Forumactif

Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

france culturelongpont demainGoogle

Le forum des auditeurs critiques de France Culture

 

Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Aller à la page : Précédent  1 ... 9 ... 14, 15, 16 ... 21  Suivant

Accueil / France Culture

Hors-champs par Laure Adler    Page 15 sur 21

Bas de page ↓   

Jean-Luuc 


141
Répondre en citant  
Semaine R. Barthes 7-11 septembre 2015 (1/2) - Dim 04 Oct 2015, 23:39

Philaunet a écrit:France Culture met en page d'accueil avec illustration la série de cinq émissions sur Roland Barthes cette semaine.

5 X 50 minutes. Qui a écouté ? Les dix premières minutes de la seconde émission avec Colette Fellous et Bernard Comment et le début de la 4e avec le frère de Barthes (Adler brusquement à son invité : « Qui êtes-vous ? »  Réponse : « Je suis le frère de Roland Barthes », on appréciera...) ne m'ont pas donné envie de poursuivre ou d'aller vers les autres numéros.  (...)

Sur la forme, la semaine consacrée à R. Barthes a fait l'objet d'un effort qui mérite d'être souligné. Les pages Internet d'Hors-champs sont toutes construites sur le même modèle : une citation et sa note bibliographique (correctement écrite) encadrée, un chapô en gras, une photo d'archive créditée à côté de laquelle se tiennent quelques paragraphes retraçant les grandes lignes de l'entretien, les références des archives radiophoniques, et enfin, un lien menant à gauche vers l'émission précédente et à droite vers l'émission suivante. La dernière émission s'étoffe d'un bloc : Pour aller plus loin où un calendrier réunit les manifestations prévues à l'occasion du centenaire de la naissance de Barthes.

Peu de fautes à relever dans l'ensemble. Allez, une petite dans la troisième émission :
Il [Éric Marty] poursuit en explicitant la pensée de Barthes : l’intellectuel a deux tentations, la tentation critique où le réel est dissout, et la tentation poétique. L'équipe d'Hors-champs nous a également épargné le portrait photographique des invités, à l'exception de la dernière émission, où le frère de R. Barthes, M. Salzedo a été pris, sans surprise, à la va-vite sur un téléphone portable.

On remarquera enfin qu'un soin a été apporté aux photos illustrant les cinq pages d'émissions. Vues toutes ensemble, elles donnent à voir un homme dans le temps, avec cette pose similaire d'un corps toujours pris de 3/4 face. Un clin d'oeil pas bête en regard des écrits de Barthes sur la photographie.

Hors-champs par Laure Adler - Page 15 705949barthes

Jean-Luuc 


142
Répondre en citant  
2/2 - Lun 05 Oct 2015, 02:47

Du point de vue des émissions elles-mêmes, une plus grande cohérence eût été souhaitable, mais les cinq entretiens constituent une introduction appréciable à l'oeuvre et la vie de R. Barthes.

En toute subjectivité, une sélection ci-dessous d'extraits prélevés durant cette semaine (7-11 septembre 2015) :

- Dans la la première émission, L. Adler reçoit T. Samoyault. A la minute 35, surgit une question qui, au choix, peut déclencher l'hilarité ou inspirer une profonde réflexion :

Le catch, dans sa vie, c'a été très important. Je me demande après avoir lu votre livre, si le catch n'a pas eu une influence décisive sur sa manière d'écrire par fragments.
[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/09/s37/RF_26AF9FD1-9262-44B5-84C5-FDE345738444_GENE.MP3" debut="35:15" fin="36:17"] Remarquez comme T. Samoyault esquive gentiment.

- Dans la deuxième émission, P. Sollers fait aussi bien l'éloge de R. Barthes, que le sien, par R. Barthes.

