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La Suite dans les idées, Sylvain Bourmeau    Page 2 sur 5

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Alain Machefert 


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Re: La Suite dans les idées, Sylvain Bourmeau - Jeu 09 Mai 2013, 20:03

Nessie a écrit:Ce faisant, Bourmeau entérine non un verdict scientifique ou disciplinaire, mais un verdict de notoriété : entre Boudon et Bourdieu, la bataille scientifique est gagnée par le premier, et la bataille de la notoriété dans le grand public est gagnée par le second.
Malheureusement, cette pratique du "winner-takes-all" est trés répandue, et ce dans tous les domaines.
Apple, Microsoft, Google dans les technologies.
Galilée, Darwin, Einstein dans les sciences.
Freud, en psychanalise.
Sartre, Bourdieu dans les sciences humaines françaises récentes.
Un bon nombre d'entreprises, de personalités scientifiques, de sociologues ou de philosophes étaient de même stature, parfois même superieurs, mais resteront dans l'ombre de ces grands "gagnants." Par exemple il est presque impossible d'entendre une discussion sur Camus sans que le nom de Sartre ne soit mentionné.
Alors FC, dans tout cela? Il me semble que les émissions scientifiques échappent bien à ce mal en présentant beaucoup de ces scientifiques moins connus: Wallace, Planck, Schroedinger,...
En revanche, dans les sciences humaines, les grosses pointures restent La Référence.
Même Michel Onfray, pourtant un grand défricheur de talents cachés dans ses meilleures années n'arrive plus à ne pas faire référence à Freud ou Sartre.

Cancoillotte 

Cancoillotte

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Répondre en citant  
Re: La Suite dans les idées, Sylvain Bourmeau - Dim 12 Mai 2013, 19:12

Je comprends qu'il faut être un gogo pour croire que cette émission a un réel contenu. Pourtant, je continuerai à l'écouter avec plaisir, et, j'en suis certain, avec profit. Je ne pense pas que la sociologie de Bourdieu y fasse plus référence que celle d'Erving Goffman (certes, elle a trente ans elle aussi).
Surtout, cela me semble abusif de dire que ses invités sont des nullités au plan académique. Pour prendre le cas des gens qui ont été formés à l'école bourdieusienne, Bourmeau a reçu par excemple Heinich, Lahire et Eribon. Je n'entends pas chez ces trois là des épigones qui ressasseraient toujours le même schéma, j'entends des gens qui ont pris plus ou moins de distance critique, qui font un usage plus ou moins engagé de la sociologie, qui sont plus ou moins pertinents, mais ces trois là font un authentique travail.
J'insiste sur Didier Eribon, chez Bourmeau je l'ai entendu se risquer à l'exercice de penser contre soi-même (pardon pour ce topos). On peut ne pas être convaincu par le paradigme de la domination,mais il a montré qu'il était possible de partir de ce genre d'hypothèse sans pour autant dire n'importe quoi. Je pense que ça pourrait faire méditer les plus enragés des disciples de Bourdieu, mais aussi ses détracteurs.

Nessie 

Nessie

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Re: La Suite dans les idées, Sylvain Bourmeau - Lun 13 Mai 2013, 12:30

Heinich est carrément à classer parmi les apostats. Lahire reste dans la pensée du maître, qu'il prolonge et développe, quand il la contredit c'est pour l'affiner. Eribon c'est la première fois que je l'entends, jusque là je l'aurais casé plutôt parmi les biographes et auteurs d'entretien.

"Nullité académique" on n'irait pas jusque là, car même en se tenant à distance des contrées bourdieusiennes, les revues sérieuses sont très ouvertes ; c'est par leur fonctionnement et par leur pluralisme interne qu'elles diffèrent de la secte ARSS. "Gober", là non plus je n'emploierais pas le verbe, car "La suite dans les idées" est une des 3 émissions (si j'excepte quelques chroniques) que j'archive systématiquement, en compagnie de Movimento & de l'Atelier du son. Mais il y a des années meilleures que d'autres. Heureusement le style des premières années a complètement disparu, bien que le titre en soit resté. L'année en cours me déçoit par son déséquilibre. Les meilleures années à mon sens sont celles où il y avait, en plus la chronique de Cyril Lemieux. J'espérais le voir prendre plus d'importance dans l'émission, mais cet espoir est resté vain.

