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La Conclusion par Aurélien Bellanger    Page 1 sur 4

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Curly 

Curly

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La Conclusion par Aurélien Bellanger - Lun 26 Aoû 2019, 12:05

« L’ineptie consiste à vouloir conclure. Oui, la bêtise consiste à vouloir conclure.»
                                                                                                                                                                               Gustave Flaubert



                                                                               La Conclusion
                                                                                                               par Kévin Bossuet (c’est la même famille)


Mes biens chères sœurs, mes biens chers frères, ma bien chère famille.
L’été dernier je vous avais raconté mes vacances à la plage à lire Saint Simon, cette année, mes biens chères chers, foin du plat et du sable, faisons foin et fi de tout. Comme vous tous, j’ai changé. J’ai vieilli, j’ai mûri.
Le Morvan est une chaîne de montagnes à deux heures du centre du monde. En vérité en vérité je vous le dis, elle se distingue de la plage par sa sainte verticalité, et sa ressemblance flagrante avec une tête de poulet qu’on vient d’égorger sauvagement à coups de hache après avoir découpé à la cisaille chaque parcelle de son corps pour bien en faire gicler le sang sur les parois du poulailler en pagaille, après l’avoir énucléé à la pince à épiler et enfoncé son bec dans la crête à coup de massue. Oui. J'ai changé. J’ai mûri.
Le Morvan, c’est la montagne des Schtroumpfs, c’est petit, c’est mimi, c’est à deux heures de Paris.
J’étais littéralement plongé dans la relecture du sixième volume de Zelda, paru aux éditions Nintendo, et je m’imaginais en guerrier tenant son épée à la maind et je me dis, mes bien chers, que nous n’étions que poussières et que de cet amas de poussières pouvaient naître des montagnes à égorger.
Je décidai d’attaquer la montagne, ma Nintendo Switch dans une maind, mon épée dans l’autre, de l’attaquer, écoutez bien, de l’attaquer par en dessous, car mon jet privé ne me permettait pas en ce jour de l’attaquer par en dessus.
Par en dessous, c’est-à-dire par la grotte d’Arcy-sur-Cure, qui aurait pu être un couloir de métro sans ses décorations préhistoriques d’un goût douteux.
Attendez, mes chères, mes chers, la parabole allégorique arrive, j’y viens, elle a même commencé à votre insu, à mon insu, à l’insu de toutes et tous.
Si le Morvan était une porte, Vézelay en serait le verrou, et un verrou d’un tel gabarit que l’on y a placé non pas une table d’orientation, mais deux tables d’orientation, et pas en or massif, pas en marbre, pas en fer forgé, non, non, non, en faïence, et cette faïence, en vérité, en vérité je vous le redis, est toute craquelée, comme le paysage, mais un peu moins, car une table, oui, une table d’orientation, est plus petite que le paysage qu’elle représente, paysage terrifiant en vérité, car abritant des volcans qui fûmes, et qui ne fument plus. Tout flotte sur le manteau terrestre non pas comme un Mentos à la surface d’un verre de Coca, non, rassurez-vous, mais comme un cachet d’aspirine dans un verre d’eau, qui pétille et se dissout, et du coup non, ne vous rassurez pas, mes fidèles chères chers.
Le Morvan, c’est le désert humain, et au cours de ma marche énergique, je constatai que l’homme, quoique rare, est devenu bonté, car il ne pèche plus que dans l’Yonne, et que ma destinée suivait, secrètement comme toujours, celle d’un ancien président françois.
Ô joie d’emprunter un sentier interdit permettant d’accéder à la compréhension intime de ce paysage semi-parisien, car deux heures, finalement, ce n’est rien, ce n’est que poussière sur le trajet d’une vie. Joie qui n’a d’égal que le déblocage des niveaux dans Zelda de chez Nintendo. Ô Joie !
Ô joie ! Nous sommes ici partout, simultanément dedans et dehors, en mer et sur terre, à l’intérieur et à l’extérieur, derrière et devant !
Et le lac ! Mes chers toutes et tous, mes chères chers, ce lac, il n’est pas lamartinien, il est playstationien ! Il est vroum vroum, il est tut tut, il est vroum vroum tut tut ! Ô Joie !
Mais à ce moment précis, regardez, regardez avec moi ce Morvan, ce n’est plus le Morvan, nous ne sommes plus dans le Morvan, nous sommes dans Zelda, dans le Zelda de Nintendo Switch, et l’épée dans ma maind se met à fouetter en tous sens, et par delà Nintendo, c’est l’Empereur Auguste qui m’est apparu, et pas seulement lui, mais aussi mon but, le but secret de toute ma promenade à deux heures de Paris, le but secret qui donne tout son sens à mon épopée nintendo-romano-playstationienne : la pyramide de Couhard ! A deux heures de Paris !
J’appuyai sur ma Switch et la pyramide explosa, et ce n’était pas la pyramide que je vis partir en miettes, mais la tête du poulet, et ses plumes, et son bec, et sa crête !
Mon retour à la civilisation fut une fête, célébrée par un kebab au Bonaparte.
Mais, étais-je vraiment sorti de chez moi, le chez moi aux volets fermées et aux confins inexplorée ?

