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Commentaires de commentaires    Page 31 sur 32

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Philaunet 


Admin

301
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Brève - Dim 12 Juin 2022, 10:02

Après huit secondes d'une pastille de 6'20'' on est déjà fixé. On pressent la misère du reste. France Culture fait de la radio libre amateur de 1982 ?
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t258p130-la-serie-documentaire-ex-sur-les-docks#37970) a écrit: (...) Encore un docu à la première personne, encore... cela se généralise, c'est in ze ouind, et c'est surtout et d'abord une leçon de marketing : ça accroche plus facilement l'auditeur de base (mais qui est-il.elle, ce.tte con.ne de base ?) quand tout est raconté à la première personne, quand la personne au micro s'implique personnellement dans ce qu'elle raconte.
En plus de gonfler l'ego, qu'il convient dans ce type de docu de surdimensionner un maximum pour émouvoir les auditeurs tout en ne parlant que d'un sujet : soi-même, il faut gonfler les émotions de nous les con.ne.s d'auditeurzétrisses, parce que la vie c'est si émouvant quand c'est pas la nôtre, la nôtre étant si merdique qu'elle ne mérite pas d'exister tellement celle des gens du docu est si exemplaire, si digne de figurer dans un nouveau livre de la Bible. J'arrête tout de suite j'en chiale déjà toutes les larmes de mon corps. (...) [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23117-06.06.2022-ITEMA_23049789-2022C26362E8097-21.mp3 " debut="33:00" fin="39:20"]

Philaunet 

Philaunet
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302
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''Le Thad Jones / Mel Lewis Orchestra dans les Légendes du jazz'' - Dim 02 Avr 2023, 19:19

Ceci est un régal. merci de l'avoir signalé, on est impatient d'écouter le second volet.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t840p10-jazz-ouvert-open-jazz#38642) a écrit:Le bonheur du jour (et des suivants) : le Thad Jones / Mel Lewis Orchestra dans les Légendes du jazz

Le lieu : Salle Pleyel
La date : 15 novembre 1978

Au programme de la première partie (01/04)
Low Down (Thad Jones)
Yours And Mine (Thad Jones)
Cherry Juice (Thad Jones)
Ambiance (Marian McPartland)
Mach II (Rhoda Scott)
Little Rascal On A Rock (Thad Jones) (...)

Philaunet 

Philaunet
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303
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Le Thad Jones / Mel Lewis Orchestra dans les ''Légendes du jazz'' de France Musique - Jeu 06 Avr 2023, 17:44

Merci pour la mention du second volet. Jérôme Baldini est toujours aussi exaspérant (au secours Alain Gerber, reviens !), heureusement son temps de parole est limité.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t840p10-jazz-ouvert-open-jazz#38642) a écrit:Le bonheur du jour (et des suivants) : le Thad Jones / Mel Lewis Orchestra dans les Légendes du jazz

Le lieu : Salle Pleyel
La date : 15 novembre 1978

Au programme de (...)  la seconde (02/04)
Thank You (Jerry Dodgion)
Greetings And Salutations (Thad Jones)
My Centennial (Thad Jones)
Fingers (Thad Jones) (...)
*****************
Voir aussi dans ce forum Quelques moments musicaux remarquables 2/2 - Thad Jones Sam 15 Mai 2021.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t844p20-les-coups-de-coeur#37015) a écrit:Première partie juste au dessus.
                                                                    
4-  Les légendes du jazz des 15 et 16 mai :

Thad Jones/Mel Lewis Jazz Orchestra à la Maison de la Radio le 8 septembre 1969

Le trompettiste, corniste, et bugliste Thad Jones, frère de Elvin et Hank, rencontre le batteur Mel Lewis au milieu des années 50 lors d’une tournée. Thad Jones est alors dans l’orchestre de Count Basie, où il œuvre aussi en tant que compositeur et arrangeur, et Mel Lewis est dans le raide et pompeux orchestre de Stan Kenton. La légende dit qu’ils se promettent de se retrouver et de monter un orchestre. Chose faite dix ans plus tard. (...)

