Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

« Alors, est-ce que vous n'êtes pas, cela dit, un peu pessimiste, Caroline, au moment où justement quand même au fond le vent est plutôt favorable (...) » (deuxième minute).
http://www.franceculture.fr/emission-le-monde-selon-caroline-fourest-le-monde-selon-caroline-fourest-2014-01-21

Justemankamèmoffon, yes! J'en rêvais, vous le repérâtes.
Je n'avais relevé, de mon côté, que sa citation de Bartleby en fin d'émission : "I'd rather not to do."

Antoine Arnoux a écrit:« Alors, est-ce que vous n'êtes pas, cela dit, un peu pessimiste, Caroline, au moment où justement quand même au fond le vent est plutôt favorable (...) » (deuxième minute).
http://www.franceculture.fr/emission-le-monde-selon-caroline-fourest-le-monde-selon-caroline-fourest-2014-01-21

Outch !

Un triplé comme ça juste avant la mi-temps. Marc Voinchet est vraiment le Franck Ribéry de France culture (pour les forumeurs plus anciens on dira Gerd Muller mais par sa maîtrise de la langue française il faut noter que Voinchet est exactement entre les deux).

Du coup la syndicaliste invitée qui écoutait la matinale alors qu'elle était coincée dans les embouteillages, savait à qui allait avoir à faire une fois entrée sur la pelouse. Résultat : intimidée, elle a passé toute l'émission à répondre à côté des questions qui lui étaient posées en fin de compte au fond peut-être kamème. Mise à part la ritournelle  de plainte sociale et l'auto-centration, elle avait vraiment le niveau d'analyse du leader syndical qui a oublié de prendre des leçons d'économie & gestion or c'est ça qui fait leur valeur quand ils en ont une. A ses côtés, on a noté la forme très très moyenne de l'ancien directeur de L'Usine nouvelle, le journal le plus lu dans les cantines et dans les bureaux des méthodes ; lui aussi, à plusieurs reprises empêché de parler par Voinchet le bourreau des coeurs ouvriers trop occupé à faire du gringue à la syndicaliste, à qui il a pu sortir tous les clichés de l'ouvriérisme maison, lui dont le travail a toujours consisté à s'empiffrer entre deux déroulages de carpette sous les pieds des  pipoles, puis à poser son cul sur un coussin anattendant l'heure d'écouter Sinatra. De voir ainsi cet animal de salons tout occupé à faire des ronds-de-jambe au monde ouvrier nous rappelle ce qu'il y a de fondamentalement obscène dans la comédie qui se joue à France Culture.

Antoine Arnoux a écrit:« Alors, est-ce que vous n'êtes pas, cela dit, un peu pessimiste, Caroline, au moment où justement quand même au fond le vent est plutôt favorable (...) » (deuxième minute).
http://www.franceculture.fr/emission-le-monde-selon-caroline-fourest-le-monde-selon-caroline-fourest-2014-01-21

Et vous l'avez trouvée,  à 1'10" : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/01/s04/NET_FC_28d23e11-d888-4d4b-94f5-4c6db8871020.mp3" debut="01:05" fin="01:20"]
Il fallait le faire ! Ce n'est pas une oreille que vous avez, Antoine Arnoux, c'est un crible pour les crimes horribles (de langage). Remarquez, je ne m'en serais pas aperçu et même là cela ne me choque pas outre mesure dans le flux de la parole spontanée (je vais choquer en disant cela !).

Pardon de citer plus bas un post récent, mais l'émission de 1947 encore en ligne peut engager à une certaine tolérance. Le problème est que  la parole est donnée chaque matin au même « speaker » : pourquoi pas une rotation un jour sur deux ou un 3/2. Ces producteurs du matin disent n'importe quoi, parce qu'ils sont simplement fa-ti-gués et sur-me-nés.

Incidemment, à quoi sert ce genre de chronique-bourrage de crâne ? Les Français adorent ça, remarquez : les éditoriaux, les billets politiques personnels. Ceux qui n'aiment pas ont d'autres choix le matin :  France Musique, un CD, le silence.

Dans le fil On tique aux tics

Philaunet a écrit:Outil de dévoinchettisation : « Tribune de Paris - Procès du speaker de radio » par Paul Guimard (1ère diffusion : 05/08/1947) le 27 10 2013 [02:20 - 02:55]  in La Nuit rêvée de ... Philippe de Saint Robert (surtout les 10 premières et 10 dernières dix minutes)(...)

Ce mercredi 22, nouvelle perle langagière de M.Voinchet, commentant le billet hebdomadaire de Mme Elliatchev ( billet "tant attendu" d'après lui) : il a trouvé ce billet "pile poil".
Sans oublier les "du coup", les "au fond" qui émaillent toutes ses phrases, mais ça c'est le lot commun.
On cherche en vain les animateurs de la tranche d'info 7/9 sur les autres chaînes radio , privées comme publiques, s'exprimant de manière aussi incertaine, pour tout dire non professionnelle, non maîtrisée.
Et nous sommes sur France Culture...

