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Répliques, Alain Finkielkraut    Page 65 sur 67

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Philaunet 


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Finkielkraut se range à la Ligne Générale - Dim 29 Nov 2020, 10:19

Voilà qu'Alain Finkielkraut nous fait du Richeux... L'amour toujours "L'émission du jour évoque sur [sic] les métamorphoses du sentiment amoureux et questionne la notion de désir. Aujourd'hui quel amour relie et délie les êtres ? "

"Patrick Lapeyre qui publie Paula ou personne relate la liaison amoureuse et érotique entre Jean Cosmo et Paula Couturier. Belinda Cannone analyse le désir qui engage la totalité du corps et de l'esprit."

Pour une fois, les employées de FC ont dû écouter l'émission du vieux mâle blanc hétéro réac...

À mettre en photos et vidéos pour les Instagrameuses de la station.

Philaunet 

Philaunet
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Mer 13 Jan 2021, 22:00

Regards croisés sur l’Amérique et sur la France du 09-01-2021 était une émission où, selon le maigre descriptif, Pascal Bruckner, essayiste et James McAuley, correspondant à Paris du Washington Post, étaient invités à évoquer "la notion de laïcité en France et aux Etats-Unis".

Si une première partie a été consacrée à ce sujet avec pertinence, la seconde a suivi le thème de l'essai au titre duquel Bruckner était invité, "Un coupable presque parfait : la construction du bouc émissaire blanc".

L'émission a donné lieu à de nombreux commentaires sur Twitter, notamment pour condamner le jeune journaliste qui, après l'émission, a tweeté des commentaires revanchards pas très fair-play au regard du traitement courtois qu'il a reçu dans l'émission.

Plusieurs choses à remarquer dans cette émission intéressante,

- Finkielkraut (71 ans) et Bruckner (72 ans) se connaissent depuis leurs plus jeunes années et partagent les mêmes convictions. Classique, à "Répliques", il y a presque toujours un "deux contre un". En acceptant l'invitation, l'intervenant qui se sait en minorité du fait de son point de vue, accepte les règles implicites de la conversation. Il les accepte car il sait que sa parole sera entendue et qu'AF le laissera s'exprimer. Allez trouver cela ailleurs à France Culture où l'invité contradictoire est quasiment inexistant

- L'entretien se passe au téléphone sans visio, ce qui est une difficulté majeure pour tout arbitre de discussion et pour les participants, le non-verbal ne pouvant être pris en compte.

- McAuley parle une autre langue que la sienne à des interlocuteurs rompus à l'usage de la langue et à l'art de la discussion (AF conduit "Répliques" depuis 1985, soit un numéro hebdomadaire depuis 35 ans). C'est un handicap, surtout au téléphone. D'où la réaction que l'on entendra ci-dessous (rire bruyant, langage universel).

- Enfin, McAuley visiblement excité par les derniers événements de Washington a craqué en disant que les préoccupations des deux intellectuels sur la "cancel culture" des campus étaient ridicules au regard ce qui se jouait en ce moment aux États-Unis. Problème : le sujet de l'émission correspondait non à l'actualité politique, mais au thème de l'essai. Un invité n’est pas censé changer le sujet d'une émission.

Le journaliste de 32 ans, qui signale à l'antenne que c'est son anniversaire et dit que ses interlocuteurs sont plus âgés que lui (belle repartie d'AF : "c'était votre version d'Ok Boomer" !) a quand même donné à réfléchir sur la mesure des problèmes aux États-Unis :  le sujet de la culture "woke" serait, selon lui, peu important au regard de l'insécurité économique et politique que connaît le pays. Le "Amen, A-women" récemment prononcé par le pasteur méthodiste pour conclure une prière à la tribune du Congrès serait, par exemple, anecdotique en comparaison des problèmes de la fin de la présidence actuelle.