                                                                          Kévin Bossuet, le 26 août de l'an de grâce 2019, à 12h05

P.S. du transcripteur : Une main malveillante est venue corriger sur le site de France Trutrucre les mots "maind", "fermées" et "inexplorée". Pourquoi ne pas garder toute la fraicheur et la pureté originelle qui émane du texte de Kévin Bossuet ? Oui, pourquoi faire perdre toute la fantaisie, la folie, la liberté prises avec l'orthographe d'usage ainsi que grammaticale ? Dans un souci de préserver la beauté du style, ces fautes ne sont pas corrigées dans cette version, qui du coup est bien supérieure.

Philaunet 

Philaunet
Admin

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Les beaux exemples de langue française à France Culture - Mar 27 Aoû 2019, 09:25

Une aide aux collègues réviseurs qui doivent se taper le Bellanger brut de décoffrage, un grand écrivain...

Passer donc tout de suite à ces items (CTRL + F mot-clé, vous savez, je suppose) de Les tubes de l'été.

  • la Sacem qui sert de caisse de retraite aux chanteur
  • aux vedettes oubliées et paranoïaque
  • une malédiction, celle d’être à McCartney ce que Jul est à lui-même, ou ce McCartney était à Purcell
  • Qui a en effet mieux chanté le lui
  • La bataille entre les anciens et les modernes étaient
  • l’exercice de la célébrité inclue essentiellement
  • rendre public les tourment liées
  • mes filles (...) son resté insensible
  • quelque chose était irrémédiablement cassée

Il n'y a pas de quoi.

Philaunet 

Philaunet
Admin

3
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Ne pas corriger à moitié, cher (et pauvre) correcteur (h/f) ! - Mar 27 Aoû 2019, 11:39

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t891-la-conclusion-par-aurelien-bellanger#33664) a écrit:Une aide aux collègues réviseurs qui doivent se taper le Bellanger brut de décoffrage, un grand écrivain...

Passer donc tout de suite à ces items (CTRL + F mot-clé, vous savez, je suppose) de Les tubes de l'été.

  • la Sacem qui sert de caisse de retraite aux chanteur
  • aux vedettes oubliées et paranoïaque
  • une malédiction, celle d’être à McCartney ce que Jul est à lui-même, ou ce McCartney était à Purcell
  • Qui a en effet mieux chanté le lui
  • La bataille entre les anciens et les modernes étaient
  • l’exercice de la célébrité inclue essentiellement
  • rendre public les tourment liées
  • mes filles (...) son resté insensible
  • quelque chose était irrémédiablement cassée

