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Arts plastiques et art contemporain sur FC.    Page 1 sur 1

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Arts plastiques et art contemporain sur FC. - Lun 14 Déc 2009, 13:16

Ouverture par un constat quantitatif de ce fil dédié au traitement des arts plastiques et de l’art contemporain sur FC.

Programme d’une semaine, de 7h à 20h35 (histoire d’inclure La vignette de 20h30)
du samedi 12 au vendredi 18 décembre 2009.
Sont pris en compte : peinture, sculpture, photographie, installation et nouveaux médias
(hors-champ : performance et son, affiliés « arts vivants »).
Ne sont pas relevées ici les éventuelles chroniques ou brèves (Journal de la culture par exemple).

Samedi 12
Rien.


Dimanche 13
Rien.


lundi 14
20h30>20h35 (5 minutes) / La vignette : Guillaume Janot (plasticien).
Soit 5 mn.

Mardi 15
- 12h>12h30, 12h50>13h30 (1 heure et 10 minutes) / Tout arrive : table ronde arts plastiques
(Olivier Mosset, les nuages et louis XIV).
- 19h>20h (1 heure, disons 30 minutes pour le sujet décrit) / Le rendez-vous :
expo James Ensor au musée d’Orsay.
Soit 1h40.

Mercredi 16
- 19h>20h (1 heure) / Le rendez-vous : Jean-Jacques Lebel (artiste)
et Stéphane Correard (collectionneur et critique).
Soit 1 h.

Jeudi 17
- 11h>12h (1 heure) / Métropolitains : projet Musée Soulages à Rodez.
- 15h>16h (1 heure) / Les jeudis de l’expo : Gaston Chaissac.
- 20h30>20h35 (5 minutes) / La vignette : Zohreh Soleimani (photographe).
Soit 2h05.

Vendredi 18
- 16h>17h (1 heure, disons 30 minutes pour le sujet décrit, la BD…) /
A plus d’un titre : actualité de la bande-dessinée et des revues.
- 19h>20h (1 heure) / Le rendez-vous : exposition « Les ballets russes »
à la bibliothèque de l’opéra. Il y sera question d’art et de design (Picasso, Braque, Matisse, etc.).
Soit 1h30.


Sur un total hebdomadaire (horaires larges de journée)
de 13h35mn X 7 jours, soit 95h05mn,
6h20mn sont consacrées aux arts plastiques.
Soit 6,52%...

Ce chiffre ne représente pas fidèlement la part faite à l’art sur la chaine
puisque certaines émissions ou séries lui sont parfois consacrées
(semaine A voix nue avec Willy Ronis… en juillet 2009).
Mais il donne un peu le tempo.

Ce total comprend deux heures de traitement indirect :
- Architecture muséale chez Chaslin.
- Les arts plastiques appliqués aux décors des ballets russes.
Et grosso modo une demi-heure de BD.

La part art contemporain stricto sensu représente moins de cinq heures.

Notons enfin qu’à part le rendez-vous hebdomadaire d’Arnaud Laporte,
aucune émission n’est dédiée spécifiquement aux arts plastiques.
Les jeudis de l’expo ne leurs sont pas exclusivement consacrés, puisqu’ouverts
aux arts appliqués (art nouveau) et au patrimoine (les bouddhas de l’Himalaya).

Si erreurs et/ou omissions, merci de rectifier.

Lola 

Lola

2
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"Les mardis de l'expo", une émission d'Elisabeth Couturier avec les fantômes, ombres et autres esprits de l'histoire de l'art. - Ven 08 Oct 2010, 10:48

Il ya sur France Culture des émissions discrètes. Comme des violettes à l'abri d'une pierre moussue.
Ce bouquet de violettes pourrait être une aquarelle de Dürer à l'Albertina de Vienne ou un motif floral de Cy Twombly.

Et ce motif qui se tisse, détisse, recompose à distance, c'est cela que propose Elisabeth Couturier dans son magazine hebdomadaire. Elle l'écrit d'ailleurs dans sa présentation. Ce qui l'intéresse, c'est une lecture de l'histoire de l'art vivante. Ce qu'il est convenu de nommer un dialogue.

Et c'est là qu'Elisabeth Couturier fait très fort. Elle n'est pas cantonnée dans un discours idéologique, borné. Elle ne fait pas non plus éclater les références dans des rapprochements oiseux. Elle suit un fil parce qu'elle en connaît parfaitement le matériau subtil.

Son magazine propose deux types d'émissions. D'une part, les émissions qui présentent les expos du moment. Elisabeth Couturier laisse la parole critique soit au commissaire de l'expo, soit à des historiens de l'art. On a donc un commentaire précis, informé.