Extrait : le moment où McAuley fait dérailler la discussion en trouvant son thème "un peu scandaleux" : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-09.01.2021-ITEMA_22536852-2021C3397S0009.mp3" debut="27:27" fin="30:30"]

Gageons que James McAuley sera réinvité à France Culture, probablement sans aucun contradictoire, par exemple chez Erner, Gesbert ou Bourmeau.

*******************

Récapitulatif hebdomadaire : 19 contributions du lundi 4 au dimanche 10 janvier 2021 (semaine 2)

Philaunet 

Philaunet
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''La vie solide : la charpente comme éthique du faire'' & ''A la ligne : feuillets d'usine'' - Dim 17 Jan 2021, 19:14

Une des plus belles, dignes et intelligentes émissions diffusées par France Culture en 2020 , la rediffusion du numéro de "Répliques" du 25 mai 2019 : Travaux manuels avec   
Arthur Lochmann
   traducteur, philosophe et charpentier. Il alterne entre le métier de traducteur dont notamment des ouvrages américains du genre du western et celui de charpentier.
Joseph Ponthus
   écrivain, Grand Prix RTL-Lire 2019, Prix Régine Desforges 2019
La question qui introduit l'émission dans laquelle de profondes réflexions sont faites sous la houlette d'Alain Finkielkraut, magistral, qui lit Péguy, Arendt et Ponthus : "Répliques explore le parcours de deux jeunes hommes, diplômés, devenus travailleurs manuels et écrivains. Comment passe-t-on, de nos jours, des bancs de l'élite au travail à la chaîne ?".

Il est question de la relation entre corps et esprit, De l'« Homo faber » à l'« Homo laborans », de la matière, des cathédrales (Notre-Dame de Paris et Notre-Dame de Reims), d'histoire et de philosophie (Heidegger), de la mondialisation, du temps et de l'art contemporain, des rythmes de travail dans l'agro-alimentaire, notamment dans les abattoirs, du capitalisme sauvage ou tempéré, du style d'une écriture.

Plusieurs moments touchants entre A. Finkielkraut et Joseph Ponthus, sur le fait de chanter, sur le respect porté aux vaches, sur le retournement d'un destin.

Un genre d'émission jamais entendu sous d'autres climats (ceux parcourus dans le sous-forum "Radios françaises et étrangères").

masterkey 

masterkey
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Mar 26 Jan 2021, 17:01

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t165p640-repliques-alain-finkielkraut#36573) a écrit:

- Finkielkraut (71 ans) et Bruckner (72 ans) se connaissent depuis leurs plus jeunes années et partagent les mêmes convictions. Classique, à "Répliques", il y a presque toujours un "deux contre un". En acceptant l'invitation, l'intervenant qui se sait en minorité du fait de son point de vue, accepte les règles implicites de la conversation. Il les accepte car il sait que sa parole sera entendue et qu'AF le laissera s'exprimer. Allez trouver cela ailleurs à France Culture où l'invité contradictoire est quasiment inexistant

- L'entretien se passe au téléphone sans visio, ce qui est une difficulté majeure pour tout arbitre de discussion et pour les participants, le non-verbal ne pouvant être pris en compte.

- McAuley parle une autre langue que la sienne à des interlocuteurs rompus à l'usage de la langue et à l'art de la discussion (AF conduit "Répliques" depuis 1985, soit un numéro hebdomadaire depuis 35 ans). C'est un handicap, surtout au téléphone. D'où la réaction que l'on entendra ci-dessous (rire bruyant, langage universel).

On avait déjà eu une impression semblable à l'écoute par les Nuits d'un ancien Répliques (fin des années 90) consacré à l'affaire Sokal, ce physicien qui avait publié, après un mémorable pastiche d'article destiné aux Social studies, un livre avec le physicien belge Jean Bricmont : "Les impostures intellectuelles", qui pourfendait un grand nombre d'auteurs catalogués dans le mouvement de la "French theory" (de Lacan à Latour), en raison du vide de leur propos masqués par des énormités composées à partir du vocabulaire des sciences dures.

A l'époque, Alan Sokal était invité face à AF et un défenseur des penseurs français visés, et avait une maîtrise du français voisine de celle de McAuley.

