La Grande Tablinette vous proimpose
A quoi pensez-vous ?
Aujourd'hui, chacun attend aussi de se réaliser lui-même. J'appelle ça l'avènement d'un "individualisme de singularité". (Pierre Rosanvallon)
Travailler ? Pour quoi faire...
...la sociologue Marie-Anne Dujarier revient sur une catégorie de pensée floutée, annonçant différents scénarios pour l'avenir : fin du travail, travail sans fin ou travail de la fin?
Marie-Anne Dujarier nous invite à déplier la généalogie du terme "travail"
On peut observer un flou qui s'entend dans les débats à la fois sociaux mais aussi subjectifs (...)
Est-ce qu'un animal travaille? Est-ce qu'un robot travaille? (...)
Alors je me suis intéressée à la question de ce que nous appelons "travail" dans la société aujourd'hui. (Marie-Anne Dujarier)
A l'heure du _capitalocène_, où hypocritement les bullshit jobs sont valorisés comme du "travail" tandis que le bénévolat écologique ou le care, lui, ne l'est pas, la sociologue se demande quel avenir est à envisager pour le travail.
Est-ce que lorsque vous autoproduisez, par exemple quand vous avez un jardin dont vous espérez pouvoir vivre, vous travaillez? On ne sait pas. (...) vous ne bénéficiez pas du code du travail. (Marie-Anne Dujarier)
Si la position conservatrice du mouvement Taliban vis-à-vis de la propriété puisse séduire les habitants des zones urbaines d'Afghanistan, Adam Baczko estime:
La chose où les tensions seront énormes c'est leur vision morale (Adam Baczko)
Y a-t-il un inconscient collectif ?
Nous sommes dans un devenir social historique permanent. (Hervé Mazurel)
La difficulté de la psychanalyse a s'exporter dans d'autres pays est liée au fait qu'il y a une forme d'ethnocentrisme dans son approche du sujet, qui n'est pas un invariant transhistorique et transculturel. (Hervé Mazurel)
En l'ouvrant à d'autres disciplines, Hervé Mazurel propose finalement de sauver la psychanalyse.
Nous sommes dans un devenir social historique permanent. (Hervé Mazurel)
Le corps féminin enferme-t-il ou libère-t-il ?
Camille Froidevaux-Metterie (...) publie Un corps à soi_ (Seuil, 2021). Un essai qui propose de repenser un angle mort de la lutte féministe : le corps féminin. A qui appartient-il ? Comment se le réapproprier ?
Les sujets dont les féministes se saisissent depuis une dizaine d’année concernent le script sexuel dominant hétéronormé, les violences gynécologiques et obstétricales, les violences sexistes et sexuelles, c’est-à-dire la vie intime et sexuelle des femmes.
J’ai repris le déroulé quasi biographique d’une vie féminine pour m’arrêter à chaque fois à des nœuds phénoménologiques. Tous ces moments dans la vie des femmes où une transformation produit un bouleversement intime (...) et produit des aspirations à une revendication politique. (Camille Froidevaux-Metterie)
Ces enjeux ont des échos très actuels, comme la polémique du crop top ou du no bra dans les lycées.
C'est comme si, à chaque fois, ça rappelait aux filles cette condition de leur disponibilité sexuelle. Cela dit aux jeunes filles : être un corps féminin, c'est devoir faire chaque jour avec cette nécessité d’être regardée, et ce que ça implique d'objectivation et de violence. (Camille Froidevaux-Metterie)
Moi j'ai 54 ans, et il va falloir envisager un monde sans Belmondo. (Michel Hazanavicius)
Pour Sophie Delassein, journaliste à l'Obs et biographe de Belmondo, le comédien se distingue avant tout par la modernité de son jeu d'acteur.
Ce qui le caractérise le plus, c'est l'idée de la modernité dans le jeu. (Sophie Delassein)
Sa modernité en fait paradoxalement un classique
A quoi rêvez-vous ?
Après avoir exploré les pensées matinales des artistes la saison passée, Arnaud Laporte s’intéressera cette année à leurs rêves.
A quoi rêvez-vous, Anne Berest ?
Depuis que j'ai douze ans, je rêve que la police me poursuit pour m'assassiner.
