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Accueil / Regards sur France Culture

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Invité 


Invité

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Chaînes Youtube - Ven 12 Aoû 2011, 22:03

Fidèle au poste, mais désormais en fréquence autonome, le feuilleton du radiophile continue, tout frais et déjà copieux.

Philaunet 

Philaunet
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2
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Christian Alers dans ''Le voyage en Grèce'' (06-03-1973) - Ven 28 Juil 2023, 08:06

Un chef d’œuvre. Christian Alers y est exceptionnel de bout en bout. Mise en scène, bruitages, prise de son : le haut du panier.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p10-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38883) a écrit:Faits divers (...)
Le voyage en Grèce  (06-03-1973)
de Edmond Constans
bruitages Joé Noël
prise de son Claude Marquie
avec Christian Alers

Un tour de force, puisque durant une heure entière, la fiction est portée par un seul acteur. Ce qui ne signifie pas qu’il n’y ait qu’un seul personnage. Georges (Christian Alers, donc), vient passer chaque jour quelques moments avec son meilleur ami Hervé, victime d’une attaque cérébrale, qui ne peut ni parler, ni bouger. Mais ses yeux indiquent quand même qu’il est quelque peu conscient…
L’histoire se déroule sur trois jours, trois actes d’inégales longueurs. (en gros : 20mn – 10mn – 30mn). Il y a d’autres personnages, que par un stratagème narratif tout à fait plausible, nous n’entendrons pas : la sœur d’Hervé, présente dans une autre pièce, ou au téléphone (encore la sœur, ou la maîtresse de Georges).
Ce n’est donc pas un long monologue. De plus, le moindre bruit de porte peut avoir son importance.
L’interprétation de Christian Alers est remarquable, et la construction de l’histoire fort habile. Les relations entre les deux amis vont changer progressivement de nature, sans que l’un des deux n’ouvre même la bouche.
Ce numéro bénéficia d’une nouvelle diffusion, le 5 août 1998 sur France Inter, et d’une publication par l’INA, d’abord en cassette, puis en CD, avant peut-être une nouvelle sous forme de fichier dûment restauré, car les copies disponibles actuellement sont de médiocre qualité.

Chaînes Youtube  Oper1899Chaînes Youtube  Oper1898Chaînes Youtube  Oper1900

Philaunet 

Philaunet
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3
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''Le métier dans le sang'' de Fred Kassak (07-05-1974) - Lun 28 Aoû 2023, 09:26

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p20-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38944) a écrit:Mystère, mystère

Le métier dans le sang (07-05-1974)
de Fred Kassak
avec Micheline Boudet (Marie-Josée), Dominique Paturel (Pierre)
bruitages Jean-Jacques Noël
Marie-José va chez son ami Pierre. Elle sonne, elle rentre, le verre de whisky... Toutes les scènes de la pièce commencent ainsi.
Et chaque scène est ponctuée par les 30 premières secondes de cette musique : John Cacavas - "Agent Who"
 
L’auteur met en place une mécanique, où l’humour noir pointe très vite le bout du nez et installe l’auditeur dans un fauteuil confortable, où il prend plaisir à avoir un temps d’avance sur ce qu’il va se passer. Les interprètes l’aident en cela, qui appuient légèrement, juste ce qu’il faut, pour suggérer la suite à l’auditeur, qu’il comprenne bien le sous-entendu.
Oui, l'auditeur se régale de croire savoir qui a fait le coup tout en se réjouissant de savoir que ce ne peut être aussi simple et donc qu'il va y avoir un rebondissement. Le plaisir est dans le fait d'être mené en bateau tout en sachant qu'on l’est.

