Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Dans le fil Des producteurs de France Culture

Alain Machefert a écrit:

Philaunet a écrit:
Raphaël Enthoven quitte France Culture. Il était temps, vu son évolution. Et cela pour aller à Europe 1, tout un symbole. Les émoluments n'y sont certainement pour rien, ni la couleur politique de la station...

Couleur "pognon", Europe 1?
Sérieusement, n'écoutant plus cette radio depuis des décennies, je serais curieux de connaitre cette fameuse couleur politique.
Enthoven à Europe 1, fitting! Je verrais bien Onfray à RTL, maintenant, dans le même rôle de "décrypteur" de l'actualité.

Europe 1, Groupe Lagardère.  Arnaud Lagardère qualifié de "frère"  par Nicolas Sarkozy (en 2007), hum ? AL "frère" de NS marié à CB mère du 1er enfant de RE, que du hasard dans l'arrivée de ce dernier à Europe...

Sinon, le nom de Polony vous dit quelque chose ? Celui d'Elkabbach alors ? Il vous est possible d'écouter Europe en ligne pour vous faire une idée.

Mais si vous avez attentivement écouté Raphaël Enthoven dans les Nouveaux Chemins de la Connaissance vous aurez remarqué des remarques ne le classant pas précisément dans la ligne éditoriale dénoncée, à tort ou à raison, sur ce Forum, comme prédominante.

Alain Machefert a écrit:Je n'ai pas trouvé d'enquêtes plus récentes mais celle de Marianne en 2012 est intéressante.
http://www.marianne.net/La-couleur-politique-des-medias_a217177.html

FC manque à l'appel, par sa petite taille sans doute.
En ce qui concerne  Europe 1, avec un auditoire plutôt équilibré et un PDG, Denis Olivennes, plutôt de gauche, il me semble que sa vraie couleur politique soit le "pognon", ce qui, pour une entreprise privée, est logique.

Et si il y a un rapprochement entre amis de Sarko, cela nous rappellera un temps que même les moins de 60 ans ne peuvent pas connaitre.....SLC, salut les copains.

Plutôt que de s'en remettre à Marianne, mieux vaut écouter la station et ses chroniqueurs. Le groupe Lagardère est ouvertement hostile à ce qui ressemble de près ou de loin au service public. Raphaël Enthoven a ses raisons de le rejoindre, celles que j'ai mentionnées plus haut. Comme beaucoup, il s'est fait une notoriété grâce au service public et va en retirer les bénéfices dans le privé.  À quand Voinchet à RMC  avec son ami et modèle Bourdin ?  

En attendant, à ceux qui conchient le service public audiovisuel à la française, je demande combien de fichiers d'émissions culturelles ils ont dans leurs disque durs en provenance de RTL, Europe1, RMC, BFM et Radio Classique. Un de ces jours on parlera des systèmes à l'étranger, ça va réduire les ardeurs critiques envers Radio France.

Lu dans quoi de neuf pour la rentrée ?  le niveau des collègues d'Enthoven, l'ex-star de France Culture :

la formule de l'émission de Cyril Hanouna, Les Pieds dans le plat, a été retravaillée. L'animateur a dévoilé quelques nouveautés sur son compte Twitter. Il promet de ne «plus s'emmerder»: «Tous les jours, je vais faire gagner des cadeaux à tout le monde avec des jeux avec les chroniqueurs. Et on va lancer la babaroulette!!», annonce-t-il. Un jeu dont le nom fait référence à son surnom donné par ses fans. «On va lancer aussi Que le plus nul gagne et Le Juste poids et on cherchera l'homme le plus drôle de France!

Sinon, les collègues de bureau du philosophe : Caroline Roux, Alex de Tarlé, Jean-Pierre Elkabbach, Nicolas Canteloup, Natacha Polony  et Jean-Michel Aphatie. Des références en matière culturelle.

Une concurrence pour Erner des Matins de France Culture, Raphaël Enthoven sur Europe 1 ?

"vivre-ensemble" « Selon Raphaël Enthoven, le "vivre-ensemble" ne veut rien dire. Il est même d'une insondable vacuité. »

En téléchargement et en abonnement podcast, L'édito du JDD. Et comme sur le service public Radio France, par exemple sur France Culture au début des Nuits, 35 secondes de publicité commerciale agressive.

Chaque dimanche, Hervé Gattegno, directeur de la rédaction du "Journal du dimanche", livre son édito sur Europe 1.

Numéro du 16 décembre 2018 (en écoute en ligne sans publicité) : "Gilets jaunes" : "Le premier bilan du mouvement est désastreux".

Remarque : c'est mieux lu que chez Bellanger (pas difficile, vu la nullité de celui-ci) et nettement plus pertinent.

