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Accueil / France Musique

Les coups de coeur    Page 3 sur 4

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Philaunet 


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Coup de coeur ''Maurice Schumann / Proust'' [3.4] - Lun 24 Fév 2020, 18:53

 « L’oreille de Proust, comment l’entendez-vous ? » 2ème partie.

Commentaire sur l’écriture de Proust, comparaison avec Chopin ; magistrale interprétation de Claudio Arrau du Nocturne n°1 en si bémol mineur op. 9 : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/20333-10.12.2019-ITEMA_22225860-0.mp3" debut="38:55" fin="46:27"]

À suivre.

Philaunet 

Philaunet
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Coup de coeur ''Maurice Schumann / Proust'' [4.4] - Mar 25 Fév 2020, 18:46

« L’oreille de Proust, comment l’entendez-vous ? » 2ème partie.

"La vie privée de Proust nourrit son œuvre" ; tout est musique ; Claude-Henry Joubert musicien, auteur de Le Fil d'or : étude sur la musique dans "A la recherche du temps perdu" ; une certaine mauvaise musique * : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/20333-10.12.2019-ITEMA_22225860-0.mp3" debut="50:12" fin="55:15"]

* " Les Plaisirs et les Jours " : "Le peuple, la bourgeoisie, l'armée, la noblesse, comme ils ont les mêmes facteurs, porteurs du deuil qui les frappe ou du bonheur qui les comble, ont les mêmes invisibles messagers d'amour, les mêmes confesseurs bien-aimés. Ce sont les mauvais musiciens. Telle fâcheuse ritournelle, que toute oreille bien née et bien élevée refuse à l'instant d'écouter, a reçu le trésor de milliers d'âmes, garde le secret de milliers de vies, dont elle fut l'inspiration vivante, la consolation toujours prête, toujours entrouverte sur le pupitre du piano, la grâce rêveuse et l'idéal. Tels arpèges, telle''rentrée'' ont fait résonner dans l'âme de plus d'un amoureux ou d'un rêveur les harmonies du paradis ou la voix même de la bien-aimée. Un cahier de mauvaises romances, usé pour avoir trop servi, doit nous toucher comme un cimetière ou comme un village. Qu'importe que les maisons n'aient pas de style, que les tombes disparaissent sous les inscriptions et les ornements de mauvais goût. De cette poussière peut s'envoler, devant une imagination assez sympathique et respectueuse pour taire un moment ses dédains esthétiques, la nuée des âmes tenant au bec le rêve encore vert qui leur faisait pressentir l'autre monde, et jouir ou pleurer dans celui-ci."

Philaunet 

Philaunet
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''C'est comme ça que devraient être tous les professeurs'' - Dim 15 Mar 2020, 12:55

Un premier extrait sonore de Paul Guimard Comment l’entendez-vous Beethoven? Une archive de 1981 (France Musique, le mercredi 25 septembre 2019) est à retrouver dans le post Paul Gilson, directeur artistique de la R.T.F..

Cette émission est d'une telle densité d'intelligence et de sensibilité qu'on a du mal à l'écouter d'une seule traite.

Paul Guimard cite les mots du premier professeur de Beethoven, Christian Gottlob Neefe (1748-1798) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/20333-25.09.2019-ITEMA_22158657-0.mp3" debut="12:55" fin="14:15"]

Curly 

Curly

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Mémoires retrouvées : Claude Carrière & André Hodeir - Mar 23 Fév 2021, 11:04

Claude Carrière (1939-2021), producteur sur France Musique entre 1975 et 2008.
Dans le désordre : ses émissions sur Ellington The First, mais aussi le Jazz Club, souvenir d’un Jazz Club spécial au mitan des années 90 à la Maison de la Radio, où il présenta quelques jeunes musiciens français, en compagnie d’André Francis, tous deux vêtus d’une blouse de laborantins, son quart d’heure quotidien, « Jazz Midi », où il passait souvent des pièces qui à l’époque n’étaient pas disponibles dans le commerce en France. Hommage était rendu à « Jazz Midi » dans ce dithyrambe consacré à Avis Quitrique. L'indicatif de cette émission était l’ouverture étonnante de « Blues in a Minute » de Thad Jones.
Claude Carrière a connu bon  nombre de grands du jazz, les ellingtoniens first. Il se racontait longuement, non pas à l’antenne de France Musique, mais sur une chaîne You Tube. 1H23 impassables sur France Musique actuellement.

