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Accueil / France Culture

Le programme de nuit, îlot de culture (I)    Page 14 sur 101

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Nessie 


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Après Meschonnic et Mettra, Chirico, Italo Svevo présenté par Nino Frank... - Ven 19 Mar 2010, 14:10

C’est un bon week-end qui s’annonce pour les auditeurs de la nuit. Il y a de l’attendu et de l’inattendu. L’attendu pour certains, c’est la fin du feuilleton Obaldia en deux livraisons. Meschonnic, Mettra et les machines parlantes, sont attendus par ceux qui ont lu le post de lundi dernier. Et puis il y a le reste :

- 3h30 avec Chirico en 1998, soit 20 ans après sa disparition. S’il faut mûrir un peu avant d’apprécier par exemple un Max Ernst, au contraire on entre facilement chez Chirico : pour l’esprit jeune et pas encore entraîné, c’est un choc et ça marche assez bien ; comme chez Dali ou Tanguy, si on veut. Alors après le choc on peut aller fricoter avec ses copains du surréalisme officiel, et finalement, le trouver un peu systématique ce peintre de décors oniriques qu’on dit métaphysiques, et à force de se promener dans ses perspectives on se dit que ses assemblages ça sent quand même un peu le truc. Et puis longtemps après l’avoir foutu à la poubelle, on peut aussi en retrouver l'émotion ou l'étrangeté, sur le tard parce que la poésie ça revient sans prévenir. Où qu’on soit sur ce trajet qui mène à l’usure ou aux retrouvailles, où même si l’on n’est encore jamais entré chez Chirico, eh bien on peut les apprécier les 210 minutes que lui consacrent Pascale Lismonde et Josette Colin, parce que cette émission est en soi un petit voyage. C’est un des miracles de la radio.

- Dans la même nuit, Plaisir de la lecture : la Conscience de Zeno. Le plaisir c’est pour nous, la lecture c’est Pierre Bertin, la présentation par Nino Frank. Dans cette présentation on l’entend bien, le fouineur-truffier et découvreur qu'était Nino Frank. Si vous êtes amateur de personnages sympathiques comme en ressuscitent périodiquement les archives de la radio, ne laissez pas passer l’occasion d’entendre la voix de ce Suisse Napolitain qui ayant quitté l’Italie fasciste, fréquentait la librairie d’Adrienne Monnier où il rencontra Joyce, Larbaud, Fargue, dont il parlera dans ses mémoires. Nino Frank fut l’ami de Max Jacob, de Cendrars et de Mac Orlan, mais aussi d’Albert Riéra et Paul Gilson, et comme un alter ego de Gilbert Sigaux avec qui il créa et administra l’Association du fonds Mac Orlan à Saint-Cyr sur Morin. Belle solution et service gracieux rendu à la municipalité embarrassée par la gestion des sommes considérables que l’écrivain lui avait donné la charge de gérer au mieux après sa mort. Si Nino Frank avait bien des amis et non des moindres, il avait aussi nombre d’activités : vacataire à l’UNESCO, journaliste, critique et auteur dramatique, petite main chez James Joyce, préfacier, traducteur de Pirandello à Calvino en passant par Sciascia, et homme de revue avec Bifur (eh oui). Nino Frank, c’est aussi 20 ou 30 ans de radio on ne sait plus car dans son Dictionnaire de la radio, Robert Prot renonce à poursuivre l’inventaire au delà de 1964 et exceptionnellement, conclut sa notice d’un « etc » fourbu. Dans la liste on retrouve des noms et des titres connus des auditeurs de FC : avec Darius Milhaud, Jean Wiener, Jean Wilfried Garret, Philippe Soupault, Paul Gilson, des dramatiques, des soirées littéraires, et puis les fameux souvenirs de la nuit avec Mac Orlan, et des Soirées de Paris avec Guy Delaunay qu’on va retrouver d’ailleurs le lendemain à la même heure. On doit un portrait touchant de Nino Frank à cet autre de ses amis qu’était son éditeur Maurice Nadeau, qui a raconté sa fin triste ainsi que celle tout aussi triste de Gilbert Sigaux dans le chapitre commun qu’il leur consacre, avant de conclure «... tous deux au service de plus grands qu’eux, du moins c’était leur conviction, ont-ils jamais pensé que ces ténors du roman et de la poésie, que de diverses façons ils ont contribué à nous rendre accessibles, leur doivent souvent d’avoir touché nos oreilles ? Trop modestes sans doute pour l’imaginer, trop peu soucieux de leur propre gloire. Mes amis. »

