J'ai décidément bien du mal à rester à l'écoute de ces Villes-Mondes. L'émission dure deux heures, en plein dimanche après-midi, et il est donc difficile de passer à côté. Aujourd'hui, c'est Biarritz, et on entend une succession d'intervenantes amoureuses de leurs propres minauderies, enfilant perles après perles après perles. Tous les clichés du genre sur la mer, le soleil, les zamoureux sur la terrasse, car ces gens qui se tutoient entre eux sont des gens teeeeellement sensibles, voyez-vous. Sauf qu'il est toujours risqué de se tenir à la frontière entre sensibilité et sensiblerie, et lorsqu'on ne parle que par clichés, on a l'impression d'entendre une mauvaise imitation de dialogues de Rohmer, sans la substance. De temps en temps, on parsème un petit morceau d'information historique pour relancer la conversation, et c'est reparti pour ces longues hésitations pleines d'attitude, et toujours, toujours, cette façon de s'émerveiller de sa propre originalité. On peut appeler cela le syndrome de Richeux, où on en finit pas de mettre en scène un genre de solennité personnelle, aussi personnelle qu'une image sur une boîte de chocolats. Bref, c'est du Carnets Nomades pour castors juniors.
On peut se poser la question : cette tendance répond-elle à une question de manques de moyens? (deux heures à remplir, pas le temps de faire des recherches et de monter solidement un tel mastodonte) Ou à une atmosphère bien dans son temps, pleine de vide, que l'on cherche à créer?
Voilà deux heures d'antenne bien mal utilisées.
On peut se poser la question : cette tendance répond-elle à une question de manques de moyens? (deux heures à remplir, pas le temps de faire des recherches et de monter solidement un tel mastodonte) Ou à une atmosphère bien dans son temps, pleine de vide, que l'on cherche à créer?
Voilà deux heures d'antenne bien mal utilisées.