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Entendu ce matin l'entretien (intéressant d'ailleurs) avec Dominique Blanc), j'ai été consterné de honte d'entendre Marie Richeux lui parler à un moment de sa "bizarreté" (vers 6h15...) j'ai coupé ensuite, écoeuré par ce qu'est devenu cette station.

yves a écrit:Entendu ce matin l'entretien (intéressant d'ailleurs) avec Dominique Blanc), j'ai été consterné de honte d'entendre Marie Richeux lui parler à un moment de sa "bizarreté" (vers 6h15...) j'ai coupé ensuite, écoeuré par ce qu'est devenu cette station.

Quelle étrangerie !

Dominique Blanc lui répond "Moi ça me va le terme bizarre… (et un peu plus loin) les gens reconnaissent la bizarrerie de mes choix…" En quelques secondes MR aurait du entendre les mots de D. Blanc mais encore eut-il fallu qu'elle soit attentive ! Quand on a l'œil rivé sur la pendule numérique qui impitoyable égrène les secondes, quand on a qu'une hâte c'est de lancer la chanson de Juliette Gréco et que de cette façon on est toujours dans l'après, le présent n'a ni sens, ni corps ni âme. Alors la langue française c'est le cadet de ses soucis ! Elle n'a pas d'attention. Elle veut nous faire croire à sa présence par la durée de l'émission alors que son seul souci est de gérer les flux de chroniques et d'infos. Elle est tellement peu dedans qu'elle présente son 4ème entretien comme le troisième ! Elle aurait été dedans si comme Th. Baumgartner elle savait ciseler ses enchainements, ses passages. Elle est brutale et insensible à ce que doit endurer notre cerveau à ingurgiter autant de dissonances en un espace-temps si court. MR ne s'intéresse qu'au résultat et pas à la démarche (de l'anti-Freinet en quelque sorte qui préfèrait que ses élèves comprennent les subtilités du montage audio avec les coupes dans les bandes magnétiques plutôt qu'un joli reportage sur les papillons un peu trop évident. Elle n'a jamais travaillé, répété une façon de ne pas donner l'impression qu'elle empile des rondelles. En avait-elle seulement l'envie ? Elle me fait penser à un métronome précis et glacial.Et jusqu'à preuve du contraire un métronome n'a pas d'oreille pour entendre la musique qui se joue si près de lui.

fanch a écrit:Dominique Blanc lui répond "Moi ça me va le terme bizarre… (et un peu plus loin) les gens reconnaissent la bizarrerie de mes choix…" En quelques secondes MR aurait du entendre les mots de D. Blanc mais encore eut-il fallu qu'elle soit attentive !Elle n'a pas d'attention. En avait-elle seulement l'envie ? Elle me fait penser à un métronome précis et glacial.Et jusqu'à preuve du contraire un métronome n'a pas d'oreille pour entendre la musique qui se joue si près de lui.

Et s'il n'était pas utile d'aller chercher midi à quatorze heure ? M. Richeux a fait une faute de français. A côté de ça, elle se prend pour un écrivain et une conteuse et nous avons droit à ses polaroïds. Son émission est un empilement de chroniques, d'un intérêt plus que limité, la plupart du temps. Peut-être que tout simplement, M. Richeux fait cette émission parce qu'elle n'est pas capable de faire autre chose.
Une fois encore, ce qui me surprend, c'est que dans cette émission sans grande personnalité, elle ne choisisse pas le plus évident, le plus facile pour les entretiens.
Ca me laisse un vague espoir. A moins que cela ne soit pas de son fait mais participe du cahier des charges de l'émission. Qui sait ?

il y a encore des gens qui se souviennent de Freinet? ou, plutôt, si, peut-être,de Freinet remodelé par la pédagogie par objectifs, par la pédagogie de projets , façon Jospin. Y at-il encore des jeunes "professeurs des écoles" qui ont entendu parler des grands pédagogues, qui les ont étudiés? c'est antediluvien, tout ça
Quant à la "bizarreté", Fanch, je pense que votre interprétation est bonne. J'ajouterai le désir de faire semblant d'être de connivence avec les auditeurs : bientôt, elle nous enverra des bisous, coincés entre deux chroniques.(si on la laisse faire)

antonia a écrit:J'ajouterai le désir de faire semblant d'être de connivence avec les auditeurs : bientôt, elle nous enverra des bisous, coincés entre deux chroniques.(si on la laisse faire)

Très mode, ce côté connivence ! Mais ça doit plaire puisque ça se fait. Je trouve ça vraiment malhonnête. Je ne peux pas m'empêcher de l'entendre comme une façon d'abrutir les gens, de leur faire prendre les vessies pour des lanternes. Une espèce de rêvasserie à peu de frais.Et puis toujours la même sentimentalité fausse pour remplacer la réflexion.
Bref, l'aliénation par la niaiserie.