L'interprétation est excellente, on rit ou sourit constamment et l'on est en permanence en attente de la suite. Tout le contraire des fictions sélectionnées par France Culture depuis des années où l'on a envie de se cogner la tête contre un mur après 5 minutes.
L’intrigue est juste une énième resucée du trio infernal mari / femme / amant. Et pourtant, Fred Kassak réussit à en faire quelque chose de neuf. Il fait croire que l’auditeur a un temps d’avance, avant, à la toute fin, de montrer qu’il s’était fait berner de bout en bout. Il est rigoureusement impossible de deviner le dénouement, parce qu’il n’est pas réaliste, il ne tient pas la route, mais on y croit, et finalement, c’est sans doute un tel dénouement que l’on attendait, car sans surprise, sans coup de théâtre, nous aurions été déçus, trop bien installés dans nos petits souliers. Cette avance que nous avions sur l’intrigue devait fatalement être un coup de bluff.
Or, tout est en place dès le début de la première scène. Les deux éléments qui la commencent sont les mêmes qui viennent clore la pièce, créant une parfaite symétrie. La construction de l’histoire est donc d’une rigueur parfaite, mais elle fait fi de la psychologie des personnages. Dans cette première scène, Marie-Josée maudit d’abord les gendarmes pour une histoire de stationnement, avant d’avouer à Pierre, qui vient de lui déclarer son amour, qu’elle aime Gérard, un homme hélas marié, et qui plus est, mille fois hélas, marié à une peste. Tout est fait pour que l’on oublie le premier des deux éléments, alors qu’il est le plus important des deux.
L’action qui se passe entre chaque scène est facilement imaginable, même si ce que nous imaginons n’est pas toujours totalement conforme à la réalité, ce qui rend d’autant plus amusante la conversation qui va suivre.
Au bout d’une demi-heure, la mécanique semble s’être épuisée. Or, elle est relancée, et la relance est tout aussi brillante.
L’humour se niche jusque dans les détails : le mari, Gérard, à qui il arrive un certain nombre d’accidents, travaille au CNPA (Comité National de la Prévention des Accidents), et la femme, Anne, tient une boutique d’antiquité, « Le Bibelot Bizarre ». Il n’y a que deux acteurs, et ils sont exceptionnels. Dominique Paturel a une voix douce et chaleureuse, qui inspire confiance tout en suggérant juste comme il faut ce que l’auditeur doit comprendre, et Micheline Boudet joue la grand bourgeoise tour à tour désespérée et pleine d’espoir, capable, en un seul souffle de passer des larmes aux rires.
Quant au sens du titre, il faut savoir attendre, puisque ce sont les tout derniers mots prononcés dans la pièce. (...)

Fred Kassak eut sa « Nuit rêvée » sur France Culture (06-07-2014), qui contient un entretien avec Philippe Garbit d’un peu plus d’une heure découpé en trois parties.

Philaunet 

Philaunet
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4
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''Les demoiselles de Douarnenez'' d’Alain Bernier et Roger Maridat (05-12-1972) - Sam 02 Sep 2023, 21:42

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p20-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38939) a écrit:Mystère, mystère
Les demoiselles de Douarnenez (05-12-1972)
d’Alain Bernier et Roger Maridat
bruitages Jean-Jacques Noël
avec Bernadette Lange (Lucie), Evelyn Séléna (Claudine), Pierre Constant, Pierre Marteville, Jean-Marie Fertey, Pierre Delbon
Le titre fait écho, la ressemblance n’est certainement pas fortuite, aux  « Demoiselles de Concarneau » de Simenon.  
Deux sœurs, comme les demoiselles de Simenon, un héritage d’une tante qui jusqu’à présent s’occupait d’elle, et deux amants.
L’une, Claudine, beaucoup plus jeune que sa sœur, souhaite enchaîner les passades sans conséquences, alors que l’autre, Lucie, désespère de trouver un mari.
Un homme, Bruno, touche la cadette au cœur. Celle-ci va le demander en mariage. Mais patatras, Bruno est retrouvé mort.
Les auteurs le laissent de côté et passent à un second amoureux, sur lequel l’aînée va faire mener une enquête, histoire de ne pas laisser sa sœur se marier avec n’importe qui.
Les résultats de cette enquête sont calamiteux, et nous attendons le moment où  Claudine les communiquera à sa sœur.
Quelle tension ! Quelle noirceur ! L'auditeur est bel et bien captivé par le manège machiavélique de la sœur aînée. Art de l'interprétation, montage des dialogues, rythme et musique envoûtante. Une réussite.
Les choix de réalisations de Pierre Billard imposent une certaine écriture aux auteurs : peu de scènes en extérieur (à peu près tout se passe dans l’appartement des sœurs) ce qui rend le silence du studio d’enregistrement plausible (nous avons vu, cf Le chien des Baskerville, que les extérieurs obligent à des bruitages plus élaborés, ce qui n’est pas dans les habitudes de ce réalisateur), silence où quelques bruits simples suffisent (porte qui s’ouvre, bruit de pas…).
Avec ces « demoiselles », la maîtrise de cette esthétique, avec de plus cet enchaînement de longues scènes dialoguées où les acteurs se doivent d’être excellents (aucune scène d’action ici, pas de coups de feu, ni même de bagarres), et la grande habileté d’écriture des auteurs, qui maîtrisent parfaitement la construction de leur histoire, et ont un parfait sens du timing.
L’affrontement entre les deux sœurs – quelle interprétation – structure tout : l’intrigue avance à coups de tromperies, et nous ne devons savoir qu'à la toute fin laquelle a vraiment réussi son coup, et quel coup d’ailleurs, dans quel but ?
Les autres personnages, masculins – les amants, le notaire, le détective privé -, malgré leur importance, sont peu présents, ils restent à l’arrière-plan.

