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Accueil / France Culture

Le programme de nuit, îlot de culture (I)    Page 13 sur 101

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Nessie 


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Dostoievski, Maupassant, Goethe, Camus, Marcel Aymé, Pierre Schaeffer - Lun 01 Mar 2010, 14:03

Mardi 2 mars
00h31 – 02h32 :
Fiction – Crime et châtiment (17 avril 51) Adaptation de Colette Godard. Réal René Wilmet

Mercredi 3 mars
00h31 – 01h36 :
Relecture : Maupassant (16 avril 75) par Hubert Juin
01h36 – 02h11 :
Le monde comme il va : l’apprenti sorcier (20 oct 54) par Pierre Ichac

Jeudi 4 mars
00h31 – 01h01 :
Comme il vous plaira : Pour entendre Pierre Schaeffer (6 nov 66) Prod François Billetdoux
01h01– 02h11 :
Documents 48 : Les illusions perdues (1 avril 48) par Jacques Peuchmaurd

Vendredi 5 mars
00h31 – 01h41 :
Hommage à Albert Camus : le soleil dans la mémoire (8 janv 65)
01h41 – 02h11 :
Grandes conférences : Le lied, Goethe, Frédérique et Marianne (11 nov 57) Par Marcel Brion

Samedi 6 mars
00h31 – 01h06 :
Grandes conférences – Comment on devient écrivain, par Dominique Rolin (6 juil 64)
01h06 – 02h01 :
Lecture du soir – Marcel Aymé : Le passe-muraille (19 aout 57) Par Gérard Herzog
02h01 – 02h11 :
Heure de culture française – Les inondations de 1910 (2 juin 54)



Dernière édition par Nessie le Dim 10 Oct 2010, 15:29, édité 2 fois

Nessie 

Nessie

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Publicité mensongère - Jeu 04 Mar 2010, 00:54

Seigneur, quelle arnaque :
on entend pas Schaeffer,
on entend du Schaeffer lu par Jean Negroni
grand comédien surement
mais que j'ai jamais pu blairer en tant que lecteur.

Quelle angoisse cette voix, ce ton, arghle.

Ah tiens à l'heure même où je rédige ce post vengeur, 1ère apparition de la voix de Schaeffer
Pour introduire John Cage, tu parles d'une consolation...

Nessie 

Nessie

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Suivez le bouc - Ven 05 Mar 2010, 13:38

Bonjour et bienvenue au lecteur courageux

Sur le programme du week-end, juste un mot ou plutôt 3 :

1./ Rendez-vous avec quelques grands messieurs de la radio : Blanche-Neige d’après Grimm, c’est une réalisation de José Pivin qu’on nous annonce de 1977 soit l’année de sa disparition. José Pivin on connait bien pour "Tous les plaisirs du jour sont dans la matinée". Cette série qui fut du matin est maintenant appréciée des auditeurs de nuit, heureux d'y retrouver depuis 5 ans Aragon, Supervielle, Antoine Blondin, Jean Vilar, Edmond Jabès, récemment Julien Gracq. L’entretien de seconde partie est couramment fait par un grand interviewer de la maison, Pierre Lhoste, et l’émission elle-même est habituellement présentée par son maitre d’oeuvre José Pivin, venu de radio-algérie pendant les 50's et en ces temps-là fraîchement entré à l’ORTF. José Pivin est un de ceux qui ont inventé l’imagerie sonore de la station et ce style radiophonique dont quelques échos subsistent encore dans les halligen de documentaires de plus en plus menacées par la montée des eaux de la radio en dirèque. Pour info, voici ce que Yann Paranthoën disait de son aîné : << Ce qui comptait pour lui, c’était la composition sonore, mêlant texte, musique et son, grace à laquelle la radio devenait un moyen d’expression à part entière. Au fond, à la radio José se comportait comme un "primitif" : il n’utilisait pas de code, pas d’enseignement, pas de langage répertorié. Il a seulement découvert un outil peu connu et mal utilisé, et il a pris plaisir à en jouer. >>
Après ça, il suffit de rappeler la célèbre déclaration de Laure Adler "La radio c’est le direct", et tout commentaire superflu sera superflu.