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Dernière édition par Nessie le Lun 11 Oct 2010, 10:28, édité 7 fois

Nessie 

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Soirée Veinstein + La montre magique - Ven 19 Mar 2010, 14:35

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- le lendemain c’est-à-dire dans la nuit de dimanche à lundi, les amateurs se verront offrir un petit programme Veinstein : 2 émissions récupérées en 2003, en cette époque où la soirée sur FC était Veinsteinienne. Et comme les producteurs des Nuits ne manquent pas de fantaisie, ils inversent l’ordre : d’abord Du jour au lendemain, avec François Rivière venu parler de sa biographie de Patricia Highsmith. Ensuite un documentaire créatif sur Staline et la musique. On a bien dit la musique, car c'est bien de son phoNographe qu'il s'agit et non de son phoTographe comme pourrait nous le faire croire la coquille insérée par un clergyman dans le programme de demain disponible sur le site de FC. Mieux vaut aller lire dans les archives de Surpris par la nuit le détail de cette émission, c'est disponible ici.

- pour finir le week-end ou presque (c'est-à-dire juste avant un autre Plaisir de la lecture où Jacques Seyrès lira Bussy-Rabutin après une présentation de Jean-Claude Filloux), on nous propose en dernière diffusion un classique naguère honoré par Phonurgia Nova dans sa collection des Grandes heures de la radio (hélas l’édition en CD est épuisée) : La montre magique, film radiophonique de 1948. C’est que dans l’après-guerre, la radio préfigure la télé à venir, pas seulement pour l’info et la culture, mais pour la création. En s’installant à la radio pour animer les soirées des français, ils ne le savent pas encore, les auteurs, metteurs en scène, les directeurs de théâtre et les cinéastes, que 10 ans plus tard ils commenceront une migration en masse vers la télé, pour une vingtaine d’années pendant lesquelles ils se feront copieusement mépriser, avant que dans les années 80 on comprenne que c’était un âge d’or. Bref c’est un peu le même scénario qu’on vit aujourd’hui avec France Culture, sauf qu’on ne sait pas ce qu’on doit regretter le plus, des années Borzeix ou du Club d’Essai, que l’actuel FC ne cesse de nous vanter non sans nous en fourguer l’exact contraire à longueur de temps. En 1948 donc, la radio anime les soirées, avec des séries parfois ambitieuses, comme celle-ci voulue par Paul-Louis Mignon au sein du Club d’Essai. Dans le projet tel qu’il le raconte dans l’entretien de 1991 réalisé par Phonurgia Nova, Paul-Louis Mignon cherche à établir une création radiophonique spécifique, en réunissant l’écrivain, le musicien, et le metteur en ondes, autour d’un texte écrit pour l’occasion. Parmi les auteurs on trouve Camus, Claudel. La série tiendra jusqu’en 1950 et recevra au passage un Prix Italia. La Montre magique fut une de ces émissions ambitieuses, signée par le cinéaste Jean-Paul le Chanois qui en coordonna l’ensemble de la production. Malgré un jugement sans complaisance de Guy Delaunay en 1991, elle semble avoir très bien résisté au temps, au moins au plan strictement radiophonique, car hélas la psychologie des personnages a aussi mal vieilli que celle des plus désuets Carné et Duvivier. On peut en dire autant d’ailleurs, des 2 Pierre Véry que nous ont récemment offertes les Nuits. Une fois accepté cette réserve, on se laisse emmener avec plaisir dans cette fiction comme dans un film marqué d’ancienneté par son histoire, ses décors, ses personnages, et que malgré tout cela on se surprend à trouver moderne.

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Dernière édition par Nessie le Lun 22 Mar 2010, 00:23, édité 4 fois

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Meschonnic - Mettra - Obaldia - Chirico - Svevo - Staline - Highsmith - La montre magique - Bussy-Rabutin - Ven 19 Mar 2010, 14:41

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Samedi 20 mars
00h31 – 01h31 :
Affinités électives : Henri Meschonnic (16 sept 2004) Francesca Isidori
01h31 – 02h11 :
70 ans de machines parlantes : Le disque dans la vie moderne (8 aout 47) par Jean Thévenot et Paul Caron
00h31 – 02h11 :
La femme en bois (3 mai 77) Claude Mettra