                                                                                            

Mais cela aurait pu être possible lorsqu’existait une émission qui s’appelait « Mémoire retrouvée ».
« Les trésors de France Musique » diffusent lundi 22 & mardi 23 février les deux volets consacrés à André Hodeir (1921-2011).

Le point commun avec Claude Carrière : Ellington first.
De formation toute classique, André Hodeir va composer pour des formations de jazz jusqu’au début des années 70, avant de se tourner vers l’écriture de romans et de nouvelles.
Sa dernière œuvre, « Bitter Ending », est un pur chef d’œuvre.
Sur cette page datée de 2015 se trouvent les notes de pochettes de l’enregistrement, et , si l’on descend un peu, si l’on clique sur « Jazz au Trésor - André Hodeir - Bitter Ending » il est possible d’entendre l’intégralité de l’œuvre.
Aussi, sur le site de l'INA, une émission tévé d'une demi-heure avec un orchestre dirigé en studio et un entretien avec Henri Renaud & André Francis, Jazz Portrait (09/01/1972)

Hodeir a développé une technique d’écriture un peu spéciale : l’improvisation simulée. Il pensait que les improvisateurs n’étaient pas toujours à la hauteur de son écriture d’orchestre, et pour qu’ils le soient vraiment, il écrivait leurs improvisations, qui du coup ne l’étaient plus, bien que passant pour. Martial Solal, qui a  enregistré souvent avec lui, avait droit à un passe-droit.

Son œuvre la plus monumentale, qui, comme « Bitter Ending », est basée sur « Finnegans’s Wake » de Joyce, « Anna Livia Plurabelle », a été enregistrée deux fois, toujours à la Maison de la Radio, par l’auteur en 1966 avec un orchestre de rêve, et en 1993 avec un orchestre dirigé par Patrice Caratini.
Le 6 mars prochain, dans le Jazz Club, émission créée par Claude Carrière et Jean Delmas et actuellement produite par Yvan Amar, Patrice Caratini, à la tête de l’ONJ (créé par André Francis) dirigera à nouveau « Anna Livia Plurabelle », afin de célébrer comme il se doit le premier centenaire du compositeur.

Curly 

Curly

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Partita I pour alto et électronique en temps réel (2006) de Philippe Manoury - Jeu 15 Avr 2021, 11:52

Concert du 14 avril, hommage à l'altiste Christophe Desjardins disparu l'an dernier.
« Au programme : des reprises de pièces qui lui étaient chères et des créations interprétées par quatre altistes : Louise Desjardins, Laurent Camatte, Adrien La Marca et Carole Dauphin-Roth »

Dernière pièce interprétée lors de ce concert, la Partita I pour alto et électronique en temps réel (2006) de Philippe Manoury
Carole Dauphin-Roth, alto
Grame, dispositif électronique
Serge Lemouton, réalisateur informatique musicale
Cette Partita pour alto de Philippe Manoury est une partition écrite pour Christophe Desjardins en pensant à son jeu et en élaborant une série de moments à partir d’une phrase initiale composée de sept « expressions sonores », la section finale utilisant une « quinte écrasée », comme une lointaine évocation du Leiermann, le dernier lied du Voyage d’hiver de Schubert.



Présentation de la pièce par le compositeur, sur le site de l'IRCAM, qui en propose par ailleurs un enregistrement intégral :

J’ai commencé la composition de Partita en juillet 2006, puis l’ai achevée entre septembre et décembre de la même année. Il s’agit d’un projet remontant à plusieurs années sur de nouvelles méthodes d’analyse du geste instrumental pour intensifier les relations entre instruments acoustiques et lutherie électronique. C’est sur la proposition de Christophe Desjardins que j’ai décidé d’expérimenter ces méthodes dans une œuvre pour alto et électronique.