Et pourtant : Bourmeau est bien le seul à avoir invité en studio Jon Elster, qui est un tenant résolu de l'Individualisme Méthodologique dont Bourmeau dit "il faut un peu y échapper". On a pu entendre Elster 3 années consécutives dans l'Eloge du savoir, c'était un cours laborieusement fait, laborieusement lu. Il faut dire que Elster, qui avait passé sa thèse en France, dans l'intervalle était devenu quasi non-francophone après ses 30 ou 40 années aux USA. Il avait eu le temps de récupérer sa pratique du français quand il est passé au micro de Bourmeau, d'ailleurs il en a un peu parlé. 'La suite' échappe aussi à l'axe Bourdieu/Boudon chaque fois que Bourmeau invite Alain Caillé, fondateur du MAUSS (mouvement anti-utilitariste en sciences sociales, très peu bourdieusien), chose qui arrive régulièrement. Et quoiqu'il n'invitera surement pas Maffesoli à cause d'une querelle qui a fait du bruit il y a 12 ans, il est le seul sur France Culture à rendre compte de la sortie, tardive en France, du la traduction du livre de Garfinkel "Studies in ethnomethodology" qui est une des sources fondamentales de Maffy. C'est un grand texte, d'importance historique même si on le trouve délirant par certains aspects, et en tous cas c'est la pierre angulaire de tout une école sociologique qui compte.

Donc du pluralisme chez Bourmeau, oui dans une certaine mesure, mais ça dépend des années quand même ; en la matière, l'année en cours me semble marquer un recul après les précédentes. Toutefois, si j'étais entièrement honnête, au lieu de me fier à mes impressions je ferais tout simplement les comptes, selon les années. Le tableau aurait sa place dans ce forum et devrait susciter des commentaires. Mais comme l'encartage dans une tendance ou dans une autre doit se discerner à l'écoute, hélas c'est un petit boulot qui prendrait quand même du temps et voila pourquoi je le reporte d'année en année.

Nessie 

Nessie

14
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Re: La Suite dans les idées, Sylvain Bourmeau - Sam 14 Mar 2015, 14:26

Est-ce d'avoir été nommé professeur (associé) à l'EHESS ? En tous cas aujourd'hui Sylvain Bourmeau ne se sent plus pisser. Le numéro de cette semaine est en principe une analyse du nouveau modèle économique des médias : l'invité Julia Cagé explique que la crise des ressources publicitaires n'est pas récente et ne date même pas de leur transfert vers les supports en ligne, mais que le problème se posait identiquement lors de l'apparition de la radio. On en apprend, donc. Mais on remarque surtout que Sylvain Bourmeau qui n'a plus peur de se poser en éminence, sait qui a raison et qui a tort, d'évidence il y a un bon et un mauvais modèle et Bourmeau en bon sociologue neutre, s'interroge sur le fait suivant : comment se fait-il que le Guardian tout en étant un des deux meilleurs journaux du monde (Bourmeau possède les clés du podium) ne voie pas l'évidence que Bourmeau connait et enseigne maintenant. Et quelle évidence ?  Mais voyons, que LE bon modèle économique pour la presse est celui du journal auquel participe Sylvain Bourmeau comme second couteau (Mediapart). Il faut dire que celui auquel il participait comme dirigeant a failli fermer boutique (Libération), alors  on comprend que ce soit forcément la faute du modèle économique et surtout pas de la ligne éditoriale, hein Wink

Ainsi malgré l'invitée qui avait certainement beaucoup d'autres choses à dire, l'objectif de ce numéro de La Suite c'est d'étendre comme une banderole un plaidoyer triomphal pour le modèle économique de Mediapart : l'abonnement payant. Mediapart dont on nous dit qu'il gagne de l'argent au contraire de Rue 89 devenu le boulet du Nouvel Obs. Oublions un instant que Bourmeau a été liquidé du groupe Nouvel Obs-Libé et qu'il n'avait jamais quitté sa place à Mediapart. Mais il est vrai que Mediapart gagne de l'argent, du moins si l'on ne tient pas compte de quelques faits secondaires : ne pas payer sa TVA, et bénéficie des subventions accordées à la presse.

