Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Dans la matinale de ce vendredi 15, hallucinant numéro d'Hubert Huertas qui fait le bilan réel des contestataires : quelques dizaines dans la plupart des cas, et dans certains cas même aucun. Conclusion le Hollande-bashing est bidon, fantasmatique, et orchestré par la presse (il faut dire que Hubert s'y connait en président-bashing, il sait comment ça marche ).

Les 15% de satisfaits ? Who cares ! Et d'abord moi je m'en tiens au chiffre précédent : 22 % ? Who cares ? L'important est le spectaculaire redressement de l'économie du pays.

Bravo Hubert.

Bon début de semaine pur Marc Voinchet. À l'occasion de l'assemblée des maires de France, il reçoit le maire de Sceaux. Très vite, il évoque longuement ce prêtre qui vient d'être enlevé au Cameroun et a été curé de Sceaux. Ceci n'a strictement aucun rapport avec le sujet mais permet de manifester l'esprit de compassion de l'animateur. MV n'est pas très au courant des usages puisqu'il qualifie ce prêtre de "père de la commune", ce que le maire rectifie immédiatement en "curé de la commune". Puis bavardage sur la collaboration de la mairie avec les responsables religieux. Ceci dit, cela vaut quand même mieux que le pitoyable Apathie au Grand Journal se demandant ce que ce prêtre allait faire là, qu'il avait été prévenu des dangers et combien tout cela allait nous coûter? Ensuite, Voinchet posera deux fois la même question à l'universitaire de service, sous une forme légèrement différente. Le brave homme, en habitué des débats, répondra à peu près la même chose sous deux formes très différentes. On avance.

P.S. : Quelqu'un a-t-il trouvé le mode d'emploi de ce site curieusement construit?

SUJET DES MATINS CE MATIN : les bleus !
On croit rêver mais on ne rêve pas ...
En 98 on y avait échappé ....
En 2013, on y a droit !

Il y avait quand même aussi le prêche de Mgr Plenel. Là , nous sommes à de telles hauteurs de la pensée que l'oxygène nous manquait et que les ouailles rassemblées autour des postes radiophoniques ne devaient plus bien savoir si Mgr était pour ou contre les commémorations de la Grande guerre (pour certaines peut-être, mais pas celles dont on parle bien sûr), d'autant plus qu'il a abordé bizarrement le thème de l'unité nationale qui, pour lui, n'est jamais là où on peut espérer la trouver, en tous cas pas en 14. Je crois même qu'ému par la beauté de sa péroraison, il a presque fini par sangloter, sauvé in extremis par son enfant de chœur, le petit Marc, qui lui a rappelé avec respect qu'il devait aussi parler d'un livre. Là il a eu l'occasion de citer sainte Rosa et de bien souligner que le martyr de celle-ci avait eu lieu lorsque les infâmes socialistes étaient au pouvoir. Pour le croyant, toutes les occasions sont bonnes de rappeler sa foi.

Huertas est absent (déjà parti chez Mediapart?) et il est remplacé par Frédéric Métaiseaux (orthographe à l'oreille). Et là, hallucinations! Même intonations, même ton général, même trivialités (Hollande rame), mêmes accumulations d'expressions ou de termes synonymes, même faiblesse de raisonnement sur le thème déjà éculé du moment: Fabius sera-t-il premier ministre? Au passage, des adjectifs désuets volontairement choisis par le ministre, deviennent des souvenirs de la IV ou IIIe république, parce qu'il faut bien être désagréable… bref Métaiseaux s'est coulé dans le moule d'Huertas, cette grande figure éditocratique. On avance, marchons, marchons, comme dit Pleynel.

D'abord, j'en suis tombé de ma chaise. Puis j'ai regardé la composition du jury… 

Eh oui on croit rêver, mais c'est là une pure réalité.

Antoine Arnoux a écrit:http://www.franceculture.fr/blog-au-fil-des-ondes-2013-11-26-marc-voinchet-producteur-des-matins-de-france-culture-laureat-du-pr

8h15 - En cloture du journal, échange de félicitations entre lècheurs de cul, les mêmes qui chaque matin devant leur micro, à 6h30, 7h, 7h30, 8h, surjouent les mamours, persuadés apparemment que la sirupeuse ambiance ainsi donnée à l'antenne peut déteindre sur l'humeur des auditeurs. La pauvre Amélie Perrier croit honorer le lèche-cul en chef en citant quelques uns des derniers récipiendaires du même prix : Frédéric Taddéi, Nicolas Demorand. Voila pour achever de refroidir ceux qui conservaient encore l'illusion qu'après tout kamème nesspas offond un prix c'est toujours bon à recevoir nan? Non. Il n'y manque plus que Laure Adler avec en plus la mention 'Chancel d'or'qui récompense les questions les plus idiotes.

Sur le site de FC, on précise 500 000 auditeurs en moyenne pour Voinchet.
Ça vous classe un homme.

Dans un autre fil, l'ami Philaunet semble se plaindre du fait que les partenariats de la station soient en réalité de la publicité déguisée. Mais non, voyons, les partenariats servent surtout à ceci :

http://www.la-croix.com/Culture/Medias/Marc-Voinchet-chef-d-orchestre-des-Matins-sur-France-Culture-2013-12-06-1072173

Le prix Philippe Caloni 2013 du meilleur intervieweur récompense l’exigence et l’élégance avec laquelle le journaliste Marc Voinchet harmonise les « Matins de France Culture ».
«L a m atinale n’est qu’une affaire musicale, de swing. C’est une sorte de métronome. Lorsqu’il ralentit, il faut essayer de le relancer », explique d’une voix grave et mélodieuse Marc Voinchet.

