Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

MK est aussi crédible à parler des animaux que Rocard des pissenlits !! Par contre est-ce que Jacques Trémolin ça vous dit qqchose ? Si en son temps (années 70/80) vous avez écouté l'Oreille en Coin (Inter le samedi après-midi) et le merveilleux conteur "animalier" Jacques Trémolin, vous avez là la référence d'un maître de sensibilité ! Et Jean-Marie Pelt qui a enchanté les après-midi d'iNter (années 80) sur son histoire des plantes.

oui, je me souviens de l'Oreille en coin et vaguement de Jacques Trémolin, hélas. Par contre, j'ai beaucoup écouté jean-marie Pelt.C'est un passionné. Rien à voir avec MK. Mais, c'est curieux comme je me suis habituée à la médiocrité....cela est venu petit à petit; Et puis, surtout, combien de gens autour de moi se souciaient-ils de radio, pas beaucoup. Alors quand on ne peut échanger, on finit par se résigner. En fait, des fois, je m'apercevais, par hasard, que certaines personnes écoutaient la radio, mais ils n'en parlaient pas, comme si c'était honteux ou trop intime.
Je ne sais pas sur quel fil je devrais aller mais , puisque vous écoutiez F.Inter à cette époque, vous souvenez-vous de cette émission dont j'ai perdu le nom, le samedi matin, je crois, où le producteur diffusait des cassettes de créations de sons , de juxtapositions de sons, que des auditeurs avaient fabriquées? je l'écoutais toujours.

@ antonia, Oups, j'écoutais pas inter le matin j'étais à l'école !!! Mais je vais chercher… Mon post MK2 était peut-être long à lire mais je me suis fait bien plaisir.

Le samedi 15 aout 1970, de 9h à … "Samedi chez vous" Mais c'est peut-être un programme d'été. À 14h "TSF 70" (préfiguration de l'Oreille en Coin de Garetto et Codou)

MK: émissions retrouvées
Marc Kravetz et Gilles Mardirossian ont produit en juillet 2006 l'émission "Mémoires israêliennes, mémoires palestiniennes". Elle a été rediffusée dans "Sur les docks" à partir du 29/01/07.

A propos des chroniques et des grèves récentes, ces dernières m’ont permis d’aller faire un tour d’1,8 mégahertz plus bas sur la bande FM parisienne pour écouter - et découvrir dans le même temps - la matinale d’Alex Taylor, sur France Musique.
Matinale à laquelle participe aussi la pimpante Cécile de Kervasdoué, dont Nessie nous a croqué comme il faut la prosodie. Sur celle-ci justement j’ai une nouvelle, mais modeste théorie, que voilà (en commançant, je m’en excuse, par un long détour) :

En écoutant la matinale de France Musique, j’ai eu l’impression curieuse de réentendre le son qu’avait France Culture aux premières heures que je l’avait entendue, plus qu’écoutée, il y a une grosse dizaine d’année. Convoquant quelques souvenirs de lecture des premiers articulets dénonciateurs des dérives vulgaires de France Culture, j’ai mis grossièrement le doigt sur l’explication du phénomène, et dont il n’a pas encore été question je crois ici : la compression du son.

De ces premières écoutes, j’avais le sentiment d’un son original sur la bande FM, diffusé par France Culture, un son profond, nuancé, calme, respirant, et quelques décibels en-dessous des périphériques bien connues dont j’avais l’habitude familiale. Or le genre d’article qu’on pouvait lire à ce sujet sur d’anciens forums d’auditeurs de France Culture avait posé des explications forts simples et claires sur ce que le béotien que j’étais ne faisait que ressentir confusément.

Eh bien sur France Musique - que je confesse avoir bien à tort négligé trop longtemps -, j’étais immédiatement prêt, à l’écoute d’Alex, à parier que le son n’y était toujours pas compressé. Cette même saveur dont je conservais le souvenir, authentifié comme il fallait par broggy, elle était toujours là, en face, à moins d’un quart de tour du potentiomètre de fréquence du tuner.

Donc et bref, que donne Cécile de Kervasdoué, à France Musique, avec ce ton en-dessous, son ambiance feutrée, sa finesse et ses nuances ?

Elle commence nettement plus bas. Sa chronique, pour avoir zappé plusieurs fois depuis, est à peu près ou exactement la même que sur FC, mais ça commence quelques décibels en dessous. Pourtant très vite, l’ambiance s’échauffe, le ton monte, et en deux phrases, c’est reparti sur la guignolade sonore, les syllabes reprennent leur indépendance, et on a le droit au très haut crénelage, son fameux phrasé profilé comme une scie égoïne prend nettement le pas sur la douceur limpide du son made in FMu.

En fait, l’organe de Cécile devient un étage à part entière de l’amplification. Techniquement, elle est exactement : un compresseur (qu’elle complète utilement au niveau des idées d’un rouleau). Peut-être née dans un environnement dépourvu de cette technique qui permet de faciliter pour l’oreille l’intelligibilité de la voix parlée, d’avoir un son plus punchy, etc. etc., il faut se mettre de la ouate dans les oreilles pour ne pas saisir tout ce que dit Cécile. Sous la douche, radiateur soufflant à fond, ou en voiture toutes fenêtres ouvertes sur l’autoroute, on ne rate jamais un mot de sa chronique. C’est d’une efficacité redoutable, et c’est à mon sens la maîtrise vocale de cet effet bien connu des techniciens radios.

