Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Dès l'intro, belle collection (record?) de lieux communs ce midi, sur la nouvelle langue des jeunes (quels jeunes??): créativité, inventivité, langage fleuri des cités, poésie des textos, les mutations, les nouvelles technologies etc. Puis petit montage type France Inter, sur fond de musique boom boom, ça permet de bien poser la problématique du sujet qui nous intéresse. Les deux stagiaires aux manettes récitent leur leçon, et interrogent timidement l'inénarrable et béat Michel Serres, qui nous donne une nouvelle définition de l'illettrisme: "ne pas savoir écrire rapidement un sms".
Pas écouté les autres émissions, mais je crois que la première phrase de présentation, sur le site, résume l'ambition de la chose: "Radioscopie d’une jeunesse en train de s’inventer".

Je n'ai pas écouté l'émission d'hier mais pour en avoir écouté d'autres, je retrouve exactement ce que vous dites, Gomez ! Une collection de banalités dans l'air du temps, avec quelques confessions d'enfants du siècle bien dans le moule et un vague avis de l'intello de service.
C'est aussi navrant que quelconque, en effet !

Un certain Tanguy Bloom ( Blum ?) collabore à cette émission. Ce n'est pas un stagiaire. J'ai déjà entendu son nom cité. C'est juste un représentant de la génération montante des nouveaux journalistes de France Culture. Pires en un mot que le fade et snob Laporte, le branchouille Goumarre et le bon Voinchet.

A propos des nouveaux journalistes de FC, j'ai fait une curieuse expérience. Un soir, récemment, écoutant cette radio la nuit, je suis tombé sur une émission consacrée à la musique et présentée par une dénommée Flore Avet. Heureusement que son nom avait été précisé, j'aurais cru en toute bonne foi que c'était Marie Richeux !
Même ton, même voix, même prose creuse mais ridiculement fleurie pour faire intelligent et poétique.

Tous ces nouveaux venus me semblent totalement formatés par leurs écoles de journalisme. Sous leur houlette, rien de singulier, ni d'amusant mais une sorte de prêt à penser, un parfait écho à l'air du temps.

Constat assez inquiétant quant à l'avenir de cette radio car désormais ce sont eux qui jouissent de la légitimité puisque les producteurs qui auront fait France Culture, sa singularité, sont désormais passés dans l'histoire et qu'hormis les mordus de l'ANPR ou des personnes assez âgées pour avoir connu cette autre radio, France Culture, aujourd'hui, ce sont ces gens qui brassent du vent et des dossiers de presse, des gens sans vraie curiosité et sans culture réelle et mûrie.

Aujourd'hui bavardage sur le sujet du porno. Le traitement était à peu près au niveau de ce que faisait Jean-Luc Delarue à la télévision dans les années 90.
A priori cette émission n'est pas servie pas son horaire : comme elle est coincée entre deux émissions qui ont une certaine tenue, elle apparaît encore plus disgracieuse à l'oreille. Mais peut-être qu'elle a été conçue pour offrir un bruit de fond au vacancier à l'heure de l'anisette?

j'abonde dans le sens de Gomez, Remido et Cancoillotte quant à cette émission.
Ce qui me choque énormément, ce sont les mots: "l'enquête - ou une enquête- de machin-truc, a montré que les jeunes à 75% faisaient ceci ou cela, avaient telle ou telle opinion. Quelle absence de rigueur! comment peut-on affirmer ainsi n'importe quoi sans donner les détails de l'enquête, les circonstances, etc. Il y avait une émission sur la fête : ils se sont bien gardés de parler d'un livre dont j'ai oublié l'auteur -une femme- qui portait sur ce sujet. d'ailleurs, comment l'auraient-ils fait? cela leur arrive t-il de lire un livre entier?
Quant à l'émission sur le porno aujourd'hui, un des collaborateurs, en fin d'émission, a affirmé qu'on ne pouvait mêler la morale au sexe. Et pour quelle raison? parce que c'est privé! Personnellement, je ne sais pas mais l'argument est complètement stupide.Avec ce raisonnement, vous pouvez humilier chaque jour votre enfant ou compagnon, si c'est privé et puisque ce n'est pas puni par la loi .
Quels zozos!