Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Oui, c'est très cool dans le FC actuel d'associer sujet intello + soupe à la mode. C'est la caution nécessaire pour "rester pertinent par rapport à l'actualité 'fectivement".
Côté roucoulades, le cher Raphie fait des émules : écoutez attentivement sa collègue qui présente "Le journâââl des nouveaux ch'miiins" : pendant les premières phrases, toute absorbée par le ton velouté de son boss, elle reprend exactement les mêmes intonations avant de revenir à son propre style.

Rossignol d'or pour le Rapha ce mardi (Le hasard 2/5, avec Jean Salem) qui chantonne les dernières paroles du "Wagon" de Jeanne Moreau ( "La version que donne Jeanne Moreau de deux séries causales" sic):
...dîtes-moi tu, dis-moi toi, j'te dirai pareil
Dîtes-moi moi, j'me mirerai pareil ?

Raphe s'entraîne car il ne choisira désormais plus les musiques de son émission, il compte les chanter a capella. Les nouveau chemins de la nouvelle star...
J'ai toujours eu du mal à considérer cette histoire d'intersection de deux séries causales comme une forme de hasard. On ne voit pas en quoi il y a un indéterminisme fondamental quand deux cyclistes se percutent (image moins douloureuse qu'avec des automobiles), un spectateur haut-perché et voyant la scène entière pouvant en calculer le choc à l'avance, avec un peu de cinématique.

"Les nouveaux ronds-points de ma connaissance" par Raphaël Entonner.

Encore une petite déception avec Enthoven. Pourtant je trouvais son thème hebdomadaire, "le détail", assez alléchant. Et encore plus quand jai vu qu'il commencerait parle nouveau roman. Et encore plus quand j'ai vu qu'il invitait Butor.
Mais il a encore énormément coupé ses invités, pour des interventions très dispensables. J'ai admiré la gentillesse avec laquelle Butor a essayé de ne pas trop lui faire remarquer qu'il commençait très mal avec une platitude sur la 2° personne du pluriel dans la modification.

J'écouterai quand même les autres émissions, on ne sait jamais.

Je crois que je le trouve souvent décevant sur les sujets que je connais, même un tout petit peu, que c'est quand il abordait des auteurs que je ne connaissais que de nom que son enthousiasme avait quelque chose de séduisant.

Mais je suis sûr qu'il va progresser.

Cette semaine Raphy re-découvre l'art radiophonique. Et c'est plutôt pas mal : on réintroduit un peu de fond sonore non plus seulement derrière les lectures mais derrière la discute. Ce matin la 1ère Gnossienne pour évoquer le détail chez Proust. On peut critiquer la cohérence du choix et puis c'est pas un sommet d'originalité mais enfin pour la couleur radio, franchement ça marche assez bien. Dans 10 ans on aura dans les NouvôChemins une ambiance radio qui rappellera celle des 1990's, quel résultat bravo !

Par ailleurs et toujours pour l'émission qui s'achève à l'instant, dans la séquence finale (Journal d'Adèle), signalons un bref échange avec Pascal Sanchez sur son Que-Sais-je "Les croyances collectives". A l'entendre, Sanchez me semble bien plus sérieux que l'autre proprio du sujet, G. Bronner qu'on a récemment entendu chez Munier. Bronner est à la fois plus imaginatif et nettement moins scientifique d'ailleurs on ne le retrouve même pas dans la biblio du livre de Sanchez. A condition que ça ne résulte pas d'un oubli ou d'une erreur d'édition en l'occurrence une carence du côté de la préparation du livre (les PuF ne roulent pas sur l'or), cette absence d'un confrère dans la biblio est selon moi un gage de discernement, et pour qui sait lire c'est à coup sûr le signe d'une concurrence dans le sujet considéré.