A ce propos, je sais que ce n’est pas le lieu, mais ayant cherché à en savoir plus sur la compression à Radio France, je suis tombé sur cet échange extrêmement roboratif sur le forum Arte Radio (bientôt en lien ici) à ce sujet : traitement de son Radio France.

On y apprend notamment de la part d’un contributeur éclairant, Philippe Labroue, que les sons de chaque station sont éminemment soupesés en fonction non seulement de l’auditoire attendu, mais aussi de l’émetteur qu’on lui sait utiliser le plus couramment. Ainsi, l’utilisation d’une chaîne Hifi est-elle bien rare, nettement plus que les enceintes d’un PC, le transistor monophonique, la minichaîne de salle d’attente ou l’autoradio.

Et c’est aussi en fonction de ces cibles que le son est redressé, limité, compressé, savamment "égalisé" et même distordu pour qu’une écoute juste profite au plus grand nombre.

Il est finalement naïf et mal informé de croire qu’il n’y a pas de compression du tout sur France Musique ou sur France Culture autrefois : il y a toute une peinture du son, et même si sur France Musique, les retouches sont légères et incolores, elles sont bien là.

Ça ferait l’objet d’un autre sujet, mais le regret d’un son non compressé sur France Culture n’est pas correctement fondé, le sujet est nettement plus complexe car il y a aujourd’hui comme hier une tonalité, un ensemble de procédés, différents à coup sûr, le taux de compression a certainement augmenté, mais on n’a jamais été dans la neutralité.

Plusieurs choses : merci de mettre le lien d'Arte radio il y a toute sa place… alors que celui de Télérama non, puisque ce n'est pas de la radio mais de vulgaires enregistrements "son".
Normal de retrouver CdK la rédaction de FC et FM est la même. Quant à la belle démonstration sur le son, chapeau Frédéric, je m'exclame.
Les afficionados de Marie Richeux auraient été très surpris de l'entendre sur la Matinale du Mouv' la semaine dernière (voir post) dont la voix n'avait plus tout à fait la même suavité !! CQFD

Un lien vers Arte Radio figure maintenant dans la liste.
Au sujet du Mouv', il semble que ce soit la radio la plus distordue du groupe RF, les participants de forum Arte Radio.com s'accordent à en trouver le traitement du son catastrophique.

Rappelons que Jean-Marie Cavada dans un sur élan de jeunisme avait créé cette radio au cours de sa présidence de RF et avait installé la dite radio à… Toulouse. Ceci pouvant expliquer que le son se distordait en quittant les rives de la Garonne, mais maintenant il semble qu'une bonne partie des émissions soient rapatriées à Paris.

Auditeurs sachant auditer, ce n'est pas pour me vanter, mais je vous fais savoir que le Maire de Paris n'est pas tout à fait mon copain et que je ne raterai jamais une occasion pour le dérouiller même si c'est au détriment de l'honnêteté et de la plus élémentaire rigueur.

Hier, le distingué préposé à la toutologie a dramatisé à outrance les mesures prises dans les quartiers de Paris pour limiter la circulation automobile et a relaté trois anecdotes dans lesquelles des retards ont eu des conséquences fâcheuses, ce à quoi on répondra: rien ne sert de courir, il faut partir à point. Tout ça pour aboutir à la forte pensée: haro sur ces gens qui veulent faire notre bonheur contre notre avis. Mais ce n'est pas du tout de cela qu'il s'agit. Ces mesures de restriction de la circulation sont demandées à cor et cris dans les quartiers par les habitants qui ne souhaitent pas être importunés par le passage incessant des automobiles et des nuisances qui les accompagne.

Aujourd'hui, le toutologue distingué m'a particulièrement énervé. Il a raconté l'histoire de l'Hôtel Dieu de Lyon qui sera transformé en hôtel à cinq étoiles. Dramatique, effectivement, consternant sacrilège même alors que cet Hôtel Dieu était un très haut lieu de la médecine française tout au cours de son histoire. In cauda venenum, le toutologue distingué a terminé sa chronique en disant que le Maire de Lyon suivait la voie du Maire de Paris en se faisant l'apôtre des bobos. Non mais ça va pas la tête? L'Hôtel Dieu de Paris, magnifiquement situé sur l'Ile de la Cité, lorgné par la Préfecture de Police, la plus beau site qu'on puisse imaginer pour un hôtel cinq six... dix étoiles, l'Hôtel Dieu de Paris, dis-je, bâtiment ancien incommode et exigu persiste dans son être, il est toujours un hôpital et même une sorte d'hospice, nonobstant un des fleurons de l'Assistance Publique de Paris, il joue un rôle immense dans le traitement en urgence des marginaux du centre de la ville. Je ne vois pas pourquoi Bertrand Delanoë devrait se faire engueuler pour les turpitudes du Maire de Lyon cela relève d'un amalgame insupportable, d'un procès d'intention indigne et je dirais parfaitement détestable.

Merci Henry, pour moi et aussi pour les autres pouvez-vous nous dire qui est sur la photo ? Je ne suis pas sûr que ce soit… mais si c'est lui je ne l'écoute jamais dans la matinale !! Quand la Semaine de RF (hebdo programmes)s'est mise à publier les photos de "nos" producteurs je leur ai fait part de mon mécontentement. La radio n'oblige pas à reconnaître le visage de quelqu'un et la petite idée qu'on s'en fait vaut aussi bien que d'en découvrir la réalité.