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Festival Présences    Page 1 sur 1

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Curly 

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Festival Présences - Mar 07 Fév 2023, 20:40

Certaines mauvaises langues disent que Radio France est en chute libre.
D’un côté nous pouvons confirmer sans hésiter.
1989-1996, le directeur de la musique de R.F. se nomme Claude Samuel. En 1991, celui-ci crée le festival Présences, qui met à l’honneur des compositeurs en pleine activité, avec à la clé rétrospective et créations.
2019- …, le directeur musical de R.F. se nomme Didier Varrod, dont l’univers musical va de la chanson moche à la variétoche. En 2022, il crée l’hyper week-end festival, un festival dédié à toutes les musiques, de la variétoche à la chanson moche.

Mais d'un autre côté, les mauvaises langues devraient nuancer un peu, car le festival Présences existe toujours. Son existence est la preuve que Radio France est encore, parfois, un service public.
Cette année, l’invitée est Unsuk Chin, compositrice coréenne (qui vit depuis les années 80 en Allemagne) qui fut élève de György Ligeti.  Elle compose aussi bien des pièces de musique électronique que des études pour piano.
Pas moins de 18 compositions sont au programme.
Mais en plus, France Musique nous propose plusieurs enregistrements piochés dans ses archives.

Archives Unsuk Chin 1/2 avec
Double Concerto pour piano, percussion et ensemble
Samuel Favre, percussion
Dimitri Vassilakis, piano
Ensemble Intercontemporain
Stefan Asbury, direction
Enr. 2 février 2003 (Radio France, salle Olivier-Messiaen, festival Présences)
Diffusion sur France Musique le 15 février 2003 (Le bel aujourd’hui, Jean-Pierre Derrien)

Gougalōn, scène de théâtre de rue, pour ensemble (version définitive)
I. Prologue – Ouverture spectaculaire du rideau
II. Lamentation de la chanteuse chauve
III. Sourire du voyant aux fausses dents
IV. Episode entre bouteilles et canettes
V. Circulus vitiosus – Danse autour des cabanes
VI. La chasse à la tresse du Charlatan
Ensemble intercontemporain
Susanna Mälkki, direction
Enr. 10 janvier 2012 (Paris, Cité de la Musique, salle des concerts)
Diffusion sur France Musique le 27 février 2012 (Les Lundis de la Contemporaine)

snagS&Snarls pour soprano et ensemble, suite de l’opéra Alice in Wonderland
I. Alice-Acrostic
II. Who in the World am I ?
III. The Tail-Tale of the Mouse
IV. Twinkle, Twinkle, Little Star
V. Speak Roughly to Your Little Boy
Hye Jung Kang, soprano
Ensemble TIMF
Soo-Yeoul Choi, direction
Enr. 28 novembre 2015 (Paris, CRR, auditorium Marcel-Landowski)
Diffusion sur France Musique le 28 mars 2016 (Les Lundis de la Contemporaine)

Archives Unsuk Chin 2/2 avec
Die Troerinnen (Les Troyennes)
Juanita Lascarro, soprano (Cassandre)
Anja Kaesmacher, soprano (Andromaque)
Ruth Sandhoff, mezzo-soprano (Hécube)
Radio-Sinfonieorchester Stuttgart des SWR WDR Rundfunkchor Köln
Rupert Huber, direction Enr. 6 octobre 2007 (Strasbourg, Palais de la Musique et des Congrès, festival Musica)
Diffusion sur France Musique le 14 janvier 2008

Akrostichon-Wortspiel, sept scènes de contes de fées, pour soprano et ensemble
Piia Komsi, soprano
Ensemble Intercontemporain
Kazushi Ono, direction
Enr. 7 février 2004 (Paris, Cité de la Musique)
Diffusion sur France Musique le 8 mai 2004 (Le bel aujourd’hui, Jean-Pierre Derrien)

Rocana
Orchestre Philharmonique de Radio France
Kwamé Ryan, direction
Enr. 9 octobre 2015 (Radio France, Auditorium, Festival d’Automne)
Diffusion sur France Musique le 26 octobre 2015 (Les Lundis de la Contemporaine)

Au programme du festival Présences, des concerts qui seront bien sûr, comme d’habitude, diffusés sur France Musique.

A noter aussi, la nouvelle diffusion du Musicopolis sur le concerto pour piano de Unsuk Chin.