Dimanche 21 mars
01h00 - 02h00 :
Feuilleton : Le centenaire. René de Obaldia 4e partie (2 au 6 déc 83)
02h00 – 05h35 :
Giorgio de Chirico, l’invention de la peinture (8 aout 98) Prod Pascale Lismonde
05h35 – 06h10 :
Plaisir de la lecture : La conscience de Zeno (13 mars 58) Par Nino Frank et Pierre Bertin

Lundi 22 mars
00h20 – 01h30 :
Feuilleton : Le centenaire. René de Obaldia 4e partie (2 au 6 déc 83)
01h30 – 02h15 :
Du jour au lendemain : François Rivière (3 juillet 2003) Alain Veinstein
02h15 – 03h50 :
Surpris par la nuit : Le phonographe de Staline (5 mars 2003) Prod Laetitia Le Guay
03h50 – 05h25 :
La montre magique. De Pierre Scize et Jean-Paul Le Chanois. Présenté par Paul-Louis Mignon (27 juin 49) réal Guy Delaunay
05h25 – 06h00 :
Plaisir de la lecture : Histoire amoureuse des Gaules (23 mai 61) Par Jean-Claude Filloux et Jacques Seyrès



Dernière édition par Nessie le Jeu 01 Juil 2010, 21:12, édité 1 fois

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Rectif et réparation - Sam 20 Mar 2010, 17:32

Ah tiens je me suis planté sur l'heure du conte Micmac lu par Claude Mettra, que de toutes façons ils n'ont pas passé...

Bon je le déposerai en libre partage sur MediaFire dès que ce dernier sera de nouveau ouvert, car là il est bloqué.

Nessie 

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Chronique des grands Micmac : "Berbiguier wake" - Lun 22 Mar 2010, 08:59

Allons bon il n'y a pas que le blog de Jean Lebrun qui attire les Trolls on trouve aussi des farfadets dans la cafetière des Nuits de FC figurez-vous que samedi à 2h01 Claude Mettra et La femme en bois des indiens Micmac nous passent sous le nez au lieu de quoi on nous sert avec 10 minutes d'avance la multidiff de la Fabrique c'est le 4e épisode de l'histoire des croisades on se dit qu'il y encore eu interversion de deux fichiers-son apparemment ça se fait aussi facile qu'avec des bobineaux mais tonnerre si le conte indien est pas remis à un moment ou à un autre de la nuit il va manquer 10' mais non voyons rassurez vous brave gens les trolls veillent et à la 44ème de Laurentin un second farfadet sort de la console et glisse une escalope sous le pied d'un Croisé et hoppppp l'émission de Laurentin recule de 10' exactement et ni vu ni connu on a bouché le trou du programme de nuit.

N’empêche. Maintenant le Berbiguier local et tous ceux qui ont suivi cette croisade en direct avec dans la main gauche un peu de tabac et une épingle noire (contre les farfadets, pour ceux qui savent) et l'index droit sur la commande de leur Audiograbber, les voila privés de leur conte indien du coup certains pourraient bien mijoter quelque expédition punitive contre les Nuits. C'est à l'intention de ces vengeurs qu'une âme serviable a déposé ce Claude Mettra du 3 mai 1977 dans un dossier de partage Médiafire, qu'on a baptisé RFC-Fellows. Les fellows peuvent aller récupérer la femme en bois ou plutôt en MP3. Il suffira de clicker ici.

Et pour les programmes de la semaine à venir c'est juste ci-dessous : on y remarque un ACR de 1975 soit pendant les années Farabet ; on y retrouve Dominique Rollin au micro de Marguerite Taos-Amrouche. Et pour les amateurs qui veulent être avertis, on conseillera plus précisément :
- un Dialogue de Roger Pillaudin.
- un Tire-ta-langue des débuts, signé du fondateur de l'émission Olivier Germain-Thomas
- une "Arche de la nuit" empruntée à Victor Segalen, car Claude Mettra en a puisé quelques unes dans "Briques et tuiles". Celle-ci est précédée d'un commentaire par Claude Mettra himself. Attention il y a peut-être une erreur dans le titre ou dans la date annoncée.
- un numéro de la série de JF Bory "Nouvelle figuration, nouvelles tendances".
- Une vie une oeuvre daté de 1992 : Jérôme Cardan (par Michel Cazenave).