Il n'y a pas de quoi.
Apparemment, il faut préciser au correcteur (h/f), qui vient par ici chercher les fautes du texte de Bellanger, où ces dernières se trouvent dans les extraits signalés. Une bonne partie des fautes "incroyables" a en effet été corrigée, sauf :

une malédiction, celle d’être à McCartney ce que Jul est à lui-même, ou ce McCartney était à Purcell  (que Mc Cartney)
l’exercice de la célébrité inclue essentiellement (inclut)
rendre public les tourment liées (publics, "tourment" et "liées" ont en effet été corrigés)

Voilà, n'hésitez pas à vous servir. Je n'ai pas signalé "toucher leurs royautés" pour "royalties" (sans doute de l'humour...) que l'on peut, si l'on veut, changer en "droits d'auteur".

Pour mémoire le texte original publié sur franceculture.fr, le média exemplaire... Quelle belle publicité pour une telle médiocrité tant pour le fond que pour la forme !

La Conclusion par Aurélien Bellanger Scree107
La Conclusion par Aurélien Bellanger Scree108
La Conclusion par Aurélien Bellanger Scree109
La Conclusion par Aurélien Bellanger Scree110

Philaunet 

Philaunet
Admin

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Conversation privée avec le correcteur (h/f) de Bellanger sur France Culture - Mar 27 Aoû 2019, 19:26

Bonjour une nouvelle et dernière fois concernant les deux posts précédents. Je vois que vous avez fait le nécessaire pour "inclut", mais que vous hésitez pour les deux autres items. Je comprends.

Il faut dire que le premier est, comme la plupart du texte, complètement embrouillé, ce qui peut poser problème... Et comme vous n'êtes sans doute pas payé(e) pour lire et relire cette mauvaise prose en vue de corriger toutes les fautes qu'elle contient, pourquoi se casser la tête ? Personne ne va d'ailleurs lire ce truc maintenant, alors à quoi bon ? Eh bien, pour l'amour de l'art !

Donc, revenons à cet item, cette structure de la comparaison qu'adore utiliser, la plupart du temps à mauvais escient, le conclusionneur : "X est à Y ce que V est à W", ce qui donne ici "être à McCartney ce que Jul est à lui-même, ou ce McCartney était à Purcell". Vous n'y comprenez rien ? Moi non plus. C'est normal. Il n'empêche que le mot "que" manque devant le 2e "McCartney".. Ce qui ne rend pas la chose plus claire, mais a le mérite d'être grammaticalement correct.

Le second item :  "rendre public les tourment liées" (VO). Facile. "public" s'accorde : "Rendre les tourments publics".

Autres modèles d'accord : "ce texte rend malades les amateurs de langue française" ; "ces chroniques rendent caduques les déclarations de la directrice selon laquelle des efforts sont faits en matière de langue sur le site franceculture.fr"

À propos, aujourd'hui, voici l'histoire drôle publiée au début de la page La RDA par elle-même, la nouvelle émission d'histoire de la station (ça commence bien !)
En République démocratique d’Allemagne, un camarade dit à un autre camarade :
« – Dis, tu connais la nouvelle : il y a un concours de blagues qui est organisé à Dresde ! »
L’autre répond : « – Un concours de blague, vraiment ? »
« – Oui, et du sais quel est le premier prix »
« – Non… »
« – Et bien le premier prix,  c’est 10 ans de prisons ! »
Jeu : combien de fautes y a-t-il dans cette version diffusée ce matin ? Laquelle a été corrigée ? Combien en reste-t-il ?

Bon courage pour la suite si vous devez vous taper chaque matin la relecture de ce n'importe quoi.

Rappel : il existe deux rubriques dédiées à la langue française sur ce forum : Errare France Culture est (89 pages de dix billets) et Langue française, le meilleur et le pire (8 pages de dix billets). En tout environ 5000 fautes signalées, un corpus à étudier pour mieux réviser les textes actuels et surtout pour se rendre compte du niveau de la station.

