de FC, héritiers de Bourdieu (mais ils ne risquent pas d'écouter ces émissions) : les trois musiciens ont hérité la passion musicale de leurs parents qui, de diverses manières, les ont formés à devenir une élite. Mots-clés des entretiens : travail, travail, plaisir.

Écartons tout de suite l'erreur de casting en la personne de Laurent Vilarem comme intervieweur. Il faut uniquement compter sur la patience et l'expérience des entretiens de David Grimal, violoniste pour donner une densité et une ligne à ces "Grands entretiens" du 6 au 10 décembre 2021.

Un second degré de LV  qui s'écrase : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-06.12.2021-ITEMA_22860722-2021M26221E0156-21.mp3" debut="11:29 fin="12:38"] [cliquer deux fois et patienter le temps du chargement de la pastille]

Alexandra Grimal 12 Alexandra Grimal, saxophone Joëlle Léandre, contrebasse CD Montagne Noire MN1

Une déclaration que n'a pas commentée le compositeur LV... ou bien le montage a coupé opportunément tout commentaire : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-06.12.2021-ITEMA_22860722-2021M26221E0156-21.mp3" debut="17:34 fin="19:22"] [après avoir cliqué deux fois et patienté, cliquer de nouveau]

Georges Enescu Œdipe : Roi Laïos en ta maison (Acte I, choeur des femmes thébaines) Sinfonia da Camara,  University of Illinois Chamber Singers
Ian Hobson, direction CD Albany Records TROY861/62

Tout le monde n'a pas eu cette enfance : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-06.12.2021-ITEMA_22860722-2021M26221E0156-21.mp3" debut="02:31 fin="04:17"]

Antonio Vivaldi Concerto en ut Majeur P 134 RV 425 (Allegro) Orchestre Baroque de Venise   Avi Avital, mandoline DGG 4794017

Quand on pense à tout ce qui aurait pu être approfondi dans ce 1er n° au lieu de faire écouter du Claude François et les ahanements d'un joueur de tennis ! Par exemple sur la musique orientale, notamment indienne, dont David Grimal voit des traces dans la musique roumaine. Combien d'impairs et d'occasions manquées encore à venir dans les quatre autres numéros ? On craint le pire.

Autant le dire tout de suite, Lionel Esparza est vraiment à la hauteur face à Olivier Baumont dans cette éclairante et nourrissante série de Grands entretiens Olivier Baumont, claveciniste (1/5) lundi 13 décembre 2021. La photo du 1er épisode ne trompe d'ailleurs pas sur la densité à venir.

Dans ce 1er volet de nos entretiens, Olivier Baumont revient sur son enfance à Annecy, sa découverte du clavecin avec le Concerto en ré mineur de Bach, et une jeune vie déjà marquée par ses deux futures passions : la musique et l'histoire.

Sur une des pages de l'émission est signalé un numéro de L'air des lieux, mémorable production menée durant deux ans par Stéphane Grant, devenu entre temps responsable des programmes de la station.

On retrouve dans ce numéro des anecdotes et des formules que le claveciniste insère dans les entretiens sept ans plus tard. Ce qui vaut la peine d'être dit, mérite d'être répété...

Dans la classe de clavecin d'Olivier Baumont, au CNSMD de Paris L'air des lieux par Stéphane Grant, le dimanche 23 novembre 2014.

Une heure en compagnie du claveciniste et organiste Olivier Baumont - interprète et professeur...
Au clavecin, Bach par Olivier Baumont à la Cité de la Musique - mars 2014...
Nous rejoignons aujourd'hui la classe de clavecin d’Olivier Baumont, au Conservatoire supérieur de musique et de danse de Paris… Et on devinera aisément que notre homme, un éminent musicien et musicologue - et aussi un pédagogue très recherché - ne partagerait pas tout à fait l’avis d’un certain Thomas Beecham. Le grand chef britannique n’aimait pas le clavecin, c’est peu de le dire, il en aurait un jour comparé le son à celui de "squelettes copulant sur un toit en tôle ondulée ", et même à celui "d’une cage à oiseaux sur laquelle on jouerait à l’aide de fourchettes à rôtir "… Cela n’est pas rien ! Mais après tout il en faut pour tous les goûts - Voltaire, lui chérissait le clavecin et méprisait le pianoforte, "un instrument de chaudronnier ". Et de toutes les façons, l’art de toucher le clavecin et de le faire bien sonner appartient aussi, et surtout, à ses interprètes…