Cette méthode consiste en un système léger, fixé au doigt du soliste, permettant d’analyser en temps réel les accélérations et pressions de l’archet sur les cordes de l’instrument. Grâce à cet outil, un pas nouveau semble être franchi dans la direction d’un rapport « intime » entre les infimes variations des modes de jeu instrumentaux et le contrôle des sons de synthèse. Au cours de l’automne 2006, j’ai également décidé d’utiliser les recherches d’Eric Lindemann sur la synthèse instrumentale en intégrant son programme Synful à mon environnement technologique. La plupart des sons de cordes que l’on entend dans Partita I ne sont pas des enregistrements réels mais de la synthèse de phrases instrumentales préalablement enregistrées. C’est ce qui leur donne ce « naturel » qui fait si souvent défaut aux sons de synthèse instrumentale. Tous les éléments de la musique électronique sont organisés suivant le principe du « suivi de partitions » qui permet une synchronisation précise et souple entre le jeu du soliste et ce qui sort des haut-parleurs.

L’œuvre est construite à partir d’une phrase initiale composée de sept « expressions sonores » (note aiguë, phrase régulière, trille, ricochet, tremolo, crescendo et polyphonie) et se déploie dans une forme rigoureuse et développée. Sept parties enchaînées la composent, encadrées par une introduction et une conclusion. Elles mettent respectivement en lumière ces sept expressions et, à l’intérieur de chacune d’elles, apparaissent tour à tour les six autres. Ainsi différentes « perspectives sonores » se créent et se modifient dans le temps par le jeu continuel de rapprochements et d’éloignements de ces différentes expressions. La section finale, laissant le soliste, seul, jouant une « quinte écrasée », est une très lointaine évocation de Der Leiermann, le lied ultime du Winterreise de Schubert.

                                                                                    

Curly 

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Quelques moments musicaux remarquables 1/2 - Ven 14 Mai 2021, 10:29


1- Concert des 70 ans d’Henri Dutilleux, en 1986 au Théâtre des Champs-Elysées.

Le concert n’est pas diffusé en intégralité.
Le programme :
- Figures de résonances pour deux pianos, par Miguel Angel Estrella et Christian Ivaldi
- Deux des trois préludes pour piano, par Christian Ivaldi

Deux pièces de Debussy :
- Children’s Corner, par Miguel Angel Estrella
- Sonate pour violoncelle et piano, par Mstislav Rostropovitch et Christian Ivaldi

- Trois strophes sur le nom de Sacher, par Mstislav Rostropovitch
- For Aldeburgh 85 (première audition française) par Maurice Bourgue (hautbois), Huguette Dreyfus (clavecin) et Sylvio Gualda (percussion)
- Quatuor Ainsi la nuit par le Quatuor Via Nova

Les pièces en gras sont celles que Les trésors de France Musique ont diffusées.
La pièce For Aldeburgh 85 sera complétée cinq ans plus tard par De Janequin à Jehan Alain pour former le dyptique Les Citations.
Le quatuor ne termine pas le concert par hasard, il en est l’apothéose.

2- Le concert de 20h : Archives Alexandros Markeas.
Un compositeur qui pratique aussi l’improvisation, comme le montre la première pièce au programme où il joue lui-même du piano préparé pour l’émission A l’improviste en 2011.
Une musique qui pratique un mélange de genre de manière naturelle, intégrant des éléments de jazz (dernière pièce) , de musique traditionnelle et des références à d’illustres prédécesseurs comme Conlon Nancarrow auquel on pense dans la première pièce, comme le signale Arnaud Merlin, et à qui il rend hommage dans Conlon’s Dream.

Le programme :
- Improvisation
Alexandros Markeas, piano préparé
Enr. 5 mars 2011 (Radio France)
Diffusion le 28 mars 2011 sur France Musique (émission A l’improviste)
- Trois fois Hellas, trois plaintes pour alto, quatuor à cordes et percussions (création mondiale) - 1. Café Aman – 2. Miroloi d’Épire – 3. Miroloi crétois
Christophe Desjardins, alto
Daniel Ciampolini, percussions
Quatuor Voce
Enr. 27 janvier 2013 (Aix-en-Provence, Grand Théâtre de Provence, festival Présences)
- Conlon’s Dream
Ensemble TM+
Ensemble Tambuco
Laurent Cuniot, direction
Enr. 18 février 2015 (Radio France, festival Présences)
- Bleich (2017)
Ensemble Print
Ensemble TM+
Laurent Cuniot, direction
Enr. 10 novembre 2017 (Nanterre, Maison de la Musique)