Alain Bernier et Roger Maridat écrivirent aussi sous le pseudonyme d’Eric Verteuil une série de polars aux éditions du Fleuve Noir. (cf aussi billet sur Cadavre à domicile)

Publication des demoiselles en cassette en 1996, puis en CD en 2004.
        Chaînes Youtube  Oper1921     Chaînes Youtube  Oper1920

Philaunet 

Philaunet
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5
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''Le corps du délit'' de Charles Maître (30-05-1967) - Lun 04 Sep 2023, 20:38

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p20-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38949) a écrit:Mystère, mystère (...)
Le corps du délit (30-05-1967)
de Charles Maître
avec Rosy Varte, Robert Murzeau, Henri Crémieux, Bernadette Lange, Evelyn Séléna
Quelle chance de pouvoir écouter 55 ans après sa diffusion ce film radiophonique de grande qualité ! L'écouter une deuxième fois à quelques jours d'intervalle permet de mieux encore savourer l'interprétation d'Henri Crémieux et celle de Robert Murzeau, le commissaire.

Chaînes Youtube  Scree660

Le corps du titre n’arrivant qu’à la fin, nous avons le temps de profiter de l’essentiel : la qualité des voix des acteurs, qui plantent directement un décors, une ambiance.
La musique qui sert de transition entre les scènes étant ici non pas redondante, mais engageant l’auditeur dans une autre ambiance, que celle installée par les acteurs, une ambiance plus angoissante. Cette histoire met en valeur Henri Crémieux, en tonton gâteau inspirant la confiance, faisant tout pour sauver de la misère sa nièce et son futur mari.
Pas la peine, comme d’habitude, de narrateur, la situation familiale est rappelée dans un dialogue simple, efficace, et comme toujours artificiel puisqu’il s’adresse aux auditeurs et non à l’interlocuteur qui évidemment n’a rien à apprendre.
Au début, Charles Maître introduit le personnage à fort potentiel dramatique de la tante acariâtre (Bernadette Lange), au comportement ignoble, qui rabaisse constamment sa sœur qui vit sous son toit, et qui tyrannise sa nièce à qui elle a arrangé un mariage avec le fils d’un notable du coin. Pourquoi tant de haine ? Nous ne le saurons jamais, ce qui rend le personnage encore plus insupportable. Cette tante, c’est le personnage que tout les autres rêvent en secret de tuer afin de revenir à une vie normale. Eh bien, nous n’en profitons pas trop longtemps, car elle disparaît bien vite. Et c’est dans une ambiance guillerette que l’oncle envisage la suite des évènements, c’est-à-dire l’arrivage de l’héritage (pour une fois, pas d’adultère) et le mariage de sa nièce avec l’élu de son cœur.
Charles Maître compte surtout sur l’évolution de la voix d’Henri Crémieux, qui va s’affaiblir progressivement au fil de la pièce. La toux dont il va être atteint, simple détail insignifiant, va passer au premier plan.
Pour une fois aussi, le dénouement n’est pas une surprise sortie au dernier moment d’un chapeau magique. Tout est centré sur l’oncle, son état de santé, et son jeu avec la police, qui se doute de quelque chose, tout comme l’auditeur d’ailleurs, et sa manière de gagner du temps. Il y a donc peu de rebondissements. La question qui reste à éclaircir n’étant pas vraiment l’identité du coupable mais plutôt la méthode employée. (...)