L. Adler : Roland Barthes apparaît dans de nombreux textes de vous.
P. Sollers : - Oui, et n'oubliez pas (sic) qu'il y a un livre qui va être réédité en poche bientôt qui s'appelle : "Sollers écrivain", de lui. Donc, c'a été un dialogue qui n'a pas seulement été un dialogue - on dînait ensemble, et c'était charmant - mais enfin, il a écrit, il m'a soutenu, très, très fermement, avec une fidélité sans ombres.
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/09/s37/NET_FC_98c61aeb-4486-495d-9528-4fcd11365cb8.mp3" debut="09:39" fin="10:08"]

Ou : Il [R. Barthes] me manque intellectuellement, parce qu'un dîner était toujours absolument passionnant. Et pour lui aussi, parce que les sentiments sont toujours réciproques.
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/09/s37/NET_FC_98c61aeb-4486-495d-9528-4fcd11365cb8.mp3" debut="40:43" fin="41:05"]

On appréciera également cette piqûre de rappel de P. Sollers, qui évoquant les attaques dont Barthes a été l'objet, dit : Sarkozy, qui ne sait rien d'autre sur la littérature que : "La princesse de Clèves, on s'en fout, Les liaisons dangereuses me tombent des mains, et puis, Fabrice Del Dongo dans la Chartreuse de Parme est une sorte de gigolo" (...), rejoint par L. Adler : Aujourd'hui les ministres de la culture ne lisent pas les fiches des écrivains qui viennent d'avoir le Nobel.
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/09/s37/NET_FC_98c61aeb-4486-495d-9528-4fcd11365cb8.mp3" debut="10:47" fin="11:47"]

En passant, cette remarque destinée à l'ensemble du jeune personnel au micro de F.C. : Tout ça [la qualité de la langue française] est en cours de destruction sous vos yeux. Le passage au numérique, le passage à la communication intégrée, le fait que vous n'entreteniez plus votre mémoire et votre lecture (...). Tous les antidotes étaient là, je me suis préparé à ça dès mon enfance, comme ça, parce que je sentais qu'un jour, ce serait capital, crucial.
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/09/s37/NET_FC_98c61aeb-4486-495d-9528-4fcd11365cb8.mp3" debut="11:59" fin="11:47"]

Un détail amusant : l'auditeur qui a lu le descriptif de l'émission avant écoute notera que les citations qui y sont mises en exergue ne sont pas toujours issues de la bouche de l'invité. Par exemple, dans le dernier paragraphe du descriptif, on imagine lire un propos de P. Sollers entre guillemets... :

Il [R. Barthes] était aussi hostile au monde universitaire « qui ne l’a pas beaucoup reconnu » sauf à la fin de sa vie. Ceci dit, malgré le succès qu’on lui connaît, Roland Barthes eut « une difficulté extrême à imposer ses idées et son style... »

... qui n'est autre qu'une remarque de L. Adler : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/09/s37/NET_FC_98c61aeb-4486-495d-9528-4fcd11365cb8.mp3" debut="15:00" fin="15:15"]

Idem à la cinquième émission où l'on peut lire : Pour Michel Salzedo, Roland Barthes portait en lui une part de tristesse, « probablement parce qu’il n’a eu que des déceptions sentimentales. Je ne crois pas qu’il ait jamais connu le grand amour. », quand on entend :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/09/s37/RF_EC27B0F4-D03F-4D9F-9EF5-00CA641051DC_GENE.MP3" debut="21:10" fin="21:37"]

- A la quatrième émission avec C. Fellous et B. Comment, on peut entendre en longueur un extrait de son cours inaugural au Collège de France :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/09/s37/WL-NET_FC_9D3DAB9B-B226-414A-820E-B3B1164FBCA7-10.mp3" debut="29:38" fin="33:04"]

- La dernière émission (beaucoup moins intéressante et répétitive) a eu le mérite de déconstruire les relations de grande proximité prêtée à l'entourage de R. Barthes, et par là-même un lieu commun, souvent invérifiable pour l'auditeur non averti. Le commentaire de son frère M. Salzedo fait sourire : (...) Tout le monde croit qu'il était très lié avec la personne avec qui il était, parce qu'il était très gentil. Il ne faisait de peine à personne. Le nombre de gens qui sont venus me voir après sa mort : "j'étais le meilleur ami de Roland Barthes". Mais j'aurais pu en aligner cinquante comme ça. (...) Il était peut-être très aimable avec cette personne pendant qu'il était avec elle, c'est tout. A la maison, il me disait très souvent : ah encore [untel]. (...) Ce qu'il aimait, c'était la tranquillité.
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/09/s37/RF_EC27B0F4-D03F-4D9F-9EF5-00CA641051DC_GENE.MP3" debut="11:33" fin="12:22"]

