Dans la boîte aux lettres de la
médiatrice, un auditeur se permet de critiquer les tunnels d'extraits de films qui remplissent l'émission sur le cinéma.
On notera au passage le petit coup de cirage pour faire passer la pilule. La pertinence du grand tome, on peut l'apprécier aussi dans la Dispute, émission où justement personne ne se dispute et où tout le monde enfile les perles de généralités avec bégaiements de rigueur.
Est-il bien nécessaire de mettre autant d'extraits de films, et aussi longs, dans l'émission Plan large ?
Ce sont de vrais tunnels.
Antoine Guillot, dont j'apprécie par ailleurs la pertinence et celle de ses invités, pense-t-il que les auditeurs sont incapables de se concentrer plus de dix minutes qu'il faille tronçonner ainsi l'émission ? Qu'apportent ces trop nombreuses séquences sans le support des images ? Le cinéma ce n'est pas de la radio.
Et le chat n'est pas un chien... A cette évidence lapalissadesque, l'immense producteur répond en ressortant de ses archives ce qu'il avait balancé pour l'article promo de téléramoche dont au sujet duquel il a été question dans un
précédent épisode.
Avant de répondre, envoi du coup de grâce par l'auditeur
Je regrette Projection privée. Il n'y avait aucune coupure de ce genre. On pouvait profiter pleinement des propos des invités.
Réponse de l'intéressé :
je crois, au-delà même de ce qui est dit explicitement dans les extraits, que le son du cinéma convoque et/ou fait naître chez l’auditeur des images qui l’installent dans l’univers du ou de la cinéaste dont nous parlons avec les invité.es.
Bien sûr, ça ne mange pas de pain de pomper la bande-son d'un film pour créer des images radiophoniques.
De toute façon, ces images sonores volées à des cinéastes se fracassent sur la grève des conversations de salon qui les enrobent.
Puis pour finir le sémillant cinéphile radiophonique persiste en rebalançant la citation d'Orson Welles qui avait tant brillé sur la page promo de télémachin.
pour paraphraser Orson Welles, la différence entre le cinéma et la radio, c’est qu’à la radio, l’écran est plus grand !
Si l'écran radio est plus large, pourquoi parler cinéma ?
Welles passait pas ses extraits de films à longueur d'antenne.
Alors le sémillant radiocinéphile, il se prend en main et il va faire sa propre bande-son lui-même au lieu de piller celle des autres, et puis il va arrêter de mouliner sur le cinéma, because l'écran est moins grand.