par Hélène Tournaire
Un voyage dans l’histoire et la culture roumaine. Au gré des différents reportages, lectures de textes et musiques. S’il est possible de retrouver les références des textes lus, en revanche l’origine précise des musiques reste à retrouver.
Un point est fait sur le célèbre Vlad l’Empaleur, devenu ensuite plus connu sous le nom de Dracula et l’on peut entendre dans un entretien assez court de 1972 la voix de l’inventeur de l’avion à réaction, Henri Coanda.
L’ensemble est parfois intéressant, mais l’attachement au folklore donne une vision quelque peu romantique du peuple roumain, vaillant et fier au cœur de la tempête.
La Roumanie en 1977 : rien sur le plan politique. La vision du peuple roumain donnée dans le documentaire est celle autorisée par la propagande du pays. De plus, Hélène Tournaire a eu la malchance de se trouver, alors qu’elle enregistrait en Roumanie pour l’émission, prise dans une catastrophe naturelle de grande ampleur, le séisme de Vrancea du 4 mars 1977, dont elle diffuse l’enregistrement capté par un ingénieur du son qui enregistrait pour la radio un concert de rock semble-t-il. L’enregistrement est court, car le courant a été rapidement coupé pour des raisons évidentes.
Le commentaire qui en est fait ensuite par un universitaire fleure bon le discours officiel.
L’Inathèque propose un déroulé de l’émission :
Atelier de Création Radiophonique - Quand le sang commence à danser - Le Butō : Kazuo Ohno, Min Tanaka (16/02/1992)
par René Farabet - Avec Kazuo Ohno (danseur, chorégraphe), Min Tanaka (danseur, chorégraphe, acteur), Yoshito Ohno (danseur, chorégraphe), Richard Serra (artiste) et Jean Clareboudt (sculpteur, dessinateur) - Improvisations au saxophone Steve Lacy - Traductions Osamu Kuroi, Akihiro Ozawa et Kaye Mortley - Réalisation Yvette Tuchband
Un ACR qui dresse le portrait des danseurs et chorégraphes Kazuo Ohno et Min Tanaka. Ce n’est pas un ACR des plus extraordinaires, mais en regard de la production actuelle de la chaîne, il l’est finalement. René Farabet a toujours l’art de transformer ce qui aurait pu être deux entretiens avec les danseurs en véritable création radiophonique. La langue japonaise devient musique, pure abstraction.
Ceci étant, cela reste aussi un portrait d’artistes tout à fait compréhensible. La réalisation tend, comme toujours avec Farabet, à épouser la démarche des artistes qu’il dépeint.
Deux émissions que les Nuits ont tenu visiblement à diffuser, pour prouver que les émissions passées ne valent pas forcément mieux que celles d’aujourd’hui. Sachant tous les trésors enfouis dans les archives de l’INA, était-ce bien nécessaire ?
Musique de notre temps - La musique électroacoustique, nouveau langage (18/09/1972) - diffusion le 13-04, pas de lien -
par Georges Léon - Débat public avec l'abbé Georges Durand, Louis Leprince-Ringuet et quelques jeunes auditeurs - Musiques de Pierre Henry et Ivo Malec
Le débat casse-gueule par excellence, témoin d’une époque heureusement révolue, évoquée récemment dans les entretiens avec Philippe Hersant donnés sur France Musique. Le compositeur des années 60/70 devait-il faire table rase du passé ou se nourrir de la tradition ?
Un débat dépassé depuis. Les propos tenus s’apparentent au café du commerce.
Connaître le jazz - Les femmes instrumentistes de jazz (17/12/1966) - diffusion le 17-04, pas de lien, ni podcast pour l'instant -
par Lucien Malson - Avec Jean-Pierre Binchet
Quelle bonne idée que de passer cette émission – dont plusieurs numéros plus réussis ont été recensés plus haut - qui, elle aussi, nous replonge dans les préjugés d’un autre temps qu’on se complaît actuellement à ressasser, car à France Culture, les producteurs aiment se faire du mal là où ça fait normalement du bien.
On pourra toujours arguer de l’aspect « témoignage d’une époque » de cette émission.
Le meilleur moment : les femmes n’ont pas les qualités physiques nécessaires pour jouer certains instruments. Résultats, elles se tournent vers le piano. Et pourtant, la tromboniste Melba Liston était bien une femme...
Quoi qu’il en soit, deux noms évoqués dans l’émission ont fait depuis 1966 un chemin important qui les a amenés au premier plan de la scène : Carla Bley et Toshiko Akiyoshi.
Elles sont mieux que pianistes, elles sont compositrices, et mieux encore, ont été à la tête de grands orchestres de jazz à une époque où il était de plus en plus difficile d’en mener un à long terme.
Si Carla Bley a mené une troupe à géométrie variable, Toshiko Akiyoshi a mené son grand orchestre des années 70 aux années 2000, avec une régularité et une qualité d’écriture unique. L’orchestre a dans ses rangs d’anciens de chez Ellington (Britt Woodman) et de Basie (Frank Foster).
Le « Toshiko Akiyoshi/Lew Tabackin Big Band », Lew Tabackin étant le principal soliste de l’orchestre, va devenir dans les années 80 le « Toshiko Akiyoshi Jazz Orchestra ».
Que ce billet soit l’occasion au moins de rendre toute sa superbe à cet orchestre qui est un des fleurons du jazz orchestral de ces quarante dernières années, ce qui est beaucoup.
Dernière édition par Curly le Mer 21 Déc 2022, 12:00, édité 2 fois