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''L'économie en question'' (2005-2017)    Page 1 sur 3

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Phil 


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''L'économie en question'' (2005-2017) - Sam 12 Sep 2009, 10:43

Bonjour à tous

Un petit mot sur l'émission "l'Economie en question" et sur la place de l'économie dans la grille.

Je regrette l'abandon de l'histoire économique et des sujets de théories économique qui faisaient l'intérêt et l'originalité de cette émission. Il y avait quand je l'écoutais un petit moment (5 mn) dévolu, à la fin, aux questions d'actualité, mais la majorité du temps était consacrée à l'analyse d'auteurs, de courants de pensée économique, souvent pointus et pédagogiques (pour un non économiste comme moi).

Depuis la rentrée nous n'avons plus accès à ce genre d'émission. Dominique Rousset invite 3 ou 4 économistes pour parler de la crise, de la taxe carbone, des Etats-Unis face à la crise. Ces sujets sont déjà largement évoqués, souvent par les mêmes économistes (Baverez, Mistral, Fitoussi, Pastré...), dans de nombreuses émissions: souvent dans les Matins, du Grain à moudre, l'Esprit public, très souvent dans la Rumeur du monde, avec exactement les mêmes invités, sur les mêmes sujets. Sans parler des émissions sur les autres chaines (mais quand ces économistes-bons clients travaillent-ils??). Et sans parler de leur orientation politique (centre-droit centre-gauche) qui empêche tout débat dès le départ ("tout à fait d'accord avec... j'ajouterai...").

N'y a-t-il pas là un cas de doublon, surtout s'il se traduit par la disparition de tout contenu théorique?

Henry Faÿ 


2
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la nouvelle version de l'économie en questions, pas si mal - Dim 13 Sep 2009, 19:59

Il y a fort longtemps que Jacques Généreux avait entrepris une vaste histoire de la pensée économique des physiocrates aux monétaristes. Dominique Rousset n’est pas la personne la mieux qualifiée pour animer une émission sur l’économie : elle n’est pas je crois économiste et ne semble s’intéresser qu’aux questions sociales. Du temps où elle faisait partie de l’équipe des enjeux internationaux, elle était chargée des questions sociales. Son élocution est un peu terne mais ne manque pas de savoir faire, elle a l'air très sérieuse.


Depuis la série de Jacques Généreux l'émission traitait peu de questions de doctrines économiques, elle s’attachait à des questions particulières, la description de la situation économique de tel ou tel pays ou bien très souvent des questions sociales, le casse tête des dépenses de la santé était un sujet récurrent.



Les commentaires sur la crise, très abondants, se suivent et se ressemblent, ça lasse, mais le sujet est tellement immense qu’il est loin d’être épuisé ; il y a encore de la place pour des analyses nouvelles. De bonnes analyses, il y en a eu, en particulier dans l’économie en question d’avant l’été celles de Paul Jorion, personnage étonnant, anthropologue et spécialiste des sciences cognitives qui a annoncé avant qu’elle n’ait lieu la crise des subprimes . Très bonnes analyses également dans la série estivale d’émissions de Jacques Attali, le sens des choses, qui mettant à profit son carnet d’adresses avait convoqué des intervenants du plus haut niveau qui fût, parmi eux Paul Jorion, Jean-Hervé Lorenzi, Daniel Cohen, Baudouin Prot, Augustin de Romanet (DG de la Caisse des Dépôts et Consignations), Anne Lauvergeon, j’en passe et tout ça faisait de très bonnes émissions .



En dépit d’un manque d’originalité de la forme, je ne suis pas mécontent de la nouvelle formule de l’économie en question. Les intervenants sont d’un bon niveau, quand ils auront fini de parler de la crise, ils passeront à autre chose... et reviendront à la crise, forcément. Dominique Rousset a eu la bonne idée d’introduire dans le plateau un très jeune économiste, David Thesmar. Je me réjouis surtout de la présence de Nicolas Baverez, qui domine les débats. Nicolas Baverez fait partie de cette race de commentateurs dont les interventions ajoutent toujours quelque chose de substantiel au débat (dans cette catégorie, il y a Yves Michaud, qui intervient dans l’esprit public de Phillippe Meyer). Nicolas Baverez libéral patenté a totalement approuvé les interventions massives opérées il y a un an pour éviter une grande catastrophe. « Tout ça a été fait tout ça a bien marché ». Il annonce pour l’Europe un avenir très gris, on en prendra pour dix ans de croissance faible qui ne dépassera pas 1% et qui ne permettra pas de réduire le chômage. C’est parce qu’on est incapable de faire des réformes de structures. La Russie est en train d’imploser. Ses structures sont totalement archaïques. (dans les enjeux internationaux, il avait été question de l’état déplorable du secteur bancaire). On ne peut, dit-il qu’admirer les Chinois, qu’ils soient travailleurs ou entrepreneurs. Obama, c’est comme s’il travaillait chez Goldman Sachs. Il explique le rejet de beaucoup d’Américains d’un système fédéral de couverture universelle pour les soins de santé par la constatation que font les Américains que tout ce qui vient du gouvernement fédéral ne marche pas comme on l’a vu lors de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans. Dans une autre émission, du grain à moudre, Philippe Golub avait émis une autre hypothèse: la classe moyenne américaine était assez peu désireuse de donner de l'argent aux pauvres parce que les pauvres, aux Etats-Unis, c'est les noirs.