Philaunet 

Philaunet
Admin

5
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Cher collègue correcteur (h/f), bravo ! - Mer 28 Aoû 2019, 11:04

Jolie rapidité dans la correction du texte bourré de fautes de M. Bellanger (le grand écrivain, ami de M. Erner et donc de Mme Treiner, lesquels sont indirectement et forcément amis de la réalisatrice de cinéma dans les films de laquelle joue le sieur Bellanger, pardon pour cette longue incise, il faut contextualiser, pour l'avenir...).

Vous avez corrigé 9 fautes assez grossières, mais, mais... certaines ont échappé à votre œil, sans doute las de vous coltiner cette corvée. Donc, toujours pour l'amour de l'art, voyez :

Du la ville
Chesteroniens
Quoi qu’il est apparemment facile
[corrigé justement par vos soins en "quoiqu'" lequel est suivi d'un subjonctif)
Des d’aphorismes

Pour mémoire, l'original de M. Bellanger avant qu'un travail non payé soit effectué pour éviter la honte au grand écrivain. Serait-il possible que votre nom (Alexandre Fougeron ?) apparaisse suivi de la fonction de réviseur ?  

PS. Voyez svp votre collègue qui s'occupe de Serrell et signalez-lui "les nouvelles anales" et "les affres ambigus". Il/elle a déjà changé "butter" en "buter", c'est bien... Voir texte dans Un atome culturel bien vaseliné.

La Conclusion par Aurélien Bellanger Scree114
*****
La Conclusion par Aurélien Bellanger Scree111
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La Conclusion par Aurélien Bellanger Scree112

Curly 

Curly

6
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Super promo : un saint offert pour deux achetés - Mer 28 Aoû 2019, 14:07

Une question ? Un « faut-il ? » Une réponse qu’on attend pour bien savoir quoi penser au sujet d’un sujet dont on se préoccupe comme de mon chat de la coquille à la page 576 de « La critique de la raison pratique » de Kant dans l’édition de La Pléiade de 1966 ?

Pas de doute vous êtes bien dans la Contusion de Bidule.

« Faut-il canoniser Chesterton ? ? »
Bien sûr qu’il faut, car notre vie ainsi serait plus belle, les oiseaux plus colorés, le ciel plus bleu, note vie serait transfigurée.

Bidule nous dit que cet été il est tombé. Tombé oui, mais sur deux livres. De quelle hauteur exactement ? Faut-il qu’on le sache ?
Nous avons donc droit à une fiche de lecture de deux vies de saints.
Saint Teilhard de Chardin, l’inventeur de la cyberculture et du New Age.
Mais le plus important, c’est que là où le Saint a prononcé ses vœux, c’est là où y avait un supermarket Stock quand Bidule était pitchounet. Le temps passe, tout change, et ça fait réfléchir.
Deuxième saint, Saint François d’Assise par Chesterton. Il était temps car l’explication du titre se faisait attendre, le temps passe, et si on attend trop, à la place de la Contusion de Bidule, on va avoir un Carrefour Market.
Saint François, c’est lui, c’est Bidule à nouveau pitchounet, en train de se faire gauler pour avoir piqué les Nike à son pote Kévin dont le père est vraiment trop pété de thunes. Saint François, c’est, suite à ce drame de la vie, une fuite vers la pauvreté, mais à la différence d’avec François, pour Bidule, c'est la misère mais pas une misère matérielle. C’était écrit dans le ciel.
Misère de misère, Chesterton doit être impérativement béatifié, sinon on risque la transfiguration en Bricorama.
Bidule est déçu, en tant que fidèle croyant, que l’écrivain ne le soit pas. Quel désespoir. La tristesse n’a plus de borne, et pour réparer cette injustice, il serait temps que Chesterton.
Pas de miracles ? Des prunes, il a converti en deux coups de cuillères à soupe dans la calebasse Bidule au catholicisme.
Pas assez spirituel ? Et alors, le fait que Bidule en parle n’en est pas une preuve suffisante ?
Antisémite ? Bon oui c’est vrai, mais zut quoi, chacun ses petits défauts, même Saint François. Allons, un petit effort. Et puis c’est pas Céline, quoi, un chat n’est pas un chien, une tête n’est pas un pied. S’il vous plaît, canonisez-nous cet homme, nous n’en respirons plus, nous vivons tous sous calmants, nos journées sont peuplées de visions diaboliques, horrifiques, des gargouilles descendent la nuit pour envahir nos pires cauchemars d’actes répugnants, bon Dieu de bon Dieu, canonisez-nous cet homme, vite, avant que ce canon devienne un Monoprix ! Canonisez-nous Chesterton ! La fin du monde en dépend !
Chesterton défenseur de l’Inquisition ? Mais foutez-lui la paix ! Qui d’entre vous n’a pas péché une seule fois dans sa vie, qui n’a jamais proféré ou écrit des bêtises innommables, hein, qui ?
Sa vie spirituelle bancale ? Mais il écrivait, andouilles, il peut pas en même temps écrire et être spirituel, et Bidule en sait quelque chose, sans ça il ne prendrait pas sa défense !
Alors de solution il n’y en a qu’une : faire le boulot à la place du Vatican.
A partir de maintenant, on vous le canonise, et puis voilà.
L’Église est tellement affaiblie qu’il faut faire le boulot à sa place.
Sa place, c’est-à-dire le parking du Super U de Saint-Hilaire-de-Loulay.