2./ Autre grand rendez-vous : Claude Mettra qui s’entretient avec l’Egyptologue Jean Leclant en 1971, série diffusée en intégralité nous dit-on. Merci, merci, merci not’bon maître.

3./ Sur le Proust de Pierre-Yves Leprince c’est là qu’il va vous falloir du courage :
Comme redouté et comme l’an dernier, le début de cette rediff lundi dernier a de nouveau donné lieu à confusion : les lectures proposées étaient les numéros 4 à 12 de la série « A la recherche des lois dans l’oeuvre de Marcel Proust ». Or pour le lundi à venir, on nous annonce exactement la même chose càd la même émission, même date, même durée. Soit on nous la repasse à l’identique, soit on aura autre chose, mais quoi ? C’est que les 3 premières lectures de la série ne rempliront pas les 95’ annoncées. On peut faire un Loto si vous voulez, car RFC vous offre maintenant des Jeux en ligne. Voici ma grille de pari perso myself à moi-même :  
a) plantage de vacances oblige, on nous refile exactly les émissions de la semaine dernière, et pour le reste l’auditeur n’a qu’à se débrouiller (mon pari : 30 % de chances)
b) plantage par interversion classique : on nous refile les 3 premières lectures + une autre émission tout aussi excellente du non moins excellent Pierre Yves leprince. Durée 60’ (donc total environ 90 vous me suivez). Titre : « Les sources de Proust » (59% de chances selon moi)
c) autre chose tiré du fonds Leprince/Proust mais qu’on n’avait encore jamais eu. Celui-là est de loin mon scénario préféré. Donc en bon anti-veinard je me le minore devant le bouc (le bouc m’écoeure) et je dis : 10% de chances (et je croise les doigts pour que ça soye le bon).
d) enfin parce que tout est possible sur une radio où Frédéric Martel tient rubrique culturelle et où on laisse Xavier Delaporte choisir ses illustrations sonores, ben on peut aussi nous passer autre chose sans rapport mais hyper-culturel je sais pas moi mettons « Une vie une oeuvre : Pascal Obispo, chantre de l’éééééélectriiiiiiiicitééééééééé – Voix : Jean Negroni » (mon pari : 1 % de chances càd encore 100 fois plus que de matière active culturelle prévisible)

Pour ceux qui trouvent tout cela bien fumeux et pas clair et me diront que j’ajoute de la confusion à un mystère déjà habilement masqué, qu’ils sachent que j’en suis très conscient et si je n’étais déjà fichtrement préoccupé par le filtrage des chansons de Pascal Obispo dans les émissions de FC, j’enverrais une lettre furibarde aux producteurs des Nuits mais j’ai trop peur que Lebrun me fasse une crise de jalousie.

Pour les plus désolés des attristés, càd dans les cas a et d, j’offrirai les 3 lectures manquantes sur un espace Mediafire réservé au regardsFC-Fellows.  
Et pour les plus joyeux des récompensés pour leur patience (en clair : dans le cas c), je ferai de même en fournissant les manquantes mais il faudra payer pour écouter par exemple aller mettre un cierge à Saint Marcel (XIII arr).
Dans le cas b : là je n’aurai rien à offrir, je déposerai une chanson de Pascal Obispo piquée dans l’émission d’Aurélie Luneau car sans FC j’aurais pas ce genre de truc en magasin.