3- Michaël Levinas, producteur occasionnel sur France Musique (cf la série sur Beethoven l’été dernier), a écrit en 2017 une Passion selon Saint Marc – une passion après Auschwitz présentée ici dans une version enregistrée en février 2021 à la Philharmonie de Paris.
Cette Passion rappelle parfois certaines œuvres de Penderecki écrites dans les années 60 pour chœur et orchestre, d’inspiration religieuse aussi (Passion selon Saint Luc, Dies Irae, cette dernière pièce étant un oratorio à la mémoire des victimes d'Auschwitz, etc…).
La pièce est d’importance, d’une durée de près d’une heure et demie.
Les interprètes :
   • Magali Léger, soprano (La Mère)
   • Marion Grange, soprano (Marie-Madeleine)
   • Guilhem Terrail, contre-ténor (L’Evangéliste)
   • Mathieu Dubroca, baryton (Jésus)
   • Thomas Lacôte, orgue
   • Solistes du chœur : Guillaume Gutierrez, ténor (Pierre), Halidou Nombre, baryton (Judas, l’Evesque), Parveen Savart, soprano (la Servante)
   • Choeur Le Balcon
   • Orchestre de Chambre de Paris
   • Maxime Pascal, direction
Équipe de réalisation : Musicien metteur en ondes : Benoît Gaspard / Prise de son : Stéphane Foulon, Victoria Aspert, Sébastien Royer, Selim Gheribi : Prise de son  / Chargé de réalisation : Jean-Claude Mullet

Les textes choisis pour chacune des trois parties :
- Les prières juives en araméen et en hébreu et le rappel des noms des morts de la Shoah
- Deux chapitres de l’Evangile selon Marc, en français du 13ème siècle, d’après le manuscrit de la Bibliothèque nationale de France
- Deux poèmes de Paul Celan "Die Schleuse, L’Ecluse" et "Espenbaum, Tremble"

Suite demain avec something completly different : Thad Jones/Mel Lewis dans les Légendes du jazz.

Curly 

Curly

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Quelques moments musicaux remarquables 2/2 - Thad Jones - Sam 15 Mai 2021, 11:02

Première partie juste au dessus.
                                                                    
4-  Les légendes du jazz des 15 et 16 mai :

Thad Jones/Mel Lewis Jazz Orchestra à la Maison de la Radio le 8 septembre 1969

Le trompettiste, corniste, et bugliste Thad Jones, frère de Elvin et Hank, rencontre le batteur Mel Lewis au milieu des années 50 lors d’une tournée. Thad Jones est alors dans l’orchestre de Count Basie, où il œuvre aussi en tant que compositeur et arrangeur, et Mel Lewis est dans le raide et pompeux orchestre de Stan Kenton. La légende dit qu’ils se promettent de se retrouver et de monter un orchestre. Chose faite dix ans plus tard.
L’écriture de Thad Jones est un peu à l’étroit dans l’orchestre de Basie, dont le chef souhaite des arrangements simples et dynamiques. Dans les années 50 et début des années 60 il va s’aventurer avec bonheur chez Thelonious Monk (5 by Monk 5, 1959) et Charles Mingus (The Jazz Experiments, 1954), voire McCoy Tyner ou son frère Elvin… Et même, avant de monter son orchestre, il passera brièvement chez George Russell, un compositeur de jazz des plus audacieux.
Dans son big band, on va retrouver l’esthétique Basie, mais agrémentée de volutes et circonvolutions plus complexes.
Dès sa création, l’orchestre est assigné à résidence au Village Vanguard où, lorsqu’il n’est pas en tournée il joue tous les lundis. Une manière efficace pour Thad Jones de peaufiner ses arrangements, et pour l’orchestre de se rôder.
Les enregistrements de la période 1966/70 publiés chez Solid State forment un ensemble admirable : deux enregistrements au Vanguard,  Live at… et Monday night ! qui seront complétés par des enregistrements de 66 sortis en 2016 sur le label Resonance et trois enregistrements studios, Presenting, Central Park North & Consummation.