Philaunet 

Philaunet
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304
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''La petite Catherine de Heilbronn ou l'épreuve du feu'' de Heinrich von Kleist (1951) - Dim 09 Avr 2023, 13:57

Exceptionnel. Introduction inimaginable aujourd'hui. Interprétation à couper le souffle. Merci pour cette rubrique "Radio mémoire" et pour votre sélection. Hommages au site Internet Archive.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t921p10-radio-memoire#38657) a écrit: (...) La petite Catherine de Heilbronn ou l'épreuve du feu de Heinrich von Kleist (Société des Comédiens français, Programme National, 14-01-1951)
production & réalisation Jacques Reynier
adaptation Eric Bromberger
musique André Jolivet, "sonneries et fanfares originales", et adaptation d’œuvres d'Anton Bruckner
avec Jeanne Moreau (Catherine), Jean Davy (l'empereur), Jean Chevrier (le comte de Strahl), Louise Conte (Frédérique), Jacques Charon (Goldschack), Paul-Emile Deiber (Stein), Georges Vitray (Théobald), Geneviève Martinet (Brigitte), Pierre Gallon (Gottfried), Louis Eymond (le prince Otto), Paul Ecoffard (Herrnstadt), Marco Béhar (Jakopesch), Jacques Eyser (l'archevêque), Jean-Louis Jemma (Freiburg), Gilbert Guiraud (l'estaffette), Jean-Paul Roussillon (le valet), Maria Fromet (la récitante), Suzanne Nivette (la comtesse), Eliane Bertrand (Lise), Jacques Servières (Flammberg), Georges Vitray (Théobald) (...)[/b]

Philaunet 

Philaunet
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305
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''Une voix qui fait genre'' - Lun 17 Avr 2023, 10:46

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t149p80-la-defaite-de-la-culture-nessie#38673) a écrit:La lutte pour l'audimamate, elle fonctionne ainsi : dès qu'un média creuse un bon filon, le voisin s'en empare, et tente de faire au mieux pareil pour profiter de la part du gâteau.
En ce moment : le pode & cast historique. Ça marche partout, alors on fonce, et au diable les idées originales, la créativité, on fonce on fonce, et on réinvente les bons vieux audioguides, mais en mode pode & cast.
La lutte est acharnée entre France Inter, et son mouliné de figures historiques à hauts potentiels médiamétriques, et France Cu avec une compile des plus gros bouchers de l'Histoire, parce que le sang ça marche toujours. Tu mets du sang, de la violence, de l'horreur, tout de suite ça attire les auditeurs curieux de culture et de savoirs zé de connaissances.
(...)
Au lieu de mettre à disposition les émissions produites en 1993 pour les cinquante ans, France Cu va produire de l'audioguide : compile de témoignages, surtout pas trop longs pour que les poissons rouges lâchent pas leurs oreillettes, et récit wikipédien déroulé d'une voix, comme bien souvent sur France Cu, au-delà de l'atone, chantante comme chanterait une table de multiplication sortie d'une voix d'un élève enchanté à l'idée d'être interrogé au tableau pour dérouler sa leçon. Bref, une voix qui fait genre, quoi. (...)
Ah oui, "une voix qui fait genre" ? Voyons, donc :
Trois premières minutes de la première partie   [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23150-16.04.2023-ITEMA_23350563-2023C47596E0013-21.mp3" debut="00:00" fin="03:41"]
Commentaires de commentaires - Page 31 Scree465

munstead 


306
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Le fil à filo - Jeu 27 Avr 2023, 15:35