Philaunet 

Philaunet
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6
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''Mektoub'' de Pierre Léaud (26-10-1954) - Mar 05 Sep 2023, 16:48

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p20-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38967) a écrit:Faits divers

Mektoub (26-10-1954)
de Pierre Léaud
avec Jacqueline Pierreux (Raymonde), Jean-Marie Amato (Jef), Rosy Varte (Flora), Guy Decomble (Mario), Jean Valton, Jean-Charles Thibaud, Jean Chevrin, Yves Duchateau,  André Wasley, Florence Brière, Liliane Sorval, Jean Mauvais, Jean Bolo, Bernard Musson, Doudou Babet, Jean Pandou, René Pascal
bruitages Gabriel de Rivage
prise de son Noël Barbé
opérateur Charles Marié
assistant Jean Garretto
Petite précision : Pierre Léaud et Jacqueline Pierreux sont les parents de Jean-Pierre Léaud.

Chaînes Youtube  Scree661

Une histoire dramatique de toute beauté, que ce soit pour le montage, les effets sonores, l'interprétation (cette langue parisienne des années 1950, un régal) et surtout le scénario qui explore sentiments et psychologie de manière sophistiquée. La fin est à cet égard très stimulante.
Dans « Mektoub », l’histoire d’un trafic de cigarettes passe en second plan. Notre point de départ a été noyé par une histoire de gangster, qui, s’étant enfui à Tanger pour échapper à la juridiction française, tombe amoureux d’une jeune femme qui prétend chanter dans sa boîte. La jeune femme a-t-elle été envoyée comme appât pour faire revenir le trafiquant sous le coup de la loi française ? Il semble que oui, mais cela se complique : la femme est-elle tombée amoureuse aussi ? L’ancienne maîtresse du notre criminel en fuite ne va-t-elle pas être jalouse ?
L’ambiance électrique de cette fiction est en grande partie liée à l’interprétation de Rosy Varte et Jean-Marie Amato, duo d’habitués de « Faits divers » il est vrai, mais tout de même, l’habitude aidant, ils maîtrisent à la perfection les types de rôles qu’on leur donne plus ou moins systématiquement : la femme fatale à fort caractère pour Varte, le gros dur au cœur tendre pour Amato.

L’histoire se passe donc entre Tanger et Paris, avec une poursuite-express Paris-Marseille. De telles scènes d’action, autant de mouvements, seront inimaginables dans « Mystère, mystère ». (...)

Philaunet 

Philaunet
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''La marmite'' de René Lefèvre (11-01-1955) - Jeu 07 Sep 2023, 20:51

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p20-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38969) a écrit:Faits divers
(...)
La marmite (11-01-1955)
de René Lefèvre
avec Paul Faivre (Arsène Boutemi, le passant accidenté), Geneviève Morel (la malheureuse victime), Jean Valton (les avocats), Jacques Provins (le président du tribunal), Yves Duchateau, Becky Rosanès, Florence Brière, Guy Decomble, Jean Chevrin, Hubert Deschamps, Jean Bolo, André Vasley, Bernard Dumène, Pierre Marteville, et René Lefèvre (le narrateur)


René Lefèvre, surtout connu en tant qu’acteur, a eu l’idée de partir d’un fait des plus insignifiants, qui pourrait arriver à chacun de nous souligne Pierre Véry dans son introduction, pour le transformer en farce, énorme bien entendu.
La farce est en effet "énorme".                                                                       
(...) Un passant se prend une marmite sur la tête. Blessure bénigne, et normalement fin de l’histoire.
Deux idées bien exploitées par cette fiction. D’abord celle d’ajouter un narrateur – interprété par l’auteur – qui se veut d’une parfaite neutralité dans cette affaire. Or, cette neutralité vire à la (fausse) naïveté, puisqu’elle est remise en question par les scènes dialoguées. Tout indique que le plombier-zingueur, victime de l’attentat à la marmite, profite de la situation, mais le narrateur, lui, reste circonspect. Il nous balade dans son histoire parfois comme un reporter qui plante le décor de la scène que nous allons suivre avant de s’éclipser.
Seconde idée, jouer abondamment avec les niveaux de langue et les accents, et là tout repose sur la qualité de l’interprétation. Les interprètes en effet assurent. L’argot  est utilisé avec un naturel confondant. Les naturels sont toujours confondants.
Moment d'argot particulièrement savoureux lors de la déposition :