                                                                                        

Le répertoire de l’orchestre est vite constitué, Thad Jones ayant déjà dans ses cartons plusieurs compositions. Des pièces plus funks arrivent dans l’orchestre à la fin des années 60. Des réussites aussi.
Dans les années 70, moins d’enregistrements studio, moins de nouvelles compositions, même si l’orchestre tourne abondamment de par le monde : Pot pourri (1974), Suite for Pops (1972/75) et New Life (1976).
Anecdote : en 1973, l’orchestre enregistre un Thad Jones/Mel Lewis and Manuel de Sica. Ce dernier, fils de Vittorio, a écrit une suite en cinq parties explosive, dont on se demande si l’arrangement n’est pas de la plume de Jones lui-même ou si l’orchestre survolté transcende l’écriture de De Sica.
Suite de l’anecdote, attention scoop qui va changer l’histoire du cinéma : Manuel de Sica va écrire en 1976 la musique du pire (mais drôlatique) film de Claude Chabrol,  Folies bourgeoises. Chabrol va caser des extraits de cette suite à des endroits totalement improbables, en musique intradiégétique.
Pour terminer avec Thad Jones : en 1978 il va s’installer au Danemark. Un album notable encore, enregistré en compagnie d’un big band finlandais : Thad Jones/Mel Lewis and UMO, UMO étant le nom du big band. L’orchestre joue d’anciennes compositions, qui sont réarrangées pour l’occasion, parfois avec beaucoup d'humour.
A la mort de Basie en 1984, Jones prend alors brièvement la direction de l’orchestre, puisqu'il décèdera à son tour en 1986.

                                                                                        

Le concert diffusé par France Musique.
L'orchestre
Trompette & direction : Thad Jones
Trompettes : Danny Moore, Al Porcino, Snooky Young, Richard Williams
Trombones : Eddie Bert, Jimmy Knepper, Ashley Fannell, Cliff Heather
Saxophone alto et flûte : Jerry Dodgion
Saxophone alto : Jerome Richardson
Saxophones ténors :  Joe Henderson, Eddie Daniels
Saxophone baryton : Pepper Adams
Piano : Roland Hanna
Contrebasse : Richard Davis
Batterie : Mel Lewis

Le programme
   • Low Down
   • Don't Ever Leave Me
   • Mean What You Say
   • Willow Tree (Thomas ‘Fats’ Waller) arrangé par Bob Brookmeyer
   • Once Around
   • Don't Get Sassy
   • Willow Weep For Me (Ann Ronell) arrangé par Bob Brookmeyer
   • Back Bone
   • The Groove Merchant (Jerome Richardson)
   • Improvisation (Roland Hanna), l’enregistrement la même année du concert de Basle indique une composition intitulée Bible Story 
   • Tow Away Zone, une des premières pièces funk de l'orchestre
   • The Little Pixie

Philaunet 

Philaunet
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Une parole précieuse : Philippe Humeau, facteur de clavecin - Jeu 08 Juil 2021, 16:33

Une parole précieuse que l'on aurait aimé écouter sans les scories des questions, interruptions et halètements de Priscilla Lafitte, celle de Philippe Humeau, facteur de clavecin Musique émoi, le  21 mars 2021.
Gustav Leonhardt, Pierre Hantaï, Bertrand Cuiller… les claviéristes sont nombreux à avoir demandé à Pierre Humeau, facteur de clavecin, de fournir un instrument pour interpréter J.S. Bach, Froberger, ou encore les virginalistes anglais. Portrait en musique d’un amoureux fou de clavecins.
Après l'écoute de Johann Jacob Froberger, Toccata n°9, Gustav Leonhardt, clavecin Martin Skowroneck, Bremen 1961, modèle italien, CD Teldec. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16307-21.03.2021-ITEMA_22610130-2021M26251E0011.mp3" debut="25:57 fin="26:33"]

"Excusez-moi de vous le dire, mais c'est très important", après l'écoute de Girolamo Frescobaldi, Toccata settima (1627), Pierre Hantaï, clavecin Philippe Humeau Barbaste 1980, CD Astrée. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16307-21.03.2021-ITEMA_22610130-2021M26251E0011.mp3" debut="43:10 fin="43:53"]

"La gueule d'un instrument resitué dans un contexte musical particulier" : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16307-21.03.2021-ITEMA_22610130-2021M26251E0011.mp3" debut="46:01 fin="47:30"]