                                                                             



Dernière édition par Curly le Dim 19 Fév 2023, 11:58, édité 1 fois

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Unsuk Chin - Concerto pour violon n° 2 ''Scherben der Stille'' - Dim 12 Fév 2023, 11:20

Nouvelle pièce de Unsuk Chin présentée au festival Présences, le second concerto pour violon (2021), Scherben der Stille (Éclats de silence), avec son dédicataire Leonidas Kavakos.
[Le reste du concert présente une œuvre certes très ambitieuse, mais verte et pas mûre.]
L'Orchestre Philharmonique de Radio France est dirigé par Kent Nagano.
La pièce fut créée en 2022 au Barbican Center, et diffusée alors par la BBC Radio 3. Le London Symphony Orchestra était placé sous la direction de Sir Simon Rattle.

                                                                                


Le site de l'éditeur Boosey & Hawkes reproduit la présentation de l’œuvre.
With my Violin Concerto No.2, titled 'Scherben der Stille' (in English, 'Shards of Silence'), I decided to break my ‚principle' of writing only one concerto for an instrument.
(...)
I decided to break with this ‚principle' because of my encounter with Leonidas Kavakos' unique musicianship and artistic personality, which resulted in new ideas on tackling this genre's challenges. Therefore, this work is very different from my First Violin Concerto, which I composed twenty years ago. It also reflects the manifold new experiences I have had with this instrument since then, especially and most lately in ‚Gran Cadenza', a violin duo commissioned by and written for Anne-Sophie Mutter. Nevertheless, it is very different from all the other music I have written for the violin, whether in soloistic function or as part of an ensemble.
My Violin Concerto No.2 is a subjective portrait of and a dialogue with Leonidas Kavakos' musicianship, which is burningly intense, and at the same time, impeccable and completely focused.
It is cast in one movement: the solo violin part forms the foundation of the whole work; the soloist triggers all of the orchestra's actions and impulses. The work also features a composed solo cadenza that is very virtuosic.
The music is rich in contrast: the musical fabric emerges from utter silence but - hence the title of the work - juxtaposed seamlessly with rough edges, tonal shards and incisive outbursts from which new shapes appear.
A small motivic cell of five musical notes (or, to be more precise, two notes embellished by three natural harmonics) that soon turns into a line, a phrase, forms the creative nucleus of this piece, and it appears all over, in a variety of shapes and characters. The orchestra joins the soloist inconspicuously, starting from the almost imperceptible rustle of the beginning. Together with the soloist's actions, it results in delicate, iridescent soundscapes, the music being on the verge between emergence and decay. These minimal moves already catalyze many of the upcoming developments. But soon, the orchestra appears with more angular textures, and the motivic proto-cell turns into a manifold of shapes: occasionally resembling a delicate song, then morphing into ritual-like repetitive pulsations, and, towards the end of the piece into ‚beats' that have a scream-like character. These changes sometimes happen with more fluent transitions and, more often, unexpected turns and even harsh contrasts.
Structurally speaking, Violin Concerto No.2 consists of different sections that merge seamlessly: the grand form of the work resembles a labyrinth.
Unsuk Chin, 2021

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Soirée Corée – De l'orgue au théâtre de rue - Dim 19 Fév 2023, 11:45

France Musique présente deux concerts donnés dans le cadre du festival Présences qui a invité pour l'occasion plusieurs musiciens coréens.
Le premier, d'une quarantaine de minutes, est un récital d'orgue avec Dong-ill Shin (09/02 à 20h, Auditorium de R.F.)
Le programme propose des œuvres de compositeurs coréens, encadrées par le Prélude et fugue en mi bémol majeur BWV 552 de Bach et deux études de Thomas Lacôte (actuel titulaire du Grand Orgue de l’Église de la Trinité), « Alluvions en flamme » & « Vidit Jacob scalam ».
Entre,
Prelude "Vision in Flames" de Akira Nishimura (né en 1953). Une pièce peu originale, très marquée par l'écriture de Ligeti.
Et, plus intéressante,
One-act Play – Dramatic monologue  (commande de Radio France - création mondiale) de Dahae Boo (née en 1988)
1.Monologue – Pantomime a ridiculous clown
2. Monologue Dramatique  


Second concert, donné au studio 104 (09/02 à 21h15), avec l'ensemble TIMF dirigé par Soo-Yeoul Choi.
Beaucoup de verdeur (du "déjà-entendu", mais ailleurs, et en plus inspiré) et de gros passages à vide avec
Soobin Lee (né en 1991) - Hallucination : We Danced Together… (co-commande de Radio France/TIMF, création mondiale)

Sun-Young Pahg (née en 1974) - L’autre moitié de silence, pour daegeum et ensemble – 1. Lune diurne, 2. Libellule, 3. Marcato ma scorrevole, 4. Quatrième Tableau, 5. Persicaire (commande de Radio France, création française)
Hong Yoo, daegeum (grande flûte traversière en bambou)
Pièce en cinq parties, puisque commandée par France Musique en 2018 pour l'émission "Création mondiale", qui propose chaque semaine une composition en cinq volets, un pour chaque jour de la semaine. Celle-ci, fort réussie, contient cinq miniatures aux ambiances variées.