La même histoire, celle de la marmite qui choit, est racontée de nombreuses fois, avec des variantes, notamment celle où la marmite devient une lessiveuse.
Outre Paul Faivre qui surjoue à la perfection la pauvre victime (ou le pochtron, suivant le point de vue), relevons le numéro de Jean Valton qui joue les avocats des deux parties avec virtuosité. Une virtuosité confondante de naturel. Les deux accents qu’il prend successivement rendent la scène du procès criante de vérité. La vérité a toujours tendance à crier. (...)

Philaunet 

Philaunet
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''L'anneau de Stone Hill'' d'Hélène Misserly (1954) - Dim 12 Nov 2023, 15:24

Grâce à la mise à disposition d'archives de la radio par la Chaîne YouTube JL Linconi, l'auditeur peut écouter des chefs-d’œuvre tirés du catalogue des fictions radiophoniques diffusées bien avant la création de France Culture et indisponibles partout ailleurs.

Chaînes Youtube  Scree879

C'est ainsi que nous pouvons découvrir la pièce radiophonique de 1954 ci-dessous. Cinquante minutes captivantes, l'auditeur ne voit pas le temps passer et comme l'écrit Curly (béni soit-il pour ces relais exceptionnels), Jean Topart livre une interprétation magistrale. Tous les acteurs sont bons (qui donc les dirigeait en studio ?) et la mise en scène est exceptionnelle. Un régal !

Appréciable, aussi, la critique par Germaine Beaumont, dans la séquence "Petit courrier des amateurs de mystère et d'aventure", du roman policier "La Couronne de cuivre" d'Ira Levin.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#38000) a écrit:Trois "Faits divers" (...)

L'anneau de Stone Hill (16-03-1954) (cf aussi ici)
d'Hélène Misserly
avec Jean Topart (David Spencer), Nicole Vervil (Hélène Spencer), Bernard Veron (Ken Sturmon), Nelly Delmas, Florence Brière, Suzy Dornac, Albert Gercourt, Jean Bolo, André Wasley, Guy Pierauld, Jacques Hilling, Raymond Pelissier

Hélène Misserly est présentée par Pierre Véry comme une jeune prodige de l'écriture au kilomètre. Comme bon nombre d'auteurs des "Faits divers " et autres "Maîtres du mystère", elle passera de la radio à la télé dans les années 60/70 (Série Maigret et Messieurs les jurés).
Sa courte nécrologie parue dans Le Monde  le 29 septembre 2007 nous donne quelques informations supplémentaires :
Elle a commencé sa carrière d'auteure en écrivant pour l'ORTF, RTL, Radio Luxembourg. Elle a ensuite rejoint la télévision, où elle a écrit et adapté pour la deuxième chaîne des séries et des feuilletons. Hélène Misserly, proche du Parti socialiste, avait obtenu en 1968 de l'intersyndicale de l'ORTF que les auteurs participent en tant que tels au mouvement de grève. Défendant inlassablement le droit d'auteur, elle a également consacré sa plume à la condition féminine et particulièrement à la souffrance des femmes. 

En plus d’écrire pour la radio, elle a été traductrice (Série noire), et a écrit pour les enfants (École des Loisirs).

L’histoire de l’anneau de Stone Hill reprend un thème de contes traditionnels, celui de l’objet frappé de malédiction qui détruit la vie de celui qui le possède.
Une fois cet anneau volé dans un musée, il va passer de mains en mains, pour s’arrêter dans celles de David Spencer, qui va progressivement devenir fou. La montée de la folie nourrie par des hallucinations persistantes est ce qu’a le plus développé Hélène Misserly, et c’est ce qui permet à Jean Topart de livrer une interprétation tout aussi magistrale que l’était celle de son comparse Michel Bouquet dans l’émission précédente.

La dramatique est suffisamment longue pour justifier la suppression de la rubrique la plus indispensable de « Faits divers » : l’analyse spectrale de Roger Régent.