Il est amusant d'écouter à cette époque Alain Finkielkraut se réjouir de ce que le relativisme extrême en vogue dans les campus américains et dénoncé par Sokal, épargnait (alors) la France. C'était avant que l'inquiétude d'AF ne se réveille.

Sur Répliques en général, il faut noter cette année une diminution des sujets d'actualité immédiate. Le premier numéro de l'année (scolaire) était même particulièrement et agréablement hors du temps. Son sujet : Qu'est-ce que la contingence, avec Fethi Benslama et Patrick Dupouey. Ce dernier commençait l'émission de façon très ouverte et prudente, pour la finir avec des accents presque staliniens.

Un Finkielkraut en verve s'est rappelé avec justesse de son bagage philosophique en citant Leibniz (pas l'auteur qu'on l'entend citer de mémoire le plus souvent) pour réfuter les considérations de Patrick Dupouey.

Un Finkielkraut inspiré

http://www.regardfc.com

Philaunet 

Philaunet
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''Antispécisme : idéologie ou philosophie ?'' - Dim 07 Mar 2021, 12:31

Antispécisme : idéologie ou philosophie ?
La question du droits des animaux est devenue l'un des enjeux philosophiques, auxquels se heurtent de nombreuses pensées divergentes. L'occasion de recevoir Valérie Giroux, juriste et philosophe, auteure de "L'antispécisme" et Ariane Nicolas, journaliste pour "L'imposture antispéciste".
Présentation d'Alain Finkielkraut. On note dans la réponse de V. Giroux l'emploi à trois reprises de l'expression "autres animaux" :
[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-13.06.2020-ITEMA_22360496-0-1779455909.mp3" debut="01:18" fin="04:04"]

Quel autre présentateur de France Culture, en dehors d'Alain Finkielkraut, est capable de faire une intervention de ce type ?
[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-13.06.2020-ITEMA_22360496-0-1779455909.mp3" debut="06:22" fin="08:12"]

L'émission est intéressante, principalement pour les interventions réfléchies d'Alain Finkielkraut. Ariane Nicolas n'est pas la hauteur et la Canadienne récite son credo.

La question des animaux d'élevage et domestiques a été au centre des discussions. Encore une fois, mettre le fait de manger ou non des animaux et des sous-produits animaux illustre l'obsession de la morale alimentaire contemporaine. Il n'a pas été fait mention de l'emploi des animaux dans nombre d'autres situations : ceux utilisés dans les laboratoires pour les expériences médicales, militaires et sanitaires (tests des produits alimentaires et cosmétiques) ; ceux utilisés pour aider les handicapés, chiens d'aveugle ; ceux utilisés dans le sport, équitation ; dans les contrôles de police et de douane ; plus généralement tous les animaux de compagnie qui sont des millions en France. Le débat aurait été plus stimulant si Alain Finkielkraut n'avait pas réduit le sujet à la disparition des vaches (exctinctionnisme prôné par les "antispécistes"), animaux pour qui il a une affection connue, et s'il l'avait ouvert aux bienfaits des animaux de compagnie.

Philaunet 

Philaunet
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''Y a-t-il place pour la nuance dans la France d’aujourd’hui'' - Lun 22 Mar 2021, 11:02

La directrice de France Culture ne demande-t-elle donc pas que les pages de chaque émission de l'antenne soient traitées avec équité ?

La page du dernier numéro de Répliques, Y a-t-il place pour la nuance dans la France d’aujourd’hui [20-03-2021], est une caricature et un traitement déshonorant par rapport à ce qui est produit pour les débats/conversations de Signe des temps ou Le temps du débat.