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Dernière édition par Nessie le Mer 10 Déc 2014, 10:24, édité 9 fois

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Marcel Aymé - Proust - Jean Leclant - Grimm par José Pivin - Ven 05 Mar 2010, 13:42

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Samedi 6 mars
00h31 – 01h06 :
Grandes conférences – Comment on devient écrivain, par Dominique Rolin (6 juil 64)
01h06 – 02h01 :
Lecture du soir – Marcel Aymé : Le passe-muraille (19 aout 57) Par Gérard Herzog
02h01 – 02h11 :
Heure de culture française – Les inondations de 1910 (2 juin 54)

Dimanche 7 mars
01h00 – 01h55 :
Feuilleton – Jean Reverzy, Le passage – Dernière partie (11 au 13 févr 09) Par Jean Larriaga
01h55 – 02h10 :
Causerie : la pensée et l’art contemporain, par Maurice Merleau-Ponty (9 oct 48) dans l’Heure de culture française
02h10 – 02h45 :
Parathéâtre : Le conservatoire (24 avrils 72) par Colette Godard
02h45 – 03h10 :
Fiction : La parole est à qui saura la prendre (30 janv 78) Gérald Cahen, réal Georges Gravier
03h10 – 04h45 :
Une vie une oeuvre : Georges Perec (22 avril 07) Prod Catherine Pont-Humbert
04h45 – 06h10 :
Entretiens avec Jean Leclant (11 au 17 déc. 71) par Claude Mettra

Lundi 8 mars

00h20 – 02h10 :
Fiction : Blanche-Neige, d’après Grimm (31 déc 77) par José Pivin
02h10 – 03h00 :
Le risque de traduire (18 mai 67) par Andrée Apercelle et Georges Kassai
03h00 – 04h25 :
Nuits magnétiques : Anaïs Nin (20 juin 84) par Huguette Champroux
04h25 – 06h00 :
A la recherche des lois dans l’oeuvre de Proust (17 au 26 juin 71) Prod Pierre-Yves Leprince

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Poésies - La commune - Jacques Chessex - Céline - Lun 08 Mar 2010, 14:27

La semaine n’est pas bien riche en rediffusions neuves.
Mais au moins, puisque dans ce même forum ce week-end on a pesté contre la réduction de la place accordée à la poésie dans le programme de FC, au moins les Nuits vont venir combler quelque peu ce vide. Notamment dès ce lundi, puisqu’on retrouve Marie-Claire Bancquart dans un numéro de Poésie sur parole, probablement tiré de la série d’octobre 90 (le programme en ligne sur le site de FC annonce une date de 1962 qui n’est guère crédible). Toujours pour les amateurs de poésie mais disons un peu intellectualisée, une causerie de Pius Servien en 1948 plutôt que de 71 comme annoncé (décidément ces temps-ci y’a du mou dans le calendrier). Et puis deux « Leçons de ténèbres » de Jean-François Noel, un ancien de l’OCORA qui nous avait servi un numéro poétique sur « La mer ». Si les deux émissions qu’on nous propose mardi sur l’Espagne et mercredi sur L’amour sauvage sont de la même eau, ça ne consolera certes pas les auditeurs de journée mais ça pansera les blessures des noctaudites.

Parmi ce qu’on connait déjà :
- Céline, romancier expérimental sous l’influence de Semmelweiss et de Claude Bernard. Avec Marcel Bozuffi, Alain Cuny, Arletty, Michel Simon, Claude Brasseur, et la voix de Céline.
- Une série en 3 épisodes sur la Commune, par François Le Targat avec Jean François Chiappe. Déjà proposée donc en dernière rediff , que les nostalgiques ne la loupent pas sinon il faudra aller la repêcher sur ANPR.