D'autre part, une fois par mois, elle rend visite à un artiste et s'engage une conversation sur le travail de cet artiste. A chaque fois, Elisabeth Couturier permet à l'artiste de raconter son histoire de l'art. Pas uniquement de façon monotone, mécanique, académique, de façon personnelle.
On ne rencontre pas des gens disait Deleuze, on rencontre des idées. Ces artistes contemporains, tels que Couturier les fait raconter, ont rencontré des idées, des couleurs, des techniques, des obsessions, des problèmes formels, des écarts. Et en même temps, ils sont aussi ramenés à la présence matérielle, concrète de leur "oeuvre". A sa présence sensitive, sensuelle.

Ce n'est pas si courant de trouver un magazine sur l'art qui soit autre chose que "militant". Il y a "L'oeil" qui fait joli. Il y a "Artpress" qui poursuit (non sans talent d'ailleurs) ses propres obsessions post 70s, tentant de maintenir un discours de la trangression, désormais digéré par l'érosion des normes.

A ce titre, "Les mardis de l'expo" sont une exception. Pas au service d'un discours conforme, anti-conforme. A la distance idéale entre plaisir, passion et critique.

A la distance idéale entre le jugement de goût (kantien ou bourgeois), l'esthétique hégélienne, l'histoire de l'art (si fluctuante), la pratique physique des arts plastiques.
La saison dernière, Elisabeth Couturier avait d'ailleurs consacré des émissions aux de Noailles et au groupe de Bloomsbury afin d'interroger comment se constituent les goûts, les modes, les choix esthétiques à un certain moment.

Ecoutez, podcastez, allez-y !

Nessie 

Nessie

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Mardis de l'expo - Mondrian et le mouvement moderne - Emission à trois étoiles - Mer 09 Fév 2011, 09:43

"Le but de la vie c’est l’homme - Le but de l’homme c’est le style".
On ne sait pas si l’aphorisme est de Mondrian ou de Frédéric Migayrou.
Seule certitude : c’est un coup de chapeau à Buffon "Le style, c’est de l’homme même".

Eh bien c’est dans un style radio conforme au paradigme maison, qu’Elisabeth Couturier nous a offert hier un vraiment beau numéro des Mardis de l’expo : 59’ sur Mondrian, De Stijl et l’abstraction géométrique. Oui 59 ùinutes c’est un peu court mais on ne boude pas, car voici la meilleure émission entendue sur FC depuis le début de l’année. Une de celles qui font regretter qu’on n’aye pas ici un prix radio au nom du forum : je me battrais autour des urnes pour faire primer ce Mondrian d’hier après-midi, réussi aussi bien dans sa visée culturelle, que dans son ton et dans sa forme. A la fois instructif et reposant, tout de calme nerveux et de compétence discrète grâce à la productrice, aux invités, au montage et à la mise en forme. On y retrouve le savant mélange de la parole, des extraits, de la musique en fond ou en insert. Mais qui donc a réalisé cette merveille ? Eh bien voyons c’est Clotilde Pivin, avec son nom déjà ennobli par la radio. Pendant des années elle a su encadrer et vernir Peinture Fraîche. Résultat : dans un France Culture sinistré par l’actu et la pose, par les hochets idéologiques et la tartufferie des bons sentiments, l’auditeur saoulé voit ou plutôt entend revenir le métier : ça se passe parfois et même souvent à 15h, meilleure tranche de la journée en matière d’offre culturelle. Et hier c’est bien le cas : ce documentaire est stylé, limpide, génial, splendide, fortifiant.

De quoi s’agit-il ? Comme dit ci-dessus, c’est un documentaire culturel, et il porte la facture maison. Donc ça pouvait aussi bien passer dans Une vie une oeuvre mais par chance pour nous il est offert dans les heures de magazine. Même ceux qui connaissent Piet Mondrian en l’appréciant ou non, vont le trouver dépoussieré dans cette heure de radio qui nous remet l’artiste en mémoire et aussi dans l’oeil pour peu qu’on balaie en même temps son google-images ou qu’on feuillette son Taschen. Pour l’amateur rien ne manque : le point de vue est à la fois historique, esthétique, métaphysique, houlla c’est presque trop, nous on n’a plus l’habitude ! Non c’est pas trop : c’est parfait. Les invités respirent la compétence et transpirent à la fois le savoir et le bon goût : l’historien c’est Serge Lemoine, et on retrouve Frédéric Migayrou souvent présent dans Métropolitains.

