Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

À France Musique, certains producteurs (h/f) aiment voler la vedette à leurs invités. Chaque dimanche matin, c'est Elsa Boublil qui soigne sa réputation et son avenir télévisuel par son visage photogénique mis en avant (au sens propre du terme).

On découvre Clément Rochefort qui fait une sérieuse faute  d'étiquette avec sa tenue (radiophonique ?) et dans un cliché où sa taille supérieure tranche avec celle de son invité, Jordi Savall, dont la main sur le bras du jeune homme rétablit quelque peu la hiérarchie.



Jordi Savall et Clément Rochefort - Jordi Savall, invité de Clément Rochefort Samedi 26 mai 2018

De loin, je préfère les clichés d'Annick Haumier qui photographie avec beaucoup de tact l'invité (h/f) et Philippe Venturini, le producteur dans l'émission Sous la couverture, ici avec Vincent Agrech, le samedi 26 mai 2018.



France Musique, studio 152... Philippe Venturini & Vincent Agrech "Un orchestre pour sauver le monde : voyage au coeur du Sistema" (g. à d.), Crédits  Radio France / Annick Haumier

Regarder son interlocuteur, base du respect.  Ici dans un autre numéro signalé dans l’émission du 26 mai 2018.



Les radios étrangères telles la BBC ou ARD mettent très rarement une photo du producteur (h/f) sur la page d'accueil lors d'interviews, et quand c'est le cas, c'est un petit médaillon à part. Finalement, on est à la radio, non ? Mais comme chacun le sait, la radio n'est qu'un marche-pied pour la télévision, le Graal, ou pour les modérations rémunératrices dans les conférences publiques.

À propos, le ''lookism'', ça vous parle, comme on dit à France Culture ?

Aesthetic Labour Four Thought

Chris Warhurst reveals how good looking you are may determine whether you get a job (...) He discusses whether 'aesthetic labour' is becoming an established form of discrimination in the work place and asks whether 'lookism' can be addressed in the law.

À France Musique, Mme Laleu s'est spécialisée dans les faits divers et scandales. Son sujet : le féminisme.

Dans le descriptif d'une séquence de  Nathalie Moller, Mozart franc-maçon, et alors ? France Musique signale un article de Mme Laleu Wolfgang Amadeus Mozart : 10 petites choses que vous ne savez (peut-être) pas sur le compositeur dont un des sous-titres est (à propos de Mozart, donc) : "Il entend le Miserere d’Allegri, trouve que c’est sympa (...)".

Vous êtes bien sur le néo-France Musique.

Смотри(https://regardfc.1fr1.net/t171p390-la-chronique-des-chroniques#31084) a écrit: (...) De mon coté je suis exaspéré par ces crissements de cigales qui nous sont infligés chaque après-midi de l'été sur France-Musique. L'été est-il inconcevable sans ces stridulantes bestioles ?

"Chaque après-midi" de chaque été.

Sur France Culture-l'ouverture, l'été est invariablement vu de cette façon :


Découvrez la grille d'été 2018 de France Culture

Sur France Musique, c'est la Provence.

Dire que les deux radios culturelles cultivent les clichés serait se faire qualifier de râleur (h/f). Donc on ne dit rien.

Смотри(https://regardfc.1fr1.net/t9p100-france-musique-tous-themes#31097) a écrit:Et ne parlons pas des concerts inaudibles en raison des bruits d'insectes divers !

Ayant vécu en Provence et ayant encore chaque été des cigales proches de mes fenêtres  j'avoue que ces charmantes bestioles ne me font plus rire. Et puis quelle banalité dans ce cliché provençal.

Faut-il regretter certaines périodes estivales dans des pays nordiques ? Là-bas il y avait des moustiques... Encore pire.
Mais Sibelius, Grieg, Pärt et les Russes sont une récompense.

Les insectes ne sont pas en cause et l'on a vu que leur baisse due aux traitements insecticides entraîne une chute du nombre des oiseaux (dramatique décrue du moineau en Grande-Bretagne par exemple). Ce qui est (un peu) ennuyeux, pour reprendre votre exemple, est la diffusion d'un concert en plein air à destination d'un auditorat qui ne profite pas de l'environnement, ce qui compenserait les stridulations parasites (tout dépend aussi de l’œuvre jouée). Cela dit, on n'est pas obligé d'écouter les concerts de la Roque d'Anthéron... d'autant que l'on ne sache pas que les interprétations y soient historiques.

Pour ce qui concerne les compositeurs finlandais, norvégien et estonien que vous citez, je ne suis pas sûr que leurs œuvres soient souvent jouées en plein air dans leurs pays respectifs, surtout pour le dernier. Les moustiques ne doivent alors pas être très dérangeants pour les mélomanes.

Смотри(https://regardfc.1fr1.net/t9p100-france-musique-tous-themes#31102) a écrit:Nous sommes absolument d'accord.

Ceci dit j'ai eu parfois très chaud à Saint-Pétersbourg et on y donne des concerts en plein air.

Je n'avais pas à l'esprit le froid comme impossibilité de jouer des œuvres en plein air dans les pays nordiques en été, car il y fait chaud, mais la nature de la plupart des œuvres de ces compositeurs-ci qui ont vocation à être jouées dans des salles.  