D'avoir été élu à l'Académie Française a peut-être servi à consolider quelque peu la position d'Alain Finkielkraut face à ceux qui continuent à réclamer sa tête. Semblablement, Sylvain Bourmeau peut se poser en éminence de la sociologie des médias depuis qu'il a été nommé professeur (associé) à l'EHESS en récompense de ses années de militantisme maquillé en larbinat de la sociologie prétendument scientifique, en récompense aussi des années de bons et loyaux services (lire : cirage de chaussures) des barons de la maison.

Ce numéro de La suite qui est en fait un numéro d'économie, ne donne guère envie de s'abonner aux podcasts de l'émission,  mais il a le mérite d'orienter l'auditeur vers le livre de Julia Cagé : Sauver les médias, capitalisme et démocratie.


_________________
A l'intention de ceux qui prennent mon pseudonyme pour un bouclier : mon identité n'est ni affichée ni dissimulée.
Pour la trouver il suffit de suivre le fil de mon profil.

Invité 


Invité

15
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De plus si nouveaux réactionnaires (sic) - Sam 09 Jan 2016, 15:32

J'ai mis un certain temps avant de comprendre le sens du titre de l'émission. Le sous-titre est plus compréhensible, sinon exact, puisque la chercheuse invitée est française :

"Des chercheurs belges portent un regard éclairant sur le phénomène très français des intellectuels médiatiques pas très nouveaux mais de plus en plus réacs."

A la lecture du descriptif, puis à l'écoute de l'émission, ce qui frappe le plus est la totale absence même d'un semblant d'objectivité. Que des auditeurs puissent ne pas partager leurs à-priori semble inimaginable pour les intervenants, Bourmeau compris.

Appréciez la "distance" (voir descriptif) de Pascal Durand :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2016/01/s01/WL-ITE_00078259_RSCE-10.mp3" debut="07:03" fin="08:12"]
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2016/01/s01/WL-ITE_00078259_RSCE-10.mp3" debut="20:20" fin="20:54"]
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2016/01/s01/WL-ITE_00078259_RSCE-10.mp3" debut="23:20" fin="24:45"]

Gisèle Sapiro, directrice de recherche au CNRS, et d'études à l'EHESS, met sur un même plan les congés payés et Paris Plage :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2016/01/s01/WL-ITE_00078259_RSCE-10.mp3" debut="19:00" fin="19:35"]

"Aussi désolant que cela soit à constater", l'objectivité du sociologue maison :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2016/01/s01/WL-ITE_00078259_RSCE-10.mp3" debut="15:37" fin="15:59"]

Philaunet 

Philaunet
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16
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Une enquête socio-historique de Vanessa Codaccioni - Dim 31 Jan 2016, 12:36

Dans le fil Pourquoi écouter encore France Culture ?

Rowan a écrit: (...) je voudrais recommander l'écoute de La Suite dans les Idées de ce jour. Je sais, ça vous étonne. L'invitée était sans doute une militante ( mais existe-t-il des chercheurs en sciences sociales qui ne soient pas aussi des militants ? ) Toutefois, exceptionnellement, on s'en est tenu globalement aux faits, et j'ai donc appris des choses.

Oui, un numéro faisant la part belle à l'histoire de la Cour de sûreté de l'État et son évolution. L'invitée connaît son sujet sur le bout des doigts et Sylvain Bourmeau prend peu la parole, c'est bien. Il faut dire que Vanessa Codaccioni a des choses à dire  durant ces 28 minutes et parle à un rythme difficile à interrompre. J'appuie la recommandation.

Quand l’exception devient la règle ou le coup de l’Etat d’urgence permanent (il faudrait écrire "l'état d'urgence"...).

Philaunet 

Philaunet
Admin

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L'art de la parole... - Sam 20 Fév 2016, 15:03

Le début de l'émission Socialisme et sociologie* de ce 20 février laisse incrédule. Comment peut-on laisser diffuser ÇA :
[son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16260-20.02.2016-ITEMA_20918070-0.mp3" debut="00:32" fin="04:51"]

Bruno Karsenti est directeur d'études à l'EHESS (qu'est-ce qu'un directeur d'études ? Quelles sont ses tâches ? Quel en est le salaire ?)

Le site précise le statut du producteur : "Sylvain Bourmeau : Producteur de "La Suite dans les idées" sur France culture et professeur associé à l'EHESS"  (on n'est jamais si bien servi que par soi-même).