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t950-le-fil-a-filo#38702) a écrit:Les Mamates réinventent le concept de débat de chaînes info, mais avec cette infime différence (elle est infime remarquez) qu’elle nous le vend comme un débat filozofik.
Mamates du 27, « Les intellectuels face au pouvoir : Emmanuel Macron est-il encore défendable ? »
Les deux zinvités à filo sont présentés comme : le premier « filozofe », la seconde « professeure de filauzoffi »
Leur ouvrage filozofik de référence sur lequel ils vont s’appuyer durant le « débat » : Touitteur.
C’est dire si la filo va voler haut, ça va cuicuiter dans les chaumières.
L’écoute est confortable (de jardin ?  - je sais, c’est facile, mais il faut se détendre un peu avant d’affronter le pire, parce qu’il y a pire que ce jeu de mots facile) car avant même l’écoute les auditeurs savent parfaitement ce que chacun des deux filozoff va dérouler, because les deux se sont déjà exprimés plus que de raison sur ce sujet filo. De la radio en pilotage automatique. Le producteur n'a plus qu'à faire semblant, à tendre la perche et recueillir la parole tant attendue.

D’un côté du filo, le discours d’un éditorialiste lambda, et de l’autre côté du filo, en distanciel, une militante lambda.

Nous nous arrêterons sur cette dernière. Je vous propose de revivre un grand moment fizolokife. (...)

Vite, Curly, la suite, quand Enthoven a traité les casseroleries de Blablabla Machin de "stupides".
La retranscription est encore plus drôle que la réalité.  Merci.
Pauvre Tintin!

Curly 

Curly

307
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Fil à filo - Ven 28 Avr 2023, 11:42

munstead écrivit hier

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t950-le-fil-a-filo#38702) a écrit:« Les Mamates réinventent le concept de débat de chaînes info, mais avec cette infime différence (elle est infime remarquez) qu’elle nous le vend comme un débat filozofik.
Mamates du 27, « Les intellectuels face au pouvoir : Emmanuel Macron est-il encore défendable ? »
Les deux zinvités à filo sont présentés comme : le premier « filozofe », la seconde « professeure de filauzoffi »
Leur ouvrage filozofik de référence sur lequel ils vont s’appuyer durant le « débat » : Touitteur.
C’est dire si la filo va voler haut, ça va cuicuiter dans les chaumières.
L’écoute est confortable (de jardin ?  - je sais, c’est facile, mais il faut se détendre un peu avant d’affronter le pire, parce qu’il y a pire que ce jeu de mots facile) car avant même l’écoute les auditeurs savent parfaitement ce que chacun des deux filozoff va dérouler, because les deux se sont déjà exprimés plus que de raison sur ce sujet filo. De la radio en pilotage automatique. Le producteur n'a plus qu'à faire semblant, à tendre la perche et recueillir la parole tant attendue.

D’un côté du filo, le discours d’un éditorialiste lambda, et de l’autre côté du filo, en distanciel, une militante lambda.

Nous nous arrêterons sur cette dernière. Je vous propose de revivre un grand moment fizolokife. (...) »


Vite, Curly, la suite, quand Enthoven a traité les casseroleries de Blablabla Machin de "stupides".
La retranscription est encore plus drôle que la réalité.  Merci.
Pauvre Tintin!

Merci, mais il me semble que cet extrait vaut pour l'ensemble. Aller trop loin reviendrait à continuer (et réciproquement), et mettrait en danger la santé mentale du lecteur, et accessoirement la mienne.

munstead 


308
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Commentaires de commentaires - Mar 25 Juil 2023, 18:23

