Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Bécasine machefert, on t'a pas sonné non plus.

je me disais parfois "l'F. est né,si !"
et nous serions entrés dans l'illusion comique

le post 700 est bien précieux pour moi car doté d'un double sens très personnel.
merci Alain.

IL y a quelque chose qui cloche dans F.
j'y retourne immédiatement.
une vraie java des bombes atomiques... :   

F. a écrit:Bécasine machefert, on t'a pas sonné non plus.

Nizhónígo Nee Ado’ááł

Alain Machefert a écrit:
J.L. Melenchon m'a semblé passablement enrhumé. Ceci pourrait expliquer ce "Nortaméricain". (...)

Le mardi 27 août de 2013, le partisan atrabilaire de Jérôme Kerviel, sans doute atteint d'un rhume chronique, déclara ceci :
« (…) ce  que sont en train de faire les Nortaméricains à leur manière (…) c'est ça que sont en train de faire les Nortaméricains et nous nous sommes derrière comme des petits mickeys en train de répéter la propagande nortaméricaine (...) » (neuvième minute).
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2013/08/s35/NET_FC_7e70c269-dc3f-4001-a31b-cce36457c5bf.mp3" debut="08:25" fin="08:57"]
http://www.franceculture.fr/emission-journal-de-12h30-journal-de-12h30-2013-08-27

F. a écrit: Les invités de notre chère station s'expriment comme ils peuvent au micro avec leurs maladresses .On a connu des gens brillants qui causaient approximatif, et des escrocs qui embourbent habilement leur prochain.

D'une part (cf. supra le post 699 de Philaunet), M. Jean-Luc Mélenchon se considère et est considéré (par la « presse ») comme un brillant orateur et comme un homme fort instruit. D'autre part,
« Mais le vice n'a point pour mère la science,
  Et la vertu n'est pas fille de l'ignorance. »

F. a écrit:Antoine, si vous étendez votre fameuse exigence aux invités de la station, vous n'êtes pas sorti de l'auberge. Peut-être sortez-vous de la ligne de ce forum qui n'est pas une extension universelle du Bescherelle.

La première phrase me paraît juste (aussi écouté-je de moins en moins la chaîne radiophonique qui nous réunit ici).  « Plus tard, quand les cheveux romanesquement pleureurs commencèrent à grisonner, quand la Mégère se dégagea de la Paméla, la Thénardier ne fut plus qu'une grosse méchante femme ayant savouré des romans bêtes. Or on ne lit pas impunément des niaiseries. Il en résulta que sa fille aînée se nomma Eponine. Quant à la cadette, la pauvre petite faillit se nommer Gulnare ; elle dut à je ne sais quelle heureuse diversion faite par un roman de Ducray-Duminil, de ne s'appeler qu'Azelma » (Les Misérables, I, IV, II). On n'écoute pas impunément des niaiseries.
La seconde phrase en revanche m'inquiète (un peu). De quelle « ligne » s'agit-il ? De la « ligne » d'Olivier Poivre d'Arvor (i.e. celle qui consiste à niveler au plus bas) ?

@F.
Ce soir Arthur Cravan donne une conférence.
Nous y seront.
 
Effectivement vos contributions sur ce forum
vous autorisent à sonner qui vous voulez et quand vous le voulez.
(Il y a même photos)
 
Quant à l'invite d'un "vas te faire F."discrètement envoyée
même réponse qu'en 1921 pour l'exposition Dada :
                                             P O D E     B A L
 
J'aime beaucoup ce que vous faites.
 
Fontaine Bécasseau de Laure en Sein
 
                  <-------- Ne pas cliquer ici

En réponse à AA cette faute du producteur Marc Voinchet lors de l'introduction à l'entretien avec Mélanchon : https://www.dailymotion.com/video/x1bbpvd_les-matins-jean-luc-melenchon_news
"un de vos nouveaux cheval(s) de bataille" à 00:42

Ce qui prédit le niveau de caniveau que l'entretien prendra et la bassesse des coups portés. L'un traitant les autres d'idéologues et les autres, à domicile, refuser la controverse à celui qu'ils prétendent incompétent.

Gradient à relevé :

"un de vos nouveaux cheval(s) de bataille" à 00:42
Trois raisons simples ne justifiant pas la fautive expression :

- accord incorrect avec le "UN"
- difficulté de prononcer trois fois de suite le son "VO"
-largage trop rapide d'une expression toute faite "CHEVAL DE BATAILLE"

et a écrit :

Ce qui prédit le niveau de caniveau que l'entretien prendra et la bassesse des coups portés. L'un traitant les autres d'idéologues et les autres, à domicile, refuser la controverse à celui qu'ils prétendent incompétent.

