Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Maude Errato a écrit:[ (...) Chaslin n'est pas une icône. Chaslin n'a pas de fidèles. Chaslin est simplement un de ces producteurs qu'on voudrait être la norme sur FC : causer de ce qu'il sait comme un grand. Et discutable : évidemment, et surtout.(...)

Maude Errato : ah, quand ta bile est !

Sur la modération « hystérique » (comme vous y allez !), faites un tour sur le site d’Assouline, ce n’est pas le vide, c’est l’asile d’aliénés (comment dit-on en Novlangue ?) qui s’y exprime.

Sur Chaslin : bien sûr que ce n’est pas une icône, mais il a ses fidèles (pas dans le sens religieux, si vous croyiez à un filage de métaphore). Permettez que l’on fasse des raccourcis, tout le monde n’a pas le loisir, comme vous le montrez par vos maigres lignes, de développer un propos.

Le fil Métropolitains, à relire, est intéressant et je l’ai suivi puisque j’écoutais régulièrement cette émission. J’ai d’ailleurs renvoyé à cette contribution Métropolitains - le Dim 17 Juin 2012 qui m’a semblé justement décrire le travail et l'ambiance de l'émission de Chaslin.

Sur une possible confusion de sens : la citation de Chaslin par Assouline (le Corbu/ Corbu, etc) défendait évidemment le droit de l'auteur de l'appeler comme il le voulait, et un contresens peut être né d’une lecture simultanée de mon post et de celui d'AA qui suivait, donnant le sentiment que Chaslin faisait partie de France Inculture, dont il est à mille lieues.

François Chaslin a-t-il jamais travaillé ou vécu dans un de ces édifices qu’il mettait en valeur dans les discussions avec ses invités ? La discussion du geste architectural (voire de la geste architecturale) a-t-elle jamais été équilibrée par une réflexion sur les humains qui vivent dans les édifices primés ou autour d’eux ?

Il se trouve que, pour parler expérience comme munstead, j’interviens depuis 20 ans dans un bâtiment primé de Rogers et Piano. De l’avis d’un grand nombre de personnes y travaillant, la conception intérieure en est absurde. On ne peut voir à travers certaines vitres souillées, car inatteignables pour nettoyage sauf par alpinistes ; l’accès à l’eau courante est insuffisant et les sanitaires étroits et indiscrets ; longueurs excessives de couloirs, béton brut, couleurs criardes, absence d’insonorisation et de protection du soleil (car l’autorisation d’installer des stores ou des pare-soleil a été refusée par le cabinet d’archi, cela aurait nui à l’oeuvre d’art) ; cascade monumentale à l’arrêt pour inadaptation à l’environnement de travail ; chauffage bruyant et défectueux, fuites des toits, j'en passe et des meilleures.

De ce genre de question, il n’a pas été souvent question dans le jugement de la conception architecturale à Métropolitains, me semble-t-il, mais l’on me détrompera peut-être avec des références précises à des émissions.

La déconnection d’avec le réel est un écueil qui guette les meilleurs et qui est le quotidien des pires de la station. L’idéal, la beauté et l’originalité des formes, oui, mais penser d’abord aux humains qui se déplacent dans un environnement urbain donné.

Question subsidiaire : pourquoi y a-t-il si peu de femmes parmi les « grands » architectes reconnus ? Pouvez-vous en citer de mémoire ?