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t948p110-les-matins-de-france-culture#38881) a écrit:
munstead(https://regardfc.1fr1.net/t922p140-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#38876) a écrit:L'année dernière, je m'étais un peu, et cruellement, moqué de Quentin Lafay, le présentateur des journaux des Matins d'été. Son côté étudiant fraîchement émoulu de SciencesPo ne m'émouvait pas. (...)
Lafay n’est pas le présentateur des journaux, il est l'animateur des Matins d'été.
Cette année, il remplit parfaitement son rôle. Loin du spectacle que tente de donner Erner de lui-même chaque matin, il pose des questions, brèves, pertinentes, intelligentes, apporte les précisions nécessaires sans couper sans cesse ses interlocuteurs qu'il laisse, au contraire, s'exprimer comme ils l'entendent.(...)
C'est vrai, mais il semble se forcer. On l'entend piaffer ou soupirer quand ça lui paraît trop long, comme à un moment gênant de l'entretien avec Alain Finkielkraut au téléphone dans cette remarquable double séquence Milan Kundera (1929-2023) : sa vie était ailleurs du jeudi 13 juillet 2023 qu'on ne saurait trop recommander (sur celle-ci, post à suivre)
Mieux encore, on a l'impression qu'il a personnellement préparé ses entretiens, qu'il possède une certaine connaissance de ses sujets. (...)
Il a de la culture générale et... une équipe :

Commentaires de commentaires - Page 31 Scree592

Cette équipe travaille d'ailleurs très bien, voir plus bas. Site excellemment organisé. À saluer*** .
Encore mieux, on ne sent pas poindre en lui le militant politique, le sociologue de combat, le donneur de leçons de morale. (...)
Là, il ne faut quand même pas trop lui prêter de vertus. Il a montré ses limites en diverses occasions (sujet du prétendu festival "Et maintenant", par exemple, où il valide toutes les causes militantes de la station, car il lui faut bien donner des gages pour continuer à être à l'antenne, non ?).
Parfois, on l'aimerait  cependant plus agressif, ou incisif. Ainsi, ce matin, il laisse passer sans rebondir une intervention d'une militante écologiste qui semble trouver que, dans le cadre du débat sur l'alimentation dans le monde (la faim), la démographie n'est pas un problème. Un autre intervenant précisera quand même que l'Inde en vingt ans a "gagné" 360 millions d'habitants et que c'est un problème…
Ce n’est pas à lui d'intervenir pour recadrer ou corriger si nécessaire, mais à un autre intervenant qui offre du contradictoire.

Dans l'ensemble Quentin Lafay est un bon animateur (pour le peu que je puisse en juger, car je n'écoute que les séquences ayant trait à la culture, qui devrait constituer toute la matière de ces Matins sur une radio qui s'appelle France Culture) et je l'avais écrit en octobre 2022.
Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t948p90-les-matins-de-france-culture#38228) a écrit:Quand la cause animale est défendue par de mauvais avocats, cela donne une énième table ronde de France Culture entre un présentateur et deux invités d'accord entre eux, avançant des opinions superficielles et farfelues, sans aucun contradictoire : "Cause animale et animaux en cause : les conflits de l’engagement" L'Invité(e) de Et maintenant ? le samedi 1 octobre 2022. (...)
Enfin, on pensait tenir en Quentin Lafay un directeur d'entretien qui tienne la route, hélas, il paraît déjà las lors de sa 4e émission du samedi. Tiendra-t-il longtemps, vu l'atmosphère à France Culture et le niveau général de la station ? Il semble être au-dessus de la médiocrité ambiante.

*****************

*** L'équipe des matins d'été fait un travail rigoureux, par exemple pour le 13 juillet division et présentation des séquences séparées en autant de podcasts. C'est sans doute unique dans l'espace radiophonique, en tous les cas il n'existe rien d'équivalent dans huit radios étrangères que je connais.

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Oh, mon Dieu! je me suis brièvement écarté de la doxa de Regards sur FC en donnant un satisfecit au présentateur, pardon l'animateur, des Matins. Toutes mes excuses.