Après écoute de Jean-Sébastien Bach, Passion selon Saint Matthieu (Aus Liebe)., Monique Zanetti, soprano, Philippe Allain-Dupré, flûte, Orchestre les Passions, Direction : Jean-Marc Andrieu, Enregistrement en concert à la Halle aux Grains de Toulouse le 2 décembre 2000. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16307-21.03.2021-ITEMA_22610130-2021M26251E0011.mp3" debut="47:32 fin="53:12"]

Le facteur de clavecins Philippe Humeau raccroche le tablier ResMusica le 16 octobre 2019 par Alain Huc de Vaubert.
Les coups de coeur - Page 3 Scre1810
Crédits photographiques : copyright Alain Huc de Vaubert

Après quarante-sept années comme facteur de clavecins à Barbaste en Lot-et-Garonne, Philippe Humeau cesse son activité. Ses clavecins, environ cent-vingt, tous façonnés à la main, appréciés par les plus grands instrumentistes de la discipline, continueront leur chemin sans lui. (...)

Curly 

Curly

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Les trésors de France Musique, avec Raïssa Blankoff, Robert Arnaut et Alain Gerber - Dim 17 Oct 2021, 12:14

Les trésors de France Musique, produit par Françoise Monteil, et actuellement par Christophe Dilys, proposent quelques perles tout simplement magnifiques.
Ces perles tiennent bien dans les oreilles pour deux raisons très simples : elles sont richement élaborées et ne reposent pas sur l’actu du moment.
Pas d’interview promo plan-plan ni diffusions de playlists comme c’est le cas bien trop souvent dans la grille actuelle.
Non, des émissions écrites, interprétées, par des acteurs ou par le producteur. Rien à vendre, juste le plaisir de conter une histoire.

Deux grands conteurs apparaissent dans la programmation de Christophe Dilys : Alain Gerber et Robert Arnaut.
Robert Arnaut raconte la vie de Franz Liszt, sous la forme d’une fiction, avec acteurs, bruitages, toute la lyre !
Dix épisodes d’une heure. Les Trésors ont diffusé les cinq premières parties. Attention, il est indiqué que pour les seconde et quatrième il n’y a pas eu de diffusion pour cause de grève. Pas de diffusion sans doute, mais de podcast et de réécoute oui. Donc il suffit de cliquer ou de télécharger sur le Pas de diffusion, et il est possible d’écouter les numéros pairs de la série.
Nous supposons que les cinq dernières parties viendront dans une semaine à venir.
« Liszt » par Robert Arnaut, écrit avec la collaboration de Sylvie Hauel, avec le pianiste Gérard Parmentier. Ajoutons la présence d’une bonne vingtaine d’acteurs, dont Hervé Furic dans le rôle-titre.
Bruitages : Jean-François Bernard-Sugy & Louis Amiel
Réalisation : Solange Yanowska
Première diffusion le 14, 21-11, 05, 12 & 19-12-1993

Autre série, celle sur Dimitri Chostakovitch, toujours dans « Le feuilleton de France Musique ».
Une série en quatre parties de Raïssa Blankoff, avec Jean Négroni et Jacqueline Taous. Le travail d’écriture est de moindre importance, montage de documents essentiellement. Cerise sur la gâteau, la présence de Irina Chostakovitch, la troisième et dernière épouse du compositeur.
Première diffusion : 06, 13, 20 & 27-03-1994

Enfin, un numéro, un des tout premiers, du « Jazz est un roman » vaste fresque d’Alain Gerber, son apothéose radiophonique (1999-2008). Certaines séries d’émissions ont fait l’objet d’une publication, mais rien de mieux que d’avoir l’émission sous son bon, son vrai format, avec la voix du producteur, et la bonne musique dans les oreilles.
Le numéro choisi : « Une journée particulière avec Ella Fitzgerald ». Bien que tout soit plausible, Alain Gerber plonge dans le romanesque. Lui n'utilise aucun acteur, jouant tous les personnages.
Première diffusion : 13-09-1999
« Le jazz est un roman » d’après mes souvenirs, était diffusée ainsi quatre fois par semaine (à 18h), et l’émission du vendredi était entièrement consacrée à l’actualité.

Curly 

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Liszt par Robert Arnaut, Chostakovitch par Raïssa Blankoff, Ella Fitzgerald par Alain Gerber - Mar 26 Oct 2021, 12:51

Dans un précédent billet il fut question de trois émissions diffusées dans Les Trésors de France Musique.