Et bonne fête à tous les Ignace de Loyola : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/09/s37/NET_FC_98c61aeb-4486-495d-9528-4fcd11365cb8.mp3" debut="39:00" fin="39:18"]

Philaunet 

Philaunet
Admin

143
Répondre en citant  
Re: Hors-champs par Laure Adler - Mar 06 Oct 2015, 09:54

Comme l'a signalé Jean-Luuc plus haut, les descriptifs de Hors-Champs prennent de l'ampleur, c'est une évolution à saluer.

Dernier exemple Angelin Preljocaj dont une partie des propos est retranscrite dans le résumé. Évidemment, c'est le genre de personnalité qui ne peut que plaire à Laure Adler  et dont la démarche est comme une sorte de mot d'ordre pour France Culture. Prejlocaj  : « Je donne des indications très vagues pour que ce ne soit pas trop signifié. »

Prejlocaj fait aussi des découvertes incroyables que nous rapporte heureusement France Culture : « Angelin Preljocaj explique que le corps a une intelligence incroyable : « La douleur est un signal d’alarme par exemple, c’est le corps qui nous parle ».

La philosophie du danseur : « Il avait la volonté de faire quelque chose qu’il ne savait pas faire ». Bien.  Et puis : «  C’est pourquoi je m’attèle à des projets plus hybrides, qui me forcent, qui me décalent de moi-même, (...) » (dans les années 1970 on disait toutes les cinq minutes qu'il fallait se remettre en cause, maintenant on « se décale de soi-même »). Plus loin une citation « Je m’atèle toujours à des projets qui me dépassent, disait Dostoïevski. »

Du coup je ne sais plus comment on écrit le verbe, « s'atteler » ou « s'ateler » ? Quant à la conjugaison, on lit encore « je m'attelle », mais je crois que les Recommandations de 1990 suggèrent l'emploi de « je m'attèle ». On s'y perd et l'on va revenir à la période précédant le XVII e siècle où, l'orthographe n'étant pas fixée, plusieurs graphies du même mot étaient en concurrence. Il faut désormais décaler l'orthographe d'elle-même...

Philaunet 

Philaunet
Admin

144
Répondre en citant  
Re: Hors-champs par Laure Adler - Mer 07 Oct 2015, 23:30

Où l'on apprend que Denis Podalydès  (vous le connaissez ? murmure William Christie à Adler...) joue Louis XIV dans une représentation avec les Arts Florissants à Versailles * : William Christie (1/2).

Laure Adler a déjà reçu le musicien qui, lui, a déjà répété son parcours dans maints entretiens.

Une suggestion pour France Culture pour un nouveau type d'émission (qui est parfois diffusé sur d'autres radios) : les paroles de l'invité sans les questions de la speakerine. Comme ce serait bien ! Comme on aimerait Laure Adler de ne plus entendre son ton de garde-chiourme, ses questions emberlificotées et souvent vides ! William Christie seul durant deux fois 45 minutes, l'auditeur devinant les questions par les réponses. Un rêve !

Mais non, il faut se taper ça ** (soupirs !) et, par la faute de la chronique absence d'inspiration et d'empathie de la présentatrice, manquer des propos qui devant un autre interlocuteur ***  seraient profonds, on le pressent : (à 22') [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/08/s35/NET_FC_a66627ed-5508-46e5-a999-f8fbb879157c.mp3" debut="22:24" fin="24:18"]


* Musique à Versailles, une journée avec le Roi-Soleil
** Qui gagne le prix de la plus mauvaise question de l'année
*** Catherine Soullard, Pascale Tison, à l'aide !

Philaunet 

Philaunet
Admin

145
Répondre en citant  
Williiam Christie (2/2) - Mar 13 Oct 2015, 10:42

Ci-dessous la fin de la seconde émission consacrée à William Christie (2/2). Laure Adler qui a fait semblant de connaître la musique baroque tout au long des deux entretiens et qui, avec son tact habituel, a dit en rigolant que le musicien ne devait pas nous faire une crise cardiaque après son quadruple pontage coronarien, demande au chef des Arts Florissants s'il y a encore des territoires à explorer : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/08/s35/NET_FC_3f73fac5-1cda-4e53-afee-8644122a55b9.mp3" debut="39:13" fin="43:17"]

William Christie né à Buffalo en 1944, naturalisé français en 1995.