Curly 

Curly

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Nuit de folie op 111 en ut mineur - 1er mvt : ''Et tu chantes, chantes, chantes ce refrain qui te plaît'' - Ven 30 Aoû 2019, 18:40

2019 :
Un peu de musicologie grâce La Cacophoclusion.
Extraits
Nuit de folie, du groupe Début de soirée (...) cette chanson prodigieuse, fantastique et immense. Le Stairway to Heaven, le Bohemian Rhapsody français : tellement de changements de rythme*, une telle ampleur narrative, un tel génie mélodique avec sa prodigieuse partie proto-eminemienne(...) L’imparable mélodie, la netteté de la voix, l’aspect futuriste de l’ensemble.
Tout cela avait aussi mal vieilli que l’immeuble circulaire de la Sacem (...)
(...) de toute l’histoire de la pop music, ils ne sont que deux à avoir possédé vraiment le démon de la mélodie, le génie instantané du tube, McCartney et Goldman — la seule vraie différence est que le registre du second est plus limité, et c’est la raison, sans doute, de sa discrétion légendaire. Goldman aurait toujours vécu son don comme une malédiction, celle d’être à McCartney ce que Jul est à lui-même, ou ce McCartney était à Purcell : un diabolique amenuisement. (...)
Maître Gims : cet ancien rappeur converti, par la puissance de sa voix, à la variété, et presque à l’opéra — on entend déjà Carmen poindre sous Bella — finira peut-être dans le chant liturgique. Qui a en effet mieux chanté que lui le péché originel : “Et quand les enfants me demandent, “pourquoi la mer est-elle salée” / je suis obligé de répondre que les poissons ont trop pleuré (...) car en effet, le mal est fait”.
(...) Le coach, l’imparable tube de Soprano (...) il était là, le vrai tube de l’été, l’entêtant hymne de nos vacances : “Faut taffer le cardio pour mieux endurer / Faut taffer les abdos pour mieux encaisser / La vie c'est musclé ouais ouais ouais.”
Fin de citations.
*Oui y en a qu'un, pour les changements ça doit être coton.

1970 :
Un peu de musicologie grâce à André Boucourechliev, Brigitte et Jean Massin
Extrait
[son mp3="https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/cruiser-production/static/culture/sons/2015/07/s30/RF_AD693B28-68C6-4D3D-92A2-AF34F85A74C7_GENE.MP3" debut="05:34" fin="10:53"] etc...

Vingt émissions de la série sont encore disponibles à l'écoute.