À trouver dans la présentation d'une sobriété et d'une objectivité à toute épreuve : « urgent / intensément nourris /radicalité / type nouveau / objet privilégié / nouveauté inouïe / numéro exceptionnel / texte puissant / très grande actualité »

*A l'heure où un Premier ministre socialiste s'en prend ouvertement, et à de multiples reprises, à la sociologie, il devient urgent de se retourner vers le moment historique où naissent conjointement socialisme et sciences sociales – portés l'un et l'autre par l'avènement de la société – pour rappeler combien ces phénomènes se sont intensément nourris, comment la radicalité du socialisme n'a pu s'inventer qu'en prenant appui sur une connaissance d'un type nouveau qui prenait elle-même pour objet privilégié la nouveauté inouïe de ce phénomène politique. C'est ce que propose la revue Incidence avec un numéro exceptionnel consacré au "sens du socialisme" et ouvert par un texte puissant et d'une très grande actualité du philosophe Bruno Karsenti, directeur d'études à l'EHESS.
Sylvain Bourmeau

Philaunet 

Philaunet
Admin

18
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Sylvain Bourmeau, maître ès opérations de maintien de l'ordre - Sam 04 Juin 2016, 14:18

Allumer sa radio sur France Culture sans connaître le sujet est rarement une bonne idée, ici après cinq minutes, on se dit que ce n'est pas tenable, surtout quand Bourmeau prend la parole pour L'abus de pouvoir policier : une sociologie.

Le sujet : " le sociologue Cédric Moreau de Bellaing tente de saisir pourquoi les violences policières sont si peu sanctionnées, au regard d'autres types de dévoiements de la fonction policière."

Il faut (ou pas) lire le descriptif pour se rendre compte de l'assurance avec laquelle Sylvain Bourmeau présente sa vision du monde. Extraits : " (...) les incidents, parfois graves, provoqués par les forces de police lors d’opération de maintien de l’ordre. " ; "la police a cru bon mener la charge en voiture et à vive allure contre des manifestants tentant de bloquer la rocade, à Rennes où des journalistes, portant des casques estampillés presse, ont été sciemment frappés à coups de matraque" ; "Face à ces faits, récemment recensés par Mediapart qui dénombre des dizaines de manifestants blessés par les forces de l’ordre depuis deux mois et demi et le début de la mobilisation contre la loi Travail, on se surprend à tendre l’oreille pour entendre l’écho de cette phrase prononcée par le Premier ministre, Manuel Valls le 19 mai sur RTL : «Il n'y a aucune consigne de retenue, aucune consigne de ne pas interpeller, aucune consigne de ne pas aller jusqu'au bout pour ne pas appréhender les casseurs ». L’absence revendiquée de retenue pour la police, voilà ce qui nous occupera aujourd’hui à La Suite dans les Idées,".

surpris 


19
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Bouveresse, Nietzsche et Foucault chez Bourmeau - Dim 03 Juil 2016, 12:17

Passionnante émission de la Suite dans les idées, où Jacques Bouveresse parle de son livre récent : Nietzsche contre Foucault.
Excellente émission par le contenu des propos de Bouveresse, mais aussi parce que l'animateur a su laisser parler l'invité, qualité rare. Bravo.

La Suite dans les Idées - Nietzsche contre Foucault

Philaunet 

Philaunet
Admin

20
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Jacques Bouveresse sur Nietzsche, Foucault et Bouveresse - Dim 10 Juil 2016, 20:48

surpris(https://regardfc.1fr1.net/t298p10-la-suite-dans-les-idees#26221) a écrit:Passionnante émission de la Suite dans les idées, où Jacques Bouveresse parle de son livre récent : Nietzsche contre Foucault.
Excellente émission par le contenu des propos de Bouveresse, mais aussi parce que l'animateur a su laisser parler l'invité, qualité rare. Bravo.

La Suite dans les Idées - Nietzsche contre Foucault
Je souhaitais partager votre enthousiasme et ai donc écouté l'émission. J'ignorais au début les éléments du débat, j'en suis au même point à la fin. Si vous pouviez nous donner en quelques mots la substantifique moelle de l'entretien, j'en serais personnellement heureux.