Bonjour le tiré-de mouchoir (simulé en plus) ce matin en conclusion des Chemins. Raphy débonjourise son invité avec un "C'est la gorge nouée que je vous remercie d'être venu nous parler de Jankélévitch". Pitié, mais pitié, mais pitié !!!! C'était vraiment le bouquet après ce numéro des NCDC qui s'annonçait pas trop mal et s'est une fois de plus fini en racket crapuleux.

a) de toutes façons la gorge de Raphy n'est pas du tout nouée
b) on a entendu une bonne partie de l'émission dériver en émotion malsaine sur la Shoah, avec description outrageante des petits enfants déshabillés et gazés avec ou sans leurs nounours, écoutez, je n'invente rien. Comme si c'était pas déjà assez atroce comme ça, il faut que l'invité nous raconte les scènes d'assassinat avec force détails comme s'il y avait assisté. Mais non il n'a rien vu et il ne sait même pas que d'une certaine façon ça lui manque. En attendant il fantasme. Et il se fait mousser en fourguant son fantasme maso. C'est pas seulement hors du sujet Jankélévitch, cette émotion inventée, auto-suscitée : c'est tout simplement abject. Et au fil des saisons FC ne cesse de faire là-dessus son beurre le plus malsain. Sûr que pour Jankélévitch ça avait du sens, mais qu'en aurait-il dit, de voir une telle exploitation et tant de spectacle (au sens propre du terme hein, pas au sens situ).

De toutes façons Janké c'est vraiment la scie des scies sur cette chaine.
Alors pas de pot pour l'auditeur : juste après la semaine Foucault, lui aussi un célèbre histrion de la philo sur-jouée (janké et foucault doivent être les deux modèles spirituels de Raphy, grand as de la radio surjouée histrionnique) il a fallu que pendant une semaine sur un thème et non plus sur un auteur, crrrrac Raphy nous place son Janké, scie des scies sur FC.

De toutes façon les 3/4 du temps Raphy il sait pas décomposer un thème autrement que de le saucissonner en 5 auteurs. Résultat son émission il la torche avec de la recette rapide et pas cher. Regardez un peu le programme depuis qu'il a pris les Chemins et qu'il ose les dire "nouveaux" alors que ça consiste à ressortir en permanence des scies. Quel farce et quelle imposture cette étiquette : ils étaient 10 fois plus imprévus et 100 fois plus "nouveaux" les "anciens" Chemins de la connaissance, ceux d'avant Raphy, ceux d'avant le passage au direct qui a tué la formule malgré les efforts de Munier pour la faire survivre malgré tout. A la place de ce bijou de radio on nous a mis "Les sentiers battus de la connaissance" offerts à la vedette média. Il a repris un titre, Raphy, pour feindre la continuité, ou bien parce qu'il n'a pas osé prendre "les chemins de la sagesse" ? Cette construction de semaine, comparée à celle des Chemins de la Connaissance (les vrais) c'est nullissime.

En radio c'est le Zéro pointé qu'il mérite, notre étudiant d'élite.
Zéro archi-pointé pour le "prof de haut-niveau".
Zéro triplement pointé pour la "gorge nouée".
Quand on se farcit son cinéma permanent, quand on entend chaque matin son bonjourage redoublé lourdaud, quand on endure toutes les âneries de starlette de la pensée qu'il enchâsse ou qu'il balance sur ses autoroutes de la c. on se dit que c'est la LANGUE qu'il faudrait lui nouer, bon sang !!!

"Les sentiers battus de ma reconnaissance"?
On nous reproche de critiquer Raphy sur des questions de forme (musiquette vocale, affèteries etc.), critiques qui seraient forcément futiles, risibles, tout ce qu'on voudra... Un des effets assez perturbants de cette musiquette vocale : il est quelquefois impossible de savoir si Raphy cite un texte, ou s'il se parle à lui-même. Ca ne vous est jamais arrivé?

Dans l'esprit du Raph', citer un texte d'auteur ou se parler à lui-même, ce doit être la même chose... Le "c'est la gorge nouée que..." il devait le lire sur son papier bien chantourné la veille, avec les didascalies nécessaires ("ici, placer un soupir", "voie tremblante" etc.)

Debnaz (alias Nazdeb, mais pépins techniques avec l'ancien pseudo)

Bienvenue à bord, ravi de te voir parmi nous!

Thanks !!