Henry



Dernière édition par Henry Faÿ le Dim 13 Sep 2009, 21:59, édité 3 fois (Raison : correction)

christia 


Invité

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question de substance - Mar 15 Sep 2009, 20:57

Je ne vois pas en quoi les commentaires de Nicolas Baverez ont quelque chose de substantiels:
-Presque tous les économistes vedettes qui nous chantent les vertus du libéralisme n'ont-ils pas approuvé les interventions de l'an dernier ?
-Ne nous dis-t'on pas depuis quelque années que la croissance russe repose seulement sur la rente des hydrocarbures et que l'économie de ce pays est archaique ?
-La chine n'est-elle pas en plein boom depuis une bonne décennie ?c'est vrai qu'ils sont bosseurs ces chinois,il faut dire qu'eux au moins ils n'ont pas ces saloperies de syndicat gauchistes pour demander les 35 heures ou des congés payés!
-Obama n'était-il pas le candidat des milieux d'affaires,n'est-ce pas lui qui a récolté le plus d'argent de la part des entreprises pour sa campagne?
Bref encore une émission de rabachage sur la crise!

Henry Faÿ 


4
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Nicolas Baverez - Mar 15 Sep 2009, 23:27

Nicolas Baverez est selon moi un bon analyste, peut-être n'ai-je pas réussi à le montrer, si j'en ai l'occasion, je trouverai une autre fois des exemples probants.
Henry

Nessie 

Nessie

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Réponse à un post de Phil - Sam 14 Nov 2009, 03:06

Phil a écrit:Je vous trouve bien indulgent envers l'économie en question, qui est devenu une émission de bavardage d'où la théorie économique a disparu, et qui fait double emploi avec la rumeur du monde, parfois le rdv des politiques (on retrouve les mêmes analyses sur les mêmes sujets: crise, grand emprunt...). L'esprit public est un peu plus varié, mais c'est vraiment (malgré les micro-désaccords entre intervenants) le rendez-vous des notables du centre-droit, toujours sûrs d'eux, qui n'ont rien vu venir, mais qui savent ce qu'il faut faire. L'incarnation d'une pensée molle, arc-boutée sur des slogans et des pseudos-concepts (le "modèle français", les "réformes nécessaires", "s'adapter"), le rire satisfait de l'entre-soi. Le pire dans le genre étant la discussion de brasserie chic entre Casanova (qui enchaîne les banalités et nous refourgue ses cours de science-po, on se souvient aussi qu'il fut conseiller du meilleur économiste de France) et le mielleux Colombani, qui n'a jamais eu le courage d'inviter un économiste un tant soi peu iconoclaste (par contre les indestructibles Mistral, Cohen (fois 2), Dupin, Baverez, qu'on retrouve plus tôt le matin... et je ne parle pas d'Olivier Pastré).
Je préfère encore les débats cafés du commerce (pas loin de science po le café) de du grain à moudre, où l'on traite des mêmes sujets, où l'animateur a les mêmes orientations politiques libérales mais pas trop, mais où l'on peut entendre des voix discordantes.
Pourquoi cette redondance? ne peut-on garder une de ces émissions de centre-droit, et remplacer les autres par quelque chose de plus culturel, comme vous le dites? Je regrette la disparition des sujets théoriques dans l'éco en question par exemple, un peu plus déconnectés de la sacro-sainte actualité.
J'ai préféré reporter in extenso le post de Phil, car il provient d'un autre fil. Dans un premier temps je ne suis pas trop d'accord sur JC Casanova, que je trouve plutôt plus fin et mieux aiguisé que la moyenne des commentateurs sur la fréquence FC. Mais je ne me sens pas (pas encore) capable de dire pourquoi il m'inspire confiance, et me voila donc dans une position semblable à celle d'Henry voulant défendre Nicolas Baverez, que je ne prise guère (cf post précédent).