Deux phrases seulement comme contenu de descriptif (et aucune citation, ni bibliographie) :
Répliques interroge la confrontation dans le débat public. Quelle est la place pour une argumentation élaborée et quel est le rôle dévolu à l'intellectuel ?
Et une illustration avec cette légende :  "Le débat public• Crédits : Emin Kelekci - Getty "

Répliques, Alain Finkielkraut - Page 65 Scre1723

[Au 23 mars, la page a été construite avec l'introduction d'Alain Finkielkraut et quatre extraits des échanges ont été transcrits]

"Une émission en compagnie de Jean Birnbaum et Eugénie Bastié" donc. Et d'Alain Finkielkraut, qui prend ouvertement parti, selon le mode de discussion qui a été noté par la directrice de la station qui, officiellement, n'y trouve rien à redire. Hors micro, c'est autre chose.

L'entrée du point de vue d'Alain Finkielkraut  dans la conversation, c’est une manière de contradictoire bienvenu face à une parole, ici celle de Jean Birnbaum, directeur du Monde des Livres, grand habitué de FC et engagé politique de la première heure. Il rappelle d'ailleurs un autre habitué des débats de FC et à Répliques, Laurent Joffrin, avec qui il partage cette arrogance de l'intellectuel parisien bienpensant et influent (pensons aux dernières "Rencontres de Plutarque", largement dévoyées par rapport aux premières que Finkielkraut mentionne comme créées par l'ancien directeur de France Culture, Jean-Marie Borzeix).

Le prophète de malheur Birnbaum, clone de tous les sociopo de FC (tiens pourquoi n'a-t-il pas encore son émission comme Worms, Bourmeau, Bourgois, Weitzman, etc ?) : "Il suffit d'ouvrir les yeux, de lire les journaux, d'écouter la radio" [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-20.03.2021-ITEMA_22609491-2021C3397S0079.mp3" debut="07:22" fin="07:30"] Tiens, il n'a pas dit "la télé" alors que c’est le média apocalyptique n°1.  "Qu'est-ce que ça dit de" M. Birnbaum ? Comme chaque média reprend l'autre qui reprend l'AFP et comme les médias ne se nourrissent depuis toujours que d’alarmisme et de sensationnel, et ce toujours plus maintenant pour faire concurrence aux Réseaux sociaux, comment peut-on considérer comme crédible toute prévision, pratique devenue la seule perspective de France Culture d'ailleurs ?

Alain Finkielkraut brosse un tableau de ses antipathies, au nombre desquelles les éoliennes : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-20.03.2021-ITEMA_22609491-2021C3397S0079.mp3" debut="24:01" fin="26:10"]

Eugénie Bastié sur l'idéologie "le privé est politique" qui est ensuite contredite par Jean-Birnbaum pour qui cette perception est pertinente : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-20.03.2021-ITEMA_22609491-2021C3397S0079.mp3" debut="34:52" fin="38:13"]

Le salon politico-culturel que constitue Répliques ne se retrouve pas dans le paysage radiophonique britannique et allemand, par exemple, où il y a des débats, mais bien moins axés sur les valeurs.

En décembre dernier, la BBC a proposé un cycle de 5 documentaires de 14 minutes intitulé The Death of Nuance dans lequel le présentateur donne la parole à des psychologues, des linguistes, des journalistes. Instructif et détaché de l'actualité, celle  qui donne aux commentateurs français le plaisir suprême de s'indigner et de s'envoyer des invectives.

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Récapitulatif hebdomadaire : 26 contributions du lundi 15 au dimanche 21 mars 2021 (semaine 12)

Philaunet 

Philaunet
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''Les professeurs et la liberté d'expression'' - Jeu 29 Avr 2021, 09:13

Un fort intéressant numéro de Répliques, malgré une intervenante euheutante comme on n'en a peut-être jamais entendu à France Culture et pourtant on a eu des champions : Les professeurs et la liberté d'expression le 24/04/2021.

Intervenants

   François Héran
   Sociologue et professeur au collège de France
   Souad Ayada
   Philosophe et présidente du Conseil supérieur des programmes


On se demande comment cette seconde personne peut avoir le poste qu'elle occupe avec une telle expression orale, c'est inimaginable.

