Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Contrairement au titre du post 19, la revue Papiers (transcriptions d'entretiens et mise en forme écrite d'émissions) existe toujours bel et bien : Papiers # 28. A quoi bon la littérature ?

Qui la lit ? Quel est le budget alloué à sa confection ?

Présentation qui semble venir directement du clavier de la directrice (je souligne) :

"Plusieurs temps dans ce dossier exceptionnel sur la littérature : une enquête auprès de 50 écrivains, une sélection de 30 livres pour comprendre le monde dans lequel nous vivons et deux réflexions sur la littérature-monde …".

"Comprendre le monde dans lequel nous vivons" : le refrain de la station. Avec ses généralisations passe-partout, et les lassantes expressions à la mode. Et puis "monde" cohabite étroitement avec "nombril", ce qui donne psychanalyse à tous les étages de France Culture, particulièrement dans les Nuits spéciales tout récemment, mais aussi de jour (Roudinesco chez Frydman, ça devait valoir son pesant de somnifères).

Alors, qui lit ce Papiers et veut en faire un compte rendu ?

Ce "nous" dans "Sommes-nous tous malades ?" en couverture du dernier numéro de la revue de FC concerne sans doute le personnel de la station vu les obsessions qui y règnent.



"L'âme humaine", le terme nous plonge dans des abîmes de réflexion... mais pas la "queer psychanalyse" !

La passion parisienne (et strasbourgeoise) pour Freud et Lacan ne faiblit pas (voir la dernière semaine des PhiloChemins). Pourquoi les radios étrangères culturelles abordent-elles si peu ce sujet ? Se pourrait-il qu'il y ait plus important pour l'édification des auditeurs que l'évocation des tourments psychologiques de quelques urbaines comme par exemple cette Blandine Rinkel (née en 1991) qui vacille, mais trouve la force de se rendre au studio de la maison de la radio :

Après « L’abandon des prétentions » elle signe son deuxième livre sous son nom, même s’il y en eu un autre, « la nuit est encore jeune », mais signé Catastrophe, du nom du collectif dans lequel elle est chanteuse. « Ce livre prend acte de l’état de dégénérescence du monde et des menaces qui pèsent sur l’avenir pour en faire le ferment d’une liberté nouvelle, plus tragique mais plus forte que jamais. » disait la présentation de « La nuit est est encore jeune ». Une liberté nouvelle, à chercher, peut-être dans le vacillement…. [extrait de l'émission Le Temps des écrivains du 21 09 2019 avec grande photo promotionnelle de deux romancières "torturées" par l'état du monde...]