Bref tout ça est fort culturel me direz-vous, oui et en plus pour cette fois on se borne à vous les signaler, car sur ces émissions-là on ne sait pas grand-chose et même pour être franc, rien. Et comme disait Ali Baddou à Raphaël Enthoven : "quand on ne sait pas on se tait". C'est beau la sagesse non ?

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Dernière édition par Nessie le Mar 05 Oct 2010, 09:05, édité 2 fois

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Re: Le programme de nuit, îlot de culture (I) - Lun 22 Mar 2010, 09:01

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Mardi 23 mars

00h31 – 02h32:
Atelier de Création Radiophonique 1000 et 3 différences (26 oct 75) Par Pascal Vernet

Mercredi 24 mars
00h31 – 00h51 :
L’étoile de la chance – Entretien avec Dominique Rolin (11 oct 61) Marguerite Taos-Amrouche
00h51 – 02h11 :
Dialogue – Politique de la décision (20 janv 81) Roger Pillaudin

Jeudi 25 mars
00h31– 01h46 :
Mohammed Iqbal (22 sept 78) par Meyerovitch Vitray

Vendredi 26 mars
00h31– 01h31:
Tire-ta-langue : L’académie - Maurice Druon (16 oct 91) Prod Olivier Germain-Thomas
01h31– 01h41:
L’arche de la nuit – Le chant de l’obscurité (17 mai 77) Claude Mettra
01h41– 02h11:
Nouvelle figuration, nouvelles tendances - Christian Babou (17 janv 77) Prod Jean-François Bory

Samedi 27 mars
00h31 – 00h46 :
Portrait de Camus par Louis Guilloux ((24 juin 72)
00h46 – 02h11 :
Une vie une oeuvre – Jérôme Cardan (26 nov 92) Prod Michel Cazenave

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Camus - Jérôme Cardan - Guillot de Saix - Pays d'ici - Véra Feyder - Ven 26 Mar 2010, 12:54

Ce week-end emmènera l’auditeur en quelques terrains connus, car on y retrouve pas mal de déjà diffusé :
- dans la série des portraits de Camus produits par Pierre Minet en 1972, les souvenirs de Louis Guilloux
- évocation de la vie et de l’oeuvre de Jérôme Cardan par Michel Cazenave, beau documentaire dans la tradition maison
- Tribunaux comiques : ça c’est une dramatique qui ne l’est pas car il s’agit d’un petit chef d’oeuvre de loufoquerie d’après Léon Guillot de Saix, réalisé par André Trutat, avec des voix connues : Raymond Bussières, Annette Poivre, Françoise Rosay, Jean Parédès, Pierre Bertin, Dora Doll et Jeanne Marken.
- La Jeunesse de Proust, en 2 parties pour le cinquantenaire de la publication du Côté de chez Swann, c’est du théâtre radiophonique. Avec Christian Alers et Pierre Bertin, et les voix de témoins : Céleste Albaret et la Princesse Bibesco, et puis Mauriac, Cocteau, Emmanuel Berl.
- tribune critique sur Sade, par Luc Estang, avec des gens qui connaissent leur affaire : Noëlle Chatelet, Hubert Juin, Stanislas Fumet. Vous verrez ça s’engueule un peu autour de la table, mais enfin on est encore loin du Panorama hein.

Et que dire sur le reste ? Passons rapidement sur une rediff de série estivale venue de l’an 2006 et qui sent bien son FC récent donc centré sur les personnes et pas trop sur la culture même si c’est quand même pas aussi hystérique que la radio produite et vantée par Jean Lebrun ces jours-ci dans son blog. Et à part ça ? Eh bien à part ça les collectionneurs trouveront quelque ancienne nouveauté à guetter dans ce week-end :

- un « Pays d’ici » , série regrettée et pas très présente dans les Nuits. Qu’on en juge : en presque 3 ans, 4 numéros. Ca fait radin quand même. Il faut dire qu’avec 90’ chaque nuit en semaine, on peut pas tout avoir, dame ! Enfin pour cette fois c’est un numéro de 1996 en Limousin (Eymoutiers) avec le peintre Paul Rebeyrolles.