Et hormis la poésie espérée, en nouveauté (sauf erreur) :
- Un numéro d’Arcanes 70, magazine littéraire. L’émission est annoncée sur le site de FC comme datée du 30 avril de cette année-là mais sans le début du bout de la queue d’une info, bref comme indices c'est plutôt maigre, pour trouver plus vide il faudrait puiser dans le corpus des posts valables de notre ami camenbert ou dans la boite à jugeotte qu’utilise Jean Lebrun pour modérer empiriquement son blog, à moins que son projet ne soit de le faire empirer sans modération. Du coup, en ce qui concerne ce numéro d’Arcanes 70, tout ce qu’on en sait c’est qu’au vu des numéros précédemment proposés, on peut s’attendre à y retrouver Roger Pillaudin, ce qui est en soi une bonne raison pour enregistrer l’émission au moins préventivement.
- Jean Topart lit Jacques Chessex, écrivain vaudois récemment disparu à qui la RSR a rendu moult hommages. Mais l’émission, qui date de 1980, est due à Patrice Galbeau et à sa série Bonnes nouvelles & Grands comédiens.
- Un Lundi de l’histoire de 1980 sur La grande armée.
En passant, une remarque : les Nuits de FC ne nous proposent presque jamais rien qui soit tiré de cette année là : en 3 ans, une série des Chemins de la connaissance (sur Ruskin) et c’est tout. Peut-être qu’à l’INA le rayon 1980 est très très loin de l’entrée, ou bien il est carrément infesté par les rats. En tous cas voila une passionnante énigme pour les auditeurs des Nuits. Si ça persiste on offrira bientôt là-dessus un nouveau Pari en ligne.

Finissons par un commentaire sur notre jeu de vendredi dernier : comme prévu dans l’option b de notre pari en ligne, la rediff de Pierre-Yves Leprince sur Proust a bien consisté en une soudure de 2 émissions de 1971 : « Les sources » + les 3 premières des « Lois dans la Recherche ». Hélasss, pas d’inédit pour cette fois sniff Le programme de nuit, îlot de culture (I) - Page 13 0096 et pire que tout me voila forcé d'écouter Pascal Obispo Le programme de nuit, îlot de culture (I) - Page 13 Suicide y'a vraiment des jours où tout va mal...

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Dernière édition par Nessie le Dim 10 Oct 2010, 16:06, édité 5 fois

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Poésie - Chessex - La commune - Céline - Lun 08 Mar 2010, 14:34

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Mardi 9 mars
00h31 – 01h16 :
Leçon de ténèbres : L’espagne (12 janv 72) par Jean-François Noël
01h16 – 02h16 :
Anthologie française : Céline, romancier expérimental (19 juin 63) par Paul Chambrion
02h16 – 02h32 :
Poésie sur parole – Marie-Claire Bancquart (date inconnue) André Velter

Mercredi 10 mars
00h31 – 01h11 :
Leçon de ténèbres : L’amour sauvage (2 fév 72) par Jean-François Noël
01h11 – 02h11 :
La commune de Paris – 1 : Le second Empire (15 mars 71) par François Le Targat & Jean-François Chiappe

Jeudi 11 mars

00h31– 01h11 :
Arcanes 70 – La littérature 70 (30 avril 70)
01h11– 02h11 :
La commune de Paris – 2 : Les journées de la commune (22 mars 71) par François Le Targat & Jean-François Chiappe

Vendredi 12 mars
00h31– 01h01 :
Bonnes nouvelles et grands comédiens : Jean Topart lit Jacques Chessex (1 nov 80) Prod Patrice Galbeau
01h01– 01h11 :
Causerie de Pius Servien : Les nouveaux chemins de la poésie (11 aout 48) dans l’Heure de culture française
01h11– 02h11 :
La commune de Paris – 3 : Les journées de la commune (29 mars 71) par François Le Targat & Jean-François Chiappe

Samedi 13 mars
00h31 – 02h11 :
Lundis de l’histoire : Georges Blond, la grande armée (7 janv 80) par Pierre Sipriot

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Le bureau des rêves perdus - Jeu 11 Mar 2010, 02:19

On est en droit de se sentir un peu floués par le week-end à venir. Pensez : entre les secondes rediffs et les émissions récentes qui furent même distribuées en podcast, on y trouvera bien peu de ces vieilles nouveautés qui nourrissent l’amateur : un Lundis de l’histoire sur la Grande Armée ; et les deux premières livraisons d’un feuilleton adapté de René de Obaldia, en complément du A voix nue de la semaine passée, où Garbit a cuisiné l’académicien sans avoir vraiment besoin de le torturer pour le faire parler.