Quand Olivier Baumont parle de Saint-Simon : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/musique/sons/2014/47/RF_8A1E3703-B454-41DF-8950-DF412D0D5941_GENE.MP3" debut="49:38 fin="55:23"]  [cliquer deux fois, patienter n secondes ou minutes le temps du chargement de la pastille, puis cliquer de nouveau]

L'ouvrage a fait l'objet de l'émission de Philippe Venturini, Sous la couverture Avec Olivier Baumont, claveciniste "À l’Opéra, monsieur ! - La musique dans les Mémoires de Saint-Simon" le dimanche 6 décembre 2015. Un ouvrage d'érudition dont l'édition est due à Philippe Sollers, directeur de collection qu'Olivier Baumont remercie deux fois. Où l'on entend encore une fois la culture encyclopédique du claveciniste et homme de lettres, incollable sur les XVIIe et XVIIIe siècles.

Des nouvelles de l'émission Les Grands Entretiens avec une série en cinq volets proposant une mémoire du siècle (nom d'une ancienne série de France Culture), celle de Theodor Guschlbauer Chef d'orchestre autrichien lundi 5 septembre 2022.

Il faut dire en préambule que les Grands Entretiens sont hélas presque toujours produits par Judith Chaine (on s'épargne les qualificatifs) et Priscilla Laffite, agacement garanti, pour dire le moins. Aussi peut-on s'estimer heureux de voir Benjamin François être aux commandes de cette longue interview divisée en 5 X 25 minutes. Benjamin François, c'est the right man in the right place. Strasbourgeois, organiste, c'est un spécialiste de la musique de la sphère germanophone. Nous assistons donc à un entretien amical, sans gloussements (cf. les susnommées), entre deux personnes partageant la même passion et le même monde.

Theodor Guschlbauer est probablement le plus alsacien des ressortissants autrichiens ! Né à Vienne en 1939, il s’installe à Strasbourg en 1983 et prend la direction de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg jusqu’en 1997, succédant ainsi à Alain Lombard.

Theodor Guschlbauer passe sa petite enfance en basse Autriche, loin des bombardements de la seconde guerre. Souvenirs heureux d’une vie à la ferme chez un paysan. En 1945, la famille retourne à Vienne et retrouve les appartements qu’elle avait quittés intacts. Ils s’y installent et le petit Theodor grandit à quelques pas du Konzerthaus et de l’académie de musique.

Une très belle première partie d'entretien sur la ville d'adoption de Theodor Guschlbauer qui se conclut sur la tradition musicale à Strasbourg et sur son amour du français, langue enseignée par sa mère qui a fait une thèse sur un précurseur de Corneille Alexandre Hardy (1570-1632) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-05.09.2022-ITEMA_23123735-2022M26221E0026-25.m4a" debut="08:37" fin="10:59"]        [HARDY (Alexandre Le Hardy, Alexandre) 1570-1632]

Haydn - Cello Concerto No. 1 (1765 ?) - Frédéric Lodéon - 1974 (on aime comment Lodéon réveille l'orchestre un peu somnolent et le final qui décoiffe !).





Haydn - Cello Concerto No. 2 (1783) - Op. 101 - Frédéric Lodéon - 1974

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t836p40-les-grands-entretiens#38395) a écrit:Des nouvelles de l'émission Les Grands Entretiens  (...)