Cela est d'autant plus regrettable que la base des arguments économiques
de chaque camp était lancée. Il ne faut pas confondre l'heure du café avec celle de l'apéro.

    <------économie pour les nuls par Michel Musolino

La controverse n'a pas été refusée par l'équipe qui jouait à domicile, mais bel et bien proposée à l'invité, sous une forme franchement polémique. C'est lui qui a transformé l'échange en pugilat, chose que rien ne laissait prévoir car dans la première partie de l'émission Mélanchon s'était montré sous un jour avenant et sympathique.  Accueillant même l'arrivée de Couturier avec chaleur et cordialité. Mais 20 minutes plus tard ce fut une autre chanson. Sans qu'on sache s'il a préféré changer de ligne en pressentant que la partie s'annonçait difficile, ou bien si c'est la chronique qui fut cause du pétage de plombs. En tous cas, Mélanchon a piqué sa grosse colère anti-journalistique et a tenu la même ligne d'un bout à l'autre, en accusant systématiquement ses interlocuteurs Couturier et Bénassis-Quéré, de pratiquer ce que lui même était précisément en train de leur infliger : interrompre en permanence, présenter des faits biaisés par l'interprétation et l'idéologie, répondre non aux arguments mais contre l'adversaire en visant à le diaboliser (ce qu'aucun d'eux n'a fait mais ce que lui a fait d'entrée de jeu), et ressasser des clichés de doctrinaires, là il emploie le mot "catéchisme" car dans ce genre de dialogue on métaphorise à mort, ce qui n'est pas bon signe. Le bouquet : quand il leur balance "vous n'avez qu'à partir si vous n'aimez pas ce que je vous réponds". Mélanchon qu'on croyait invité à dialoguer ou débattre, a préféré cramer son temps de parole pour faire, une fois de plus, le bouffon des médias.

La chronique de Couturier se présentait sous la forme interrogative : "quelle alternative ?". Certes on pouvait juger purement rhétorique ce questionnement, mais on pouvait aussi tenter d'y répondre puisque question il y avait : que proposez-vous, Monsieur Mélanchon ? Alors pourquoi piquer une telle colère, pourquoi transformer le studio en bac à sable ? Réponse : peut-être bien que Mélanchon n'avait à répondre que des clichés usés, et avec un aussi mauvais jeu, peut-être savait-il qu'il allait droit au casse-pipe. Mais surtout, la chronique de Couturier avait quelque apparence du rouleau compresseur, alignant les arguments non pas tirés d'une ligne thatchérienne  comme Mélanchon va le prétendre, mais en faveur d'un minimum de réalisme économique et budgétaire. Mélanchon, en fait, était déjà coincé, d'où le pétage de plombs.

Le sens véritable de la chronique était "Que faire ?" ou plus précisément "Que pouvons-nous faire d'autre ?" (sous-entendu : que la nouvelle ligne choisie par Hollande). Mélanchon a choisi d'entendre un seul mot : "alternative". En oubliant que de dire "Quelle alternative ?" quand on commente une ligne politique, c'est un peu et même beaucoup différent que de dire "Il n'y a pas d'alternative" quand on a le pouvoir entre les mains. Or Mélanchon s'est agrippé à la seconde lecture, qui lui a peut-être servi de bouée pour ne pas couler, mais qui en même temps a laissé voir qu'il n'avait pas pied. Coller sur l'interlocuteur l'étiquette TINA (pour "There is no alternative" car telle était la formule de Margaret Thatcher) est devenu un trick tellement répandu dans les disputes qu'elle y joue maintenant le rôle d'un point Godwin, systématiquement renvoyée dans les gencives des partisans du réalisme budgétaire. Au passage on prend soin de la charger des péchés de l'infamie libérale, chose des plus faciles quand soi-même on défend une économie distribuant aux hordes de miséreux de l'argent qui pousse dans les arbres car dans le pays enchanté de Thierry Pech et de Mélanchon, l'argent pousse dans les arbres. En l'occurrence, la référence à Margaret Thatcher était grotesque. Pour sortir son pays de la dépression en lui administrant un remède de cheval, elle a mis en oeuvre des mesures politiques auprès desquelles le marketing de Hollande, fait de formules vagues et d'incertaines orientations, a la puissance dérangeante d'un verre d'eau tiède un peu salée (et encore, pas trop).  