Philaunet 

Philaunet
Admin

146
Répondre en citant  
Dossiste dans l'éther verbal - Mer 14 Oct 2015, 09:13

J'ai beaucoup ri hier en écoutant Michel Lussault à Hors-Champs.

Attiré par la première phrase du chapeau, faute d'accord comprise, bien sûr : Ex-champion de natation, c'est la géographie que Michel Lussault a choisi [sic] comme spécialité., j'ai voulu savoir qui était ce monsieur. Eh be ! D'abord une réussite quand même fantastique : être champion de France à 17 ans du 200 m dos en 2'11 en 1977, ce n'est pas rien (je tournais à 2'50, autant dire 25 m dans la vue) !  Ensuite passer de l'entraînement intensif (tous les jours et deux fois 1h30 par jour pour certains) à une agrégation de géographie et à une carrière universitaire, je dis chapeau ! Le destin des nageurs de compétition est d'habitude de devenir vendeurs dans un magasin de sport...

Ce qui m'a fait rire (jaune) est de découvrir que Michel Lussault est le président du Conseil supérieur des programmes et qu'à ce titre il a validé la formule  « traverser l'eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête  dans un milieu aquatique profond standardisé », pour dire « savoir nager ». Finalement, il n'a pas si bien tourné que ça...

Donc écoute, et là j'ai trouvé un discours extraordinaire, du France Culture plus plus (n'en jetez plus) dans lequel même Adler avait, semble-t-il, du mal à se retrouver (c'est dire !).

Je laisse cet extrait à votre jugement (à partir de 13'05). Je n'écouterai pas au-delà de ce passage, ne voulant pas me gâcher l'humeur et puis le temps est compté...  [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/10/s42/RF_1A7F43CA-4BA3-4085-80E3-A5A8711CBFD3_GENE.MP3" debut="13:05" fin="17:39"]

Nessie 

Nessie

147
Répondre en citant  
Re: Hors-champs par Laure Adler - Mer 14 Oct 2015, 16:46

@ Philaunet

On connait l'oiseau, enfin le poisson volant : il est de ceux qui passent pour une sommité auprès des producteurs à la fois engagés et incultes (Gardette par exemple) quand ils ne vont pas se faire cirer les pompes par les producteurs carrément militants (Bourmeau, Sylvain Kahn). De même Munier, en bon Bourdieusien, ne loupe pas une occasion de nous faire l'éloge de la pensée-Lussault. Donc pour le numéro d'hier soir, je ne me hasarderai pas à tremper le bout de l'orteil dans le bassin de la mère Adler, je sens que ça va être paradigmatiquement (dans l'acception idéologique du terme) France-Culturien.

Par contre dans de tels cas, il peut s'y trouver des extraits d'archives comme autant de grumeaux de saveur dans un potage inavalable. Je les repère à l'oeil, sur le défilement du MP3 présenté par un logiciel doté d'une bonne visu. Puis je teste l'archive en son milieu : test en aveugle, oui le jeu est amusant. Et ensuite je mets en conserve. Ou bien je liquide, c'est selon.

Là, je doublerais volontiers le jeu par un pari : mon tiercé d'archives pour Lussault : Bourdieu,  Mérieux, Mitterrand.


_________________
A l'intention de ceux qui prennent mon pseudonyme pour un bouclier : mon identité n'est ni affichée ni dissimulée.
Pour la trouver il suffit de suivre le fil de mon profil.

munstead 


148
Répondre en citant  
Re: Hors-champs par Laure Adler - Jeu 15 Oct 2015, 07:52

Merci pour ce grand moment. Lumineuse pensée du géographe. Et arriver à citer Hannah Arendt à ce moment est une performance qu'Adler accompli avec le plus grand naturel. Exercice pour les jeunes auditeurs : citer une émission de Laure Adler dans laquelle elle ne cite pas Hannah Arendt ou le totalitarisme.