- un Etrange Pays de Gilles Lapouge, aux temps où c’était une séquence de 10’ le long des petits chemins de la connaissance

- "Impasse de la tranquillité, c'est une pièce de Véra Feyder, auteur et interprète, productrice de nombreuses fictions dans la plupart des cases Création sur FC : du théâtre des feuilletons, des histoires du Pince-Oreilles, mais aussi quelques Bons Plaisirs dont ceux de Cora Vaucaire (rediffusé l’été 2009) et d’Henri Cartier-Bresson (distribué en coffret CD), et puis aussi quelques A voix nue avec Robert Hossein, Bernard Clavel. Et puis encore avant il y a eu de très nombreux entretiens, avec Félix Leclerc, Antoine Blondin, , Brice Parrain, Roland Dubillard, Julien Gracq, etc. Hélas je ne trouve pas d’entretiens avec Perros, mais là il y a la correspondance éditée chez La Part Commune, c’est toujours ça de gagné. Elle était présente aussi parmi les écrivains ayant évoqué Marcel Proust pour Claude Roland-Manuel, récemment rediffusées dans les Nuits. Véra Feyder c’est donc quelqu’un qui aura été pas mal active à France Culture, et pas mal primée aussi, un peu partout : par l’Académie Française en 1975 , puis en 2008 pour l’ensemble de son oeuvre ; quelques années avant il y a le prix poésie de la SGDL (1995) et encore avant, en 1985, pour l’ensemble de son oeuvre le prix radio de la SACD, institution où elle sera quelques années plus tard vice-présidente de la commission Radio. Bon les Prix je vous les mets pas tous mais il y en a d’autres, notamment un prix Villon et puis un Rossel (le Goncourt Belge). Véra Feyder qui est née en 1939 à Liège, c’est une vie de théâtre et de poésie, la pièce diffusée ce week-end « Impasse de la tranquillité » est éditée chez Actes Sud, ainsi d’ailleurs que « Emballage perdu » une autre de ses pièces, qu’on a pu récemment entendre dans les Nuits, interprétée et produite par elle-même dans le Nouveau Répertoire Dramatique de Lucien Attoun. On reconnaît parfois cette voix pas toujours créditée au générique, pour les lectures dans « Un livre des voix ». Ces dernières années les Nuits nous ont aussi offert quelques uns de ses feuilletons dont un d’après la Comtesse de Ségur et puis très récemment son Balzac que lui avait réalisé Jean Couturier. On aimerait bien avoir un jour son Malcolm Lowry dans un son correct, et pas dans un son crachouillant et parasité comme nous l’avait livré FC il y a quelques années sur une de ses web-radio.

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Dernière édition par Nessie le Lun 11 Oct 2010, 10:31, édité 3 fois

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Attention au changement d'heure - Ven 26 Mar 2010, 13:06

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Bon je n'ai pas signalé la rediff de La Vignette,qu'on me pardonne mais c'est à la fois très récent et tellement marinant dans le n'importe quoi, que je préfère ne rien en dire. Ca tombe bien, c'est juste au moment du passage à l'heure d'été. Eh oui les collectionneurs, n’oubliez pas le changement d’heure dans la nuit de samedi à dimanche. Comme on suppose que les bécanes et les timers ne seront synchronisés que dans la matinée juste après (mais avant le sermon du père manganate) on vous met les programmes de cette nuit-là en double numérotation : d’abord en noir pour le gens honnêtes (heure sans tenir compte du changement), ensuite en rouge pour les nuitards et les chats de gouttière qui suivent tout ça en temps réel ou bien se réveilleront à 2h c'est-à-dire à 3h (nouvelle numérotation) et auront besoin alors de l’heure exacte et légale.

Samedi 27 mars
00h31 – 00h46 :
Portrait de Camus par Louis Guilloux (24 juin 72)
00h46 – 02h11 :
Une vie une oeuvre – Jérôme Cardan (26 nov 92) Prod Michel Cazenave

Dimanche 28 mars

01h00 - 01h55 :
Le pays d’ici – Eymoutiers, avec Paul Rebeyrolle (24 avril 96) prod Françoise Seloron
03h20 – 04h45 / ou / 02h20 – 03h45 :
Fiction : les tribunaux comiques (27 juin 49) Adaptation Jules Moineaux d’après Léon Guillot de Saix.
04h45 – 06h10 / ou / 03h45 – 05h10 :
La jeunesse de Marcel Proust 1ere partie (11 déc 63) par Léon Ruth & Jacques Perry