Pour fixer les choses, qui sont toujours plus complexes qu'elles n’apparaissent chez Finkielkraut : Souad Ayada partagerait l'optique du présentateur tandis que François Héran serait l'opposant aux deux en studio (il est en zoom, et cela complique la distribution de la parole)

D'entrée de jeu, le sujet est posé et F. Héran évoque clairement et pertinemment l'état du droit, comme on ne l'entend jamais sur cette antenne, hélas : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-24.04.2021-ITEMA_22645928-2021C3397S0114.mp3" debut="00:00 fin="04:34"]

Deuxième intervention : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-24.04.2021-ITEMA_22645928-2021C3397S0114.mp3" debut="04:35 fin="07:30"]

Souad Ayada a une haute estime de soi et une faible de ceux auxquels elle est confrontée, elle donne par ailleurs du "François Héran" à chaque intervention, procédé d'infantilisation bien connu, très désagréable à entendre ici, par l'utilisation du "prénom/nom" quand on n'est pas soi-même l'organisateur du débat. Ses articles, sa réponse à côté de la plaque :  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-24.04.2021-ITEMA_22645928-2021C3397S0114.mp3" debut="07:30 fin="08:12"]

Ici pas le pire exemple du euheutement constant de la "présidente du Conseil supérieur des programmes" (faut-il y croire ?), laquelle reproche à Héran avec arrogance de monopoliser la parole alors qu'elle arrête abruptement ses propres interventions faute d'arguments tout au long  de l'émission...  : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-24.04.2021-ITEMA_22645928-2021C3397S0114.mp3" debut="46:12 fin="47:11"]

Dans ce numéro, Alain Finkielkraut fait preuve une nouvelle fois de son ouverture : la position qu'on lui prête serait clairement celle de  Souad Ayada (sur le terrorisme islamiste, la critique du concept d'islamophobie, etc), mais son arbitrage montre un intérêt pour l’intelligence et l'argumentation étayée de François Héran dont il ne partage pourtant pas a priori les constats. Une leçon d'attention à l'autre et de tentative de compréhension d'un point de vue qu'on ne partage pas. Rare à FC.
Deux semaines après l’assassinat de Samuel Paty, François Héran publiait une "Lettre aux professeurs" dans laquelle il plaide pour une approche sereine de la liberté d’expression qui, selon lui, doit prendre en compte le respect des croyants. Il en débat aujourd'hui avec la philosophe Souâd Ayada.
Le professeur Samuel Paty a été assassiné quelques jours après avoir tenu un cours d'éducation civique sur la liberté d'expression, où il avait présenté en classe des caricatures de Mahomet.•
Le 16 octobre 2020, à Conflans-Sainte-Honorine, le professeur d'histoire-géographie Samuel Paty a été assassiné puis décapité par un jeune jihadiste tchétchène pour avoir, dans un cours d'éducation civique et morale consacré à la liberté d'expression, pris l'exemple de deux caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo. Ce crime a bouleversé la France entière, nous avons tous été saisis d'horreur et d'effroi par delà nos divergences politiques et nos différences de sensibilités. Reste à savoir quelles leçons nous devons tirer de cette horreur et de cet effroi. Quels rapports doivent être instaurés ou restaurés entre liberté d'expression et liberté de croyance ? Faut-il sacraliser les caricatures ? Comment concevoir l'enseignement moral et civique sans renoncer à nos principes et sans heurter les consciences ? Ce sont quelques-unes des questions que nous allons traiter avec Souâd Ayada qui préside le Conseil supérieur des programmes et François Héran, titulaire au Collège de France de la Chaire Migrations et sociétés, qui publie ces jours-ci une Lettre aux professeurs sur la liberté d'expression. Pourquoi cette lettre ? Quel message voulez-vous adresser à ceux qui ont aujourd'hui la lourde charge de transmettre le savoir et la culture aux élèves de France ?