« (...) toute la torture possible et inimaginable que Bachar el-Assad fait vivre à son peuple » (quatorzième minute de la première partie) ; « On peut ne pas vouloir absolument faire l'échelle de Richter de c'qu'i y a de pire et de moins pire (...) » (dix-septième minute de la seconde partie) ; « [un chanteur] dont nous célébrons la disparition » (vers neuf heures).
http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-conference-geneve-ii-syrie-invites-renaud-girard-et-ignace-leverrier-20
http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-2eme-partie-l-invite-des-matins-2eme-partie-2014-01-22

Voinchet, pauvre petit bonhomme pris entre deux feux : d'une part les consignes de la ligne Terra Nova relayée par Poivrinet, qui tiennent lieu de charte idéologique à France Culture. Et de l'autre, cet élément du paradigme maison, le féminisme ce matin relayé par la voix de Caroline Eliacheff, féministe très peu hystérique on n'est pas entre 22h15 et 23h, mais enfin sa phrase de conclusion est une grande claque à l'actuel président de notre république.

C'est l'occasion de tester la hiérarchie des valeurs de Marc Voinchet : plus féministe que socialiste, plus socialiste que féministe ? De toutes façons dans les deux cas c'est du flan, puisque Voinchet n'est qu'un Tartuffe. Une règle de l'hyporcisie est de toujorus donner raison à celui qu'on a en face de soi. Effectivement, en bon lèche-cul Marc donne raison à la psychiatre chroniqueuse. Combien on parie que face au prochain intervenant qui défendra la position de Hollande, Voinchet toujours bon dans le rôle du deuxième gendarme, volera au secours de son vis-à-vis oui vous avez raison vraiment on en fait trop contre lui kamème offon alala hein bon allez maintenant onnécoute Frank Sinatra !

Les voinchèteries consistent-elles en des fautes de français ? Marc Voinchet parle une langue sui generis, un dialecte issu du français, une espèce de créole, de pidgin ou de sabir, dont voici un nouveau trait :  
« (…) est-ce qu'une conférence pour la paix, dans l'histoire, a jamais-t-elle fait la paix ? » (première minute).
http://www.franceculture.fr/emission-le-monde-selon-hubert-vedrine-le-monde-selon-hubert-vedrine-2014-01-24

Ce qui en plus est une question parfaitement idiote, mais relève de l'état d'esprit voinchien (voinchettien?) pour lequel tout va mal, rien ne va plus, tout ça ne sert à rien ma pauv' dame.
Juste avant éditorial de Bouscarel qui part d'une métaphore relativement amusante sur l'utilisation des statistiques sur la délinquance, mais l'use jusqu'à la corde pendant les deux minutes de remplissage qui lui restent. Je lis quelque part que ce journaliste était rédacteur en chef-adjoint du Mouv (la petite radio qui baisse).C'était en effet une référence incontournable pour lui offrir l'éditorial politique des Matins de FC.

Petit moment de dépression à l'écoute du "Ce qui nous arrive", avec Sandrine Treiner en dernière intervenante, relayant la Vox Directorialis, et venue présenter le palmarès des livres pour son prix des étudiants (je crois que c'est un partenariat avec Télérama). Et encore une fois, on croit entendre une autre de ces voix journalistiques qui n'ont aucune prédilection particulière pour la chose écrite : "c'qu'on remarque, c'est que les choix se portent sur le rrrréel (mot bien martelé), la sauciologie, les questions sauciétales etc." Comme si la littérature ne "faisait jamais dans le réel". Qu'elle dise plutôt : "dans l'actualité". La banalité de ces sujets contemporains correspond trait pour trait au projet du FC version OPA : tout sujet culturel hors-actualité est suspect. On convoque les sciences humaines pour augmenter le volume de commentaires sur l'actualité et leur donner un vernis intellectuel, bref, une vision utilitariste et très basse de plafond des différents champs que FC pourrait explorer. On a mesuré ce qui manquait à cette station en écoutant le numéro de Répliques consacré à Mme Bovary, qui n'a fait qu'effleurer le sujet, mais qui nous montre à quel point, par contraste, cette station néglige, méprise, évite tout ce qui peut avoir trait à de l'exploration littéraire hors-actualité. Pourrait-on envisager, un jour, un book-club à France Culture? C'est n'est plus possible, car inutile. Un luxe culturel.

Avez-vous remarqué? Les bad boys de la matinale (le Xave et Mathieu Conquet) ont tout deux commencé par un "bonjour Marc, bonjour à tous" bien forcé et peu naturel, contrairement à leur ouverture habituelle (rien ou "ouais"). Cela sent tout à fait la consigne. Sidérant, tout de même, que de devoir rappeler à des chroniqueurs de FC un politesse de base qui semble doucement leur arracher la langue. Que leur a-t-on promis s'ils oubliaient? Un brossage des dents au savon de Marseille?
De dépit, ils vont former un organisation secrète, celle des Chiche-Capon de France Culture...