Lundi 29 mars

00h20 – 02h20 :
Fiction : Impasse de la tranquillité (28 oct 90) par Véra Feyder ; réal Jacqueline Frémy
02h20 – 03h55 :
10 leçons de littérature : Chloé Delaume ; Olivier Rohé (26 & 27 aout 06) prod Cécile Wasjbrot
03h55 – 05h20 :
La jeunesse de Proust 2eme partie (18 déc 63) par Léon Ruth & Jacques Perry
05h20 – 05h50 :
Tribune des critiques : Donatien Alphonse François de Sade (13 déc 72) par Jacqueline Harpet
05h50 – 06h00 :
En étrange pays : Les petites filles et la mort (28 oct 76) par Gilles Lapouge

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L'édition en France - Etienne Wolff - Le retour de Georges Royer - Lun 29 Mar 2010, 14:59

Cette semaine les auditeurs vont de nouveau pouvoir entendre la raclée de Baby Day par Georges Royer ou le contraire je ne sais plus (cf précédente diffusion de ce sommet, annoncée dans ce même fil le 18 décembre). L’intérêt de ce reportage sportif en 1949 c’est bien sûr sa dimension documentaire. Et l’intérêt de la présentation de Marc Floriot c’est de nous apprendre 2 choses : en premier lieu, que malgré ou à cause de sa culture presque sans faille, Floriot n’écoute pas toujours les émissions qu’il présente puisqu’il appelle ici « Baby Di » le célèbre Baby Day dont la mâchoire de Georges Royer garde encore le souvenir. On se demande si l’excellent Floriot n’a pas confondu le boxeur américain avec le père de Lady Di. Remarquez on comprend qu’il accorde moins d’attention au boxing business de 1949 qu’aux documentaires sur Musil ou Bachelard, dont il nous sert toujours une présentation de chef-cuisinier. Et puis il se rachète à l’occasion puisque grâce à lui on peut rectifier une erreur de notre post du 18 décembre : contrairement à ce que nous avait dit le docteur Trompette qui est notre contact dans le Xème arrondissement, si le Boxing-Club est toujours là dans le quartier de la Grange-aux-belles, il n’est pas devenu le Gymnase municipal mais le Battling-Club et entre deux séances de distribution de marrons c’est la Capoeira que vous pourrez apprendre à danser et non le tango des vaccinés ou la java des scarifiés. Eh bien ça c’était la deuxième info puisée dans la présentation. Les Nuits nous informent.

Cette semaine à part ça et comme toujours, prévoir quelques vraies raretés notamment une occasion de redécouvrir la poésie de Charles Vildrac. Ca risque de sonner désuet, aussi bien par la poésie que par le style radio de 1957, et en tous cas on espère que ça sera pas une aventure d’Amadou le bouquillon en train de gambader avec le petit père Brot car celui-là aussi charmant soit-il les enfants de la IVème République qui en ont bouffé à la communale le connaissent depuis le cours élémentaire. En tous cas, vu l'absence complète d'info dans le programme donné par FC, on peut espérer que ça sera tout simplement de la poésie lue au micro, peut-être par les voix qu'on retrouvait à l'époque dans la radio scolaire : Michel Vitold, François Périer, Jean Topart, Maria Casarès ou Suzanne Flon ?

Tout aussi intéressante et peu fréquente aujourd'hui est la parole critique d'Etienne Wolff, sommité de la recherche qui ne mesurait pas sa critique des institutions et notamment des blocages qu’elles peuvent infliger aux chercheurs. Il s’en est assez clairement expliqué dans son essai de 1975 « Les pancrates », qu’il voulait présenter comme « ni pamphlet ni satire », parce que miroir d’un monde. Sauf que du coup, le tableau fait mal, à se vouloir authentique, d’une recherche scientifique qui étouffe le savant, qu’il soit confirmé ou candidat, qu’il soit chercheur ou enseignant. Cette critique n'est pas isolée, au contraire fut reprise par nombre d'autres victimes de la bureaucratisatie, notamment Bruno Lussato et François de Closets portèrent assez bruyamment la même bannière une douzaine d'années plus tard dans un débat télé organisé par Michel Polac. On peut s’attendre à trouver dans la conférence de 1972 un écho anticipé de cette critique de l’Institution, ici le Collège de France. La conférence risque de plaire aux démons libéraux qui ont tous le monocle et le chapeau haut-de-forme + le gilet ake la montre en or ; et bien sûr ça fera sortir les fourches aux autres, qu’ils soient pro-communards, soixante-huitards, ou trente-glorieusards.