Production
Alain Finkielkraut
Réalisation
François Caunac
Avec la collaboration de
Aurélie Marsset, Margaux Boulte

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Philaunet
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Répliques, ''Le tournant identitaire'' - Sam 19 Juin 2021, 15:14

Dans quasiment chaque numéro de Répliques, il y a une personne imbue d'elle-même qui ne maîtrise pas assez sa pensée  et qui supplée cette insuffisance par le rire, le bégaiement et la demande de calme et de parole exclusive. C'est le cas de l'invitée pour la 36 000e fois à France Culture dans Le tournant identitaire 19/06/2021.

En face et hors du studio, potentiellement défavorisé comme tout joueur évoluant à l'extérieur, mais dominant néanmoins le débat,  Mathieu Bock-Côté.  

Mathieu Bock-Côté, le constat tardif de "la gauche" :  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-19.06.2021-ITEMA_22704946-2021C3397E0178.mp3" debut="17:28 fin="21:43"]

Mathieu Bock-Côté, les électeurs de Trump et Joe Biden, figure de transition dans le Parti Démocrate ; la résistance française au wokisme : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-19.06.2021-ITEMA_22704946-2021C3397E0178.mp3" debut="27:57 fin="32:03"]

Mathieu Bock-Côté, l'islamo-gauchisme ; "la sociologie, c'est le lyssenkisme de notre temps" [description de France Culture ?]   [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-19.06.2021-ITEMA_22704946-2021C3397E0178.mp3" debut="35:41 fin="37:32"]
{Alain Finkielkraut] En 1991, dans Le messager européen, la revue annuelle dont je m'occupais avec Danièle Sallenave, Béatrice Berlowitz, Vaclav Belohradsky, Elisabeth de Fontenay, Petr Kral et Robert Legros, nous avions consacré un dossier à ce qui nous apparaissait comme le déclin de l'Europe sur les campus européens. Danièle Sallenave familiarisait les lecteurs avec la notion toute nouvelle de D.W.E.M.S, Dead White European Males, les mâles blancs européens morts expurgés peu à peu du cursus par souci d'ouverture et de diversité. Judith Friedlander, qui occupait le poste de doyen de la faculté des sciences humaines de Hunter College à New York, aboutissait à cette conclusion mélancolique : "depuis quelques années, nous avons renoncé à nous battre pour le droit d'éduquer les pauvres selon les normes appliquées aux riches. A la place, passivement ou activement, nous acceptons une certaine vision du monde qui oppose la langue anglo-américaine courante et les chefs-d'œuvre occidentaux aux cultures des opprimés et des exploités".

Trente ans ont passé et à en croire l'historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco et le sociologue et chroniqueur Mathieu Bock-Côté, le processus s'est amplifié, généralisé, radicalisé. Il y a beaucoup de différences entre le livre d'Elisabeth Roudinesco Soi-même comme un roi et celui de, différence d'approche, d'orientation, de sensibilité que nous aurons le temps de creuser tout au long de cette conversation. Mais les deux auteurs partent d'un même constat : le politiquement correct devenu Woke est aujourd'hui hégémonique de Columbia à Berkeley c'est-à-dire sur tous les campus du nouveau continent, et se propage dans l'ancien. En Europe aussi, une partie de la gauche intellectuelle a pris un tournant inattendu et même stupéfiant. Comment caractériseriez-vous ce tournant ?

Philaunet 

Philaunet
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Lun 15 Nov 2021, 19:24

Pourquoi Alain Finkielkraut a-t-il choisi ce thème d'émission ? Êtes-vous "woke" ? Pour surfer sur la vague ? Pour promouvoir le livre de Brice Couturier ? Ce dernier déroule son discours, déjà entendu à France Culture face à Gesbert, devant un Frédéric Gros bégayant, sans argument, dans le flou complet. Pas sûr qu'A.F. ait apprécié, la mission de martelage anti-woke était trop facile. Pourquoi 50 minutes d'un tel échange ? Les 15 premières minutes étaient déjà soporifiques. Quand on pense que dans d'autres pays on nous envie ces salons intellectuels ! C'est Sandrine Treiner qui jubile, on l'entend déjà chez la Médiatrice citer Couturier comme garant du pluralisme des invités à France Culture. 50 minutes d'antenne, c'est de l'argent et de l'exposition médiatique : n'y a-t-il pas autre chose à en faire que de rabâcher un sujet sans y ajouter quoi que ce soit d'original à ce que l'on entend et lit partout ?

