J'ai retrouvé l'article de Marcel Gauchet, voici un extrait:
La psychanalyse a mal tourné. Elle s'est dogmatisée. Le moindre propos de Freud a été tenu pour parole d'évangile. Or Freud, c'est une percée intellectuelle de premier plan, mais ce n'est pas le dernier mot. C'est même le premier, comme d'ailleurs l'ont montré les écoles nombreuses qui en sont issues et qui ont apporté quelque chose. Freud a ouvert un champ, avec des instruments très discutables, à commencer par son fameux concept d'inconscient. Dès qu'on y réfléchit un peu, on voit que ce n'est pas une notion très satisfaisante. Elle est même franchement bancale.
(...)
Les textes de Freud ne livrent pas la grande théorie formalisée, complète et systématique dans toutes ses parties. Ils représentent un bricolage extraordinairement fertile, à partir d'une clinique tout à fait nouvelle à l'époque, celle des névroses. La langage est largement issu de la neurophysiologie dans laquelle Freud a été formé. Ses raisonnements empruntent souvent à une culture philosophique dont il fait d'ailleurs un usage désinvolte. Et puis il y a aussi les préjugés d'un bon bourgeois viennois, qui a, par exemple, sur les femmes des idées surannées! Il est absurde de fétichiser la moindre parole de Freud comme si c'était le dernier mot. Mais il est tout aussi absurde de de dire: puisque que tout ça est approximatif, incomplet, cela ne vaut rien. Par exemple, la psychanalyse s'est appliquée à la névrose et elle est restée très courte sur la psychose. Mais ce qui est dit de la névrose est capital.
La psychanalyse a mal tourné. Elle s'est dogmatisée. Le moindre propos de Freud a été tenu pour parole d'évangile. Or Freud, c'est une percée intellectuelle de premier plan, mais ce n'est pas le dernier mot. C'est même le premier, comme d'ailleurs l'ont montré les écoles nombreuses qui en sont issues et qui ont apporté quelque chose. Freud a ouvert un champ, avec des instruments très discutables, à commencer par son fameux concept d'inconscient. Dès qu'on y réfléchit un peu, on voit que ce n'est pas une notion très satisfaisante. Elle est même franchement bancale.
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Les textes de Freud ne livrent pas la grande théorie formalisée, complète et systématique dans toutes ses parties. Ils représentent un bricolage extraordinairement fertile, à partir d'une clinique tout à fait nouvelle à l'époque, celle des névroses. La langage est largement issu de la neurophysiologie dans laquelle Freud a été formé. Ses raisonnements empruntent souvent à une culture philosophique dont il fait d'ailleurs un usage désinvolte. Et puis il y a aussi les préjugés d'un bon bourgeois viennois, qui a, par exemple, sur les femmes des idées surannées! Il est absurde de fétichiser la moindre parole de Freud comme si c'était le dernier mot. Mais il est tout aussi absurde de de dire: puisque que tout ça est approximatif, incomplet, cela ne vaut rien. Par exemple, la psychanalyse s'est appliquée à la névrose et elle est restée très courte sur la psychose. Mais ce qui est dit de la névrose est capital.
Dernière édition par Philaunet le Sam 24 Sep 2016, 13:05, édité 2 fois (Raison : correction)