Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Du plus loin que je remonte dans mes souvenirs radiophoniques je sais que j'ai d'abord été captivé par la voix, la diction, l'histoire, la musique s'il y en avait une… J'attends de la radio (des émissions) d'être CAPTIVÉ, SURPRIS, INTERLOQUÉ,…
Je n'attends pas de la radio qu'elle me plonge dans l'air ambiant mais qu'elle me porte AILLEURS, qu'elle me tire par l'oreille et m'entraine dans une course folle à la découverte, au savoir, à l'émotion, à la joie…

Nous sommes plusieurs à réagir promptement aux circonvolutions de la planète FC et quelques fois je me demande si la/ma glose ne devient pas pesante et peut-être comme l'écrit Yann "On pourrait parler de sujets qui me seraient proches, mais je ne suis pas capable de passer outre cette paresse formelle."

Je pourrai écrire longuement sur ce qui m'a formé à l'écoute radio avec passion et souvenirs sensibles (faudrait peut-être créer un sous-forum qui s'appellerait… radioscopie (sic)) pas par nostalgie mais pour entretenir le feu d'une création d'excellence.

Voilà je fais confiance aux administrateurs pour mettre ce fil où bon leur semble. Mais j'avoue que je vais peut-être lever le pied de la réponse spontanée… mais si ça me démange trop je m'exclamerai.

Bonsoir à tous.

A mon tour...

Je n’attends pas de la radio qu’elle me distraie (ou qu’elle fasse diversion) mais qu’elle me transmette par l’émotion le désir d’aller voir plus avant de quoi il retourne. Quand je l’écoute, j’essaie de ne pas l’entendre à moitié… L’écoute flottante m’est impossible et je suis dans « l’obligation » de choisir quelques heures dans le programme...  Bien souvent vos commentaires (à tous sur ce forum) m’aident beaucoup à faire ce choix en dehors de mes habitudes... Même s'il m'arrive de ne pas être d'accord, de trouver un commentaire trop sévère, ou de ne pas comprendre ce qui est vraiment reproché.

J’attends de la radio qu’elle me donne le point de vue des intervenants sur un sujet ou sur le monde. Ce point de vue, plus ou moins subjectif, que je rejoins ou non, ne peut se transmettre vraiment sans ouvrir la porte à l’émotion. Il y a donc bien un art radiophonique, que le sujet traité soit d’actualité ou purement culturel. La profondeur du point de vue présenté, voire même l’abîme qu’il peut révéler, fait la qualité de cet art qui doit ouvrir à l’émotion sans véritable artifice, mais peut-être pas sans une certaine maitrise de la forme de l’ensemble du contenu (et je n’entends pas ici une forme que l’on puisse reproduire indépendamment du contenu).

A vous...

La radio qui parle me permet, entre autres, de vivre à peu près seul.