On quitte la grande rareté et on entre dans la culture au sens courant du terme avec les 3 Surpris par la nuit rassemblés en cycle sur l’édition française : à un dyptique de 2009 dû à Kristel Le Pollotec, la programmation des Nuits ajoute un entretien d’Alain Veinstein avec Jean-Jacques Pauvert, celui-là ne remonte pas au roi Hérode mais il est un peu plus ancien puisque puisé dans le programme de 2004 soit avant l’ère du podcast, aux temps où Surpris par la nuit durait encore ses 90’. Pauvert y présente ses Mémoires, édités chez Viviane Hamy. Ca risque de ne pas être un sommet de surprise car on connait déjà assez bien le palmarès de l’animal qui a raconté 250 fois son parcours d’adulte terrible de l’édition. Mais ça fera plaisir, aussi bien aux révolutionnaires en chaussons qu’aux pornocrates et aux amateurs de curiosité, et enfin aux libertaires, donc cette rediff tombe bien. En outre on constate que ces 3 Surpris par la nuit sont précédés d’un Agora, et suivis en fin de semaine par un 90’ de Roger Chartier sur les littératures populaires c’est dans les Lundis de l’histoire en 1980. Ajoutons qu’il y aura aussi 1h sur Jules Romains (dès ce soir). C’est donc pas tout à fait une semaine thématique, mais une semaine à très forte dominante littéraire qui nous est proposée. Du coup Georges Royer est content, il écoutera le poste dans son fauteuil avec son pansement à la mâchoire qui lui fait une tête d'oeuf de Pâques car il faut dire qu’en cette lointaine soirée de septembre 48 au Boxing-Club de la Grange-aux-belles, aussi bien qu’au palais des Sports le 9 octobre de la même année, Baby day (tu parles d’un Baby) n’y est pas allé avec le dos de la cuiller à confiture....

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Dernière édition par Nessie le Ven 09 Mar 2012, 20:38, édité 5 fois

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Jules Romains -Charles Vildrac - Etienne Wolff - L'édition en France - Lun 29 Mar 2010, 15:02

Mardi 30 mars
00h31 – 01h36 :
Grandeur nature – Jules Romains : Une abeille dans la ruche (26 aout 65) par Jean Balensi
01h36 – 02h01 :
A propos d’Haïti (19 nov 46) Samy Simon et Abder Isker
02h01 – 02h32 :
Agora – Jean-Charles Lambert : Le labyrinthe des solitudes (11 aout 76) Prod Gilles Lapouge

Mercredi 31 mars

00h31 – 01h01 :
Conférences d’Etienne Wolff : Grandeur et misère du Collèe de France (4 juil 72)
01h01 – 02h31 :
Surpris par la nuit : Raison de plus, avec Jean-Jacques Pauvert (29 mars 2004) Prod Alain Veinstein

Jeudi 1er avril

00h31– 00h51 :
Baby Day contre Georges Royer au Boxing Club de la Grange-aux-belles (18 sept 49) Reportage de Pierre Bourillon
01h01 – 02h11 :
Surpris par la nuit : Petites histoires de l’édition française 1 (17 mars 2009) Prod Kristel le Pollotec

Vendredi 2 avril
00h31– 00h51 :
Charles Vildrac – Poésies (7 janv 57)
00h51 – 02h11 :
Surpris par la nuit : Petites histoires de l’édition française 2 (18 mars 2009) Prod Kristel le Pollotec

Samedi 3 avril

00h31 – 02h11 :
Lundis de l’histoire – Les cultures du peuple, avec Nathalie Zemon Davis (11 fév 80) par Roger Chartier

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Nessie

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Emile Benveniste dans les Nuits en remplacement d'Etienne Wolf - Mer 31 Mar 2010, 07:31

Il y avait une paille dans le programme de la dernière Nuit : la conférence d'Etienne Wolff a été remplacée par une causerie d'Emile Benveniste, ramenant le séquençage de la nuit au format habituel, avec la fin des rediffs à 2h11 pour laisser la place aux multidiffs. Déjà lundi avec un peu de concentration, en rédigeant le post de 15h00 on aurait pu prévoir que le programme mis en ligne ne tenait pas dans les 6 heures de la tranche.

Difficile de dire si on aura une nouvelle chance d'entendre la conférence d'Etienne Wolff. En tous cas, pour ceux qui se désoleraient d'avoir loupé Benveniste, ils peuvent le récupérer dans le dossier RFC Fellows ouvert pour les RFC fellows sur Mediafire.

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Re: Le programme de nuit, îlot de culture (I) -

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