Alain Finkielkraut est membre de l'Académie française, pourquoi n'invite-t-il pas des historiens de la langue, des linguistes, des phonéticiens, des professeurs de français et de langues étrangères, etc, pour éclairer les auditeurs sur les enjeux de langue ?

Philaunet 

Philaunet
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''Malaise dans la civilisation'' avec Renaud Camus et Claude Habib - Dim 21 Nov 2021, 21:10

Enfin, le moment est venu de remercier Sylvain Bourmeau, du magazine militant aoc et incidemment de France Culture. En effet, le sociologue qui ne voit aucun islamo-gauchisme à l'université et qui défend son opinion sur la radio de service public, a donné en illustration de sa dernière émission politique une capture d'écran de l’écrivain Renaud Camus. L'occasion a donc été fournie de s'intéresser aux émissions ayant accueilli l'écrivain.

Parmi celles-ci, un numéro de Répliques du 19 novembre 2011, soit il y a dix ans exactement : Malaise dans la civilisation avec, en sus de l'écrivain,  Claude Habib, professeur de littérature à l'université de la Sorbonne nouvelle, spécialiste de la littérature du XVIII° siècle.

Une émission de bonne tenue, fort supérieure à bien des égards à des numéros de bavardage et de crêpage de chignon auxquels Répliques nous a habitués (mais ces temps ont changé).

Claude Habib sur les mots grossiers et l'horreur du formalisme, avec l'exemple d'une édition de Saint-Simon [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2011/11/s46/RF_12DB45DF-5A9B-4883-9119-8F81D226F627_GENE.MP3" debut="09:33 fin="10:39"]

Un échange sur le regard : un développement d'Alain Finkielkraut sur la vertu de trottoir ; Claude Habib et l'absence de civilité, pas nécessairement un problème ; Renaud Camus et la politesse du regard  [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2011/11/s46/RF_12DB45DF-5A9B-4883-9119-8F81D226F627_GENE.MP3" debut="24:50 fin="29:12"]

Alain Finkielkraut sur Emmanuel Levinas et le ritualisme juif, critique de Tocqueville ; Claude Habib et l’idéalisation des formes, Jean-Jacques Rousseau et l'horreur des usages prescripteurs ; Renaud Camus sur Rousseau et Hume, le deuil ritualisé, "le travail de deuil" ; Alain Finkielkraut et l'analyse freudienne du deuil  [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2011/11/s46/RF_12DB45DF-5A9B-4883-9119-8F81D226F627_GENE.MP3" debut="29:12 fin="37:17"]

On ne peut que féliciter France Culture/Radio France de conserver en ligne des émissions anciennes. Néanmoins le numéro du Grain à moudre de 2008, avec entre autres l'ancien directeur de France Culture, David Kessler, homme de grande culture, et Maryvonne de Saint-Pulgent, ancienne Directrice du patrimoine au Ministère de la Culture, n'est plus disponible : Autour du livre "La grande déculturation" de Renaud Camus. Pour quelle raison ?

Philaunet 

Philaunet
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''J'avais oublié Bruno Latour dans la liste'' (des imposteurs) - Dim 23 Oct 2022, 21:02

Bruno Latour en bonne compagnie dans la liste des intellectuels français cibles du canular d'Alan Sokal dont rend compte le livre "Impostures intellectuelles" : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-01.04.2018-ITEMA_21601415-2.mp3" debut="06:10 fin="06:48"]

"Les intellectuels français sont-ils des imposteurs ?" Répliques 11/10/1997 (Rediff. le 1 avril 2018).

Répliques, Alain Finkielkraut - Page 65 Scree214

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