Philaunet 

Philaunet
Admin

309
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''À dormir debout'' de Jeannine Raylambert - Dim 30 Juil 2023, 09:38

Tout est dit ci-dessous, on est dans le meilleur du théâtre radiophonique de divertissement. Les gags s'enchaînent aux gags. Trouver un rythme pareil à la radio aujourd'hui ? Impossible. L'allure du France Culture contemporain est celle de limaces fatiguées avec une belle dose d'interdictions en tous genres (cf. Sous surveillance).
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p10-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38894) a écrit:Mystère, mystère


À dormir debout (02-01-1968)
de Jeannine Raylambert
avec André Valmy, Jean Bolo, Pierre Delbon, Jane Marken, Jean-Jacques Steen, Evelyn Séléna

Cette histoire, comme les deux suivantes, brode sur le thème de l’adultère. Une préoccupation essentielle dans « Mystère, mystère ». L’homme a une, voire plusieurs maîtresses, et la femme, souvent un amant, voire plus si affinités, et c’est la lutte, à mort si possible sans cela il n’y a plus de « mystère, mystère ».
Il est possible de surprendre à partir d’un canevas peu original, et c'est tout le sel des meilleurs numéros de cette émission.
Jeannine Raylambert (1921-2007), comme les auteurs qui vont suivre, fait partie de l’équipe qui travaille avec régularité pour Pierre Billard. Elle entre dans l’équipe des « Maîtres du mystère » en 1959. Elle y adapte des romans policiers, mais place aussi quelques pièces originales.
Pierre Billard fera à nouveau appel à J. Raylambert en 1983 lorsqu’il reviendra sur France Inter avec une émission régulière (de 1983 à 1988, Jean Garretto, qui débuta comme assistant de production pour « Faits divers », est directeur des programmes de la chaîne). Elle écrira occasionnellement pour « Les mille et un jours » (novembre 1983-juin 85, puis seconde série septembre 87-juin 88), et « Les nouveaux maîtres du mystère » (septembre 85-juin 87).
Dans « À dormir debout », elle surprend l’auditeur de bout en bout, en choisissant de faire déraper la fameuse situation adultérine dans l’absurde le plus total, l’humour noir le plus délicieux, sans jamais, et ce jusqu’à la dernière seconde, le moindre temps mort, la moindre faiblesse d’écriture. Car la difficulté lorsque l’on dérape à ce point est de tomber à un moment en panne d’inspiration. Il n’est pas évident de sans cesse faire rebondir son histoire, surtout lorsque l’on part sur de tels chapeaux de roue.
« Le père : Ah  c’est toi François ? Bin rentre mon p’tit, entre…
Le fils : Bonsoir papa.
Le père : Bin j’t’attendais pas c’soir.
Le fils : J’m’en doute, oui. Maman n’est pas là ?
Le père : Non, non, elle est chez une voisine.
Le fils : Tant mieux.
Le père : Assieds-toi… Tu t’assieds pas ?
Le fils : Non, non, j’préfère reste d’bout.
Le père. Ah.
Le fils : Oui j’me sens un peu nerveux.
Le père : Au fait, ta femme ne t’a pas accompagné ?
Le fils : Mmm.. c’est-à-dire euh….
Le père : Rien d’fâcheux ?
Le fils : Eh beh… euh...ça dépend…
Le père : Regarde-moi, toi…Bin attends attends...eh… j’adore deviner.
Le fils : Euh ?
Le père : Il s’agit d’un évènement important ?
Le fils : Bin après tout, oui…
Le père : Diable.
Le fils : Voilà papa… Tout à l’heure, enfin après l’dîner...je me suis défait de ma femme.
Le père : Défait ? Comment ça ?
Le fils : Eh bien j’ai fait partir Catherine. Oh en douceur rassure-toi. Oui j’ai fait partir Catherine… pour un monde meilleur…
Le père : Ah, bon ! Ah bin parlons franc, tu l’as supprimée…
Le fils : Voilà ! C’est l’mot !
Le père : Alors là mon garçon bravo, tu r’montes dans mon estime... »
La suite voit outre le retour de la morte, l’arrivée de la mère, d’un commissaire, et celle d’un médecin qui est aussi l’amant de Madame.
Jeannine Raylambert exploite méticuleusement ce qu’il fallait exploiter avec dignité à partir de cette épineuse situation : construction de l’intrigue, dialogues inventifs, sens du rythme, interprétation fabuleuse, tout est parfait bien qu’à dormir debout. (...)