« Liszt » par Robert Arnaut, écrit avec la collaboration de Sylvie Hauel, avec le pianiste Gérard Parmentier. Ajoutons la présence d’une bonne vingtaine d’acteurs, dont Hervé Furic dans le rôle-titre.
Bruitages : Jean-François Bernard-Sugy & Louis Amiel
Réalisation : Solange Yanowska
Première diffusion le 14, 21-11, 05, 12 & 19-12-1993
Robert Arnaut a les moyens de ses ambitions : reconstitution par petites touches de la vie de Liszt, participation du pianiste Gérard Parmentier qui vient compléter l’utilisation d’extraits d’enregistrements, parfois des 33 tours. Comme quoi, même au milieu des années 90, l’usage des CD n’était pas encore généralisé.
Quelques moments choisis, parmi les plus marquants, dans la vie du compositeur sont racontés sous la forme d’une fiction radio. Toutefois Robert Arnaut tient le rôle, discret, du narrateur.
L’on pouvait craindre une vision quelque peu caricaturale du personnage et de sa musique, or tout fonctionne à la perfection, et plus on avance dans l’histoire de Lizst, plus le personnage prend de l’épaisseur, malgré le fait que ce ne soient que quelques moments de la vie de Liszt.
La série est musicale et romanesque : le père de Liszt qui a exploité avec peu de scrupule les talents de son fils, les relations avec Marie D’Agoult, le duel pianistique Liszt/Thalberg, les agitations politiques de l’époque, le mysticisme… il y a effectivement matière.
L’usage du pianiste Gérard Parmentier est justifié : il est l’équivalent musical de l’acteur Hervé Furic, qui interprète Liszt. Il peut aussi à l’occasion jouer des parties qu’il serait impossible de trouver sur un disque, comme par exemple lorsqu’il joue séparément les différents thèmes qui se superposent dans l’oubliable Symphonie révolutionnaire, fortement influencée par la Révolution de Juillet.
Une réussite, dont on espère une nouvelle diffusion prochainement : certes il reste les cinq dernières parties, mais les parties 2 & 4, non diffusées pour cause de grève, ont été disponibles sur le site quelques jours, avant de disparaître.

un numéro, un des tout premiers, du « Jazz est un roman » vaste fresque d’Alain Gerber, son apothéose radiophonique (1999-2008). Certaines séries d’émissions ont fait l’objet d’une publication, mais rien de mieux que d’avoir l’émission sous son bon, son vrai format, avec la voix du producteur, et la bonne musique dans les oreilles.
Le numéro choisi : « Une journée particulière avec Ella Fitzgerald ». Bien que tout soit plausible, Alain Gerber plonge dans le romanesque. Lui n'utilise aucun acteur, jouant tous les personnages.
Première diffusion : 13-09-1999
C’est un petit numéro où Alain Gerber présente brièvement quelques enregistrements de Ella Fitzgerald, et un autre de Sarah Vaughan. Vers la fin, une nouveauté (made in 1999), la sortie d’un disque de David Liebman, qui reprenait Meditations de John Coltrane, dont on peut entendre un extrait.

Dimitri Chostakovitch (...)
Une série en quatre parties de Raïssa Blankoff, avec Jean Négroni et Jacqueline Taous. Le travail d’écriture est de moindre importance, montage de documents essentiellement. Cerise sur la gâteau, la présence de Irina Chostakovitch, la troisième et dernière épouse du compositeur.
Première diffusion : 06, 13, 20 & 27-03-1994
Beaucoup de musique, et des entretiens sommaires, quoique pas inintéressants. L’essentiel de la vie de Chostakovitch est racontée : le texte est un montage de citations de lettres, d'articles, ou de la biographie signée Krzysztof Meyer, qui intervient aussi dans l’émission, de même que Valentin Berlinsky, violoncelliste du famoso Quatuor Borodine*.
Dès la première émission, le choix des musiques permet à tout auditeur de se rendre compte de l’hétérogénéité de cette musique, hétérogénéité qui est aussi qualitative. K. Meyer souligne à un moment que le compositeur était tiraillé par son envie d’être un compositeur reconnu et celle de composer comme il l’entendait. Vu la situation politique de son pays, cela n’est pas allé sans de nombreux compromis, ces compromis étant devenu aussi célèbres, indissociables même de sa musique.
Le chapitre final de la biographie de K. Meyer comporte des souvenirs personnels sur ses relations avec le compositeur. Dommage, vu la présence dans l’émission de trois personnes ayant fréquenté à divers titres le compositeur, que les interventions soient souvent marquées par une certaine réserve. Sans doute est-ce lié à la brièveté d’icelles.
La voix de Jean Negroni ressemble beaucoup trop à celle de François Chaumette. Erreur ?