Philaunet 

Philaunet
Admin

149
Répondre en citant  
Re: Hors-champs par Laure Adler - Ven 16 Oct 2015, 14:14

munstead a écrit:Merci pour ce grand moment. Lumineuse pensée du géographe. Et arriver à citer Hannah Arendt à ce moment est une performance qu'Adler accomplit avec le plus grand naturel. Exercice pour les jeunes auditeurs : citer une émission de Laure Adler dans laquelle elle ne cite pas Hannah Arendt ou le totalitarisme.

Exercice difficile, indeed. Mais dans cette émission, c'est Lussault (bien prononcer son nom) qui lui tend la perche en lançant le mantra en premier. Pénible et surprenante émission pour ce que j'en ai suivi (20'), je n'ai jamais entendu autant de portes ouvertes enfoncées avec de telles redondantes abstractions. Elle mérite un sketch. Si je ne l'ai pas jetée à la poubelle, je vais peut-être tenter de voir si Nessie gagne son pari (des citations obligées, Bourdieu et la clique).

Philaunet 

Philaunet
Admin

150
Répondre en citant  
Un concept d'émission à développer - Ven 16 Oct 2015, 22:43

J'en ai rêvé, Nessie l'a fait... Quoi ? Un numéro de Hors-Champs où l'on n'entend pas le ton, tantôt d'enquêteur bourru, tantôt de néo-copine, de Laure Adler. Pas de  « Et vot' bouquin, hein, ilépa mal quand même » ou de  « vot' maman a dû êt' contente, aussi vot' papa », etc.

Dans le fil Les langues étrangères entendues à France Culture
Nessie a écrit: J'ajoute qu'on peut très bien  (...)  retirer les questions de Laure Adler. Dans le fond, elles ne sont  pas toutes entièrement idiotes, mais leur ton grandiloquent, dramatisé, fait tache sur l'ensemble. Quel ensemble, donc ? Eh bien la voix de l'écrivain + la voix de la traductrice, et rien d'autre ah si : les extraits de bande-son prélevés dans des documentaires. Les réponses d'Alexeievitch sont suffisamment claires pour qu'on retrouve le contenu de la question. Les parties en russe offrent une musique très agréable. Et pour repérer de loin les questions au fait j'ai oublié de le dire : dans le défilement du lecteur MP3-DirectCut, elles apparaissent comme autant de blocs compacts bénéficiant d'un volume sonore légèrement supérieur. Ce qui veut dire qu'on les voit très bien et qu'on peut les couper facilement, en profitant des intermèdes brefs lors du changement de main. En plus comme l'interview est un faux face à face, on rétablit une continuité sonore. Enfin, dernier avantage : du fait de la traduction et dans les deux sens évidemment, il n'y a pas de ces chevauchements de parole productrice/invitée, qui rendent le même travail de montage parfois long et malaisé quand Laure Adler reçoit un invité français (à peine moins malaisé quand l'interview se fait à distance).

Ce travail m'a pris un peu moins de 10 minutes. Je l'ai fait sans un respect total des propos en langue russe, du coup un russophone trouvera qu'il manque quelques secondes par-ci par-là : j'ai surtout veillé à conserver une continuité sonore. Le document résiduel dure 33 minutes (j'ai viré les indicatifs sonores début et de fin, comme je fais toujours même quand je conserve l'entretien en entier). (...)

Je suis plus que preneur de ce document résiduel ou, dirons-nous, qui conserve l'essentiel. J'avais en effet signalé  ce concept qui existe sur d'autres antennes.  Je me souviens par exemple de l'émission Voyages de la RTBF où durant deux heures, il a été possible d'entendre Alexandre Tharaud donner ce qui était visiblement des réponses à des questions d'Axelle Thiry sans que cette dernière soit entendue : Sur les pas d'Alexandre Tharaud à Paris

Quand même, dix minutes de travail pour 45 minutes à éplucher ? Vous avez le clic rapide ! J'utilise Sound Forge Audio System pour tout ce qui n'est pas téléchargeable et mes coupes concernent plutôt les inspirations d'asthmatiques de certains présentateurs, les quintes de toux et les trop longs applaudissements (concerts).