Philaunet 

Philaunet
Admin

310
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''La petite valise'' (20-07-1954) de Jean Marcillac - Lun 14 Aoû 2023, 11:09

Merci pour la présentation de ce film radiophonique qui tient en haleine et amuse de bout en bout. Quand la radio publique française remplissait le rôle "to entertain", l'un des principes fondamentaux de la BBC : "Inform, Educate, Entertain".
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p10-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38868) a écrit: (...)
La petite valise ((20-07-1954)
de Jean Marcillac
avec Jacques Dynam (Roger Mantonet), Jean Val (M. Vayron-Gaillac), Jacqueline Rivière (Colette), Claire Olivier, Becky Rosanes, Florence Brière, Jacqueline Lefevre, Jean-Marie Amato, Pierre Leproux, Jean D’Yd, Gérard Gervais, Maurice Dorléac, Paul Faivre (Isidore Courtecuisse)


Jean Marcillac, le voici justement, et bien inspiré. Il reste fidèle au fait divers qui lui est imposé, il n’en change rien : une erreur d’impression dans le journal donne le mauvais numéro gagnant à la loterie.
A partir de là, c’est un régal. Il est démontré, de manière très caricaturale, qu’il est plus important de paraître riche que de l’être vraiment. Notre héros, bien conseillé, va donc faire croire à tout le monde qu’il a vraiment gagné. L’argent attire l’argent...et c’est gagné. Enfin, dans un premier temps.

Et ce n’est pas tout : Marcillac fait basculer sans aucun ménagement son histoire du comique au tragique, avant de lui donner une fin qui ignore totalement la morale pourtant imposée aux auteurs de l’émission.
On pourrait penser que les 20 minutes qui suivent peuvent être zappés, vu leur caractère daté. Mais non. La manière de présenter les faits divers (et la minceur des prix offerts aux auditeurs qui les ont envoyés) et les critiques de livres et de films valent le détour, ne serait-ce que pour la comparer avec celle de nos critiques contemporains. Il y aussi une plaisante liberté de ton qui tranche avec les actuelles auto-censures et leçons de morale ("Thou shall not...").
Le fait divers raconté ensuite vaut son pesant d’or. Encore une tentative de suicide extraordinaire, qui va lamentablement échouer. Quelle poisse, tout avait été pourtant prévu, il avait « attaché un pistolet automatique à une table, il avait arrosé toute la pièce d’essence, ouvert tous les robinets à gaz ». Je passe les détails, mais Jean Toscane nous raconte, point par point, tout ce qui a lamentablement loupé, c’est-à-dire tout.
Second fait divers, un beau gag macabre : un enfant qui s’amuse à faire peur à un cambrioleur (« Haut les mains ! ») qui meurt sur le coup.
Une annonce termine la rubrique : un « jeune homme très paresseux » a fait publier une annonce dans un journal pour réclamer un emploi très bien payé, pas fatigant. Il ne veut que des postes à hautes responsabilités, et permettant de se la couler douce.
Parmi ses qualités : « Bon danseur, causeur disert, sait siffler à la fois sur deux tons ». Quelques jours plus tard, le demandeur avait reçu « pas moins de soixante-dix propositions ».
Encore plus fou, le fait divers retenu pour une fiction à venir : une propriétaire allant chercher son dû chez un des ses locataires s’est aperçu que celui-ci avait mis les bouts en embarquant la maison, qu’il avait démontée et remontée deux cents kilomètres plus loin.