Signalons tout de même les 3 heures d’un ACR de 1970, au titre nébuleux « Laboucanlez » qui mèle les noms de Boulez et Lacan. Donc au programme : Jacques Lacan - Freud & Saussure - Structure et psychanalyse - Métaphore et métonymie - Inconscient et connaissance - Pierre Boulez, Mallarmé et Debussy.

Comme rareté exhumée, on nous ouvre la porte du « Bureau des rêves perdus »,  série venue de l’antique radio des années 50, due à Louis Mollion et Albert Riéra. Mollion, né en 1925, c'est l'interviewer, un vieux de la vieille, comédien militant, découvert par Paul Gilson, et devenu après la guerre coordinateur puis chef du service des émissions littéraires & des dramatiques à l'ORTF, et finalement à la télé il sera responsable des programmes au Service de la recherche donc auprès de Pierre Schaeffer, puis conseiller à la SFP. Quant à Albert Riéra né en 1895, encore plus que Mollion c'est un vieux soldat de la radio, qu'on a déjà rencontré dans les Nuits (notamment des entretiens avec Prévert). Ce peintre ancien charpentier-machiniste devenu dans les années 30 acteur à Radio-Cité (il y tenait le personnage d'Isidore), cet homme qui avait achevé le film de Jean Vigo "L'Atalante" (eh oui), a passé à la RDF 20 ans de sa vie comme producteur. Entre 45 et sa mort en 1968, le tableau est impressionnant : très nombreuses dramatiques d'après Salacrou grand auteur pour la radio (entre autres "L'inconnue d'Arras") mais aussi Graham Greene (La puissance et la gloire) et des centaines d'autres ; très nombreuses collaboration avec les poètes (Seghers Manoll MacOrlan Cendrars Carco) et avec des gens de radio qu'on connait bien à force d'écouter les nuits, comme Nino Frank et Jean Rousselot entre autres. On remarque notamment dans ses participations au Club d'essai, la production de "Un quart d'heure avec ..." qui d'une certaine façon préfigure l'esprit du Bon plaisir avec une durée toutefois un peu inférieure. N'empêche, Riéra fait du reportage à domicile l'occasion de quelques moments savoureux qui dépassent de loin l'anecdote quand ça se passe chez Charles Dullin, Léon-Paul Fargue, André Lhote ce sont des archives historiques.

Le Bureau des rêves perdu fut ouvert sur le programme parisien, une fois par mois du 8 aout 1953 au 10 novembre 1962. Le principe était l'entretien biographique mené par Louis Mollion, à partir des rêves d'enfance de l'invité. Pour conserver au résultat son empreinte à la fois personnelle et onirique, les relances et les questions du producteur sont retirées au montage. Dans l'émission, il invite les amis poètes qui parfois sont eux-mêmes hommes de radio et viennent raconter leurs rêves perdus : Carco, MacOrlan, Cendrars, Vildrac, Soupault, Salmon, Follain, Tzara, Fernand Gregh, et leur berger à tous Pierre Seghers . Parmi les rêveurs invités, nombreuses sont les personnalité du monde artistique : de Sauguet à Kosma, de Jean Renoir à Carlo Rim, de Braque à Zadkine en passant par Gus Bofa, des comédiens comme Pierre Bertin ou Hélène Perdrière, et même Claude Roland-Manuel himself . Mais parfois aussi des inconnus : un vieux Blanquiste, un cheminot, un bouquiniste, des vieux de la vieille, des Louis Mollion bis quoi. Et même l'avocate de la bande à Bonnot, non mais vous imaginez ça ? Au total environ 150 émissions. Jadis les Nuits nous ont offert les rêves perdus de Blaise Cendrars, de Max-pol Fouchet ; ce week-end c’est Marie Laurencin, ici accueillie au Bureau 3 ans avant sa mort.... Si on pouvait avoir les inconnus de la série, comme l'avocate de Soudy et de Raymond-la-science, bon sang ça serait génial !