"aliénation par la niaiserie". Oui Lola, en y repensant c'est bien quelque chose comme çà... Le ravalement de la "culture" à un discours niais, comme un vernis pour la frime. Pas de réflexion, pas d'effort, du facile et du prêt à penser débité en tranches. Il faut croire que pour faire ce genre de "chose" la direction de la chaine a du choisir la personnalité la plus évaporée sans s'assurer en rien de son niveau de maitrise de la langue. C'est dire la considération qu'ils peuvent avoir tant pour leur public que pour les citoyens. J'ai laissé un message sur le site de France Culture mais je me demande si quelqu'un lit ces messages, car je n'ai pas encore de réaction. Si c'est le cas je vous en ferai part.

yves a écrit:[...] J'ai laissé un message sur le site de France Culture mais je me demande si quelqu'un lit ces messages, car je n'ai pas encore de réaction. Si c'est le cas je vous en ferai part.

Quand on reçoit une réponse, franchement parfois on hésite entre le fou-rire et la colère, comme le montre cet exemple.
Il n'est pas certain du tout que les messages soient lus, ni même qu'ils arrivent, car le site marche tellement mal...
Et même s'ils sont lus, il n'est pas certain que là bas on en fasse quelque chose.

Sauf si vous mentionnez que votre message, vous l'avez déposé AUSSI sur un site en lecture publique (éventuellement, mentionner l'adresse). Les forums comme celui-ci, les blogs, les centrales de casse-pieds comme Agoravox, ça change la donne : si le contenu du courrier est factuel, objectivement gênant, s'il remet en cause le destinataire ou l'institution, alors ces derniers sont portés à en tenir compte davantage (un peu ou beaucoup, selon le cas) s'ils comprennent la critique est rendue publique : toute critique gagne donc en efficacité à être doublée d'un ou de plusieurs dépôts ici et là sur le Web

Bonne surprise, j'ai reçue une réponse de Marie Richeux ce matin. Une réponse très cordiale où elle reconnait d'emblée "nous n'avons pas très bien fait notre travail" (elle dit "nous" mais c'est elle seule en réalité...).

Elle dit que leur idée c'est de nous "réveiller dans la bonne humeur", "avec autant de profondeur et de légèreté" qu'ils le peuvent, "mais dans le sourire." Que si donc elle a inventé "bizarreté" dans l'entretien avec Dominique Blanc, elle a "justement du le faire avec le sourire"... Car, explique-t-elle, "Si cette langue française est parfois accidentée, c'est aussi parce qu'elle est vivante. Que nous la parlons très tôt le matin, mais soyez assurés de tout le respect et l'amour que nous lui portons...."

Dont acte pour sa franchise. La "légèreté" et la "bonne humeur" supposerait donc que la langue puisse être un peu négligée le matin, sinon gentiment massacrée... C'est bien là hélas toute une conception démagogique de médias qui croient plaire au public en adoptant délibérément un niveau de langage ostensiblement dégradé. "Avec le sourire..." ?

yves a écrit:Bonne surprise, j'ai reçue une réponse de Marie Richeux ce matin.

Elle dit que leur idée c'est de nous "réveiller dans la bonne humeur", "avec autant de profondeur et de légèreté" qu'ils le peuvent, "mais dans le sourire." Que si donc elle a inventé "bizarreté" dans l'entretien avec Dominique Blanc, elle a "justement du le faire avec le sourire"... Car, explique-t-elle, "Si cette langue française est parfois accidentée, c'est aussi parce qu'elle est vivante. Que nous la parlons très tôt le matin, mais soyez assurés de tout le respect et l'amour que nous lui portons...."

Une réponse de M. Richeux de bon matin, voici qui donne le sourire et met de bonne humeur !
Aimons-nous et la langue française avec ! Il est vrai que "légéreté" et "bizareté" riment harmonieusement, n'est-ce pas ?
On ne va pas ergoter, le barbarisme n'a pas été inventé aux aurores puisque les entretiens sont enregistrés.
Quoi qu'il en soit, nous avons le programme de M. Richeux, son manifeste, en quelque sorte : bonne humeur, légéreté mais profondeur, aussi. C'est bien gentil, tout cela, on a compris. C'est les bisounours culturels.

https://www.youtube.com/watch?v=Gv6Sx2HW038&feature=related

Et tous en choeur, à la fin du clip, ils filent voir le dernier spectacle absolument fantastique recommandé par S. Joubert. Nous venons de décrypter le hors cadre de ce film à message.

Finalement, c'est rassurant qu'une productrice à FC ait la même vision du monde qu'un pubeux.