Petit rappel à propos de musique donnée dans le nord du nord : Mots-clés : Écosse, Îles Orkney, Rousay, guitare, Michael Butten le Mar 07 Aoû 2018 & Mozart piano and chamber music from Reykjavik - le Ven 01 Déc 2017

Marc Voinchet, justement assaisonné par Nessie et d'autres lorsqu'il était aux manettes de la Matinale de France Culture veut nous la faire festive sur France Musique.

Philippe Venturini et Gaëlle Le Gallic, deux grands professionnels du micro et musicologues érudits (sont-ce leurs défauts ?) ne sont plus dans l'organigramme de la station. Le premier a eu apparemment le lot de consolation promis par les directeurs pour faire digérer une éviction (Veinstein a reçu cette offre, par exemple, il l'avait déclinée) : une série estivale (sur Debussy). Une façon de lier l'ex-producteur qui ne va pas l'ouvrir s'il sait qu'il pourrait de nouveau être au micro l'été suivant...

Quoi qu'il en soit, sonnez trompettes, voici La rentrée 2018-2019 sur France Musique, découvrez les programmes et les nouveautés !

Jugez du style très annonce business coté au CAC 40 ou qui veut l'être (vers la fin)  :

Musique et proximité sont les maîtres mots de la saison 18/19 de France Musique. Musique évidemment, toujours plus de musique pour un média dont c’est l’identité même ; et plus de proximité avec les auditeurs, les fidèles et ceux que nous invitons à nous rejoindre.

On a compris que le mot-clé était "musique".

Les nouveaux rendez-vous du samedi en témoignent avec Génération France Musique dès 7h, France Musique est à vous à 9h et Générations France Musique, le Live à 16h en public et en direct de l’Alliance Française. Ces trois émissions sont dédiées à des publics jusqu’ici peu sollicités : les amateurs, les enseignants, leurs élèves.

"Génération". On avait jusqu'à juin "Génération Jeunes interprètes" qui avait du sens. Nous avons maintenant "Génération France Musique" qui n'en a aucun (mais c'est tendance d'associer des mots pour ne rien dire).

C’est mioche et Allegretto pour les tout-petits le mercredi font le pari d’offrir la musique aux enfants et donc... à leurs parents. Inédit dans le paysage !

À voir.

Et parmi les rendez-vous qu’il ne faut pas oublier de bloquer dans l’agenda : le dimanche matin, Au coeur de l’orchestre par Christian Merlin promet de savoureuses matinées dès 9h et d’autres réjouissances sont promises avec les anniversaires des emblématiques Etonnez-moi Benoît qui fête ses 20 ans et 42ème Rue qui souffle ses 10 bougies.

Christian Merlin, savant mais phraseur ivre de son discours. "savoureuses" et "réjouissances" : hédoniste Voinchet...

Et puis, la route Scarlatti 555 qui fit les beaux jours de l’été dernier (l’intégrale des 555 sonates de Scarlatti en 35 concerts) se poursuit avec la diffusion des sonates au quotidien jusqu’à l’apothéose de leur publication intégrale audio & vidéo sur francemusique.fr et sur la chaîne YouTube de France Musique ainsi que l’édition d’un coffret CD collector.

Pourquoi pas ?  Mais se concentrer sur un seul compositeur, est-ce la mission de la station musicale ? L'idée sous-jacente est de réduire l'éventail de compositeurs diffusés au profit d'un "événement" bien visible et publicitaire pour ensuite en tirer gloire devant sa hiérarchie.

Véritable média global depuis 2 ans, France Musique continue de se déployer sur tous les fronts, écrans et radio confondus.
Les outils numériques d’aujourd’hui sont un précieux sésame pour proposer toujours plus de musique et promener l’auditeur sur les chemins de sa connaissance.

On aime particulièrement la 2e phrase, c'est du Treiner ? "promener l’auditeur sur les chemins de sa connaissance". Ouh la, qui remportera de France Culture ou de France Musique, la palme des formules les plus creuses ?

C’est aussi grâce à eux qu’est en ligne un francemusique.com en anglais pour offrir aux non francophones la richesse de nos captations audio et vidéos et les séries de concerts des formations musicales de Radio France.

Projet à suivre.

Leader en Europe sur la diffusion de la musique classique, du jazz, et des savoirs grâce à son site, France Musique entend bien poursuivre son ascension en 18/19.

"Leader en Europe sur...", vocabulaire des industries des machines-outils ou de l'assainissement d'eau ?  

Elle est à portée de main.

L'ascension est "à portée de main" ? Comme c'est curieux...

Vous allez encore plus LA DO RÉ !

Tout le monde se gondole, enfin de l'humour !

Marc Voinchet, Directeur de France Musique

No comment.