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Dernière édition par Nessie le Dim 01 Juin 2014, 08:46, édité 7 fois

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Feuilleton Obaldia - Bureau des rêves perdus - ACR Lacan/Boulez - Jeu 11 Mar 2010, 02:20

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Samedi 13 mars
00h31 – 02h11 :
Lundis de l’histoire : Georges Blond, la grande armée (7 janv 80) par Pierre Sipriot

Dimanche 14 mars

01h00 - 02h10 :
Feuilleton : Le centenaire, 1ère partie (12 au 23 nov 83) René de Obaldia & Claude Mourthé
02h10 – 03h10 :
Bureau des rêves perdus : Marie Laurencin (23 déc 54) Louis Mollion et Albert Riéra

Lundi 15 mars

00h20 – 01h30 :
Feuilleton : Le centenaire, 2è partie (24 au 28 nov 83) René de Obaldia & Claude Mourthé
01h30 – 04h30 :
Atelier de Création Radiophonique : Laboucanlez (7 juin 70) René Farabet & René Georgin

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Les machines parlantes + des Matinées des Autres + Tati & Delerue, Mettra, Maulnier, Meschonnic - Lun 15 Mar 2010, 16:29

Bonne nouvelle cette semaine pour ceux qui aiment et regrettent une série un peu délaissée depuis quelque temps : la Matinée des autres. Jeudi et Vendredi, 2 numéros inédits pour les collectionneurs. 2 numéros venus des premiers temps ou presque : en 1980, alors que l’émission hésitait encore entre sa précédente mouture dans L’autre scène, et sa forme future de documentaire artistique. De ces premières années, les quelques numéros qu’on connaît sont encore plutôt sérieux, et plus documentaires savants qu’élaboration poétique. Vu la qualité de la série, il est permis d’aimer les deux. Au programme de ces deux nuits sahéliennes : Griots mandingues du Sénégal, et Cités du désert par Marie-Hélène Baconnet qu’on retrouvera dans la série quelques années plus tard, à partir de 1984, avant qu’elle ne s’installe durablement dans une autre émission hebdomadaire (Fréquence buissonnière).

Signalons un autre cadeau, c’est un numéro de La musique et les hommes, daté du jour de Noël 1968. 4 séquences dues à Joëlle Vitold, dont les 2 premières directement sur la musique de cinéma : Jacques Tati ; Georges Delerue ; un dialogue sur l’art lyrique entre un critique et deux amateurs, Jacques Bourgeois accueille Jean Poiret et Jacques Martin ; et la dernière séquence, sur la musique de cirque ou mieux : la musique des clowns.

Signalons encore deux lectures par Claude Mettra puisées dans le fonds de l’Arche de la nuit, petits chemins de la connaissance, chemins de la double face nuit/jour, dans les contes et légendes. Mercredi un conte chinois : « Le tailleur de Pierre » ; samedi un conte de chez les indiens Micmac : « La femme en bois ».