Curly 

Curly

8
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Anthologie de la poésie françoise - Mer 04 Sep 2019, 16:09

Anthologie de la poésie françoise, par Bidule

Présentation : « Mon rapport à la poésie, comme je crois celui de tous mes compatriotes, voire celui de l’humanité entière depuis L’Iliade, est obscurément lié à l’expérience de la guerre... »

Aujourd’hui
                         El Torturado

Je suis l’Écartelé, – l’affreux, – le Supplicié,
Commando Kieffer à la Plage de Normandie :
Mon bataillon est mort, – et mon knout trop usé
Porte la Mort sans espoir de l’Ignominie.

Dans la nuit du Cachot, Toi qui m’as questionné,
Donne-moi le Supplice et l’amer Crucifix,
La peur qui horrifie tant mon corps abîmé,
Et la Peine où le Zèle à la Force s’allie.

Suis-je Laval ou Brossolette ?… Aubrac ou Doriot ?
Au Front Russe avancent les chars de l’Axe en peine ;
J’ai nagé dans la mer où coule le kérozène…

Et j’ai en avion deux fois bombardé Tokyo :
Mitraillant dans un délire de cruauté
Tout vomir dans les Plaintes et rire dans la Paix

Gérard L’Énervé, 1948*

*Note de Bidule: en 1948, Gérard L’Énervé sortait de 9 ans de réflexion pour savoir dans quel camp s'engager.

Philaunet 

Philaunet
Admin

9
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La dose d'imbécillité quotidienne - Mer 04 Sep 2019, 22:13

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t892-la-conclusion-par-aurelien-bellanger#33733) a écrit:Anthologie de la poésie françoise, par Bidule

Présentation : « Mon rapport à la poésie, comme je crois celui de tous mes compatriotes, voire celui de l’humanité entière depuis L’Iliade, est obscurément lié à l’expérience de la guerre... »
N'y a-t-il personne pour signaler à Bellanger qu'il écrit des tonnes de bêtises en plus d'être un insupportable Narcisse ? Celle relevée ci-dessus, valait en effet d'être reproduite. Évidemment la directrice n'a pas le temps de suivre ce qui passe à l'antenne, vu qu'elle semble privilégier d'autres activités plus en phase avec ses intérêts :

La Conclusion par Aurélien Bellanger Scree137
[merci au blogueur de radio pour le signalement de ce tweet]

Notons en passant que si le correcteur des textes du chroniqueur fait correctement son travail (et quel travail, bravo !), il a raté le titre du poème, "réinventé" par le conclusionneur en "El desdischado". Chacun (ou presque, apparemment) connaît pourtant ce titre par cœur : « El Desdichado », sonnet que Curly a remis au goût de la Matinale, voir plus bas*.

Revenons aux conneries puissance n :

"La récitation a de toute façon pour moi quelque chose de profondément anxiogène depuis que j’ai lu ces histoires de déportés qui se récitaient, le soir, les rares poèmes qu’ils connaissaient, pour survivre à l’abjection des camps"
&
"Je me suis toujours confusément dit que c’était là le but dernier de la poésie, sa déprimante fonction."
&
"J’entends sans difficulté dans le moindre alexandrin d’Aragon les douze coups de feu simultanés d’un peloton d’exécution"
&
"Je me suis posé enfin toutes les questions inévitables : est-ce que j’aurais rejoint la Résistance, est-ce que j’aurais parlé sous la torture"

Comme c'est original ! Piqué à Goldman  par hasard ? ["né", pas "née"]



*
El Torturado

Je suis l’Écartelé, – l’affreux, – le Supplicié,
Commando Kieffer à la Plage de Normandie :
Mon bataillon est mort, – et mon knout trop usé
Porte la Mort sans espoir de l’Ignominie.

Dans la nuit du Cachot, Toi qui m’as questionné,
Donne-moi le Supplice et l’amer Crucifix,
La peur qui horrifie tant mon corps abîmé,
Et la Peine où le Zèle à la Force s’allie.