Dans ce forum, nous faisons régulièrement des comparaisons entre les stations culturelles de Radio France et celles d'organismes publics voisins (la BBC et ARD essentiellement, et accessoirement la RTBF et la RTS). Ces comparaisons pointent la plupart du temps les lacunes ou la dégradation  du service public français en matière de contenus et de formes. Vision partiale bien entendu, vu que l'écoute des programmes de France Culture, France Musique, BBC 3 & 4 et SWR 2 (radio des Lânder allemands du sud-ouest sous la tutelle de l'organisme national de diffusion ARD) est nécessairement partielle.

Nous avons plusieurs fois signalé la supériorité de Radio France en matière de pages descriptives, d'émissions disponibles, de durée de mise en ligne, d'archives disponibles (uniques sont les Nuits de France Culture de Philippe Garbit), etc.

La BBC propose des programmes originaux impossibles à imaginer à Radio France, idem pour SWR 2 qui conserve une tradition de transmission solide des savoirs.

Là où le bât blesse, c'est dans l'accessibilité en différé des programmes, où Radio France est imbattable. La BBC ne permet pas d'accéder à nombre de ses émissions si l'on ne réside pas au Royaume-Uni (voir la formule UK only est toujours irritant). La disponibilité en ligne est de quatre semaines maximum et les concerts, s'il sont audibles en ligne, ne sont pas téléchargeables.

Pire sur SWR 2, les concerts ne sont quasiment jamais disponibles en différé et jamais téléchargeables. Idem pour un certain nombre d'émissions de qualité.

Enfin, Radio France, que je sache, ne réduit pas la durée initiale des émissions diffusées quand elle les met en ligne, ce qui est le cas à la BBC et sur ARD, ce sabrage étant une corruption insupportable des émissions. Exemples : Private Passions de la BBC et, cause de ce billet, Zur Person de SWR 2. La dernière émission, Sabine Lutzenberger - eine Stimme der Alten Musik, de 1h55 en direct passe à 1h05 en différé. Cause de cet amenuisement : la coupure des pièces musicales "pour des raisons de droit".

Il faut saluer Radio France pour les accords qu'elle passe avec tous les ayants droit de manière à rendre disponibles toutes les émissions qu'elle diffuse et ce, intégralement. Les afficionados d'Onfray qui se scandalisent chaque été de ne pas pouvoir podcaster ses paroles au-delà de quinze jours devraient rendre grâce à Radio France d'avoir obtenu cette possibilité auprès de l'éditeur de CD audio qui permet à l'essayiste de tirer un revenu de la commercialisation de ses cours. On pourra dire que c'est donnant-donnant, vu que la diffusion sur France Culture est une manière de promotion de ses produits.

France Musique nous offre l'intégralité de ses programmes en "replay". On ne sait jamais quand on mange son pain blanc (qui avait autrefois  bonne réputation...). C'est en ce moment.

Une photo originale de Nelly Portal pour illustrer la page du  Concert du soir de France Musique, le 30 novembre 2018 :

 

En cabine, on reconnaît Benjamin François, présentateur, intervieweur, musicologue et germaniste hors pair.

Lionel Esparza : je crois me rappeler qu'un contributeur, il y a plusieurs années, avait sèchement répondu à une suggestion par "Ce n'est qu'un histrion".  

Très visiblement, il joue un rôle et avec beaucoup de talent : le rôle d'animateur sympathique et dynamique. Le projet de son émission Classic Club : "Tous les soirs, à partir de 22h, le Classic Club accompagne vos nuits, en direct depuis le bar du Bedford. Et en plus c’est ouvert au public ! Alors on vous attend.

On a tellement aimé le Pop Club de José Artur qu’on a voulu faire pareil ! Mais à la mode France Musique, c’est-à-dire avec des musiciens et pour les amoureux du classique. Un bar d’hôtel, le Bedford, à Paris, des entretiens en tête-à-tête avec les plus grands interprètes, des rencontres entre amis artistes, des livres, des disques, des confessions entre deux verres, le cocktail hebdomadaire de Ludovic, notre serveur attitré, et le vendredi la séance critique avec Christian Merlin et Richard Martet."

Numéro particulièrement réussi : Bach café, avec Céline Frisch, Pablo Valetti et Aldo Brizzi le mercredi 12 décembre 2018.

A la table des invités

- Céline Frisch (claveciniste) & Pablo Valetti (violoniste) cofondateurs et directeurs artistiques de l'ensemble Café Zimmermann pour le coffret consacré à Bach : Concerts avec plusieurs instruments chez Alpha

- Aldo Brizzi (compositeur, chef d’orchestre) pour le documentaire " Le Premier mouvement de l'immobile", à l'occasion du 30ème anniversaire de la mort du compositeur Giacinto Scelsi, réalisé par Sebastiano d’Ayala Valva et dans lequel Aldo Brizzi qui a bien connu le compositeur dirige l'Orchestre Philharmonique de Radio France. (...)

Cette séquence (centrale dans l'émission) est particulièrement intéressante pour qui veut connaître le monde de Scelsi. La journée du 13 12 2018 sur France Musique était consacrée à ce compositeur italien passionné du son.

Les pièces du Café Zimmermann, commentées par les deux têtes de l'ensemble, sont entraînantes à souhait. Voici un magazine qui remplacera avantageusement en podcast la séquence de midi avec Gesbert ou celle du soir avec Gardette sur France Culture.