Alors qu'inversement, je ne vois dans ledit Baverez qu'un grand brasseur d'air et un fourgue d'alarmisme. Certes son dynamisme et la séduction de sa parole sont indéniables, mais quant à la rigueur de ses analyses, j’en doute fortement, ayant constaté qu'aucune de ses prédictions ne se réalise : j'en veux pour preuve la non-survenue de la série de crises annoncée par lui dans l'Esprit Public en 2002. Il prévoyait toute une série de crises (qu'il appelait des "bulles" - ça ne m'avait pas semblé très bon signe cette extension du concept de bulles) qui n'ont absolument pas eu lieu, ce qui ne l’a pas empêché d’en prévoir d’autres l’année suivante pour celle d’après. A force de dire qu’il va pleuvoir demain, on finit bien par avoir raison. De même quand il avait annoncé l'enlisement de l’armée américaine en Irak, disant cette guerre avait été mal préparée, et un an après la victoire éclair, il annonçait que la guerre avait été un succès mais que l'occupation avait été mal préparée. De telles paroles ne sont pas choquantes en soi, mais elles montrent que Baverez se montre moins avisé en commentant le présent, qu’en entérinant le passé déjà solidement établi, à condition encore qu'il en gomme celles de ses prédictions qui entre temps ont échoué. De mon point de vue, Baverez est un de ces brillants parleurs qui réussissent à capter l'attention par une intelligence et un ton très vifs, mais aussi en jouant sur des ressorts assez simples, notamment l'inquiétude, la peur, la surprise. Mais pour ce qui est de la justesse de l'analyse, avec un peu de recul je n'y vois que du vent.
./...

Nessie 

Nessie

6
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Suite de la réponse à Phil - Sam 14 Nov 2009, 03:08

./...
En ce qui concerne l'émission elle-même, je pense que mon point de vue rejoint en gros celui de Phil, mais en moins sévère. Sous le titre inchangé depuis 10 ans de "L’Economie en question", FC nous propose au moins la troisième formule de l’émission, maintenant calquée sur celle de l’Esprit Public. Dominique Rousset toujours sérieuse et impeccable a repris le flambeau, après avoir appris dans l’intervalle que l’économie ne se résumait pas à la question sociale, après avoir compris aussi qu’on pouvait prononcer des mots comme « entreprise », « profit », ou « chiffre d’affaire » sans avoir à retenir le renvoi complet de son petit déjeuner. Espérons qu’elle ne suive pas toutefois le parcours un peu oscillant d’un Bernard Marris qui, de Dispute en 2000 à l’Esprit Public en 2002, est passé de l’anti-capitalisme à l’anti-marxisme, avant de continuer vers d’autres mutations que je n’ai pas suivies. Cela dit je n’ai aucune plainte à formuler contre son apparition dans « L’Economie en question » l’année dernière, qui était probablement de ce que Phil réclame : apporter un peu de culture en matière d’économie, au lieu de l’éternel commentaire des non-événements de la semaine. Il faut donc rendre grâce à Caroline Broué d’avoir introduit cette rubrique et d’avoir centré quelques unes des émissions de la saison sur des grands thèmes hors-actu. Pour le reste, il me semble que sur l’année le programme a tout de même été bien saturé par la crise financière. Et donc redondant en cela, je suis du même avis, avec la floppée d’autres débats d’actu-saucio-popolitique : Rumeur du Monde, Esprit Public, Grain à Moudre, sans compter les Matins. Mais justement, si c’est ça, alors l’Eco en question de cette rentrée est plutôt une des plus claires pour mon goût.

Qu’en est-il de la formule actuelle ? Plutôt qu’ « instructive », qualificatif employé à tort et que j’ai à coeur de rectifier en écrivant ce post, je jugerais l’émission plutôt correctement informante. Le débat est moins bavardant que ceux de la Rumeur, plus varié et polyphonique (idéologiquement parlant) que ceux de l’Esprit Public, mieux policé que ceux du Grain à Moudre peut-être parce que les invités sont plus adultes, ou bien parce qu’à force de se croiser de studios en plateaux il se connaissent assez bien, mais est-ce connivence ou effet réseau, ou simplement qualité radiophonique ?