* A signaler, le Trésors de France Musique ont diffusé depuis une série, signée Mildred Clary, de cinq « Mémoires retrouvées » avec un autre membre du quatuor, Rostislav Dubinsky (14 au 18 août 1995). Cf ici pour la première partie. Normalement, Mémoire retrouvée dure 1h25. Les émissions ont été apparemment rabotées de 25mn.

                                                                        

P.S. : Les parties 2 & 4 de la série sur Liszt sont téléchargeables à l'adresse suivante,
app.mediafire.com/m42i3xn152939



Dernière édition par Curly le Dim 19 Déc 2021, 12:29, édité 1 fois

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Sofia Gubaïdulina - Dim 19 Déc 2021, 11:29

Sofia Gubaïdulina (ou Goubaïdulina), compositrice russe, célèbre cette année ses 90 ans. France Musique lui a offert pour l’occasion une mini-chronique et une mini-promo pour un disque de chez DG. C’est tout.
Pourtant, il est désolant qu’il n’y ait pas eu plus d’émissions sur elle consacrées.

                                                                                                

Deux perles toutefois :
1- Deux archives (07-02-2021) avec deux pièces de choix, sorties des archives de Radio France.

Detto II (1972)
Daniel Raclot, violoncelle
Ensemble instrumental du Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio France
Xavier Darasse, direction
Enr. 29 mars 1980

&

Offertorium (1980)
Gidon Kremer, violon
Orchestre National de France
Michiyoshi Inoue, direction
Enr. 23 novembre 1987 (Radio France, studio 104)

2- Un numéro de Musicopolis par Anne-Charlotte Rémond (20-11-2018) sur la Chaconne (1962) pour piano.

Attention, sur la page de l’émission, un bonus de taille : « Les imaginaires » de Jean-Michel Damian (28-01-1995). Un grand entretien avec la compositrice suivi d’un concert.
Re-attention, deux fichiers à lire de 1h15 chacun, ce qui donne l’émission dans son intégralité.

A noter aussi, sur la BBC Radio 3, une  série de Composer of the Week proposée fin octobre, pour cadrer pile avec la date anniversaire.

Alors au lieu de dépoussiérer des compositrices de troisième ordre sous prétexte que ce sont des femmes, pourquoi ne pas plus mettre en valeur des compositrices d’importance, et surtout toujours vivantes ?
Ceci dit, et pour en terminer avec ce chapitre, il est plus facile de mettre en avant du sous-Honegger (déjà que l’original...) ou du sous-Debussy (dans le meilleur des cas), car cela ne heurte pas les oreilles du « grand public de la musique classique », qui a une tendance au conservatisme, et qui ne tolère pas trop toute la musique post-Debussy/Ravel.

Sofia Gubaïdulina, qui a été assistante de Chostakovitch dans les années 50, a écrit pour le tiroir durant les années 60 et 70, car en URSS, pas facile de s’exprimer librement, c'est le moins que l'on puisse dire. La compositrice a toujours refusé les compromis avec l’esthétique imposée, et quand on écoute ses pièces des années 60, nous sommes à mille lieues des musiques officielles. Elle accède à un certain statut au début des années 80 lorsque Gidon Kremer joue son concerto pour violon Offertorium.
Vivant en Allemagne depuis 1992, elle a écrit des pièces importantes d’inspiration religieuse (Une Passion selon Saint-Jean notamment).
Elle intègre dans son écriture tout aussi bien l’électronique que le synthétiseur (Vivente-Non Vivente, 1970), et met en valeur de manière fort originale un instrument comme l’accordéon.

                                                                                                    

Fin octobre, elle méritait mieux qu’une chronique de 2mn (deux mn partagées avec Marina Tsvetaïeva, triste) et une page de pub pour un disque.

                                                                                                    

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