Il faut dire en préambule que les Grands Entretiens sont hélas presque toujours produits par Judith Chaine (on s'épargne les qualificatifs) et Priscilla Laffite, agacement garanti, pour dire le moins. Aussi peut-on s'estimer heureux de voir Benjamin François être aux commandes de cette longue interview divisée en 5 X 25 minutes. Benjamin François, c'est the right man in the right place. Strasbourgeois, organiste, c'est un spécialiste de la musique de la sphère germanophone. Nous assistons donc à un entretien amical, sans gloussements (cf. les susnommées), entre deux personnes partageant la même passion et le même monde. (...)

Une année blanche dans ce fil, suite aux observations ci-dessus sur les animatrices de ce format. Et voici que France Musique promeut la série de 5 X 25' "Jean-Pierre Drouet, percussionniste et compositeur" avec Anne Montaron comme interlocutrice. Alors, évidemment, quand on a une personnalité comme cette musicologue, grande spécialiste de l'interview bienveillante, on prête une oreille. Et l'on n'est pas déçu : 1/5 le lundi 1 janvier 2024.

Jean-Pierre Drouet a vécu mille vies : percussionniste, improvisateur, compositeur, expérimentateur, pianiste. Cet artiste inclassable à la curiosité insatiable a croisé les chemins de personnalités aussi variées que Lester Young, Luciano Berio, Bartabas, Michael Lonsdale ou Ravi Shankar.
Jean-Pierre Drouet est né en 1935 à Bordeaux dans une famille de musiciens. Dès l’enfance, il est fasciné par le piano, mais un accident endommage son coude gauche et il doit renoncer à persévérer dans la carrière de pianiste. Il étudie alors la trompette au conservatoire et également la batterie, car il est fou de jazz. Il joue d’ailleurs du jazz avec ses camarades de lycée. Parmi les grandes révélations de sa jeunesse côté jazz il y a Miles Davis, Jelly Roll Morton, Dizzy Gillespie… et sur le versant "musique classique" : Bach, Debussy (La Mer), Stravinsky (Le Sacre du printemps) et Bartók (Musique pour cordes, percussion et célesta).

Il improvise très naturellement au piano, et compose même, jusqu’à ce que son père, communiste convaincu, lui dise que ses compositions ne seront d’aucune aide dans le contexte de « la lutte des classes ». Il abandonne la composition à 12 ans et jette sa carte des jeunesses communistes. À la mort accidentelle de son professeur de trompette, il abandonne l’instrument et se consacre à la percussion. Il est repéré par le cabaret La Nouvelle Eve et part en tournée en Europe à 16 ans !

Musique et stalinisme : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-01.01.2024-ITEMA_23599330-2023M26221E0201-25.m4a " debut="11:52" fin="15:15"]

2/5 « Après la rencontre avec Luciano Berio, ma vie a complètement basculé » le mardi 2 janvier 2024.

Revenu de sa tournée européenne avec  La Nouvelle Eve, Jean-Pierre Drouet se présente au Conservatoire supérieur de musique de Paris dans la classe de Félix Passerone. Avec ce pédagogue qu’il adore, il va écouter au Club Saint-Germain le vibraphoniste du Modern Jazz Quartet Milt Jackson. Les années de conservatoires sont très denses, car Jean-Pierre Drouet est vite repéré par le show business et la variété et joue en studio avec quelques grandes figures de la chanson : Edith Piaf, Charles Aznavour, Yves Montand… C’est aussi au conservatoire qu’il noue des amitiés profondes et durables avec le percussionniste Diego Masson et le tromboniste Vinko Globokar. Il rencontre aussi la pianiste et chanteuse de jazz Mimi Perrin et chante même dans les Doubles Six !

Sa vie bascule lorsque Diego Masson lui demande de bien vouloir le remplacer au sein du Domaine musical pour la création d’une œuvre de Gilbert Amy. À ce moment, Jean-Pierre Drouet ignore tout de la musique dite contemporaine et s'intéresse exclusivement au jazz et à la musique improvisée. À la fin du concert avec le Domaine musical, le compositeur Luciano Berio, qui avait assisté au concert, lui propose de partir en tournée américaine avec lui, Cathy Berberian, Boris de Vinogradov et Fabrice Pierre pour créer sa pièce Circles. Il a 24 ans. Choc !