Cela dit, c’est une fois encore le même regret : mais où est passé la culture ?? Depuis la rentrée, c’est plus que jamais du flux, du flux, du flux, à croire que c’est délibéré et surement ça l’est : la station France Culture ne s’intéresse qu'à l'auditeur dont la curiosité se borne à l’événement de la semaine. Peut-être est-ce par peur de les perdre ces auditeurs, une fois qu’ils disposeraient d’une bibliothèque de programmes à écouter. Car c’est un des grands problèmes de cette radio, que d’équilibrer le programme de flux et le programme de stock. Trop de stock pourrait saturer l’auditeur et à terme le décoller de son transistor, peut-être ? (ça, c’est vraiment ne rien connaitre à la psychologie des gens curieux). Alors que toujours plus de flux attirerait toujours plus de clientèle de passage. Et puis question inspiration, là c’est la facilité : suffit de lire les journaux : les sujets sont là.

Il me semble la disparition de sujets non-événementiels dans l’Eco en question illustre bien la tendance de la chaine à se recentrer sur la sacro-sainte actu. Pourtant en cette rentrée, il me semble que cette tendance n’est pas unique et même voisine avec la tendance inverse : à d’autres heures on voit le programme se détacher clairement de l’actu. Voyez par exemple les émissions créées ou déplacées dans la tranche 14h-16h : on pouvait craindre des sujets immergés dans le présent, et c’est le contraire : on nous propose des émissions de type stock. Reste donc à savoir si un savant dosage a été édicté par la Direction ou si, tout simplement, chaque producteur est laissé libre de suivre sa voie. Dans le dernier cas, on peut rêver qu’en recrutant des gens de culture, le Directeur des programmes sans le vouloir ni chercher à obtenir le contraire, nous rendrait une radio culturelle. C’est peut-être, d’ailleurs, ce qui est en train de se passer, car comme dit plus haut, dans la grille de rentrée la culture ne me semble pas en recul, c’est peut-être même le contraire qui est vrai. Mais il est trop tôt pour le dire, tout comme il est trop tôt pour l’évaluer.

Henry Faÿ 


7
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Max Weber et coetera et coetera - Sam 25 Déc 2010, 08:55

''L'économie en question'' (2005-2017) 220px-Thomas_malthus

C'est Noël, elle a trouvé un sujet pour Noël: l'argent et la religion et gnin gnin gnin et gnin gnin gnin, je vous assure que ça ne volait pas haut. Olivier Pastré a commencé par une énorme erreur en rangeant Malthus parmi les catholiques, tout le monde sait que Thomas Malthus était un pasteur anglican. Max Weber et coetera et coetera alors qu'il a été bien montré que le capitalisme a été inventé par des Italiens, lombards, toscans, vénitiens et autres qui étaient catholiques. Ils l'ont dit mais pas aussi clairement qu'il aurait fallu. On pataugeait entre la sociologie des religions pour les nuls et des choses qui n'ont rien à voir comme la philanthropie en Amérique, l'économie du don, Marcel Mauss. C'était le café du commerce du jour de Noël, un festival de banalités et de choses archi-connues.

''L'économie en question'' (2005-2017) 0035



Dernière édition par Henry Faÿ le Sam 25 Déc 2010, 09:57, édité 1 fois (Raison : ajouts)

Nessie 

Nessie

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Re: ''L'économie en question'' (2005-2017) - Lun 02 Mai 2011, 22:10

en réponse dans un autre fil, Cancoillotte a écrit: Sur l’économie en général à FC : je suis un peu chagriné qu’il n’y ait pas de bonne émission qui y soit consacrée. L’économie en question est souvent lamentable. Elle ne se distingue pas par tel ou tel parti pris idéologique mais par le fait que les intervenants n’ont souvent rien de spécial à dire sur le sujet. Seul Thesmar introduit de temps en temps des liens entre le débat et l’actualité de la recherche mais les autres ne font aucun effort, et ne nous apprennent rien si on a un peu lu le journal. La France se vante d’avoir des chercheurs qui font de l’économie de manière "hétérodoxe" en s’éloignant du modèle dit standard et en dialoguant avec les sciences sociales (les institutionnalistes, l’école de la régulation), on n’en n’a aucun echo sur FC. J’aimerais bien qu’ils viennent un peu nous raconter ce qu’ils font, et une émission bien faite laisserait à l’auditeur le soin de se faire son avis sur l’intérêt de la démarche et les conclusions qu’il voudra en tirer au point de vue politique. Il y aurait aussi un grand intérêt à revisiter l’histoire de la pensée, je pense en particulier aux économistes classiques et à la première génération de néo-classiques qui travaillaient avec l’hypothèse d’une absence de croissance...