En écoutant cet entretien riche en citations de noms (name-droppping), où Sylvain Bourmeau ne dit en effet pas grand-chose (et l'on se demande si c'est regrettable bien que ses interventions soient nulles), j'imaginais ce qu'aurait fait Matthew Parris de In Our Time à BBC Radio 4 : il se serait comme d'habitude mis à la place de l'auditeur pour qui est diffusé cet entretien (un fait souvent oublié à France Culture) et, le représentant ainsi, aurait fait préciser au philosophe ce qu'il voulait dire. Personnellement, je lui aurais demandé : "Que disent respectivement Nietzsche et Foucault sur la vérité et qu'en tirez-vous comme conclusion ?".

Un entretien totalement impossible à la BBC ou sur une des antennes d'ARD où l'on pense que les paroles diffusées servent à l'édification de l'auditeur et non à la mise en valeur de l'invité ou du présentateur. Mon impression après écoute : de l'enfumage. Mais cela ne remet pas en cause ce que d'autres peuvent retirer de ces 30 minutes.

Un extrait pour juger de l'entretien. On remarquera la pique contre Onfray à propos du gauchisme : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16260-02.07.2016-ITEMA_21024659-0.mp3" debut="13:00" fin="17:22"]

C'est dans les cinq dernières minutes, interrompues par la musique du générique, que l'on pourra entendre l'embryon d'un début d'exposé du sujet, mais que de circonlocutions ! [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16260-02.07.2016-ITEMA_21024659-0.mp3" debut="23:06" fin="27:21"].

La conclusion de Sylvain Bourmeau devrait "enchanter" certains dans ce forum...

surpris 


21
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Re: La Suite dans les idées, Sylvain Bourmeau - Lun 11 Juil 2016, 15:28


Mon cher Philaunet, je dois vous avouer, en toute amicale franchise, que j'ai été très surpris par l'impression que vous ont laissé les propos de Jacques Bouveresse, tant elle est à l'opposé de la mienne.

Je ne suis ni philosophe, ni professeur de philosophie, plutôt un amateur, souvent déçu, de cette branche de la pensée.

Lorsque j'ai découvert les livres de Bouveresse, puis ses cours au Collège de France, une chose qui m'a justement frappé, tout à l'inverse de vous, c'est l'intelligibilité du propos (le respect du lecteur, j'en suis bien d'accord, commence par là).
Alors que tant d'auteurs philosophiques réputés (pas tous certes) m'ont semblé si souvent marqués par un goût pour un exaspérant galimatias finalement péniblement inintelligible à mes yeux, j'ai toujours eu le sentiment que la prose de Bouveresse,
pouvait être comprise sans reste, et j'ai vite dévoré la plupart de ses ouvrages, et écouté
ses cours au Collège de France (la plupart disponibles sur Internet), sans que cette impression ne se démente jamais, (et sans non plus avoir le sentiment d'avoir à faire à quelqu'un qui simplifierait à outrance ou connaîtrait mal les auteurs dont il parle, bien loin de là !).

En ce qui concerne notre émission, ma foi, je ne me prétendrai certainement pas capable d'expliquer les choses plus clairement qu'elles ne le sont dans l'exposé de notre auteur (ou dans l'ouvrage de Bouveresse à laquelle l'émission est consacrée).
Mais je suis vraiment surpris que vous n'ayez eu l'impression de voir évoqué le principal sujet de cet ouvrage, le statut de la vérité, que dans les toutes dernières minutes :
ce que disent Foucault et Nietzsche du statut de la vérité est pourtant largement abordé,
et d'une façon qui m'a paru tout à fait intelligible, pendant à peu près tout le premier tiers de cette petite demie-heure de radio, non ?

En ce qui concerne l'allusion à Onfray, elle ne concerne pas le « gauchisme » en général (Bouveresse professe une critique de la société contemporaine qui est plutôt radicale et de gauche, sans alignement précis sur un parti etc.) mais bien l'interprétation gauchiste qu'Onfray ferait de Nietzsche selon B. Ce qu'il reproche à Onfray, c'est
une lecture superficielle, biaisée, non fondée sur le contenu des textes, du corpus nietzschéen.
Notez au passage que Bouveresse est capable de se passionner pour un auteur comme Niezsche en dépit du fait que l'idéologie politique ou sociale de cet auteur soit à mille lieues
de la sienne propre, contrairement à tant de nos beaux esprits du moment qui ne s'intéressent à un écrivain ou à un philosophe que s'ils en partagent entièrement la vision du monde.

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Re: La Suite dans les idées, Sylvain Bourmeau -

La Suite dans les idées, Sylvain Bourmeau     Page 2 sur 5

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