Depuis 2009, ce Toulousain, féru de cinéma et d’opéra, anime la tranche matinale d’information de deux heures et demie sur la station culturelle de Radio France. Écoutés par 500 000 auditeurs, les « Matins » se démarquent en proposant un entretien au long cours, rythmé par des chroniques.

L’habileté et la délicatesse avec laquelle il interroge ses invités ont été remarquées par le jury du prix Philippe Caloni, qui récompense depuis 2007 « un journaliste ayant fait preuve de talent et d’éclectisme, en particulier dans l’exercice de l’interview ».

Ses secrets de fabrication ? « C’est un travail d’équipe, élude-t-il. Un peu comme dans une cuisine, nous décidons ensemble de l’invité et du plat du lendemain. Ils font les courses et épluchent les légumes. Et moi, je fais la tambouille avec le tout ! ».

SES PARENTS LUI ONT TRANSMIS LA PASSION DE LA RADIO
Il achève de la préparer en se levant à 3 h 20 en semaine. Il boit son café en lisant ses « notes de la veille », ses mails et les journaux sur Internet, tout en écoutant les matinales des radios concurrentes.

Une douche. Et il file à la Maison de la radio pour 5 h 15. « Au bureau, je lis la presse papier, qui reste irremplaçable. Je regarde les unes, mais aussi les brèves. J’aime fureter dans les coins, m’arrêter sur les pages régions du Parisien ou le billet d’Alain Rémond et les pages “idées”  de La Croix. »

Ses parents lui ont transmis la passion de la radio. « La télévision n’était pas indispensable pour eux. Ils écoutaient France Inter. L’addiction qu’ils craignaient que je développe pour le petit écran, je l’ai eue pour la radio ! Je ne manquais pas la matinale de Philippe Caloni et Gérard Courchelle, les magazines de Pierre Bouteiller et de José Artur. La voix de Dominique Souchier me fascinait, se souvient-il. Je m’amusais aussi à faire des émissions de radio, avec bruitages et imitations, sur un enregistreur offert par mes parents. Après, j’ai eu la chance d’avoir 16 ans en 1981… »

LES RADIOS LIBRES, UNE AUBAINE
Les radios libres sont une aubaine. Il y présente des émissions culturelles. L’étudiant en lettres s’imagine devenir critique de cinéma. En attendant, il travaille à la station locale de Radio France à Toulouse.

Un jour, Jean Lebrun, producteur à France Culture, l’appelle. Il cherche quelqu’un pour faire des reportages. « Ce coup de fil a changé ma vie. Je lui dois tout. Il nous apprenait à nous déposséder de nous-mêmes pour quitter nos idées reçues, à être curieux de tout. C’est un peu un deuxième papa. »

La matinale lui est proposée en 2009. Il occupe alors un poste de direction à France Musique. « Je ne m’y attendais pas. Je me suis confortablement glissé dans les chaussons d’Ali Baddou et de Nicolas Demorand, qui animaient auparavant cette tranche avec talent. » Il y a imprimé son style, son rythme et une certaine théâtralité, lui qui rêvait d’être « Fred Astaire, Cary Grant ou Gene Kelly ».

Aude CARASCO


Hahaha! La bande de fayots intersidéraux. Bravo aneffet à Marc Voinchet d'avoir reçu ce prix remis par ses collègues. Le plus étonnant, c'est que cet article semble rempli de ce qu'on appelle des "talking points", ou des éléments de langage que l'on a déjà curieusement lu ailleurs, comme si Olivier Pravd'Arvor avait tout prêt dans son ordi des fiches PDF pour chacun de ses animateurs vedette, à envoyer à la presse dès qu'un profil se prépare, en remerciement, bien sûr, des opérations Cause Commune. On pourrait croire que l'article est écrit par la direction de France Culture. Et que fait le CSA dans tout ça? Personne ne sait où ils sont... Il paraît cependant qu'on les aurait aperçus en train de s'entraîner au Morris Dancing :

Yann Sancatorze a écrit:(...) Hahaha! La bande de fayots intersidéraux. Bravo aneffet à Marc Voinchet d'avoir reçu ce prix remis par ses collègues. Le plus étonnant, c'est que cet article semble rempli de ce qu'on appelle des "talking points", ou des éléments de langage que l'on a déjà curieusement lu ailleurs, comme si Olivier Pravd'Arvor avait tout prêt dans son ordi des fiches PDF pour chacun de ses animateurs vedette, à envoyer à la presse dès qu'un profil se prépare, en remerciement, bien sûr, des opérations Cause Commune. On pourrait croire que l'article est écrit par la direction de France Culture. Et que fait le CSA dans tout ça? Personne ne sait où ils sont... Il paraît cependant qu'on les aurait aperçus en train de s'entraîner au Morris Dancing (...)

« La bande de fayots intersidéraux », une expression dont on se délecte...

Sinon, merci de m'avoir fait découvrir le Morris Dancing à cette occasion.

On nous signale avec indignation, ce matin, un trait d'esprit (ou ce qui se veut tel) de Marc Voinchet. À chacun de juger :

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2013/12/s50/NET_FC_eda198aa-1ff1-468f-a97d-b6ae3de0d592.mp3" debut="112:30" fin="112:45"]

(à 112'30" sur le lecteur, si la vignette rame)

in La France a–t-elle encore l’esprit d’entreprise ?