Pour le reste, on note cette semaine dans les nuits :
- un numéro d’Agora en 1979 en première rediff tout comme la conférence ci-après :
- une conférence de Thierry Maulnier, donc un moment historique, la parole enregistrée d’un intellectuel officiel. Certains croient que les archives c’est seulement ça. Disons que pour les auditeurs des Nuits, les archives c’est ça aussi.
- un entretien de Francesca Isidori dans les Affinités électives, donc récent me dira-t-on. Mais ça vaut la peine de le signaler quand même car il est daté de 2004, soit en ces temps confus d’avant le podcast, où la plupart d’entre nous commençaient seulement à s’entraîner au MP3 tout en continuant d’accumuler les cassettes audio. Et Henri Meschonnic, c’est pas un jeune auteur branché comme on en trouve de plus en plus au micro de Francesca. Meschonnic c’est une pointure et comme Maulnier, ça vaut le coup de l’entendre au moins une fois dans sa vie.
- un numéro de la série « 70 ans de machines parlantes », plutôt désuète autant par son style que par son indicatif musical qui est une version un peu savonnante de Coppélia. Dans cette série de l’été 47, on attire notre attention sur l’histoire des techniques du son ou plutôt des enregistrements, ainsi que sur leurs usages. Pour cette fois on nous parle des usages du disque dans la vie quotidienne. L’auditeur y apprendra que grâce au phonographe les faucheurs peuvent chanter du Wagner, et aussi qu’ils peuvent chanter mieux qu’avant, et puis qu’il y a des juke-box dans les cafés en 1947, et encore que dans les foires les piqueupes commencent à remplacer les limonaires.

- enfin on ne ratera pas la seconde rediff d’un documentaire de Renée Elkaïm-Bollinger, notre productrice de « Bouche à oreille » qui en ces temps-là n’était encore qu’une émission de la grille d’été. REB quant à elle, s’illustrait alors dans les grandes séries documentaires du FC de Jean-Marie Borzeix : Une vie une oeuvre, Mardis du cinéma, Matinée des autres, ici c’est un Lieu de mémoire de décembre 1996 : La khâgne. On le déconseille aux allergiques des réseaux parisiens. On le recommande plus que chaudement aux amateurs de documentaires fignolés. Si vous êtes dans les deux cas, vous êtes perdu...

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Dernière édition par Nessie le Sam 29 Jan 2011, 15:19, édité 5 fois

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Matinées des Autres - Tati & Delerue - Mettra - Maulnier - Meschonnic - Lun 15 Mar 2010, 16:34

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Mardi 16 mars
00h31 – 01h06 :
Grandes conférences : Les chances de la France (9 fév 59) Par Thierry Maulnier
01h06 – 02h32 :
La musique et les hommes : Musique pour le cinéma / Art lyrique / Musique de cirque (25 déc 68) par Joelle Vitold

Mercredi 17 mars

00h31 – 01h01 :
Agora – La structure du sérail (19 janv 79) Par Gilles Lapouge
01h01 – 01h11 :
Le tailleur de pierre (24 mai 77) Claude Mettra
01h11 – 02h11 :
Lieux de mémoire : la Khâgne (19 déc 96) Prod Renée Elkaïm-Bollinger

Jeudi 18 mars
00h31–02h11 :
Matinée des autres : Les cités du désert (12 fév 80) Marie-Hélène Baconnet

Vendredi 19 mars
00h31–02h11 :
Matinée des autres : un voyage au Sénégal, les griots mandingue (26 fév 80) Makhily Gassama

Samedi 20 mars
00h31 – 01h31 :
Affinités électives : Henri Meschonnic (16 sept 2004) Prod Francesca Isidori
1h31 – 02h11 :
70 ans de machines parlantes : Le disque dans la vie moderne (8 aout 47) par Jean Thévenot et Paul Caron
00h31 – 02h11 :
La femme en bois (3 mai 77) Claude Mettra

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Après Meschonnic et Mettra, Chirico, Italo Svevo présenté par Nino Frank... - Ven 19 Mar 2010, 14:10

C’est un bon week-end qui s’annonce pour les auditeurs de la nuit. Il y a de l’attendu et de l’inattendu. L’attendu pour certains, c’est la fin du feuilleton Obaldia en deux livraisons. Meschonnic, Mettra et les machines parlantes, sont attendus par ceux qui ont lu le post de lundi dernier. Et puis il y a le reste :