Suis-je Laval ou Brossolette ?… Aubrac ou Doriot ?
Au Front Russe avancent les chars de l’Axe en peine ;
J’ai nagé dans la mer où coule le kérozène…

Et j’ai en avion deux fois bombardé Tokyo :
Mitraillant dans un délire de cruauté
Tout vomir dans les Plaintes et rire dans la Paix

Gérard L’Énervé, 1948*

*Note de Bidule: en 1948, Gérard L’Énervé sortait de 9 ans de réflexion pour savoir dans quel camp s'engager.

Philaunet 

Philaunet
Admin

10
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Le crétin (des Alpes) manque de sel (iodé) - Jeu 05 Sep 2019, 10:33

Le but de ce billet est de louer le travail du correcteur engagé par France Culture pour donner une forme correcte aux textes de Bellanger (le fond, s'il existe, on ne peut le changer, et tout le monde s'en fiche).

Pour se rendre compte du travail (parfois lacunaire, voir les billets précédents) exécuté par le réviseur, il suffit de comparer la version originale (mise sur le site, on se demande pourquoi) et la version nettoyée (imparfaitement). Pour aujourd'hui, la première est ci-dessous, la seconde ici (on l'espère, car à l'heure de ce billet, les deux versions sont identiques, le réviseur fait-il grève ?).

Pour qui n'a pas le temps de comparer (et ça se comprend parfaitement, car pour se taper deux lectures de vacuité, faut être idiot ou écrire sur ce forum, ou les deux comme le pensent certains), voici un petit relevé (on ne mentionnera pas ou à peine la ponctuation erratique, l'absence de majuscules et de traits d'union) :

- au dessus
- ce (...) pivot (...) me rapellait
- un décors
- Viollet le Duc
- dimensions extravagante
- Les Alpes (...) sont percés d'aérodrome
- l’aiguille du midi
[Aiguille du Midi ]
- les états alentours [États]
- son emballage pittoresques
- les Alpes guerroyantes
[peut-être un néologisme, mais le contexte est obscur]
- les neiges éternels
- une profonde vallées
- des Alpes remplie d’or et dédoublés


Arrivons-en à la prétendue germanophilie de l'auteur (auteur !) qui, quand il ne parsème pas ses textes de noms de marques, fait du name-dropping à tire-larigot pour impressionner le chaland. Aujourd'hui, "l’architecte berlinois Bruno Taut".

Ce dernier aurait écrit “ Peuple d’Europe ! Façonner les biens sacrés, bâtissez ! Soyez une pensée de votre étoile la terre qui veut se parer par vous !

Hum, on tique grave... Y a-t-il un seul un peuple d'Europe (ça pourrait déplaire à certains, ça)  ?  "Façonner" et "bâtissez " ?

Enquêtons et en deux clics : Texte von Bruno Taut : ''Völker Europas! Bildet Euch die Heiligen Güter – Baut!

Seid ein Gedanke Eures Sterns, der Erde, die sich schmücken will durch Euch!
''

"Völker Europas!" = Peuples d'Europe (évidemment)
''Bildet Euch" = Façonnez [-vous] (évidemment)
''Seid ein Gedanke Eures Sterns, der Erde" = Soyez une pensée de votre étoile,  la Terre, (évidemment).

Voilà, on est bien sur France Culture, la médiocrité en action, la culture (et la langue) en transition.

Au fait, il est très dommage que nous n'ayons pas eu la dernière ligne du texte de Bruno Taut, est-ce parce qu'elle exprime tout le contraire de l'esprit utilitariste de la station ?

''Ja unpraktisch und ohne Nutzen! Aber sind wir vom Nutzen glücklich geworden?''
Proposition de traduction, les logiciels ratant le sens : "Oui, non pratiques et sans utilité
[*]. Mais l'esprit utilitariste nous a-t-il rendus heureux ?"

[*]"Les biens sacrés", cf 1ère ligne de la citation.

La Conclusion par Aurélien Bellanger Scree138

La Conclusion par Aurélien Bellanger Scree139

La Conclusion par Aurélien Bellanger Scree140

La Conclusion par Aurélien Bellanger Scree141

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Re: La Conclusion par Aurélien Bellanger -

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