Le niveau d'analyse du public ne cessant de monter, surtout avec le développement de ce parlement du peuple qu'est le web avec ses réseaux de discussion et sa blogosphère, il va venir un moment où les réponses dilatoires, les détournements de la discussion, les tricks et le trollage en direct, apparaitront pour ce qu'ils sont : non seulement des artifices rhétoriques, mais surtout des aveux de faiblesse dans la controverse. Au micro de la matinale, on a ainsi vu se succéder depuis deux ans des colériques, des vachards, des excités, des balanceurs de vacheries, qui à la réécoute passent pour ce qu'ils sont : des polémistes misérables. Jorion, Filipetti, Montebourg, maintenant Mélanchon. Qui sera le prochain ?

On dit de Mélanchon qu'il est extrêmement cultivé, qu'il a une réflexion philosophique personnelle, une connaissance raffinée de l'histoire. Ah bon. En ce cas, pourquoi jouer l'exact contraire : un discours stéréotypé et un refus du dialogue. Et alors qu'on lui donne une chance de montrer son talent et sa finesse, pourquoi se conduit-il finalement en troll médiatique ?

Gradient a écrit:En réponse à AA cette faute du producteur Marc Voinchet lors de l'introduction à l'entretien avec Mélanchon : https://www.dailymotion.com/video/x1bbpvd_les-matins-jean-luc-melenchon_news
"un de vos nouveaux cheval(s) de bataille" à 00:42
Ce qui prédit le niveau de caniveau que l'entretien prendra et la bassesse des coups portés. L'un traitant les autres d'idéologues et les autres, à domicile, refuser la controverse à celui qu'ils prétendent incompétent.

« En réponse à AA (... ) » ? J'avoue ne pas comprendre en quoi consiste cette réponse. J'avais relevé un groupe de mots qu'affectionne M. MélEnchon et que j'estime aberrant à plus d'un titre. Les fautes de langage que M. Marc Voinchet commet incessamment (et que je rapporte volontiers sous diverses rubriques de ce forum) excusent-elles celles de M. Mélenchon (qui aime tant à se flatter lui-même (à France (in)culture on dirait s'autoflatter)) ? Enfin, l'émission « Les matins » (et Yann Sancatorze, entre autres, y insiste très justement) ne concerne en rien la culture (dans son sens noble que France (in)Culture juge suranné) : aujourd'hui, les « J. O. » de Sotchi ; hier, J.-L. Mélenchon ; mercredi, la sociologie d'Etat (la famille d'aujourd'hui selon M. François de Singly) ; mardi, l'élection municipale de Pau ; lundi, la sociologie d'Etat (« la politique pénale » d'aujourd'hui selon M. Laurent Mucchielli). Il ne s'agit que du présent dans son acception la plus futile, la plus éphémère et la plus misérable.

Antoine Arnoux a écrit:
Le mardi 27 août de 2013, le partisan atrabilaire de Jérôme Kerviel, sans doute atteint d'un rhume chronique, déclara ceci :
« (…) ce  que sont en train de faire les Nortaméricains à leur manière (…) c'est ça que sont en train de faire les Nortaméricains et nous nous sommes derrière comme des petits mickeys en train de répéter la propagande nortaméricaine (...) » (neuvième minute).

Je m’incline d’autant plus volontiers que mon intervention voulait surtout inciter à écouter l’émission de la Tête au carré sur les accents.
Je pense rendre un meilleur service aux autres forumeurs en offrant des informations plutôt que mes commentaires, au combien, subjectifs.

Mais, commenter étant parfois jouissif et même thérapeutique, je vais quand même proposer deux hypothèses concernant Mélenchon.

1. « Le Nortaméricanisme » pourrait prendre sa source en Amérique du Sud (Hugo Chavez ?) et serait bien une forme d’anti-américanisme.

2. Pour répondre à Nessie sur le choix de "troll médiatique". Je pense que Mélenchon a fait le choix de la démesure et de la provocation car ces deux formes sont très médiatiques. Elles lui permettent d’avoir une notoriété qui excède largement celle de sa base électorale. Ce n’est pas le programme politique plutôt ringard (bonjour la subjectivité !) ou une finesse d’analyse politique et philosophique qui lui permettrait de maintenir cette notoriété, mais bien cette attitude agressive qui incite à la curiosité d’écouter le personnage.

Alain Machefert a écrit: (...)
1. « Le Nortaméricanisme » pourrait prendre sa source en Amérique du Sud (Hugo Chavez ?) et serait bien une forme d’anti-américanisme. (...)

Vous proposez une étymologie qui me semble fort vraisemblable. Ne connaissant ni Cuba ni le Vénézuéla, je ne sais si l'on y emploie plus volontiers Norteamericano que Gringo ou Yankee. Je vous remercie d'avoir attiré mon attention sur ce lien.