- 3h30 avec Chirico en 1998, soit 20 ans après sa disparition. S’il faut mûrir un peu avant d’apprécier par exemple un Max Ernst, au contraire on entre facilement chez Chirico : pour l’esprit jeune et pas encore entraîné, c’est un choc et ça marche assez bien ; comme chez Dali ou Tanguy, si on veut. Alors après le choc on peut aller fricoter avec ses copains du surréalisme officiel, et finalement, le trouver un peu systématique ce peintre de décors oniriques qu’on dit métaphysiques, et à force de se promener dans ses perspectives on se dit que ses assemblages ça sent quand même un peu le truc. Et puis longtemps après l’avoir foutu à la poubelle, on peut aussi en retrouver l'émotion ou l'étrangeté, sur le tard parce que la poésie ça revient sans prévenir. Où qu’on soit sur ce trajet qui mène à l’usure ou aux retrouvailles, où même si l’on n’est encore jamais entré chez Chirico, eh bien on peut les apprécier les 210 minutes que lui consacrent Pascale Lismonde et Josette Colin, parce que cette émission est en soi un petit voyage. C’est un des miracles de la radio.

- Dans la même nuit, Plaisir de la lecture : la Conscience de Zeno. Le plaisir c’est pour nous, la lecture c’est Pierre Bertin, la présentation par Nino Frank. Dans cette présentation on l’entend bien, le fouineur-truffier et découvreur qu'était Nino Frank. Si vous êtes amateur de personnages sympathiques comme en ressuscitent périodiquement les archives de la radio, ne laissez pas passer l’occasion d’entendre la voix de ce Suisse Napolitain qui ayant quitté l’Italie fasciste, fréquentait la librairie d’Adrienne Monnier où il rencontra Joyce, Larbaud, Fargue, dont il parlera dans ses mémoires. Nino Frank fut l’ami de Max Jacob, de Cendrars et de Mac Orlan, mais aussi d’Albert Riéra et Paul Gilson, et comme un alter ego de Gilbert Sigaux avec qui il créa et administra l’Association du fonds Mac Orlan à Saint-Cyr sur Morin. Belle solution et service gracieux rendu à la municipalité embarrassée par la gestion des sommes considérables que l’écrivain lui avait donné la charge de gérer au mieux après sa mort. Si Nino Frank avait bien des amis et non des moindres, il avait aussi nombre d’activités : vacataire à l’UNESCO, journaliste, critique et auteur dramatique, petite main chez James Joyce, préfacier, traducteur de Pirandello à Calvino en passant par Sciascia, et homme de revue avec Bifur (eh oui). Nino Frank, c’est aussi 20 ou 30 ans de radio on ne sait plus car dans son Dictionnaire de la radio, Robert Prot renonce à poursuivre l’inventaire au delà de 1964 et exceptionnellement, conclut sa notice d’un « etc » fourbu. Dans la liste on retrouve des noms et des titres connus des auditeurs de FC : avec Darius Milhaud, Jean Wiener, Jean Wilfried Garret, Philippe Soupault, Paul Gilson, des dramatiques, des soirées littéraires, et puis les fameux souvenirs de la nuit avec Mac Orlan, et des Soirées de Paris avec Guy Delaunay qu’on va retrouver d’ailleurs le lendemain à la même heure. On doit un portrait touchant de Nino Frank à cet autre de ses amis qu’était son éditeur Maurice Nadeau, qui a raconté sa fin triste ainsi que celle tout aussi triste de Gilbert Sigaux dans le chapitre commun qu’il leur consacre, avant de conclure «... tous deux au service de plus grands qu’eux, du moins c’était leur conviction, ont-ils jamais pensé que ces ténors du roman et de la poésie, que de diverses façons ils ont contribué à nous rendre accessibles, leur doivent souvent d’avoir touché nos oreilles ? Trop modestes sans doute pour l’imaginer, trop peu soucieux de leur propre gloire. Mes amis. »

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Dernière édition par Nessie le Lun 11 Oct 2010, 10:28, édité 7 fois

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