A quoi pensez-vous ?
Aujourd'hui, chacun attend aussi de se réaliser lui-même. J'appelle ça l'avènement d'un "individualisme de singularité". (Pierre Rosanvallon)
Travailler ? Pour quoi faire...
...la sociologue Marie-Anne Dujarier revient sur une catégorie de pensée floutée, annonçant différents scénarios pour l'avenir : fin du travail, travail sans fin ou travail de la fin?
Marie-Anne Dujarier nous invite à déplier la généalogie du terme "travail"
On peut observer un flou qui s'entend dans les débats à la fois sociaux mais aussi subjectifs (...)
Est-ce qu'un animal travaille? Est-ce qu'un robot travaille? (...)
Alors je me suis intéressée à la question de ce que nous appelons "travail" dans la société aujourd'hui. (Marie-Anne Dujarier)
A l'heure du _capitalocène_, où hypocritement les bullshit jobs sont valorisés comme du "travail" tandis que le bénévolat écologique ou le care, lui, ne l'est pas, la sociologue se demande quel avenir est à envisager pour le travail.
Est-ce que lorsque vous autoproduisez, par exemple quand vous avez un jardin dont vous espérez pouvoir vivre, vous travaillez? On ne sait pas. (...) vous ne bénéficiez pas du code du travail. (Marie-Anne Dujarier)
Si la position conservatrice du mouvement Taliban vis-à-vis de la propriété puisse séduire les habitants des zones urbaines d'Afghanistan, Adam Baczko estime:
La chose où les tensions seront énormes c'est leur vision morale (Adam Baczko)
Y a-t-il un inconscient collectif ?
Nous sommes dans un devenir social historique permanent. (Hervé Mazurel)
La difficulté de la psychanalyse a s'exporter dans d'autres pays est liée au fait qu'il y a une forme d'ethnocentrisme dans son approche du sujet, qui n'est pas un invariant transhistorique et transculturel. (Hervé Mazurel)
En l'ouvrant à d'autres disciplines, Hervé Mazurel propose finalement de sauver la psychanalyse.
Nous sommes dans un devenir social historique permanent. (Hervé Mazurel)
Le corps féminin enferme-t-il ou libère-t-il ?
Camille Froidevaux-Metterie (...) publie Un corps à soi_ (Seuil, 2021). Un essai qui propose de repenser un angle mort de la lutte féministe : le corps féminin. A qui appartient-il ? Comment se le réapproprier ?
Les sujets dont les féministes se saisissent depuis une dizaine d’année concernent le script sexuel dominant hétéronormé, les violences gynécologiques et obstétricales, les violences sexistes et sexuelles, c’est-à-dire la vie intime et sexuelle des femmes.
J’ai repris le déroulé quasi biographique d’une vie féminine pour m’arrêter à chaque fois à des nœuds phénoménologiques. Tous ces moments dans la vie des femmes où une transformation produit un bouleversement intime (...) et produit des aspirations à une revendication politique. (Camille Froidevaux-Metterie)
Ces enjeux ont des échos très actuels, comme la polémique du crop top ou du no bra dans les lycées.
C'est comme si, à chaque fois, ça rappelait aux filles cette condition de leur disponibilité sexuelle. Cela dit aux jeunes filles : être un corps féminin, c'est devoir faire chaque jour avec cette nécessité d’être regardée, et ce que ça implique d'objectivation et de violence. (Camille Froidevaux-Metterie)
Moi j'ai 54 ans, et il va falloir envisager un monde sans Belmondo. (Michel Hazanavicius)
Pour Sophie Delassein, journaliste à l'Obs et biographe de Belmondo, le comédien se distingue avant tout par la modernité de son jeu d'acteur.
Ce qui le caractérise le plus, c'est l'idée de la modernité dans le jeu. (Sophie Delassein)
Sa modernité en fait paradoxalement un classique
A quoi rêvez-vous ?
Après avoir exploré les pensées matinales des artistes la saison passée, Arnaud Laporte s’intéressera cette année à leurs rêves.
A quoi rêvez-vous, Anne Berest ?
Depuis que j'ai douze ans, je rêve que la police me poursuit pour m'assassiner.