Aïe aïe !! Je viens de paumer un long long message au ton franchement critique alors même que j'allais le valider. Perdu car dans l’intervalle le fournisseur se met en maintenance, la fenêtre de sauvegarde n’apparait plus, et la seule adresse donnée au forumeur c’est celle de Chez Plumeau. Bah c’est autant d’économisé en lecture me dira-t-on, puisque c’était toujours la même plainte : sur FC de moins en moins de docu et toujours autant de massacres zet de génocides, les nuits de ce week-end l’illustrent ou le prouvent, pfffff mon vieux il y en a qui se font une de ces images de la culture, ça fait frémir.
Alors de quoi s’agissait-il, en annonçant le programme des Nuits du week-end ? Tout de même, et presque en parenthèse, d’attirer l’attention des collectionneurs sur les rediffs d’une lecture de Claude Mettra, et d’un Poésie sur paroles de 1991. Mais pas seulement.
1./ En premier lieu, il s’agissait de signaler l’hommage à
Alain Veinstein qui avait conçu et créé les Nuits Magnétiques à la fin des 70’s, puis les avait laissé piloter par d’autres, non sans désapprouver ultérieurement leur travail, comme en témoigne l’intéressant entretien qu’on trouvera en page 8 de ce mémoire :
http://www.arts-sceniques.be/memoires/fichiers/Memoire_Schirm_et_Birmant.pdfEn septembre 1999 Veinstein reprend les commandes, pour 10 ans. 10 ans de radio compotant 50% de magazines ou d'entretiens, et 50% de documentaires. La dernière semaine de la dernière saison s'achève en juillet dernier. L’émission est liquidée à la rentrée de 2009.
2./ Ensuite, de regretter 2 choses : bien sur la disparition de SPN, certes remplacé par du programme culturel, dira-t-on : chaque soir un entretien de 45' à teneur culturelle + 50' de radio de création. Donc au moins sur le papier, l’auditeur ne semble pas perdant. A l’écoute, disons que ça mérite discussion, et le forum regardsFC est là pour ça. Mais pour l’amateur de documentaire, la perte est certaine : avec SPN c’est entre 110 et 130 documentaires par an qui disparaissent, soit la moitié environ de ce que produisait la station, car on n’appellera pas ici « documentaire » les reportages sociaux ni les accumulations de radio-vérité sur les toujours mêmes raisons de se plaindre de la vie économique, d’avoir peur de la vie biologique, de s’attrister de la vie sociale, de flipper devant la vie planétaire, bref tout ce qui semble obséder la direction des programmes depuis 10 ans.
3./ Regretter aussi, et au moins autant, que ces nuits illustrent et renforcent l’obsession thématique sur les génocides, qui était hélas caractéristique de SPN comme elle l’est de tout France Culture (on en dira autant d'ARTE au moins pendant ses 10 premières années), la preuve ou l’exemple étant fourni par le programme de ce week-end : 1 Une vie une oeuvre + 5 Surpris par la Nuit ( + un sixième en conclusion, dans une semaine) consacrés à l’horreur du siècle précédent. Il y aurait quelque chose d’obscène dans ce dolorisme, qu’on ne sait toujours pas comment expliquer : comment faire la part du masochisme, du crypto-sadisme, ou bien de l’usuelle hypocrisie morale de nos tartuffes contemporains, ou encore tout simplement serait-ce qu'on cède, un tout petit peu, à la tentation de la facilité ? Après tout c’est un thème qui marche, les responsables seront gagnants sur tous les plans (moral + audience + bonne conscience pour pas trop cher) alors pourquoi s’en priver ?
Alors un dernier regret : comme rappel, Surpris par la Nuit méritait mieux. L’auditeur curieux, ou désireux de se rafraichir la mémoire, pourra consulter ici le
programme des 7 dernières années de SPN et à l’onglet « Présentation », se remémorer le principe de l’émission.
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PS :
le lien ci-dessus a été rendu inopérant lors de la liquidaiton des archives en mai 2010. Merci au nouveau site de FC. On le laisse toutefois, en espérant rétablir un jour le tableau des archives de Surpris par la nuit