Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

On était resté sans nouvelles de Silence Radio, depuis bien 2 ou 3 ans.

Et puis l'équipe a fait sa rentrée le 1er mai. Faute de goût, à mon sens. En ce jour de défaite du travail j'ai boycotté leur site, par solidarité avec la planète des paresseux qui doit ce jour-là, comme chaque année, se défendre de l'intrusion prolétaire sur le territoire de l'oisiveté choisie. Il faut pas déconner quand même. Mais voila : aucune raison de faire durablement silence sur Silence Radio. L'initiative est toujours la même, sympathique et pas lymphatique.

Pour ceux qui veulent sentir l'ambiance avant même de clicker, les 10 pastilles neuves :
- A POT CALLING THE KETTLE BLACK (Andreas Bick) Qui aime jouer avec les sons aime jouer avec les mots.
- UNTITLED #242 (Francisco López) Pas de titre, pas de commentaire, pas de sens, pas seulement un.
- LE FILTRE DE RÉALITÉ (eRikm & Eric La Casa) Les deux Eric soniques rencontrent Jacques Brodier et son instrument ionique.
- MIDI MINUIT (Pali Meursault) Investigation nocturne dans un paysage sonore contemporain aux apparences futuristes.
- DEAD MAN (Alessandro Bosetti) Le samouraï de l'amour est quelqu'un de très banal, finalement, quoique chaque jour il doive vivre sa vie en homme déjà mort.
- TRUE BROMANCE (Bérangère Maximin) Hommage par une fille vibrante à l'amitié entre garçons.
- LAURENT MAÏS (Sebastian Dicenaire) Laurent Maïs a eu une révélation amoureuse devant son écran plat.
- BARMAZ OU BALI (Kaye Mortley) Un instantané de rêverie brute mixant Suisse avec Indonésie.
- AIR CONDITIONER No.8 (Nick Sowers) Tentative de domestication de bruits blancs domestiques.
- STROMBOLI, UN VOLCAN SUR LA MER (Irvic D'Olivier) La force de l'imaginaire volcanique est universelle.

On trouvera ici le chemin vers ces 10 nouvelles pastilles sonores + les anciennes (139) + la liste des artistes, où comme dans la liste ci-dessus, on trouve quelques noms pour rassurer ceux qui douteraient encore de l'intérêt du projet.

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Le mail reçu pour annoncer l'ouverture :
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Bonjour à tous,

SilenceRadio, née le jour des farces le 1er avril 2005,
choisit le 1er mai 2010, fête du travail, pour revenir
en tenue printanière sur la scène webradiophonique.
N’y voyez aucun symbole. Nous célébrons cinq ans
d’existence en prenant conscience que l'internet est
autant un lieu d'oubli que de mémoire, comme s'il
pouvait y avoir des fleuves en crue aux eaux stagnantes.

Ainsi en va-t-il naturellement de SilenceRadio, qui
perdure tout en évoluant et réapparaît tandis que
personne ne regarde. L'air de rien, nous continuons
de visiter les territoires de l'expression sonore dans
toute leur diversité de genres et de formes (documentaire,
fiction, composition électro-acoustique, prise de son
brute, paysage). Les dix pastilles qui composent cette
nouvelle édition sont autant de témoignages d'écoute
de la dimension sonore de la vie que de propositions
pour partager cette écoute.

Nous en revenons aux fondamentaux, affirmant avant tout
notre désir d’être un espace radiophonique d'écoute partagée.
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Et pour leur écrire : courrier@silenceradio.org

[nolettrine]On reçoit et on relaye ceci, en provenance de Silence radio :

Salut !

Aux quatre coins de notre terre sonore, des oreilles traînent, trempent, flottent, claquent comme des drapeaux au vent.
Elles chopent sons et silences, fixent leur attention, expérimentent des petits arrangements.
Et puis les oreilles restent, chacune chez elles, tandis que leurs intentions convergent vers SilenceRadio.

Une radio sans studio fixe, des expériences artistiques, une écoute partagée.
150 pastilles au compteur.
Écoutez les nouvelles.

http://www.silenceradio.org

[nolettrine]On relaye ce qu'on reçoit de Silence Radio :

<< Excusez-nous d'interrompre vos programmes (achats de Noël, fin du monde, etc.), mais SilenceRadio bouge encore et revient avec 10 nouvelles pastilles.
Tandis que la saison sombre atteint son acmé, cette mise en ligne frôle la mort. On parle d'un cycle qui s'achève, de sons qui se désintègrent ou disparaissent, et nous laissent sans voix. Il est aussi plusieurs fois question de retours en arrière et de rembobinages : une certaine introspection vaut-elle promesse de renaissance ?
Le projet de SilenceRadio est aujourd'hui en balance. Alors que, depuis avril 2005, nous soignions un délicat équilibre entre REC et PLAY, nous sommes maintenant sommés de choisir entre PAUSE et STOP. Quoi qu'il en soit, nous savions dès le départ que l'avenir de toute radio, c'est le silence.
Comment écouteriez-vous si c'était la dernière fois ? >>

http://www.silenceradio.org

à fond et champagne pour tous en titillant la pastille