Le sonogramme a cela d'instructif qu'il rend visibles la répartition des durées de paroles (demanderait à être fait pour Caroline Broué) et, entre autres, le volume des voix.

Est-ce que les producteurs de France Culture regardent la représentation de leurs paroles sur écran pour en percevoir la nature et l'effet ? Smile



Dernière édition par Philaunet le Sam 17 Oct 2015, 13:18, édité 1 fois

Nessie 

Nessie

151
Répondre en citant  
Re: Hors-champs par Laure Adler - Sam 17 Oct 2015, 11:28

Philaunet a écrit:Quand même, dix minutes de travail pour 45 minutes à éplucher ? Vous avez le clic rapide ! J'utilise Sound Forge Audio System pour tout ce qui n'est pas téléchargeable et mes coupes concernent plutôt les inspirations d'asthmatiques de certains présentateurs, les quintes de toux et les trop longs applaudissements (concerts).

Le sonogramme a cela d'instructif qu'il rend visibles la répartition des durées de paroles (demanderait à être fait pour Caroline Broué) et, entre autres, le volume des voix.

Est-ce que les producteurs de France Culture regardent la représentation de leurs paroles sur écran pour en percevoir la nature et l'effet ? Smile

Eh oui c'est l'avantage des entretiens avec traducteurs : le tri se fait à vitesse grand V , facilité par le fait qu'il n'y a pas de chevauchement de parole et surtout, pas de ces interruptions idiotes dont la productrice régale les pécheurs de perles et les grands amateurs d'exercice de résistance à la torture connerie.

Au contraire, un entretien en face à face et en langue française, on met facilement une heure à l'épurer, et une heure sans l'écouter mais en se concentrant sur les reprises et les changements de main. C'est donc un travail coûteux en temps et pour tout dire un peu absurde. Mais c'est aussi un exercice de montage-son : comment apprendre à nettoyer un entretien ? Eh bien faites-vous les dents sur un numéro de Hors-champs. A moins que ça ne soit carrément un exercice à l'examen de sortie, ou bien un test professionnel avant recrutement.

Merci pour le tuyau Sound Forge System que je vais m'empresser d'essayer. Jusqu'ici j'utilise MP3 DIrectCut qui fait des coupes pas toujours propres et pas toujours au plus précis, mais qui permet de calibrer les sauts vers l'avant comme des taquets de tabulation. Je saute de 10 secondes en 10 secondes. Comme les prises de paroles de Laura sont rarement de moins de 10 secondes, ça me permet de les repérer avant de les exterminer.

Oui, deux outils très utiles dans ces logiciels sont l'horloge et le sonogramme. L'horloge sur DirectCut par exemple, donne le temps de écoulé depuis la dernière coupe. Là on voit que les prises de parole de Laurentin, de Broué, de Sylvain Kahn et souvent de Laure Adler, sont vraiment très longues ce sont des gens qui parlent pendant plusieurs minutes et non comme Finkielkraut ou Jeanneney pour alimenter le dialogue mais pour poser une question interminablement délayée.

Quand au sonogramme aneffet il est instructif et pour distinguer les questions dans l'entretien avec Alexievitch, il m'a permis de travailler très vite. Mais je me demande aussi s'il n'y a pas là quelque chose de trompeur car depuis des années, travaillant avec DirectCut, je constate que les sonogrammes de producteurs sont légèrement plus élevés que ceux des invités (c'était déjà le cas pour Munier et Hakem quand ils passaient entre 15h et 16h), or à l'oreille je ne repère pas la différence de volume. Mais aussi, peut-être que des années d'écoutes de conneries sur France Culture ont fini par me rendre sourd comme un pot ...


_________________
A l'intention de ceux qui prennent mon pseudonyme pour un bouclier : mon identité n'est ni affichée ni dissimulée.
Pour la trouver il suffit de suivre le fil de mon profil.

Contenu sponsorisé 


152
Répondre en citant  
Re: Hors-champs par Laure Adler -

Hors-champs par Laure Adler     Page 15 sur 21

Haut de page ↑   

Aller à la page : Précédent  1 ... 9 ... 14, 15, 16 ... 21  Suivant

Accueil / France Culture

Permission de ce forum:
Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum