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Que devient François Noudelman et qu'en est-il de sa nouvelle émission, "Je l'entends comme je l'aime" ? Page 1 sur 3
Bas de page ↓Lola
1Que devient François Noudelman et qu'en est-il de sa nouvelle émission, "Je l'entends comme je l'aime" ? - Jeu 30 Sep 2010, 16:02
Je lance un appel à celles et ceux qui auraient le temps ou l'occasion d'écouter la nouvelle émission de Noudelman ?
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Henry Faÿ
2une émission sur Theodor Adorno - Dim 03 Oct 2010, 07:09
Il y a eu dans cette série une émission décevante sur Michel Schneider enfin, peut-être ne l'ai-je pas assez bien écouté, l'invité m'a paru narcissique et j'ai trouvé ses propos emprunts de banalité.
En revanche, il y a eu une émission intéressante sur Theodor Adorno, philosophe musicien, musicien philosophe. Ce représentant de l'Ecole de Francfort, émule d'Alban berg était d'origine française par sa mère qui était corse et aussi par son père. Il avait souhaité prendre en 1936 la nationalité française mais avait été découragé par la complexité des démarches. Il avait écrit un article hostile au jazz qui lui a été beaucoup reproché.
Lola
3Re: Que devient François Noudelman et qu'en est-il de sa nouvelle émission, "Je l'entends comme je l'aime" ? - Dim 03 Oct 2010, 11:27
Merci de m'avoir éclairée. Michel Schneider est psychanalyste, non ? Je suis allée jeter un coup d'oeil au site de l'émission. Je suis perplexe. Je pensais qu'on aurait une émission sur les philosophes ou penseurs ou artistes et leur relation d'amour ou de détestation à la musique mais il semble que ce soit plutôt encore des émissions d'actualité culturelle un peu déguisée. J'ai vu que Nancy Houston avait été invitée. Au demeurant, il pourrait y avoir un panachage entre des numéros sur l'actualité de pipoles cultureux et leurs goûts et d'autres sur la place de la musique dans la sensibilité d'une époque.
Dites-moi, Henry, pourquoi cet angelot smiley qui joue de la harpe ?
Dites-moi, Henry, pourquoi cet angelot smiley qui joue de la harpe ?
Henry Faÿ
4parce que je suis un ange - Mar 05 Oct 2010, 17:12
Lola a écrit:
Dites-moi, Henry, pourquoi cet angelot smiley qui joue de la harpe ?
À vous de deviner et toutes les hypothèses seront bonnes.
Lola
5Re: Que devient François Noudelman et qu'en est-il de sa nouvelle émission, "Je l'entends comme je l'aime" ? - Mar 05 Oct 2010, 17:14
Ben, on dirait une cacahuète poilue. Remarquez, comme test de projection, ça change du Rorshach (orth ?)
antonia
6Re: Que devient François Noudelman et qu'en est-il de sa nouvelle émission, "Je l'entends comme je l'aime" ? - Dim 17 Oct 2010, 11:12
très belle émission de Noudelmann avec Richard Millet ce matin, très équilibrée.R. Millet est un misanthrope, mais c'est sympa une heure chez un misanthrope, amoureux de la musique.
Je n'ai pas bien compris le nom de la personne, professeur d'université, travaillant sur le 17ème, notamment sur la musique de ce siècle : était-ce Laurence Maldiney? serait-elle parente avec Henri Maldiney?
J'avais vaguement entendu dire que le dernier roman de Millet était scandaleux. Quelqu'un sait-il les motifs ce cette qualification? raciste?
Je n'ai pas bien compris le nom de la personne, professeur d'université, travaillant sur le 17ème, notamment sur la musique de ce siècle : était-ce Laurence Maldiney? serait-elle parente avec Henri Maldiney?
J'avais vaguement entendu dire que le dernier roman de Millet était scandaleux. Quelqu'un sait-il les motifs ce cette qualification? raciste?
Nessie
7Richard Millet - Dim 17 Oct 2010, 13:41
Il s'agit de Laurence Plazenet dont vous trouvez en lien cité la fiche d'enseignant-chercheur.antonia a écrit:très belle émission de Noudelmann avec Richard Millet ce matin, très équilibrée.R. Millet est un misanthrope, mais c'est sympa une heure chez un misanthrope, amoureux de la musique.[...].Je n'ai pas bien compris le nom de la personne, professeur d'université, travaillant sur le 17ème, notamment sur la musique de ce siècle ?
Millet est un esprit indépendant, ça au moins on peut le dire. Il sait exciter contre lui les chasseurs en meute et pour ça il n'a pas besoin de se fatiguer, semblable en cela à Renaud Camus, avec qui il avait été invité dans "Répliques" en 2002, pour déplorer la dégradation de la langue. Résultat : l'émission avait été un concert mono-ton à trois voix. Depuis ce temps Millet passait donc facilement pour réactionnaire. Ensuite il s'est régulièrement montré allergique aux idées reçues, surtout celles de la simili-intelligentsia dans laquelle il s'est plu à épingler Sylvain Bourmeau. C'est de façon délibérée qu'il a depuis franchi la ligne ou plutôt plusieurs lignes, avec un mélange de franchise suicidaire et de mépris lourd et assumé. La réaction, prévisible et peut-être même souhaitée par l'homme, a suivi. La pièce est presque trop bien écrite, d'avance.antonia a écrit: J'avais vaguement entendu dire que le dernier roman de Millet était scandaleux. Quelqu'un sait-il les motifs de cette qualification? raciste ?
Plutôt que la réaction toujours vide et assez médiocre de Bourmeau qui aime à jouer les procureurs sans jamais apporter une idée ou un jugement neuf, je crois qu'on lira avec un meilleur profit ce qu'en dit Pierre Assouline dont le billet n'est pas tendre. Et on lira aussi le débat des commentaires qui suivent et tourne comme toujours à l'engueulade entre les pro et les antis, avec la voix donnée à ceux contre qui Millet s'insurge : les diabolisateurs actifs, les chasseurs en meute, les exciteurs qui à mon sens ne valent guère mieux que l'extrême-droite en ce qu'ils pratiquent le même jeu mais dans le camp d'en face : dans les ceux cas, la ligne de conduite c'est la condamnation passionnelle, à peine déguisée en réflexion.
Dans tout ça il y a de quoi faire une belle pelote. Cioran est mort et ne fait vraiment pas une bonne cible. Millet c'est mieux. Mais la chasse en meute, confortable comme le militantisme en chaussons intellectuels, ne résout aucun des problèmes de la société française, de même que les Pieds sur terre ne rééquilibrent aucune injustice sociale. L'antiracisme c'est une mode facile à porter, et une posture bien commode à prendre : il n'y a pas de frais, coût zéro, et tout bénéfice à la banque des valeurs morales. Une bonne affaire donc, et facile. En face, l'attitude de déploration énergique dont Millet fait preuve, c'est peut-être une belle connerie, mais au moins elle est tout sauf commode. La seule question qu'elle me pose : est-elle rentable pour le bonhomme, et donc est-ce de cela qu'il tient compte ? Conclure là-dessus serait lui faire un mauvais procès. Je préfère renvoyer à cet entretien dans Le Point.
./...
Dernière édition par Nessie le Jeu 21 Oct 2010, 12:30, édité 5 fois
Nessie
8Richard Millet dans "Je l'entends comme je l'aime" - Dim 17 Oct 2010, 13:45
./...
Mais l'entretien de ce matin ? Il repasse ce soir à minuit et franchement ça mérite l'écoute.
Avec Richard Millet, le producteur de "Je l'entends comme je l'aime" nous offre une leçon de beauté, tandis que les débats merdiques qu'excite un Bourmeau ne sont qu'une leçon de médiocrité. La différence c'est qu'avec François Noudelmann les idées elles viennent en premier. Des fois même elles se bousculent un peu dans son baratin, donc il n'a pas changé et du coup à certains moments on se demande toujours s'il n'est pas un peu sous l'effet d'euphorisants mais c'est pas grave : au vu de cette émission, Noudelmann a bien fait de changer de sujet. Il a largué les questions de société, et en reprenant le créneau laissé vacant par Gérard Gromer, il rejoint plutôt le France Culture culturel. Résultat : la discussion est à la fois profonde, inhabituelle sur France Culture puisqu'il n'y a pas une seule question qui dérive hors du sujet. C'est plutôt le contraire : quand l'écrivain se met à vitupérer les foules, Noudelmann ramène facilement son interlocuteur au sujet, passant du rythme musical au rythme dans le texte, même si en passant Millet a encore le temps de vitupérer les arythmiques du style (il n'emploie pas le mot mais c'est bien ça qu'il vise). A part ça, pas un seul jugement implicite d'idéologie, pas une allusion à la politique, rien sur les réformes et mieux : rien sur les grèves, on croit rêver !!
C'est un peu idiot peut-être de faire de cette heure de radio un éloge par la négative, simplement en disant qu'on y évite les âneries usuelles sur la chaîne. Mais c'est bien ça : sauf pour quelques intermèdes dans la littérature, on ne parle quasi que de musique pendant une heure : de la pratique, de l'écoute, chez soi, au concert. Tout ça se passe chez l'écrivain qui se met au piano le temps d'une pièce de Mompou (vous connaissez pas ? moi non plus, d'ailleurs il serait inconnu si Jankélévitch n'en avait parlé ; ah vous ne lisez pas Janké ? moi non plus je ne le trouve attachant qu'en interviews, ni en cours ni en écrit). On entendra aussi Sibelius, Stravinski, Ravel par Lorin Maazel mais aussi par Agnès Olier et Noudelman lui-même qui jouent en studio (un peu lent peut-être, mais pourquoi pas ?) les Entretiens de la belle et la bête, tirés de "Ma mère l'Oye" (et non "Contes de ma mère l"oye" comme on le dit sur le site de FC toujours aussi informant et précis). Après les remarques de Laurence Plazenet ça s'achève sur Couperin, on me dira que c'est une scie oui mais tellement belle, c'est l'extrait le plus connu de la 3e leçon de ténèbres. C'est que l'émission présente aussi une sorte de mystique. On comprend mieux le goût de l'isolement intellectuel dont l'écrivain a fait preuve. On peut ne pas aimer ses prises de position, et apprécier son univers de musique. Justement, la culture c'est ça aussi ou plutôt c'est ça surtout, et c'est là que France Culture nous donne ce qu'on attend et ce qu'on aime.
Mais l'entretien de ce matin ? Il repasse ce soir à minuit et franchement ça mérite l'écoute.
Avec Richard Millet, le producteur de "Je l'entends comme je l'aime" nous offre une leçon de beauté, tandis que les débats merdiques qu'excite un Bourmeau ne sont qu'une leçon de médiocrité. La différence c'est qu'avec François Noudelmann les idées elles viennent en premier. Des fois même elles se bousculent un peu dans son baratin, donc il n'a pas changé et du coup à certains moments on se demande toujours s'il n'est pas un peu sous l'effet d'euphorisants mais c'est pas grave : au vu de cette émission, Noudelmann a bien fait de changer de sujet. Il a largué les questions de société, et en reprenant le créneau laissé vacant par Gérard Gromer, il rejoint plutôt le France Culture culturel. Résultat : la discussion est à la fois profonde, inhabituelle sur France Culture puisqu'il n'y a pas une seule question qui dérive hors du sujet. C'est plutôt le contraire : quand l'écrivain se met à vitupérer les foules, Noudelmann ramène facilement son interlocuteur au sujet, passant du rythme musical au rythme dans le texte, même si en passant Millet a encore le temps de vitupérer les arythmiques du style (il n'emploie pas le mot mais c'est bien ça qu'il vise). A part ça, pas un seul jugement implicite d'idéologie, pas une allusion à la politique, rien sur les réformes et mieux : rien sur les grèves, on croit rêver !!
C'est un peu idiot peut-être de faire de cette heure de radio un éloge par la négative, simplement en disant qu'on y évite les âneries usuelles sur la chaîne. Mais c'est bien ça : sauf pour quelques intermèdes dans la littérature, on ne parle quasi que de musique pendant une heure : de la pratique, de l'écoute, chez soi, au concert. Tout ça se passe chez l'écrivain qui se met au piano le temps d'une pièce de Mompou (vous connaissez pas ? moi non plus, d'ailleurs il serait inconnu si Jankélévitch n'en avait parlé ; ah vous ne lisez pas Janké ? moi non plus je ne le trouve attachant qu'en interviews, ni en cours ni en écrit). On entendra aussi Sibelius, Stravinski, Ravel par Lorin Maazel mais aussi par Agnès Olier et Noudelman lui-même qui jouent en studio (un peu lent peut-être, mais pourquoi pas ?) les Entretiens de la belle et la bête, tirés de "Ma mère l'Oye" (et non "Contes de ma mère l"oye" comme on le dit sur le site de FC toujours aussi informant et précis). Après les remarques de Laurence Plazenet ça s'achève sur Couperin, on me dira que c'est une scie oui mais tellement belle, c'est l'extrait le plus connu de la 3e leçon de ténèbres. C'est que l'émission présente aussi une sorte de mystique. On comprend mieux le goût de l'isolement intellectuel dont l'écrivain a fait preuve. On peut ne pas aimer ses prises de position, et apprécier son univers de musique. Justement, la culture c'est ça aussi ou plutôt c'est ça surtout, et c'est là que France Culture nous donne ce qu'on attend et ce qu'on aime.
Dernière édition par Nessie le Lun 01 Nov 2010, 06:19, édité 2 fois
antonia
9Re: Que devient François Noudelman et qu'en est-il de sa nouvelle émission, "Je l'entends comme je l'aime" ? - Dim 17 Oct 2010, 18:52
merci, Nessie, pour ces deux références concernant Millet : je suis soulagée. Ce n'est pas un criminel et il n'est pas d'extême droite!Effectivement, toujours les mêmes Bourmeau et cie(et cette compagnie, comme elle est active et vaste et malfaisante), qui lui tapent dessus. Je ne me souvenais pas de l'avoir entendu à Répliques, mais, à l'époque, je ne devais pas l'avoir lu.C'est un écrivain qui vous marque.
Bourmeau, déjà, il m'agaçait quand il parlait notamment de l'école, il n'y connait rien.
Mais il m'a complètement écoeurée, après les émeutes de 2005,quand il était parmi ceux qui voulaient la peau de Finkie.(même si j'estimais que ce dernier n'analysait pas assez objectivement la situation). Je ne l'ai plus jamais écouté.
Merci aussi pour le nom de chaque pièce musicale dont le nom n'apparaissait pas encore cematin sur le site.
Monpou, jamais entendu parler.
Bourmeau, déjà, il m'agaçait quand il parlait notamment de l'école, il n'y connait rien.
Mais il m'a complètement écoeurée, après les émeutes de 2005,quand il était parmi ceux qui voulaient la peau de Finkie.(même si j'estimais que ce dernier n'analysait pas assez objectivement la situation). Je ne l'ai plus jamais écouté.
Merci aussi pour le nom de chaque pièce musicale dont le nom n'apparaissait pas encore cematin sur le site.
Monpou, jamais entendu parler.
Lola
10Deleuze et la zizique. - Jeu 28 Oct 2010, 10:11
La dernière émission était consacrée à Deleuze. Généralement, on connaît Deleuze et le cinéma ou la peinture, donc, le détour par la musique vaut la peine. Surtout pour l'inventeur de la ritournelle en philosophie qui disait qu'il aimait bien Claude François car il lui semblait que celui-ci avait trouvé qqch en matière de variété. Eh oui ! Mais de Claude François, il n'est pas question dans cette émission !
http://www.franceculture.com/emission-je-l-entends-comme-je-l-aime-gilles-deleuze-1925-1995-2010-10-24.html
http://www.franceculture.com/emission-je-l-entends-comme-je-l-aime-gilles-deleuze-1925-1995-2010-10-24.html
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