Curly En ligne

Curly

9
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« L’opération Tupeutla » de Pierre Dac & Louis Rognoni - Sam 25 Nov 2023, 10:02

Sur sa chaîne YouTube, l’INA est en train de déposer une partie du catalogue radio qui était disponible sur son site auparavant.
Est en train de sortir la totalité de « L’opération Tupeutla », première aventure de « Bons baisers de partout », la série de Pierre Dac et Louis Rognoni.

                                                                                    Chaînes Youtube  Oper2179

Aventure dans laquelle on sent quelque flottement au début, les auteurs présentant une foule de personnages qui seront mis de côté plus tard.
Louis Rognoni, attentif à la construction (tarabiscotée parce qu’improvisée au fur et à mesure) de l’histoire, écrivait à la même époque des « Mystère, mystère » pour Pierre Billard.
Pierre Dac s’occupait du reste créant les personnages de Nicolas Leroidec (Paul Préboist) enclumier de son état et promu agent secret de choc, l’indispensable Zorbec le Gras (Roger Carel), l’adjudant Tifrisse (Claude Dasset), Mademoiselle Troussecotte (Héléna Bossis), et bien sûr le maître lui-même dans le rôle du gaullien Général Hubert de Guerlasse. Décryptage et mise en code de Jean-Wilfrid Garrett, réalisateur aguerri, et compositeur de la musique grandiose du générique.

L’aventure été publiée en CD à la fin des années 90 par les éditions EPM. C’est cette édition qui fut reprise auparavant sur le site de l’INA. Elle ne constitue pas une intégrale.
La nouveauté de cette nouvelle version YouTube : les épisodes sont présentés en intégralité, génériques et résumés inclus. Il paraît aussi que le son est restauré, ce que l’on veut bien croire, bien que sur ce plan la version EPM était tout à fait potable.
Espérons que nous retrouverons ainsi les 176 épisodes qui constituent cette grande aventure biglotronesque.

« L’opération Tupeutla », diffusée sur France Inter du 17 janvier au 30 septembre 1966, se terminait par la disparition mystérieuse de Monsieur Maurice, un personnage totalement inutile à l’histoire, qui ne faisait que passer régulièrement dans les bureaux du SDUC pour toujours confirmer qu’il ne faisait que passer.
Il y eut donc d’autres aventures, qui n’ont jamais eu les honneurs de l’opération Tupeutla :
« L’opération Psychose toujours » (2 janvier au 30 mars 1967, 60 épisodes)
« Psychose de plus en plus » (26 juin au 29 décembre 1967, 131 épisodes)
« Informations secrètes du colonel de Guerlasse » (26 juillet 1971 au 29 septembre 1972, 302 épisodes), qui semble être un faux bulletin d’informations comme les affectionnait Pierre Dac, plutôt qu’une nouvelle aventure.
« Le rayon à démonter le temps » (1er janvier au 30 mars 1973, 65 épisodes)
À suivre, espérons-le...

                                                                    Chaînes Youtube  Oper2180

Curly En ligne

Curly

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Les enquêtes de Sherlock Holmes, une série de Maurice Renault (1959) - Mer 06 Déc 2023, 17:15

Ce billet sur Sherlock que Philaunet écrivit pas plus tard que tout à l'heure se terminait ainsi :
Affaire bouclée ? Non, parce voici que la chaîne de JL Linconi a mis en ligne une adaptation radiophonique de l'enquête (RTF 1959) Les enquêtes de Sherlock Holmes - L'école du prieuré. Et elle s'annonce de belle facture ! À suivre dans le fil YouTube !

À suivre donc, mais pas sur la même chaîne. L'INA a remis à neuf quelques fictions radiophoniques. Ayons une nette préférence pour sa mise à disposition de la série des enquêtes de Sherlock Holmes, produite par Maurice Renault, un des protagonistes de l’émission « Faits divers ».
Les adaptations sont signées d'un habitué de la même émission, Jean Marcillac.
Maurice Teynac is Sherlock, et Pierre Destailles, ou Pierre Mondy selon les épisodes, le docteur Watson.
La série comprend 37 épisodes. À cette heure, l'INA en propose 34. Nous pouvons supposer que les trois restant arriveront prochainement.
Ajoutons pour finir que les versions INA sont d'une qualité sonore optimale.

                     Chaînes Youtube  Oper2207

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Re: Chaînes Youtube -

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