Ca commence en douceur par la formation de Mondrian, sa place dans l’école de La Haye, son évolution au fil des différents mouvements qui préparent le terrain au moderne : impressionnisme, fauvisme, cubisme et progressivement l’artiste réduit sa palette, il fait bouillir le motif, il passe le sujet au mixer et voila notre homme dans l’abstraction. Un instant on pense au parcours d’un Kandinsky avec en moins le gag du tableau retourné, mais ça Lemoine y reviendra en milieu d’émission. Elisabeth Couturier, impeccable comme toujours, tente un instant le faux pas en soulevant la question de l’affiliation de Mondrian à un groupe sectaire bien connu mais c’est de sa part une fausse naïveté car les rapports de Mondrian avec l’antroposophie sont à la fois chose connue et sans malambiguité à découvrir. Mondrian continue sa marche ou plutôt sa danse il avance vers le moderne aussi en passant par la ville moderne, ici quelques mesures de Boogie et l’homme se retrouve à Paris, New-York, les rythmes sont là, Vantongerloo et van Doesburg ne vont pas tarder à se présenter. Lemoine nous emmène dans la composition pure, celle qui se fait dans la recherche, le laboratoire de Mondrian son atelier où il fait danser les dames allons bon ça on n’en dira rien. Il reste dans le sujet Serge Lemoine, il se fait plus précis : écoutez sa leçon de structure c’est un cours d’esthétique. Et c’est fait sur un ton posé, oh on est fort loin de la virtuosité d’un Daniel Arasse qui enfile les anecdotes et les détails dans une impro brillantissime, moi Arasse non j’ai jamais trop mordu à ses hameçons même si je sais bien qu’il y a toujours mis des appâts savoureux.

Allons bon après le Boogie et Paolo Conte voila Miles Davis qui arrive pendant qu’on feuillette encore un peu le Taschen. A ce moment l’ambiance est chez vous, même si vous vivez dans une cabane comme Thoreau. Ca tombe bien on aurait presque besoin de souffler mais nous voila dans la deuxième moitié de l’émission et c’est le moment de passer à De Stijl alors au micro vous avez Frédéric Migayrou qui vient replacer l’apport de Mondrian dans le mouvement moderne. Ah tiens encore un coup de Boogie là c’est bizarre on dirait bien Honky-Tonk-train-blues pas de doute mais vu le son étouffé et plein de shtoks c’est pas Claude Bolling c’est plutôt Johnson ou Meade Lux Lewis soi-même. Il ne manque plus que les images, non pas les images de train, mais celles des maisons de Rietveld à Neutra. Avec le "mouvement moderne" on quitte le strict espace pictural, nous voila dans l’espace en général, donc l’architecture, mais aussi l’espace des idées car de Stijl est le cousin hollandais du Bauhaus donc des idées en voici. Songeons un instant à nos amis les militants, alors seulement pour eux, un conseil : vous pouvez l’écouter quand même ce Mardi de l’expo oh juste un peu disons vers la 47eme le reste n’est pas pour vous mais à ce moment-là oui écoutez quand même car il y a des petits morceaux de social là-dedans, quitte après à en trouver Corbu comique du moins pour ceux qui ne l’ont pas encore rangé parmi les démiurges décadents. Après ce détour on retrouve le sujet Mondrian avec Serge Lemoine de nouveau. Et puis ca s’arrête, comment déjà mais ça fait pas encore une heure, ah zutre il y a une chronique et ça cause... hein, de qui ? Aurélie Nemours ? / Connais pas / Je coupe, chef ? Mais non ne coupez pas ! Clément Dirié raccorde sa chronique au sujet du coup l’épilogue de l’émission est des mieux choisis, la recherche d’images Aurélie Nemours par google le prouve. On en frémit d’angoisse rétrospective comment j’ai failli louper ça j’allais couper car je sais que de 16h à 16h30 chaque jour FC me sape le moral d’ailleurs là il doit-être 16h01 à la pendule des dépendeurs d’andouille aïe, aïe, pour ne pas entendre le "bauchor" de Tewfik je coupe.

Ouf.

Bon je ne sais pas comment on pourrait remercier Elisabeth Couturier de nous avoir offert une heure de radio pensez donc une heure entière sur France Culture sans un seul "voila" ni une seule allusion à Sarko ou à Mediapart ou à la Tunisie. Il faudrait créer le Prix-des-auditeurs-RFC je vous dis, mais alors entre deux volées de pruneaux et de tartes à la crème, puisque sur ce forum on dégomme et on râle tellement qu’on a fini par aimer ça. Mais voila, nous les râleurs on est bien attrapés avec ces Mardis de l’expo où l’on ne trouve rien à dégommer tellement tout y est bon, de là le profond malaise alors rassurons (si on peut dire) le Team-des-flingueurs car ils ont mal cherché : figurez-vous qu’en 59’ minutes de micro personne n’aura dit correctement une seule fois "De Stijl" qui doit se prononcer "de sht’eïl’ " car en hollandais le [st] est chuinté /sht/ et le [ij] donne la diphtongue /eï/ comme en anglais par exemple dans [mail] mais comment ne le savent-ils pas ces gens pourtant si cultivés qui causent dans le poste on se dit qu’ils ont du faire le voyage à Amsterdam dans les 70’s avec sûrement bien d’autres choses en tête soit ils se sont arrêtés trop longtemps dans les cofichopes soit ils ont dilapidé leur 13eme mois le long des canaux du quartier rouge enfin je dis ça pour les mecs soit tout ce joli monde a carrément abusé de l’Amstel pendant tout le séjour du coup sûr qu’ils ont aussi oublié de visiter le Betondorp les gros distraits mais personne ne leur reproche rien car leur émission sur Piet Mondrian elle est splendide.

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