Le Germaine Club : Deux romans recensés, « On tue le veau gras » de William Hard, une série noire de chez Gallimard, et « La morte-saison », de Maurice-Bernard Endrèbe, qui fut un des producteurs du « Jeu du mystère et de l’aventure », et qui participa occasionnellement aux « Maîtres du mystère ». Germaine Beaumont, sous le charme de son enquêtrice Miss Prentis, fera adapter, par l’auteur même, ou par d’autres, plusieurs de ses enquêtes.
Le film à Roger. Un seul film, mais quel film. Roger, certes, le dézingue un peu, car il a une réputation à respecter.  « Witness to Murder » de Roy Rowland, avec Barbara Stanwyck. Roger tente de maquiller, mal car il ne se maîtrise plus, sa passion pour la belle Barbara en parlant un peu de la construction du film, qui est parfaite, ce qui n’entre nullement en contradiction pour notre critique avec le fait que « la fin frise le ridicule », et qu’il y ait une histoire de « nazi nietzschéen » qu’il « n’aime pas beaucoup au milieu de tout cela ».
Il rapproche le film de « Gaslight » de Cukor. Le rapprochement aurait pu être fait aussi avec « Rear Window » d’Hitchcock, si ce film n’avait pas eu l’idée de sortir quelques mois après celui de Rowland.
Pour résumer  : « Quant à Barbara Stanwick, après ce que je viens de vous dire...croyez-moi pourtant, elle est très très bien. »

Philaunet 

Philaunet
Admin

311
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''Le commissaire fait parler la poudre'' d’Alain Franck (27-10-1968) - Mer 30 Aoû 2023, 09:16

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p20-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38949) a écrit:Mystère, mystère

Le commissaire fait parler la poudre (27-10-1968)
d’Alain Franck
avec Rosy Varte, Jacques Morel, Jean-Marie Fertey, André Var, Jean-Pierre Lituac, Jacqueline Rivière, Jean Bolo, Pierre Montcorbier

Il ne faut pas attendre longtemps pour que le trio mari / femme / amant pointe le bout de son nez. Une source d’inspiration inépuisable.
Un patron d’entreprise est retrouvé mort à son domicile. Ce monde lisse, sans problème, où tout semble aller pour le mieux, va se fissurer dès que la police va commencer sa petite enquête. Encore un jeu de massacre dans le milieu de la haute bourgeoisie, souvent mis à l’épreuve dans « Mystère, mystère ». Les deux couples amis qui se trompent (adultère et comptes trafiqués), les vacances aux sports d’hiver, les courses aux Chamzé, l’appartement de luxe dans le centre de Paris, la villa sur la Côte d'Azur, tout y est.
Une histoire distrayante qui tient, comme toujours, en haleine. Ne lui manque-t-il que les images ? Ce film radiophonique tient en effet de l'histoire policière télévisée comme en ont été diffusées des flopées à l'écran.
Les procédés de l’auteur sont donc tout ce qu’il y a de classique. Une machine bien huilée. La bonne idée est de montrer une double-enquête pour encore mieux perdre l’auditeur. D’un côté le commissaire, de l’autre son second, qui ne partage pas les vues de son supérieur. Plusieurs passages intègrent cette enquête dans la vie quotidienne du commissariat.
Oui, la double-enquête permet d'envoyer l'auditeur sur de fausses pistes et de créer une tension dramatique dans le commissariat (on aimerait voir la figure du policier qui se dit à six mois de la retraite).
La poudre en question est double aussi, puisque dans l’histoire, des traces de poudre pour maquillage sont trouvées sur le lieu du crime.
Dernier tour classique, et qui fonctionne aussi, celui de l’aveu involontaire du coupable, qui a laissé échapper dans son élan un élément important qu’il n’était pas censé connaître.
Toutefois, il est curieux que l’alibi de nouvelle veuve soit vérifié si tardivement...
Les acteurs, toujours les mêmes, cantonnés à des types de personnages, qu’ils peuvent, ou non, s’échanger d’une pièce à l’autre, renforcent l’unité de la série « Mystère, mystère ». (...)

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