Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Et de fait, après ces 4 jours d'amélioration le retour sur terre fait mal ce vendredi, grâce au plus que jamais pondéreux Voinchet. Le Voinche en pape de la radio, qui sur un ton de grosse farce se joue la grande copinaderie avec ses invités dans la matinale-nocturnale (car il est 2h du matin à Port-au-Prince). Pays dévasté où Laure Adler eût aligné les raisons de chialer dans le potage. Pays dévasté où Voinchet en ravi touristique, voudrait imiter la narquoiserie de Lebrun mais ne parvient à faire qu'une radio à la limite du Mermet, c'est dire le niveau de vulgarité. Le style de Voinchet c'est la tape sur le ventre et la claque dans le dos "mon pote on se marre".

Ca pourrait être sympathique, d'ailleurs. Faire de la radio détendue, décorsetée. Le problème est que c'est totalement déplacé. Le sujet est sérieux,  les invités ont des choses à dire sur l'état dans lequel est leur pays. Ils ne sont pas d'accord entre eux alors le Voinche y va de son ton farce et redouble  de gags lourdingues "ils vont se battre hu hu hu ! non ne vous battez pas ouaf ouaf ouaf ! ".

Il ne manque plus que le coussin-péteur. Cela dit il reste 4 minutes d'émission. Il va peut-être le placer en conclusion ?

Ne dites pas : « [de l'argent] dont on connaît l'origine/la provenance » ;  comme M. Marc Voinchet, dites : « [de l'argent] dont on connaît la traçabilité » (septième minute). C'est plus concret (car, comme dirait Hugo, dans « concret », il y a « cret »).
http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-1

D'accord avec vous, Nessie, sur un certain changement de ton, qui correspond au départ de Voinchet sous les Tropiques. Mais Bouscarel ce matin! Il a été formé par Huertas, c'est certain : vulgarité satisfaite, dénigrement systématique, insatisfaction sur tout (pas assez loin, trop tôt, trop tard, trop çà droite, trop à gauche), critique de Valls le grand manœuvrier etc. On en arrive à cet état d'esprit désolant qui veut qu'aucune décision ne soit prise sans que derrière ne se cache un calcul personnel forcément vil. c'est de l'analyse politique inspirée de la pensée Dolto : quoi que vous fassiez vous n'êtes motivé que par votre inconscient, vous cherchez à vous venger de papa-maman en écrasant les autres, vous avez été malheureux dans votre enfance et vous devez le faire payer au monde entier. C'est à la fois beaucoup accorder au rôle de l'individu et refuser toute autonomie. L'avantage, c'est de pouvoir sortir chaque matin une chronique politique à partir de son catalogue d'idées toutes faites gravées dans le béton. Ce n'est pas la réalité qui compte, mais ce que l'on doit penser d'elle.

La matinale patauge en basses eaux aujourd'hui. Et au bout de 5 minutes le débat tourne déjà en rond.

Féminisme et psychologisme à deux sous, Dalida et une vanne contre Finkie. Pas de doute, "France Culture, c'est pour vous."

Je décroche de plus en plus vite des Matins de FC. Bouscarel aujourd'hui tente un parallèle gratuit et ridicule entre la structure administrative en France et en Allemagne "que certains envient". Il ne considère que les chiffres, négligeant l'histoire allemande et le fédéralisme. Il insiste ensuite sur les réactions que vont entraîner les projets du gouvernement, comme si du coup cette réforme courageuse attendue depuis des décennies allait nécessairement échouer. On attend d'un éditorialiste politique des arguments, une position, on n'a droit qu'à des banalités de comptoir plus ou moins bien mises en forme (jeux sur les morts, répétitions de mots voisins etc, "à la Huertas"). Ensuite entre deux annonces bafouillées par Marc Voinchet qui nous présente "la journée du jour" en nous abreuvant à toute vitesse de noms d'intervenant connus ou non, Thomas Cluzel nous ressort tous les clichés sur les monarques et hommes politiques français coupables de frivolité aux yeux de nos voisins. Mille fois lu et entendu ailleurs.

« (…) en est-il question [du « sexisme »] dans l'affaire qui intéresse à peu près tout le monde sans vraiment oser l'avouer, l'affaire du vaudeville présidentiel, et le sexisme a-t-il toujours la vie dure en général dans la société quand on parle aujourd'hui, notamment de nombreux chercheurs, d'un sexisme de deuxième génération ? Avant peut-être de vous demander, de vous poser la question, Anne Muxel et Cynthia Fleury, bonjour à vous, sur ce que vous pensez, sur ce qu'il faut au fond décrypter, malgré tout, dans notre vie, notre société, notre politique aujourd'hui, de ce qu'il faut déduire au fond de cette affaire de François Hollande et de ses diverses amours, faut-il peut-être réfléchir sur la question tout de même de comment on aborde cette question-là du point de vue peut-être des femmes (...)» (Marc Voinchet, deux premières minutes).
http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-l-invite-des-matins-2014-01-17

Hier, dans Du grain à moudre, le sujet était la morale, et en particulier l'exemplarité. Invités: deux philosophes, une journaliste. Et à nouveau... François Hollande.  J'ai la flemme d'aller réécouter le début, mais je pense que vous pouvez remplacer "sexisme" par "exemplarité" et vous aurez grosso modo le même lancement.

« (…) en est-il question [de « l'élitisme »] dans l'affaire qui intéresse  peu de monde sans vraiment oser l'avouer, l'affaire d'une culture démocratique, et l'élitisme a-t-il toujours la vie dure en général dans la société quand on écrit aujourd'hui, notamment de nombreux forumeurs, d'un élitisme de deuxième génération ? Avant peut-être de vous demander, de vous poser la question,Nessie, Philaunet et Antoine, bien le bonjour à vous, sur ce que vous pensez, sur ce qu'il faut au fond décrypter, malgré rien, dans notre vie, notre société, notre politique, notre écoute aujourd'hui, de ce qu'il faut déduire au fond de cette affaire de Laure puis d'Olivier et de leurs diverses orientations, faut-il peut-être réfléchir sur la question tout de même de comment on aborde cette question-là du point de vue peut-être des prolétaires (...)» (Fontaine , post 678).

Prenons la route Fleury (i..euh)
Qui conduit vers la culture!  

Guattari ou Guétary?

Si on devait décerner le prix des billets les plus acérés, les plus spirituels -et il faut reconnaître le caractère "en or"de l'objet/sujet propre à stimuler toute verve (Marc Voinchet, son style, sa connaissance assez approximative de la langue française, en dehors des quelque deux cent mots du novlangue à la mode etc...), je pense que Nessie mériterait la palme! On se marre à sa lecture, et on se dit "fort juste". Rassurant de constater que l'on sait encore manier l'épigraphe. Les autres ne sont pas en reste, mais le "plus" Nessie vaut son pesant d'acide. Merci à M. Voinchet, journaliste au demeurant estimable et certainement pétri de bonnes intentions, de nous fournir un aussi savoureux modèle.

« Alors, est-ce que vous n'êtes pas, cela dit, un peu pessimiste, Caroline, au moment où justement quand même au fond le vent est plutôt favorable (...) » (deuxième minute).
http://www.franceculture.fr/emission-le-monde-selon-caroline-fourest-le-monde-selon-caroline-fourest-2014-01-21