Sur Radio Notre-Dame, une évocation limpide de Jacques de Molay, le dernier grand-maître des Templiers, dans l'émission Aux rendez-vous de l’Histoire du 26-02-2020 rediffusée le 30 juin 2021 (25 minutes).

Philippe Josserand y est souverain conteur, maniant une langue claire, articulant une parole au débit adapté à une écoute attentive, sans aucun bafouillage. Une belle réussite .

Sur le site des Belles Lettres, extrait du livre et critiques louangeuses  : Philippe Josserand, Jacques de Molay, Le dernier grand-maître des Templiers

"Philippe Josserand, Agrégé d’histoire et ancien membre de l’École Normale Supérieure de Fontenay–Saint-Cloud et de la section scientifique de la Casa de Velázquez, Philippe Josserand est maître de conférences habilité à diriger des recherches en histoire médiévale à l’université de Nantes. Spécialiste reconnu de la croisade et des ordres militaires, il a coordonné avec Nicole Bériou Prier et combattre. Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Âge (2009) et récemment codirigé The Templars and their Sources (2017) et À la rencontre de l’Autre. In memoriam Jacques Le Goff (2017)."

Autour de « Jacques de Molay, le dernier grand-maître des Templiers » (Les Belles Lettres, 2019), de Philippe Josserand, maître de conférences en histoire médiévale à l’université de Nantes.
Le sort tragique des Templiers, pris en étau et en otages par le royaume de France et la papauté, illustré par le destin d’un homme, Jacques de Molay.

France Culture, sous l'onglet Conférences, relaie Histoire des Templiers : naissance du premier ordre religieux-militaire de l’histoire 14/06/2021 ; ainsi quie Les templiers en France, mythe et mémoire 12/09/2016 et Les templiers, la naissance du premier ordre militaire de l'Histoire 12/02/2017.

Seule intervention répertoriée par le site de France Culture de Philippe Josserand dans une émission, non disponible en ligne, Chevaliers teutoniques 02-06-2008 dans Les Lundis de l'histoire par J. Le Goff.

Qui écoute Sud Radio ? On l'ignore, mais comparer l'entretien avec F-X Bellamy sur France Culture et celui diffusé le 09/05/2022 avec le même sur cette radio privée ("périphérique", comme on disait) nécessitait d'en passer par l'écoute de cette station. On ne dira pas que ce fut un plaisir. On retrouve en effet les défauts insupportables de ce genre de radio, la vitesse, les interruptions, la parole par-dessus celle de l'invité, comme sur le bon vieux RTL des années 1970. Bref...

N'empêche, la comparaison est instructive : l'employé de Sud Radio fait aussi bien, sinon mieux que l'employé de France Culture et le député européen a le temps en 17 minutes de dire des choses qu'il n'a pas pu placer en 35 minutes sur la radio dite culturelle.

Guerre en Ukraine, discours de Vladimir Poutine lors de la célébration du 9 mai en Russie, campagne des législatives : François-Xavier Bellamy a répondu aux questions de Patrick Roger.

L'eurodéputé réussit même à plusieurs reprises à prendre le contrôle de l'entretien pour le faire sortir des sentiers battus. Exemple, cette sortie plutôt rarement entendue :

À 8'20 FXB : "Aujourd'hui un sujet majeur, Patrick Roger, [ce dernier : "ouais"]. Prenons juste ce sujet-là, est-ce que nous serons capables d'exiger de nos partenaires européens, je pense à nos amis belges, je pense à nos amis allemands, qu'ils maintiennent en activité les centrales nucléaires qu'ils sont encore en train d'exploiter. S'ils les ferment, ce qui est aujourd'hui prévu, (...) ce sera des millions de mètres cube de gaz de dépendance chaque mois que nous continuerons de devoir à la Russie (...)".
Une affirmation dont Patrick Roger n'a pas cru bon d'interroger la justesse. Le journaliste n'y connaît rien et FXB est un défenseur du nucléaire qu'il faut peut-être croire sur parole ? FXB d'un côté défend bec et ongles la souveraineté nationale et de l'autre exigerait de pays qu'ils obéissent à l'UE sur leur politique énergétique ? Un sujet à ouvrir.

À 11'20, FXB : "Le travail du président de la République aboutit à un résultat qu'il a lui-même beaucoup poussé, que ses députés au Parlement européen ont beaucoup poussé (...), c’est celle des listes transnationales ["ouais, ouais" - le journaliste sent que l'interviewé va encore développer et s'inquiète]. Les listes transnationales ça veut dire, pour ceux qui nous écoutent, qu'à la prochaine élection européenne, vous n'allez plus seulement élire des députés qui viennent chacun des pays européens (...) mais que vous aurez aussi des listes transnationales, c'est-à-dire des listes qui réuniront des élus de tous les pays".