Il y aurait aussi largement la place pour une émission consacrée aux faits économiques. Je prends un exemple tout bête : on entend souvent des gens dire que les chinois manipulent leur monnaie, par opposition aux naïfs européens. Mais cette affirmation est totalement gratuite parce que ceux qui l’énoncent et ceux qui la reçoivent (qu’ils soient d’accord ou non) ne savent pas du tout comment fonctionnent les monnaies : qu’est-ce qu’un régime de change fixe, un régime de change flexible, que font concrètement les banques centrales pour controler l’évolution des agrégats monétaires, à quel moment elles utilisent leurs réserves de change, à quoi sert la banque des règlements internationaux etc. Sur le fonctionnement concret des entreprises, sur la réalité des métiers exercés aujourd’hui, il y aurait aussi tellement de choses à faire, ça pourrait amener à l’auditeur des faits pour alimenter sa reflexion mais aussi éveiller sa curiosité.

FC pourrait facilement se distinguer des autres radios (y compris les radios économiques) en nous donnant accès à la théorie et aux faits économiques, bref nous aider à nous forger une culture économique, plutot que d’éditorialiser à tout bout de champ.
A mon avis ils ne sont pas très loin d’en être conscients, de cette carence : il faudrait peut-être le leur dire, et peut-être méchamment ou gentiment ou je sais pas comment, mais leur émission est vraiment comme L’Esprit Public :
a) polarisée sur l’actu-actu
b) volonté de pluralisme, mais où personne ne se mouille vraiment
c) invités qui ont leur siège & rond de serviette, peut-être comme une rente de situation
d) leurs interventions sont quasi écrites d’avance, trop prévisibles pour chacun
e) très peu de pédagogie sur le fond.

Et qu’est-ce qui me fait dire qu’ils n’en sont pas très loin, de la prise de conscience évoquée plus haut ? Eh bien le débat de samedi matin, qui portait sur l’enseignement de l’économie, ceci pour la deuxième fois après celui de décembre. A plusieurs reprises dans la discussion on compare les problèmes de l’enseignement et ceux de l’émission elle-même. J’ai entendu des généralités plutôt bien senties sur la difficulté de traiter de sujets aussi complexes, faisant appel finalement à beaucoup de disciplines. Parler d’économie sans préciser au moins les tenants et aboutissants hors-économie (en sociologie, démographie, même psychologie) c’est incomplet, et le faire en en tenant compte c’est périlleux ou alors vite hors-sujet.

Pourtant des auteurs à bonne volonté pédagogique ont montré jadis qu’un enseignement synthétique était possible. Je pense à Joel de Rosnay il y a 30 ans, ou mieux, René Passet dans L’Economique et le vivant. Mais peut-être que ça demande plus d’art et de métier que n’en laisse aux malheureux experts leur emploi du temps, occupés qu’ils sont à passer de leur bureau à un plateau télé à une salle de cours à un studio de radio à leur activité perso en libéral (pendant que nombre d’autres cherchent un boulot et n’en trouvent pas puisque les postes sont trustés par des gens qui cumulent, mais on me dira que c’est un autre problème et on aura raison).

osons50 


Invité

9
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DECEVANT - Ven 15 Juil 2011, 13:31

Je juge la forme: enervante, M. Pastré m\'enerve, il est sentencieux, je le prenai pour un jeune \"croyant tout savoir\", c\'
est un Monsieur d\'un certain âge, tant soit peu caracteriel. l\'economie, c\'est la vie de chacun, la plus terre à terre, donc fondamentale. mais \"l\'ecopo\" souvenir d\'étudiant, n\'est pas une science exacte.quand enfin allez vous inviter, les acteurs( et pas simplement les commentateurs)chefs d\'entreprise, syndicalistes, consommateurs, investisseurs... rrs

lanote 


10
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L'économie en question - Mer 01 Fév 2012, 15:53

Pourquoi ne jamais donner les fonctions professionnelles des intervenants des émissions ce serait intéressant de savoir que Olivier Pastré est directeur de banque, que N Baverez est avocat dans un cabinet spécialisé dans les privatisations. Jamais d''"opposition, il n'y a pas que des libéraux chez les économistes.
Toujours ces messieurs parlent de développements économiques en oubliant qu'ils se sont trompés et lourdement dans les crises précédentes et que les limites des ressources imposent aussi une limite des profits et de l'activité; je ne sais plus qui a pu dire: Pour croire au progrès indéfini il n'y a que les naïfs et les économistes

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Re: ''L'économie en question'' (2005-2017) -

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