La première rencontre avec Luciano Berio : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-01.01.2024-ITEMA_23599330-2023M26221E0202-25.m4a" debut="14:51" fin="17:15"]

Luciano Berio (1925-2001) Circles (1960)


La rencontre avec Elvin Jones vaut son pesant de cacahuètes : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16304-01.01.2024-ITEMA_23599330-2023M26221E0202-25.m4a" debut="17:15" fin="18:46"]

Jean-Pierre Drouet, percussionniste et compositeur, avec Anne Montaron : 03/01/2024

Aux Etats-Unis, Jean-Pierre Drouet fréquente les clubs de jazz et découvre le batteur Elvin Jones. Le jazz l’attire encore profondément… mais la rencontre avec Luciano Berio infléchit de façon décisive son parcours de musicien. Le voilà interprète de musique contemporaine. Il joue la musique de Luciano Berio partout dans le monde, puis celle de Karlheinz Stockhausen, Pierre Boulez, Mauricio Kagel, et beaucoup d’autres.

Avec Willy Coquillat et Gaston Sylvestre il crée un trio de percussions Le Cercle, qui commande des œuvres aux compositeurs : Mauricio Kagel, Georges Aperghis, Georgio Batistelli… et Jean-Pierre Drouet qui s’était relancé parallèlement dans des études de composition. Dans son jeu, le trio Le Cercle intègre très souvent le théâtre. Tout ce qu’entreprend Jean-Pierre Drouet s’inscrit désormais dans cette veine théâtrale. « La musique c’est du théâtre », nous dit-il !

04/01/2024

En 1969, le tromboniste et compositeur Vinko Globokar crée un quatuor d’improvisation avec Michel Portal, Carlos Roqué Alsina  et Jean-Pierre Drouet, dans l’idée que la musique n’a pas besoin de compositeur:  le New Phonic Art, qui joue même à Darmstadt et fait scandale ! Les concerts du New Phonic Art ont marqué les mémoires, y compris celles des musiciens. De l’aveu de Jean-Pierre Drouet, ce quatuor se retrouvait souvent dans l’impasse et il s’en sortait par le théâtre (la voix, l’humour). Les gens de théâtre ne s’y trompent pas; en témoigne ses collaborations avec Jean-Marie Serreau, Jean-Louis Barrault, Claude Régy.

05/01/2024 « En Inde, j’ai travaillé les tablas comme un fou ! » [son mp3="https://rf.proxycast.org/989f6730-0244-446e-af45-82aa2156e1ce/16304-01.01.2024-ITEMA_23599330-2023M26221E0205-21.mp3" debut="18:47" fin="19:19"]

Autre versant de l’abondante activité de Jean-Pierre Drouet, ses collaborations répétées avec le théâtre équestre Zingaro de Bartabas  qu’il rencontre grâce à Claudine Brahem. Dans le spectacle Chimère, Le musicien joue des machines musicales de Claudine Brahem, et par moment aussi du zarb, la percussion iranienne. Le zarb est entré très tôt dans l’instrumentarium de Jean-Pierre Drouet grâce à sa rencontre à Paris avec Djamchid Chemirani. Cet instrument, Jean-Pierre Drouet l‘a vite intégré dans les musiques de création, plusieurs compositeurs ont écrit pour lui.
Insatiable et fasciné par la découverte de la musique indienne, Jean-Pierre Drouet a croisé aussi le chemin du grand joueur de tablas Chatur Lal et s’est mis de façon assidue à apprendre cet autre fabuleux langage de la percussion !
Le cadre de ces émissions est trop étroit pour rendre compte de toutes les musique jouées et inventées par Jean-Pierre Drouet. Les plus curieux d’entre vous pourront réécouter sur le site de l'émission À l’Improviste quelques-unes de ses magnifiques improvisations…

Ali Akbar Khan Chatur Lal 1955 Sindhi Bhairavi


Une photo exemplaire, elle n'étonne pas d'Anne Montaron, humble, à l'écoute, contrairement à d'autres à France Musique et France Culture. Une productrice exemplaire.