Isang Yun - Teile dich Nacht, Drei Gedichte von Nelly Sachs (trois poèmes de Nelly Sachs), pour soprano et orchestre de chambre (1980)
Sumi Hwang, soprano
Les poèmes évoquent "le drame de l'Holocauste", que "Ysang Yun relie au massacre de Gwangju en Corée du Sud en 1980", dixit A. Merlin qui qualifie dans la foulée cette courte pièce de chef d’œuvre.
L'ambiance est lourde donc... mais l'originalité n'est pas au rendez-vous : que ce soit dans la partie d'orchestre ou la partie vocale. Du post-sériel de série.
Le même compositeur ouvrait le concert avec l'Étude n°5 pour flûte solo (1974) interprétée par Yubeen Kim.  

Florent Caron Darras (né en 1986) - Territoires, pour ensemble instrumental (commande Festival Ensemble(s) 2021, avec l’aide à l’écriture d’une œuvre musicale originale du Ministère de la Culture, nouvelle version, co-commande Radio France/TIMF, création mondiale)
Autre genre, qui joue sur la corde raide du minimalisme. Une musique qui suivant l'humeur peut envouter ou fatiguer. Lorsque le plaisir pris à écouter dépend de notre humeur, ce n'est pas très bon signe.

Unsuk Chin (née en 1961) - Gougalōn, scènes de théâtre de rue, pour ensemble instrumental (2009)
Pièce déjà diffusée dans un concert d'archives le 29 janvier.
Les six mouvements :
I. Prologue - Ouverture dramatique du rideau
II. Lamentation de la danseuse chauve
III. Le Rigolard Diseur de bonne aventure avec la fausse dent
IV. Épisode entre les bouteilles et les canettes
V. Circulus vitiosus - Danse autour des baraques
VI. La Chasse pour la natte du charlatan

Autre ambiance, plus festive.  La pièce, fort inventive, et qui – chose rare (un héritage de Ligeti ?) ne manque parfois pas d'humour, évoque l'enfance de la compositrice à Séoul dans les années 60, "avec une troupe de musiciens itinérants qui vendent des produits médicinaux de pacotille", dixit toujours A. Merlin, qui synthétise la présentation de la compositrice sur le site de l'éditeur Boosey & Hawkes :
The title derives from Old High German. Inherent in it are the following meanings: to hoodwink; to make ridiculous movements; to fool someone by means of feigned magic; to practice fortune-telling.
The title refers to a Proustian moment I experienced – entirely unexpectedly – during my first sojourn in China: in 2008 and 2009 I visited Hong Kong and Guangzhou, among other places. The atmosphere of the old and poor residential neighbourhoods with their narrow, winding alleys, ambulatory food vendors, and market places – all this not far from supersized video screens, ultramodern buildings, and glittering shopping centers – brought to mind long forgotten childhood experiences. It reminded me very much of Seoul of the 1960s, of the period after the Korean War and before the radical modernization. Of conditions that no longer exist in today’s (South) Korea.
I was particularly reminded of a troupe of entertainers I saw a number of times as a child in a suburb of Seoul. These amateur musicians and actors travelled from village to village in order to foist self-made medicines – which were ineffective at best – on the people. To lure the villagers, they put on a play with singing, dancing, and various stunts. (I still recall that the plots almost always had to do with unrequited love, and that the performance inevitably ended with the heroine’s suicide.) This was all extremely amateurish and kitschy, yet it aroused incredible emotions among the spectators: this is hardly surprising, considering that it was practically the only entertainment in an everyday life marked by poverty and repressive structures. Entertainment electronics and toys (not to mention art) were of course unknown. Therefore, the whole village was present at this "big event", a circumstance from which others also desired to profit: fortune-tellers, mountebanks, and travelling hawkers. Among these were also wig dealers from whom young girls could earn some money for their families by sacrificing their pigtails.
Gougalon does not refer directly to the dilettante and shabby music of that street theater. The memories described above merely provide a framework, just as the movement headings are not intended to be illustrative.
This piece is about an "imaginary folk music" that is stylized, broken within itself, and only apparently primitive.
© Unsuk Chin (translation: Howard Weiner)

                                                                                

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Drumming (1971) de Steve Reich - Lun 12 Fév 2024, 17:55

Le Festival Présences 2024 était consacré à Steve Reich. Comme d'habitude, tourbillonnant autour, dans la programmation, des créations de jeunes compositeurs, la plupart du temps n'ayant pas trouvé leur style propre, et qui s'oublient bien vite, même si parfois leur écoute peut être tout à fait agréable.

Steve Reich, c'était le confort total, l'absence de prise de risque.
Les œuvres de Reich : bien connues, et dans l'ensemble populaires (pour de la musique dite "contemporaine" s'entend), souvent jouées. Les dernières œuvres bénéficient du label "création française", ça ne mange pas de pain.
Par rapport à l'année précédente (Unsuk Chin, très marquée par la mouvance Boulez/Ligeti, qui ne bouleverse en rien le cours des choses), c'est vraiment pépère-tranquille.
L’œuvre se suffisant à elle-même, le compositeur ne semble même pas avoir fait le déplacement. Ce ne sont pas les honneurs qui lui manquent, il n'était pas à celle-ci près.
Alors, pour quelle raison n'est-il pas venu ? Santé, agenda chargé, manque d'intérêt pour ce festival, pas envie de traverser l'Atlantique ? Mystère.

Reste que l’œuvre de Reich est bien plus originale que celle de Unsuk Chin. Elle a fait débat, celui-ci semble s'être apaisé, parce qu'il n'intéresse plus grand monde.
Toutes les pièces écrites pour percussions sont au-dessus du reste.
Donc, direction le concert n°3 (8 février), diffusé en direct sur France Musique.

                                                                            Festival Présences Oper2395

"Drumming" (1971)
avec
"Synergy Vocals
Micaela Haslam, soprano
Heather Cairncross, mezzo-soprano
Colin Currie Group
Colin Currie, direction
& Ian Dearden, ingénieur du son"

Des musiciens qui ont déjà joué de nombreuses fois cette pièce, qui l'ont même enregistrée sur disque.
Les interprètes ont une marge de manœuvre au niveau des répétitions du motif rythmique. Pour cette raison, la durée de la pièce peut varier plus que sensiblement.
Le Steve Reich Ensemble l'a enregistrée deux fois en studio : pour la Deutsche Grammophon en 1974, durée 1h22, et pour Elektra Nonesuch en 1987, durée 55mn.
Celle du Colin Currie Group ne perd pas de temps. L’exécution dure 50mn (concert de 27'30'' à 1h18'').
Comme souvent chez Reich, cette musique a un pouvoir hypnotique, ce qui en fait sa force, et sa limite. C'est comme un envoûtement, dans le sens aussi où l'auditeur se retrouve prisonnier de cette musique.

Sur YouTube, on trouve une version enregistrée en concert, fin 1971, par le Steve Reich Ensemble. Durée 1h21mn.
Belle version, mais le double 33 tours, avec ses changements de face toutes les 20mn environ, ne permet pas d'enchaîner sans pause les différentes parties.

                                                                                    

Philaunet 

Philaunet
Admin

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Steve Reich: Mallet Quartet - Mar 13 Fév 2024, 07:10

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t947-festival-presences#39363) a écrit:Le Festival Présences 2024 était consacré à Steve Reich. (...)
Donc, direction le concert n°3 (8 février), diffusé en direct sur France Musique.

                                                                            Festival Présences Oper2395

"Drumming" (1971)
avec
"Synergy Vocals
Micaela Haslam, soprano
Heather Cairncross, mezzo-soprano
Colin Currie Group
Colin Currie, direction
& Ian Dearden, ingénieur du son"

Des musiciens qui ont déjà joué de nombreuses fois cette pièce, qui l'ont même enregistrée sur disque.
Les interprètes ont une marge de manœuvre au niveau des répétitions du motif rythmique. Pour cette raison, la durée de la pièce peut varier plus que sensiblement. (...)
Andy Barclay dans l'émission Inside Music du 06/01/2024 sur BBC 3 (cf. le billet Le percussionniste Andy Barclay) proposait une pièce de Steve Reich, Mallet Quartet (Fast), par le Colin Currie Group, œuvre qu'il commentait en ces termes à 1h26 de l'émission  : "Il est particulièrement difficile d'écrire pour percussions solo. L'un des compositeurs qui maîtrise cet art est Steve Reich (...). Nous allons écouter une pièce écrite pour deux marimbas et deux vibraphones  (...). Cette musique est techniquement exigeante, elle est jouée ici par l'ensemble de Colin Currie, grand promoteur de la musique de Steve Reich. Les deux musiciens travaillent étroitement ensemble depuis des années et le quartette s'est spécialisé dans cette musique".

Steve Reich: Mallet Quartet: III. Fast (Official Audio)

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Re: Festival Présences -

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